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Un porte-avions de l’Otan accusé de non-assistance à des naufragés

Publie le mardi 10 mai 2011 par Open-Publishing
2 commentaires

Le quotidien britannique The Guardian a publié un article dans lequel des migrants naufragés en Méditerranée accusent un porte-avions de l’Otan de ne pas leur avoir porté secours. Au bout de 16 jours de dérive, 62 des 72 passagers de l’embarcation étaient morts. La France décline toute responsabilité et relève des incohérences.

L’Otan et la France démentent les informations du journal britannique The Guardian selon lesquelles l’équipage d’un porte-avion croisant non loin de Tripoli, les 29 et 30 mars derniers, n’aurait pas porté assistance à un bateau de migrants en détresse. Des témoins affirment pourtant qu’ils étaient à proximité immédiate du bâtiment mais que personne ne leur est venu en aide.

Selon l’article du Guardian, 62 des 72 émigrants qui se trouvaient à bord sont morts de faim ou de soif pendant les 16 jours où leur bateau a dérivé en mer, alors qu’ils tentaient de rejoindre l’île italienne de Lampedusa. Le bateau à la dérive s’est finalement échoué le 10 avril près de Zlitan, dans les environs de Misrata, à l’ouest de Tripoli. Côté français, le colonel Thierry Burkhard, porte-parole de l’état-major des armées à Paris a démenti formellement que le porte-avions français Charles-de-Gaulle se soit trouvé dans les parages à cette période-là.

Quel porte-avions ?

« Le porte-avions ne se trouvait pas dans cette zone-là, a-t-il déclaré à RFI. Il ne s’est jamais trouvé à moins de 200 km de Tripoli. Donc, mathématiquement, il n’a pas pu entrer en contact avec cette embarcation. Les comptes rendus sont clairs et nets, aucun bâtiment français n’a été en contact avec une embarcation de migrants au cours de cette opération. » « Des porte-aéronefs participant à l’opération ont peut-être pu se trouver dans le secteur ce jour-là, a-t-il ajouté. Mais ce n’est pas à moi qu’il revient de dire si des bâtiments se sont trouvés dans cette situation-là. »

« Je constate néanmoins quelques incohérences retransmises par The Guardian dans les déclarations des migrants, a-t-il poursuivi. Un porte-avions est la pièce maîtresse d’un dispositif naval. Il semble difficile de croire qu’une embarcation puisse se trouver à 300 m d’un porte-aéronefs sans que cette embarcation ait été auparavant contrôlée et en tout cas détectée. Bien évidemment, face à une situation de ce type, nos marins interviendraient. Il n’est pas acceptable que des gens de la mer ne portent pas secours à des naufragés ou à des gens en difficulté », a conclu le colonel Burkhard.

Au début de l’opération contre la Libye, fin mars, trois porte-aéronefs étaient engagés en Méditerranée. Outre, le Charles-de-Gaulle, le navire italien Garibaldi et le bâtiment américain Kearsarge croisaient également en mer.

http://www.rfi.fr/afrique/20110510-porte-avions-otan-accuse-non-assistance-naufrages

The Guardian : Aircraft carrier left us to die, say migrants

The Guardian : Libyan migrants’ boat deaths to be investigated by Council of Europe

Messages

  • L’OTAN a laissé mourir de faim et de soif 61 migrants vers Lampedusa

    par Rafik Ouerchefani

    Un hélicoptère a survolé le bateau, leur a jeté des bouteilles d’eau et des paquets de biscuits. Les pilotes, habillés en militaire, ont fait signe aux passagers de garder leur position et d’attendre un bateau de sauvetage. L’hélicoptère est parti, mais personne n’est venu. 16 jours plus tard, 61 sont morts.

    L’enquête du Guardian est fracassante. Les Italiens affirment avoir « informé Malte que le bateau se dirigeait vers leur zone de recherche et de secours ». Malte a nié avoir eu le moindre contact avec le bateau. 72 personnes étaient à bord dont une majorité d’Éthiopiens. Parmi les 72, il y a 20 femmes et deux enfants dont l’un avait à peine un an.

    A cours de carburant, d’eau et de nourritures, les vagues et les courants les ont faits dériver. A un certain moment, ils se sont approchés d’un porte-avion. Ils étaient si près qu’il est impossible à l’équipage du porte-avion de ne pas voir le bateau. Les migrants ont vu deux avions décoller et les survoler à basse altitude. Ils se sont dressés sur le pont tenant, à bout de bras, les deux bébés affamés.

    Aucune aide n’est venue. Incapables de diriger le bateau à cause des courants, ils ont ensuite été éloignés du porte-avion. Le Gardian est arrivé à la conclusion que c’est le porte-avons français Charles de Gaulle qui était sur place et qui n’a pas porté secourir aux naufragés. La Marine française a catégoriquement démenti les affirmations du journal britannique.

    En France, la non-assistance à une personne en danger est passible de cinq ans d’emprisonnement et de 75.000 euros d’amende.

    Le bateau, parti de Tripoli le 25 mars, a fini par s’échouer sur les côtes de Zlitan, toujours en Libye. Selon un survivant, chaque matin les passagers se réveillaient sur les cadavres des leurs qu’ils jetaient par dessus bord 24 heures après.

    Seuls 11 ont donc survécu à la faim et à la soif, dont l’un est décédé juste après l’échouage. Un autre survivant a fini par mourir en prison... Les forces de Kadhafi les ont, en effet, arrêtés et détenus pendant quatre jours.

    http://www.webdo.tn/2011/05/09/lotan-a-laisse-mourir-de-faim-et-de-soif-61-migrants-vers-lampedusa/

  • ces bidasses français n’ont vraiment aucun honneur. Pire, je vois pas.....peut être les journalistes..........