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Aurore Martin : la solidarité s’amplifie ! Rdv Lille le 24/6 18h30

Publie le jeudi 23 juin 2011 par Open-Publishing
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SOLIDARITE pour Aurore : appel du Comité solidarité basque Lille 23 juin 2011

Bonjour,

Pour votre information 3 articles ( Le journal du Pays Basque, Eitb et Sud Ouest) suite à l’opération policière de ce mardi, OUI la résistance continue et s’élargit, OUI la question du MAE est enfin dénoncée, OUI ENFIN...

Des dizaines de militant(e)s, dont de nombreux jeunes militant(e)s de l’organisation SEGI, interdite aussi en Espagne, ont été « expédiés » vers les prisons espagnoles... et les mauvais traitements de la police espagnole, pour des faits politiques souvent de même nature que ceux reprochés à Aurore... mais ils étaient de « nationalité » espagnole et la solidarité était moins « visible »... ce n’est pas juste, nous devons maintenant nous opposer frontalement à ce MAE, car cela concerne tous les militants et pas uniquement ceux de la résistance basque.

La manifestation à Bayonne de ce samedi sera certainement très importante, massive, ici aussi nous devons tout faire pour empêcher qu’Aurore soit livrée à l’Espagne... ici, dans notre région, nous interpellons les organisations et militants à manifester une solidarité forte et unitaire.

Assez de répression,

Liberté totale pour Aurore,

Droits politiques pour tous,

NON AU MANDAT D’ARRÊT EUROPEEN !

Stéphane Hardy porte-parole du comité solidarité basque de Lille

Vous pouvez nous contacter csblille@aol.com

PS : nous serons présents demain vendredi 24 à 18h30 au rassemblement mensuel organisé par France Cuba en solidarité avec les 5 otages Cubains détenus depuis 1998 aux USA, Grand Place à Lille

VIVE LA SOLIDARITE INTERNATIONALE DES PEUPLES

IMPORTANT :

en cas d’arrestation de la militante Aurore... nous vous demandons de vous joindre à nous pour un rassemblement, le jour même, à 18h30 à la grand place de Lille... ou le lendemain si l’arrestation se déroule tard dans la journée. MERCI

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Aurore articles presse 23 juin 2011

L’union sacrée

23/06/2011

Pierre MAILHARIN

On n’avait pas vu ça depuis plus de 30 ans : assis à la même table, pour une conférence de presse, une militante abertzale et un représentant départemental du Parti socialiste. Hier, à la bourse du travail de Bayonne, Anaiz Funosas, porte-parole d’Askatasuna et du collectif contre le MAE, à l’origine du rassemblement, se trouvait même quasiment coude contre coude avec Pierre Chéret, premier secrétaire du parti de la rose en Pyrénées-Atlantiques. Seul faisait “obstacle” entre les deux Christophe Desprez, président de la Ligue des droits de l’homme au Pays Basque.

De part et d’autre du trio, et derrière eux, des dizaines d’élus, syndicalistes et associatifs locaux, fédérés autour d’une même cause : défendre Aurore Martin, dénoncer la tentative d’arrestation de mardi, fustiger le MAE. Pour n’en citer que quelques-uns : Sylviane Allaux, Colette Capdevielle (PS), Marie-José Espiaube (PCF) Mathieu Accoch, Jean-Claude Soudre (Parti de gauche), Claude Larrieu, Martine Mailfert (NPA), Alice Leiciagueçahar (Europe Ecologie-Les Verts), Martine Bi-sauta (adjointe au maire de Bayonne), Christine Bessonart (maire de Saint-Pée), Xabi Larralde, Jean-François Lefort (Batasuna), Jakes Bortayrou (AB) Txomin Catalogne (Segi), Victor Pachon (Cade), Laurence Hardouin (Cimade), Michel Larralde (CFDT).

Cette “union sacrée”, Anaiz Funosas et Claude Larrieu, aux manettes de la conférence, ont appelé l’ensemble des participants, et la société civile, à la poursuivre : “Dans la gravité des événements d’hier [mardi], le point positif, c’est l’intensité et la forme de la mobilisation. Pour nous, il s’agit de la voix à suivre. Il faut maintenant l’intensifier”. Une manifestation sera organisée dans ce but samedi place des Basques à Bayonne, à 17 heures. Avec ce double mot d’ordre : “La liberté pour Aurore Martin et le respect des droits civils et politiques”.

“Les heures sombres”

Sans appeler explicitement à y prendre part, Pierre Chéret a eu des mots forts pour condamner les agissements de mardi : “L’instant est important, je le considère même comme grave. Je veux apporter tout notre soutien à Aurore Martin. Mais pas seulement : derrière la brutalité et les méthodes policières inacceptables, il y a une volonté de faire taire, qui rappelle les heures sombres de notre histoire. […] Nous demandons donc avec fermeté qu’Aurore Martin ne soit pas extradée sur des faits relevant d’actes politiques militants”.

Alice Leiciagueçahar (EE-Les Verts) a, elle, souligné les incidences futures d’une telle extradition : “Ce serait un premier pas vers une interdiction pure de Batasuna. Or l’illégalisation d’un parti politique est quelque chose que l’on ne peut pas admettre”.

Martine Bisauta, se faisant le relais d’élus n’ayant pu se libérer (Alain Iriart, Michel Veunac, Jakes Abeberry, Jean-Michel Galant, Jean-René Etchegaray), a rappelé la devise voltairienne : “Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites mais je me battrai jusqu’au bout pour que vous puissiez le dire”.

Tortures et humiliations

Elle a ensuite salué “le courage extraordinaire” d’Aurore Martin, avant de mettre les pieds dans le plat : “Elle est censée être remise à une police [espagnole, ndlr] qui n’offre pas toutes les garanties qu’on serait en droit d’attendre d’un Etat démocratique. Dans les geôles espagnoles, on frappe, on humilie et on torture. Il suffit de lire le dernier rapport d’Amnesty International”.

Si le front commun anti-MAE n’avait jamais été aussi large, il n’était cependant pas complet hier. Quelques élus MoDem ou affiliés étaient présents, mais le parti en tant que tel n’avait pas de représentant officiel. En campagne mardi en Béarn pour les sénatoriales, Jean-Jacques Lasserre était hier à peine au courant des événements. Le président de groupe Forces 64 au Conseil général nous a juste indiqué : “Je regrette énormément que cela prenne cette tournure. Je crois qu’il faut impérativement essayer de calmer les esprits. J’ai l’impression que les positions se radicalisent. J’avais dit en son temps que je n’étais pas d’accord avec ça [le MAE, ndlr]”.

Du côté de l’UMP locale, seul Max Brisson, premier adjoint au maire de Biarritz et président de groupe au Parlement de Navarre, a accepté de s’exprimer : “Je regrette ce qui s’est passé. J’étais opposé à cette extradition, je le demeure. Je ne pense pas que les scènes que nous avons connues au Petit Bayonne correspondent à ce que je souhaite au Pays Basque. Cela montre que l’émotion est profonde. Il est dommage que les autorités de l’Etat n’en tiennent pas compte. Cette émotion dépasse de très loin les seuls militants abertzale”.

Le bureau parlementaire de Michèle Alliot-Marie, députée de la 6e circonscription, nous a fait savoir que celle-ci ne s’exprimerait pas. Alain Lamassoure, député européen du Sud-Ouest, a quant à lui transmis le message qu’il “ne ferait pas de réaction tant qu’Aurore Martin ne serait pas arrêtée”. Eprouvée par les événements de la veille, la militante de Batasuna n’était pas présente à la conférence de presse hier.

L’échec de la police relayé par tous les médias

Jamais, depuis le début de “l’affaire Aurore Martin”, les médias ne s’étaient mobilisés autant que ces deux derniers jours. L’arrestation ratée de mardi, couverte par l’ensemble de la presse locale (EITB, Berria, Le JPB, Sud Ouest, France Bleu Pays Basque, France 3 Euskal Herri, Euskal Irratiak…), a également été relayée par la plupart des quotidiens et/ou sites Internet hexagonaux (Libération, Le Monde, Le Figaro, Le Nouvel Observateur, Rue 89…). Dans le titre des articles, souvent, revenait l’échec de la police française : “La police rate la capture de la militante basque Aurore Martin” (Le Monde), “Aurore Martin, arrestation ratée” (Libéra-tion), “La police française échoue à arrêter une militante basque” (Le Figaro). La militante de Batasuna a été interrogée en direct par téléphone sur la chaîne LCI. Les images sont également passées au 19/20 de France 3. Hier, les mêmes journalistes locaux étaient présents lors de la conférence de presse de soutien à Aurore Martin. Trois chaînes de télévision espagnoles avaient aussi effectué le déplacement : Antena 3, la 6 et la 7. A l’issue des interventions, leurs représentants, qui ne comprenaient manifestement ni l’euskara ni le français, ont posé quelques questions en espagnol.

http://www.lejpb.com/paperezkoa/20110623/274321/fr/Lunion-sacree

Autour d’Aurore Martin, un front populaire se renforce

L’arrestation de la militante basque, avortée hier, reste imminente. Son comité de soutien a rappelé son refus de la voir extradée vers Madrid, et appelle à manifester samedi à Bayonne.

Le front de soutien à Aurore Martin dépasse aujourd’hui très largement le simple milieu militant du Pays Basque nord, depuis que la jeune femme ait fait l’objet d’une tentative avortée d’arrestation dans un appartement de Bayonne hier après-midi.

A celles de formations politiques locaux de tous bords (à l’exception du front national) ou syndicales, de nouvelles voix ont fait entendre fortement leur refus de voir cette militante basque livrée aux autorités espagnoles qui ont lancé un mandat d’arrêt européen contre elle pour "participation à une organisation terroriste". La justice espagnole lui reproche deux prises de positions publiques et un article concernant son engagement politique pour l’indépendance du Pays Basque.

S’inscrivant dans une motivation identique à celle de la Ligue des Droits de l’Homme, de nombreux élus et citoyens présents ont rappelé l’aspect "inacceptable" de voir le gouvernement français s’acquitter "techniquement" d’un ordre d’extradition vers l’Espagne d’une citoyenne française (où elle risque une peine de prison de 12 ans).

Ce mercredi après-midi à Bayonne, de nombreuses figures locales auront relayé leur refus d’une "intervention policière brutale", "un retour aux heures sombres de notre histoire" ou "une attitude non républicaine" quand, pour le droit national, cette citoyenne française n’a commis aucun délit mais exercé son droit d’expression politique, nullement jugé illégal en France.

"C’est un droit politique qu’il est fondamental de défendre et de ne pas voir bafoué", ont unanimement rappelé la soixantaine de personnes présentes face aux journalistes, avec une force de propos rarement atteinte depuis la création du comité de soutien à la militante basque depuis octobre 2010 (et le feu vert de la Cour d’appel de Pau à son extradition).

Auront été ainsi dénoncés "une loi scélérate", "une attitude indigne d’un Etat de droit", "une juridiction d’exception inadmissible", une élue de Bayonne exprimant pour sa part sa colère devant "le fait d’amener pieds et poings liés une citoyenne française arrêtée dans son pays, pour être livrée à une police qui n’offre pas toutes les garanties qu’un Etat démocratique serait en droit d’offrir".

Samedi 25 juin à 17h, place des Basques à Bayonne, une manifestation est convoquée qui demandera "la liberté pour Aurore Martin", "le respect des droits civils et politiques au Pays Basque" et l’abrogation du mandat d’arrêt européen.

Toujours libre, Aurore Martin exclut de reprendre le chemin de la clandestinité (emprunté depuis fin décembre 2010), ainsi qu’elle en a décidé samedi dernier en y renonçant lors du forum d’opposition au mandat d’arrêt européen organisé à Biarritz.

Après les propos hier du Ministre de l’Intérieur Claude Guéant, qui a confirmé la volonté de procéder à l’exécution de son extradition vers l’Espagne, son arrestation reste de fait imminente et permanente.

"Aurore ne se cache pas", a commenté Anais Funosas, porte parole du comité de soutien et membre d’Askatasuna, "mais nous ferons tout pour empêcher son arrestation", a-t-elle prévenu.

Actuellement un cordon de militants basques et de citoyens se tient aux abords de la rue des Basques de Bayonne où eut lieu la première tentative de quelques policiers de la section anti-terroriste de Paris.

Dans les heure qui viennent, à la question de savoir si de plus amples renforts policiers pourraient être mis en oeuvre contre Aurore Martin, Anais Funosas aura répondu qu’il faut "s’attendre à tout, et surtout au pire, de la part de M. Guéant".

http://www.eitb.com/infos/politique/detail/687009/autour-daurore-martin-front-populaire-se-renforce/


Le collectif contre le MAE a battu le rappel

Nouvelle manifestation prévue à Bayonne alors que les soutiens à Aurore Martin se sont à nouveau exprimés. Hier la militante se trouvait toujours rue des Basques.

Nouvel appel à la mobilisation hier après-midi, à Bayonne l’initiative du collectif contre le MAE qui entre l’arrestation manquée d’Aurore Martin et la conférence de presse d’hier après-midi n’était pas resté les bras ballants.

24 heures avaient passé. La militante de Batasuna se trouvait au domicile de sa sœur (rue des Basques) où elle s’était installée le week-end dernier, après être sortie de 6 mois de clandestinité. Une cinquantaine de personnes dont des élus de tendances diverses étaient présents.

Citons la Luzienne communiste Yvette Debarbieux et la Boucalaise Marie-José Espiaube, la conseillère régionale socialiste de Ciboure Sylviane Alaux, accompagnée du 1er secrétaire fédéral du PS des Pyrénées-Atlantiques et conseiller régional, Pierer Cheret, la Bayonnaise écologiste Martine Bisauta, les maires d’Espelette et de Saint-Pée-sur-Nivelle (cette dernière assumant également la présidence du Biltzar des maires du Pays basque) Gracie Florence et Christine Bessonnart, sans oublier la conseillère régionale d’Europe Écologie Alice Leiciagueçahar.

Deux arguments récurrents

Chacun à sa façon a exprimé son rejet du Mandat d’arrêt européen en invoquant de façon récurrente deux faits majeurs. D’une part, que les faits reprochés par l’Espagne (« collaboration avec une organisation terroriste » pour des activités politiques menées au titre du Parti radical Batasuna) ne sont pas répréhensibles en France.

Et d’autre part que l’utilisation du mandat d’arrêt élargie à des fins politiques représente en fait un grave danger pour de nombreux citoyens français susceptibles de se trouver dans le cas d’Aurore Martin surtout si le MAE est émis par des juridictions d’exception telles que l’Audiencia Nacional de Madrid.

« Le MAE est une arme d’exception contre tous les militants, on est dans le même combat a par exemple lancé le représentant du bureau national Culture de la CGT. Nous devons exiger l’abrogation du mandat d’arrêt européen de façon unitaire ». Pour le Parti de gauche, l’application du MAE est « incohérente » dans la mesure où la cour d’appel de Pau qui a eu à examiner les deux mandats émis contre Aurore Martin à quelques mois de distance, ont été contradictoires.

Au fil de la conférence de presse les soutiens déjà apportés publiquement ont été confirmés, tels ceux du sénateur maire de Biarritz Didier Borotra, de l’adjoint au maire à la culture de Bayonne Jean-René Etchegaray, de la vice-présidente de la commission des lois Nicole Borvo pour ne citer que ceux-ci.

Manif à Bayonne

Le collectif anti MAE a programmé une nouvelle manifestation, samedi dans les rues de Bayonne (17 heures, place des Basques) à laquelle les euro-députés François Alfonsi et Catherine Grèze devraient participer.

Dans un communiqué diffusé dès mardi après-midi, cette dernière avait souligné que la situation des prisonniers en Espagne n’était guère enviable. Hier, il a été précisé que lors d’une réunion prévue ce jeudi à Bruxelles, le groupe Friendship basque lancera un appel à la mobilisation. L’incertitude régnait hier soir encore sur le sort d’Aurore Martin. À une question posée lors de la conférence de presse, Anaitz Funosas qui s’est exprimée au nom du collectif contre le MAE (aux côtés de Michel Larrieu) a souligné que l’arrestation pouvait survenir à n’importe quel moment : « On s’attend à tout et au pire avec un ministre comme M. Guéant » a-t-elle laissé tomber.

http://www.sudouest.fr/2011/06/23/le-collectif-contre-le-mae-a-battu-le-rappel-433523-631.php


quelques photos, hier soir à Lille

Le parvis, face à la préfecture, lieu de rendez-vous des sans pap’ du CSP59, avant le départ en manifestation dans les rues de Lille, chaque mercredi à 19h30, depuis... 1996

prise de parole du "coordinateur porte parole de l’AG" du CSP59

du porte parole du Comité Solidarité Basque Lille

de la LDH

du MRAP

du Théâtre de l’Opprimé

de la coordination communiste 59/62

départ commun en manifestation depuis le Parvis (en arrière plan des photos précédentes, le magnifique Palais des Beaux Arts)

les "indignés", tous les soirs, rendez-vous à 19h

dans la rue de Béthune, symboliquement par dessus les interdits

Grand Place, la bourse en arrière plan ; quel contraste symbolique ! ( le bâtiment est beau : quand est-ce qu’on en fait une maison commune du peuple ?)

on ne partira pas

Messages

  • SOLIDARITE A LILLE

    Toutefois malgrès le refus et l’indignation visible, Aurore est toujours en danger, à tout moment elle peut être arrêtée, elle ne se cache pas, c’est pourquoi nous nous vous demandons de vous joindre à nous pour un rassemblement, le jour même de son arrestation :

    18h30 - Place du Général De Gaulle ( Grand place de Lille)
    ou le lendemain, même heure, si l’arrestation se déroule tard dans la journée.

    Assez de répression,
    Liberté totale pour Aurore,
    Droits politiques et civiles pour tous,
    NON AU MANDAT D’ARRÊT EUROPÉEN !

    Comité solidarité basque Lille et tous les solidaires -

    Contact : csblille@aol.com