Accueil > Sexisme : ils se lâchent, les femmes trinquent !

Sexisme : ils se lâchent, les femmes trinquent !

Publie le samedi 21 mai 2011 par Open-Publishing
2 commentaires

Osez le féminisme, La Barbe et Paroles de Femmes lancent aujourd’hui un appel intitulé "Sexisme : ils se lâchent, les femmes trinquent"

Vous trouverez le texte de l’appel ci-dessous. Pour le signer l’appel, il suffit de remplir le formulaire en bas de cette page.

Cet appel a été signé vendredi 20 mai par plus de 1500 personnes dont Audrey Pulvar, Florence Foresti, Clémentine Autain, Françoise Héritier, Christine Ockrent, Florence Montreynaud, Isabelle Alonso, Marie-Françoise Colombani, Agnès Bihl, Annie Ernaux, Geneviève Fraisse, Julien Bayou, Patric Jean, Dominique Méda, Annick Coupé, Caroline Mecary, Giulia Foïs...

Plusieurs associations féministes soutiennent également l’appel comme le Planning Familial, Mix-Cité, l’inter-LGBT, le Laboratoire de l’Egalité, les Chiennes de Garde, la Maison des Femmes de Montreuil, Le Collectif de Pratiques et de Réflexions Féministes « Ruptures », le Réseau Féministe « Ruptures », Bagdam Espace lesbien, SOS Les mamans, Association la Lune, l’ANEF, l’Espace Simone de Beauvoir, La Ligue du Droit International des Femmes

Nous appelons toutes celles et ceux qui s’insurgent contre le déferlement sexiste auquel nous assistons depuis une semaine à se rassembler :

RDV DIMANCHE 22 MAI à 17h

Place Igor Stravinsky, près de Beaubourg à Paris.

Participez nombreuses et nombreux à ce rassemblement festif contre le sexisme et faites circuler l’information autour de vous, notamment via l’événement Facebook créé à cet effet.

- - - -

Sexisme : ils se lâchent, les femmes trinquent

Depuis une semaine, nous sommes abasourdies par le déferlement quotidien de propos misogynes tenus par des personnalités publiques, largement relayés sur nos écrans, postes de radios, lieux de travail comme sur les réseaux sociaux. Nous avons eu droit à un florilège de remarques sexistes, du « il n’y a pas mort d’homme » au « troussage de domestique » en passant par « c’est un tort d’aimer les femmes ? » ou les commentaires établissant un lien entre l’apparence physique des femmes, leur tenue vestimentaire et le comportement des hommes qu’elles croisent.

Nous sommes en colère, révoltées et révoltés, indignées et indignés.

Nous ne savons pas ce qui s’est passé à New York samedi dernier mais nous savons ce qui se passe en France depuis une semaine. Nous assistons à une fulgurante remontée à la surface de réflexes sexistes et réactionnaires, si prompts à surgir chez une partie des élites françaises.

Ces propos illustrent l’impunité qui règne dans notre pays quant à l’expression publique d’un sexisme décomplexé. Autant de tolérance ne serait acceptée dans nul autre cas de discrimination.

Ces propos tendent à minimiser la gravité du viol, tendent à en faire une situation aux frontières floues, plus ou moins acceptable, une sorte de dérapage. Ils envoient un message simple aux victimes présentes et futures : « ne portez pas plainte ». Nous le rappelons : le viol et la tentative de viol sont des crimes.

Ces propos prouvent à quel point la réalité des violences faites aux femmes est méconnue. De la part d’élites qui prétendent diriger notre société, c’est particulièrement inquiétant. 75 000 femmes sont violées chaque année dans notre pays, de toutes catégories sociales, de tous âges. Leur seul point commun est d’être des femmes. Le seul point commun des agresseurs, c’est d’être des hommes.

Enfin, ces propos font apparaître une confusion intolérable entre liberté sexuelle et violence faite aux femmes. Les actes violents, viol, tentative de viol, harcèlement sont la marque d’une volonté de domination des hommes sur le corps des femmes. Faire ce parallèle est dangereux et malhonnête : ils ouvrent la voie aux partisans d’un retour à l’ordre moral qui freine l’émancipation des femmes et des hommes.

Les personnalités publiques qui véhiculent des stéréotypes qu’on croyait d’un autre siècle insultent toutes les femmes ainsi que toutes celles et ceux qui tiennent à la dignité humaine et luttent au quotidien pour faire avancer l’égalité femmes – hommes.

SIGNEZ L’APPEL !

A l’appel de la Barbe, Osez le féminisme, Paroles de femmes et soutenu par Plusieurs associations féministes soutiennent également l’appel, notamment Planning Familial, Mix-Cité, le Laboratoire de l’Egalité, les Chiennes de Garde, la Maison des Femmes de Montreuil, Bagdam Espace lesbien, SOS Les mamans, Association la Lune, l’ANEF, l’Espace Simone de Beauvoir.

http://www.osezlefeminisme.fr/article/sexisme-ils-se-lachent-les-femmes-trinquent

Messages

  • c’est curieux !

    aucune orga politique et syndicale n’adhère à ce texte ?

    bof "une affaire de femmes" et non "de classes" sans doute ?????

    soizig Le Stir

  • Il ne faut pas croire que les femmes sont tirées d’affaire. Nous avons acquis des droits (qui ne sont pas toujours respectés). Mais la vision de la femme est encore trop archaïque.
    Regardez ce qui se passe en Italie avec Berlusconi. Il détient la majeur partie des médias. Voyez ses frasques et observez les programmes télévisuels. L’habitude de voir des femmes "potiches" à la télévision implique une image de la femme dégradante. Une image que les jeunes italiennes assimilent comme normale. Ce qui induit le comportement et la mentalité qui va avec. Mais, heureusement que certaines n’endossent pas le costume de "femme objet décoratif et/ou sexuel" tendu par les télévisions et prennent conscience qu’elles doivent se battre pour leur dignité.
    Rappelez vous : Nous nous sommes battues pour le port du pantalon. Aujourd’hui, dans certains quartiers des femmes se battent pour le port de la jupe. Paradoxal non ?

    De fait ça ne m’étonne guère d’entendre des propos sexistes. Mais je suis toujours aussi indignée, révoltée. Je le suis d’autant plus par l’inertie ambiante. Inertie qui touche aussi d’autres domaines (précarité, hausse des prix, nucléaire, etc...).