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Aurore Martin : 3000 manifestants à Bayonne

Publie le lundi 27 juin 2011 par Open-Publishing

Bayonne : Aurore Martin fait le plein de soutiens

2 000 à 3 000 personnes ont manifesté derrière Aurore Martin contre le mandat d’arrêt européen. Une mobilisation dopée par l’arrestation manquée de mardi

Aurore Martin s’est rapidement entretenue avec la presse, avant le départ de la manifestation. Photo Bertrand Lapègue

Le fiasco de la tentative d’interpellation d’Aurore Martin, mardi après-midi, par quatre policiers encagoulés a dopé la manifestation contre le mandat d’arrêt européen (ou MAE), organisée hier à Bayonne. 3 000 manifestants selon les organisateurs, 2 100 selon la police. Bien plus dans tous les cas que les 1 500 attendus.

La militante indépendantiste, sous le coup d’un tel mandat, doit être remise à la justice espagnole. Les responsables de l’antiterrorisme espagnol ont hâte d’entendre la jeune femme, membre de Batasuna, parti interdit en Espagne mais autorisé en France. Pour éviter d’être interpellée, elle a vécu cachée depuis plusieurs mois tandis que s’organisait, autour de son cas, un mouvement de protestation concernant le MAE.

Un « rempart militant »

Celle que tout le monde appelle désormais de son seul prénom, Aurore,est réapparue samedi dernier, à Biarritz, à l’occasion d’un meeting où elle a pris la parole, entre le sénateur maire Didier Borotra et le leader corse Jean-Guy Talamoni. Revenue à la vie publique, Aurore Martin bénéficie toutefois d’un « rempart militant » qui a empêché son interpellation mardi et qui, hier, lui a permis de se rendre à la manifestation sans risque d’être arrêtée. Hier, ce rempart militant s’est enrichi d’élus socialistes. Le vice-président du Conseil général Christophe Martin a indiqué que sa présence visait à défendre la liberté d’expression : « Je combats les idées d’Aurore Martin mais je me bats aussi pour qu’elle puisse les défendre. Nous sommes dans un pays républicain et Batasuna n’est pas interdit. »

Avant de défiler en tête de cortège, Aurore Martin a brièvement répondu aux questions des journalistes, indiquant qu’elle était déjà très soulagée d’être arrivée jusqu’au point de rassemblement. « Je ne me cache plus mais je ne sors pas. Je n’ai pas envie de risquer une interpellation discrète en allant me balader. Je ne me fais pas d’illusion, la police sait où me trouver et l’arrestation viendra. »

Aurore Martin s’est félicitée que l’opinion publique s’intéresse à la question du MAE : « La bataille politique pour cela est gagnée. »

Les policiers, présents en nombre tout au long du parcours, sont restés dans leur stricte tâche de sécurité publique. Ils ont bien sûr entendu, tout au long du défilé, les marques de soutien scandées pour la militante : « Aurore, herria zurekin », Aurore, le peuple est avec toi.

source Sud-Ouest


Plus de 3.000 personnes derrière Aurore Martin à Bayonne

La militante basque Aurore Martin défiant le commissariat de Bayonne. Photo : EITB

C’est au centre de la banderole demandant la fin des poursuites de justice contre elle que la militante basque Aurore Martin a défilé ce samedi après-midi à Bayonne, pour exiger avec les 3.000 personnes présentes la non-application du mandat d’arrêt européen lancé contre elle par Madrid et jugé exécutable par le gouvernement français.

Escorté par une trentaine de militants basques venus l’amener de la rue des Basques à la place du Monument aux Morts, elle a donc pris place aux côtés de représentants de nombreux partis politiques et de syndicats, le représentant de la Ligue des Droits de l’Homme des Pyrénées Atlantiques prenant place près de la militante basque.

"Ca a été difficile de sortir mais quoi qu’il en soit la bataille politique est gagnée", a-t-elle estimé, ajoutant qu’elle comptait "reprendre (ses) fonctions politiques" comme membre du bureau national du parti indépendantiste basque Batasuna.

Aux cris de "Aurore, herria zurekin" (’le pays est derrière toi") ou " Non au Mandat d’arrêt", le cortège a défilé deux heures durant, un encadrement policier minimal surveillant de loin celle qu’une première arrestation ratée le 21 juin dernier a soustraite à la volonté de la justice espagnole.

Visiblement émue par cette nouvelle démonstration populaire de refus de la voir extradée en Espagne (où elle encourt une peine de prison de 12 ans pour avoir publiquement représenté le parti Batasuna, illégal en Espagne mais pas en France), la citoyenne française a confié à la presse son soulagement de voir une telle unité politique et syndicale autour de son cas, "un évènement rare à apprécier au regard de la gravité de cette situation", a martelé Pierre Larrieu, membre du Comité Pays Basque contre le Mandat d’Arrêt européen.

"Le seul délit dans son dossier est celui d’expressions de son combat politique et citoyen", a également rappelé Anais Funosas, avant de prévenir une nouvelle fois que "toute nouvelle tentative d’arrestation d’Aurore martin sera empêchée".

Le mandat d’arrêt à son encontre "sera mis en oeuvre

source EITB


Union Départementale des Syndicats C.G.T
des Pyrénées-Atlantiques

27, rue Carrérot - 64000 PAU

( : 05. 59. 27. 13. 21  : : 05. 59. 27. 61. 72 E-Mail : cgt.64@wanadoo.fr

Déclaration du Comité général de l’UD CGT 64.

Le gouvernement français veut arrêter et extrader Aurore MARTIN, militante politique française en raison de sa participation à diverses manifestations publiques et politiques (en France et en Espagne) organisées par un parti légal en France, Batasuna.

Les syndicats de l’Union Départementale CGT 64 réunis ce jour :

Condamnent le recours à la procédure qui conduit à ce qu’un(e) citoyen(ne) (e) soit poursuivi(e) par les autorités d’un État européen pour des faits que la France ne considère pas comme illégaux ;

S’inquiètent de ce qu’il soit envisagé l’application d’une loi d’exception pour la participation à des réunions et à des conférences de presse ;

Considèrent que ce recours traduit une volonté non de lutter contre le terrorisme mais de criminaliser l’action politique et d’instrumentaliser la justice.

Appellent les autorités européennes à réviser profondément la procédure du mandat d’arrêt européen afin de garantir les libertés individuelles et à ne pas permettre de tels dévoiements de cette procédure.

Nous exigeons expressément du gouvernement français qu’il refuse l’application de ce mandat d’arrêt européen à l’encontre de cette militante politique française.

L’Union Départementale CGT 64 appelle tous ses syndicats, syndiqué(e)s et les salarié(e)s à manifester pour :

- La liberté d’AURORE MARTIN ;
- Le respect des droits civils et politiques.

Samedi 25 juin à 17h00 place des Basques à Bayonne.

Le 23 juin 2011.


Non au MAE ! Ne menacez plus Aurore Martin !

Le 30 novembre dernier, la FSU 64 avait publié un communiqué dans lequel, conjointement avec d’autres organisations syndicales, associatives et politiques du département, elle condamnait le recours à une procédure indigne et dangereuse pour les libertés : le Mandat d’Arrêt Européen, qui conduit ici à ce qu’une citoyenne, poursuivie par les autorités d’un Etat européen pour des faits que la France ne considère pas comme illégaux, soit livrée par notre pays à la justice de cet autre pays.

Ce communiqué soulignait qu’il s’agissait de l’application d’une procédure d’exception à l’organisation démocratique du débat social et politique. Nous considérions que ce recours au MAE traduisait une volonté de criminaliser l’action politique et sociale et une tentative d’instrumentaliser en ce sens la justice.

Nous appelions les autorités européennes à réviser profondément la procédure du mandat d’arrêt européen, afin de garantir les libertés individuelles et à ne pas permettre de tels dévoiements de cette procédure.

Alors qu’enfin , nous exigions du gouvernement français qu’il n’exécute pas ce mandat d’arrêt à l’encontre d’Aurore Martin, citoyenne française, nous constatons maintenant que le ministre de l’intérieur affirme sa volonté de voir cette militante politique arrêtée et livrée à la police espagnole, alors que la police française a été contrainte par la foule bayonnaise indignée de relâcher Aurore Martin qu’elle avait arrêtée.

Nous réaffirmons notre déclaration de novembre, soulignons la gravité pour les libertés publiques de l’acharnement du ministre de l’intérieur, et exigeons de nouveau que cette procédure inique soit abandonnée dans son usage anti démocratique.

Aurore Martin doit rester en liberté. Plutôt que les brimer, le ministre de l’intérieur et le gouvernement doivent protéger les libertés publiques.

FSU64


Bayonne le 23 juin 2011

Le parti communiste Français appelle les citoyens, les démocrates à participer au rassemblement EN FAVEUR DES DROITS CIVILS ET POLITIQUES, SAMEDI 25 JUIN 2011, 17h00 place des Basques à Bayonne.

Il est inacceptable qu’une citoyenne française, militante d’un parti autorisé en France, puisse être extradée pour des faits eux-mêmes non punissables en France. Un principe essentiel reconnu dans notre pays est mis en cause : le refus d’extradition pour motifs politiques.

L’Union Européenne a profité de l’attentat du 11 septembre pour imposer cette loi liberticide.

Il faut supprimer le MAE.

Aurore Martin ne doit être ni arrêtée ni extradée.

Pour le PCF Daniel ROMESTANT


quelques photos du rassemblement à Lille, vendredi 24 juin, grand place de Lille, avec les camarades de France Cuba, à l’occasion du rassemblement mensuel pour exiger la libération des 5 Cubains