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déclaration commune CGT CFDT UNSA FSU SUD

Publie le mercredi 20 avril 2011 par Open-Publishing
2 commentaires

Les aspirations à une juste réparation des conséquences
de la pénibilité du travail sur l’espérance
de vie font partie des raisons profondes des mobilisations
des salariés tant dans le privé que
dans le public. De façon plus large, toute souffrance
au travail doit être combattue et le travail doit être
réhabilité.

L’influence de la pénibilité du travail sur l’espérance de
vie a été reconnue par la loi réformant les retraites de 2003
en prévoyant dans son article 12 une négociation au niveau
interprofessionnel. Toutes les organisations syndicales ont
porté un dispositif permettant à la fois de prévenir les mauvaises
conditions de travail et de compenser les effets liés à
l’exposition aux pénibilités entre autre, par un départ anticipé.
Les négociations engagées de 2005 à 2008 n’ont pas
abouti. Pourtant les travaux menés tant par les experts, les
chercheurs et les négociateurs ont apporté de nombreux éléments
permettant de penser qu’il est possible de définir, de
prévenir et de réparer les pénibilités subies.

La réforme des retraites du 9 novembre 2010 ne répond
pas à l’un des objectifs fixé par les organisations syndicales :
permettre à des salariés usés prématurément à cause de
leurs mauvaises conditions de travail et ayant une espérance
de vie réduite, de vivre une retraite en bonne santé d’une
durée équivalente à d’autres salariés non exposés
Les projets de décrets sur la pénibilité viennent d’être
rejetés par les organisations syndicales dans les différentes
instances de concertation.

• Ce dispositif, basé sur une approche médicale, ne répond
pas aux exigences des salariés ayant été exposés aux
facteurs de pénibilité de partir plus tôt à la retraite.

• Ce dispositif n’est pas équitable et s’apparente à un
véritable parcours du combattant pour faire reconnaître son
IPP* au titre de la pénibilité.

• La durée minimale d’exposition de dix-sept ans est exorbitante
et le cumul des expositions n’est pas pris en compte.

• L’absence de représentants des salariés au sein de la
commission pluridisciplinaire laisse place à l’arbitraire.
Les négociations de branches ou d’entreprises qui vont
s’ouvrir doivent prendre en compte les organisations du travail,
les modes de management, la place des salariés dans
les modes de production et les inégalités femmes/hommes.
Elles doivent permettre d’allier prévention, aménagement
des carrières professionnelles et réparation avec une juste
compensation des conséquences de la pénibilité sur l’espérance
de vie.

Dans la fonction publique, « le service actif » ne répond
qu’imparfaitement et partiellement à la prise en compte de la
pénibilité. Des discussions doivent s’engager.
Avec ces objectifs les organisations syndicales CFDT,
CGT, FSU, Unsa, Solidaires appellent les salariés du privé
comme du public à faire du 28 avril, journée mondiale de
l’OIT pour la sécurité et la santé au travail commémorant les
victimes des accidents du travail et des maladies professionnelles,
une grande journée de mobilisation pour la prévention
et l’amélioration des conditions de travail, la reconnaissance
et la réparation de la pénibilité.

* IPP – Incapacité permanente partielle


Serieux il y a des gens qui vont allez perdre une journée de salaire ou demi journée apres le coup de poignard des retraites ?

Perso il fera plus chaud qu aujourd hui avant que je retourne dans une manifestation, enfin faut du culot quand meme pour lancé un truc pareil

Messages

  • Donc on ne fait plus rien et on reste chacun chez soi en attendant le grand soir...

    • Non, mais on tente de trouver à la base les solutions pour ne plus dépendre de ces journées à la con. Je sais que ça fait très "y’a qu’à/faut qu’on" mais les comités de base seraient la forme d’organisation la plus adaptée à ces temps de trahison syndicale (y compris de la part des organisations les plus "combatives" ou qui prétendent l’être). En tout cas, entre ne rien faire et aller défiler comme une andouille avec son petit drapeau derrière des slogans débiles, autant ne rien faire : au moins, on ne ressentira pas cette détresse au lendemain des beaux discours "radicaux" de nos bureaucrates assermentés. Le mouvement contre la réforme des retraites a été celui de trop. Qu’on arrête de nous prendre pour des cons.

      Par ailleurs, j’en viens à me demander si le fait que les questions de sécurité et d’immigration sont sur-traitées ne vient pas de l’incapacité des syndicats à devenir des forces offensives de changement. Franchement, il me semble que, lorsque ce pays est ébranlé par de véritables grèves et des manifestations massives, le FN est bien moins audible, et les questions d’immigration sont clairement escamotées et reviennent à leur juste place : des gens parcourent le monde, et alors ? Les richesses sont toujours entre les mêmes mains, "chez eux" comme "chez nous".