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Lutte contre le racisme et pour l’égalité (1983) - ce que fut "la gauche" (vidéo)

Publie le samedi 28 mai 2011 par Open-Publishing
1 commentaire

En écho à la belle manifestation d’aujourd’hui, qui m’a serré le cœur parce que 1. Avant tout elle avait le mérite d’exister et que je remercie VRAIMENT le collectif "D’ailleurs nous sommes d’ici" à l’origine de cette mobilisation, cela faisait presque 10 ans que j’attendais (depuis les manifs anti-Le Pen) et parce que 2. Malgré tout, nous n’étions pas assez nombreux (même si nous étions déjà pas mal compte tenu du contexte actuel) et surtout, qu’il y avait des absents vraiment extrêmement VISIBLES... Voici ce que donnait en 1983 une marche pour l’égalité et contre le racisme. Entre 50 et 100.000 personnes dans les rues de Paris....On est LOIN. Il va falloir qu’on se réveille, vraiment....


Messages

  • lire Said Bouamama, l’un des organisateurs

    La construction des « petits blancs » et les chemins du politique ; Les classes populaires et l’immigration, vingt ans après la Marche pour l’égalité

    extrait

    La peur d’un mouvement autonome et l’instrumentalisation

    Nous avons décrit dans deux ouvrages [2] l’histoire des instrumentalisations qui ont conduit à l’avortement d’un mouvement autonome des jeunes issus de la colonisation au cours de la décennie 80. Pour de multiples raisons, la gauche au pouvoir a volontairement contribué à empêcher l’expression politique de la révolte légitime des jeunes issus de la colonisation : peur de la montée du Front National et reprise d’une partie de sa thématique pour attirer son électorat, conversion au libéralisme jugé incontournable économiquement, peur d’un mouvement incontrôlé et jugé incontrôlable du fait de sa radicalisation, etc. La marche pour l’égalité est ainsi traversée par une contradiction entre les jeunes issus de la colonisation qui la transforment en instrument de revendications sociales et les « soutiens » qui tendent à l’orienter vers un « rempart contre le FN » c’est-à-dire vers un mouvement sans revendications avec un discours vague en terme de tolérance et d’antiracisme abstrait. Tel est selon nous le premier rendez vous manqué avant celui mis justement en évidence par Olivier Masclet. Le lancement de « SOS Racisme » est le résultat de cette contradiction. Il survient à l’arrivée de la seconde marche « Convergence 84 », c’est à dire au moment où se précisent les analyses politiques des marcheurs, où s’expriment les divergences, où se définissent des revendications sociales.

    Ce n’est pas nécessaire de nous ressortir Le Pen comme à cette époque

    La "famille" a trop servi à dédouaner les gôches