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Les retraites et pensions aux petits oignons !

par HSF

Publie le jeudi 21 juillet 2011 par HSF - Open-Publishing
3 commentaires

Depuis le début de ce mois de juillet, de nouvelles conditions sont entrées en vigueur pour avoir droit à avoir une retraite (ou une pension pour les fonctionnaires) à taux plein... c’est là une initiative, des "actuels gouvernants de notre pays (1)", qui vise à casser encore un peu plus notre système social avec en ligne de mire l’espoir que bon nombre de citoyens et citoyennes accepteront avec un certain fatalisme une dégradation de leurs moyens financiers...Mais... derrière tout ceci se profile aussi une tentative plus ou moins déguisée d’orientation vers les "fonds de pensions"...On a vu ce que valent les capitalisations, elles ne profitent qu’à une catégorie d’individus...

Dans la Fonction publique, le fait d’avoir supprimé la retraite anticipée des parents de trois enfants par exemple n’est pas sans conséquence et ceci particulièrement dans les domaines de la santé, mais aussi des services sociaux, et, de l’éducation dont les postes sont pour une grande majorité occupés par des femmes.

Les fonctionnaires ont été particulièrement affectés par la réforme du minimum garanti de pension, entrée en vigueur dès le 1er janvier et l’aggravation de la perte du pouvoir d’achat de leurs salaires du fait de l’augmentation de la retenue pour pension .
Pour rappel le traitement mensuel brut des fonctionnaires fait l’objet des retenues suivantes :
La retenue pour pension est de 8,12 % pour les seuls actifs depuis le 1er janvier 2011 (CNRACL ou Caisse des pensions civiles et miltaires) .
Mais n’oublions pas aussi :
le traitement mensuel net majoré de l’indemnité de résidence, du supplément familial de traitement et des primes fait l’objet depuis le 1er novembre 1982 d’une contribution de solidarité au taux de 1 %. Toutefois... : depuis le 1er janvier 1998, sont exonérés les agents dont la rémunération mensuelle nette est inférieure au traitement mensuel brut afférent à l’indice brut 296.
La fameuse "contribution sociale généralisée" (CSG), instituée par Michel Rocard, qui est prélevée depuis le 1er janvier 1997 au taux de 7,5% sur le montant du traitement brut , de l’indemnité de résidence et du supplément familial de traitement, ainsi que des primes (après déduction d’un abattement pour frais professionnels de 3 %).
La "contribution au remboursement de la dette" (CRDS) qui est prélevée depuis le 1er février 1996 au taux de 0,5 % sur le montant du traitement brut, de l’indemnité de résidence et du supplément familial de traitement, ainsi que des primes, (après déduction d’un abattement pour frais professionnels de 3%).
Et, cerise sur le gâteau : Le régime de retraite additionnelle appliqué aux primes des fonctionnaires, il donne lieu à une retenue depuis le 1er janvier 2005 au taux de 5%, sur les éléments de rémunération de toute nature perçus et non cotisés au titre de la couverture vieillesse (indemnité de résidence, supplément familial de traitement etc) ceci dans la limite de 20 % du traitement indiciaire brut annuel.

Il nous faut nous interroger sur toutes ces mesures qui pour des motivations (qui deviennent plus ou moins dans le temps des prétextes ) portent de graves atteintes au pouvoir d’achat de tous !

Alors que certains tirent (ou plus exactement soutirent) des avantages qui deviennent de plus en plus indécents.

Les hospitaliers voient de leur côté comment leur environnement de travail change, combien la charge de travail est de plus en plus importante et ne peuvent que s’indigner sur le peu de cas qui leur est fait...la pénibilité du travail est à faire reconnaître.

Nous avons aujourd’hui le devoir de défendre nos droits qui sont de plus en plus spoliés, d’autant que la route est plus longue à parcourir au fur et à mesure que le temps passe et plus pénible aussi.

1) Qui apparaissent de plus en plus éloignés de l’intérêt général, en effet les orientations engagées visent plus à déséquilibrer notre système social, en le fragilisant, qu’à le sauvegarder... et ceci afin de tirer de substanciels profits...des milliards d’euros sont en jeu...mais si nous continuons ainsi même tout l’or du monde ne vaudra plus grand chose...

Messages

  • tant que nous ne descendrons pas dans la rue pour nous rencontrer et pour tout bloquer, ça va pas s’arranger...

    • C’est évident.En 2010 , la riposte à la réforme des retraites , bien qu’importante n’a pas été suffisante , pas à la hauteur de l’enjeu. une bataille importante a été perdue par l’ensemble des salariés. Seuls, mais bien trop seuls, les gars des raffineries ont essayé de monter la lutte d’un niveau en bloquant les dépôts. Mais hélas , ils n’ont pas pu tenir longtemps et la police est intervenue rapidement.
      Dans les grandes villes, je pense à Paris particulièrement,les transports(bus , métro et train) n’ont pas été bloqués et cahin-cahan la vie a continué presque normalement.
      Alors que dire ? que le niveau de conscience des salariés n’a pas été assez élevé pour prendre conscience des effets terribles de cette réforme à court et long terme et pour s’engager résolument dans l’action sous forme de grève ? que bien que conscients , bon nombre ne se sont pas engagés dans la grève parce qu’étranglés pécuniairement ?que les centrales syndicales ont failli à leur rôle en n’appelant pas à la grève générale( ’que serait-il advenu si elles l’avaient fait) ?
      Quoiqu’on en dise , c’est que le gouvernement a gagné cette bataille et que les salariés sont les grands perdants. Bien sûr , en s’engageant dans cette lutte , les salariés n’étaient pas surs de la gagner. Il est à craindre que si de nouvelles attaques contre la sécurité sociale , par exemple, avaient lieu, la riposte serait difficile à mettre en place et a impulsé.
      Qu’en pensez-vous ?

  • bien d’accord, mais ne regarder que votre propre situation de fonctionnaire, qui par ailleurs est loin d’être la pire pour ce qui est de la retraite en particulier, vous isole et nous isole, et n’est pas plus positif pour les uns que pour les autres. Les manifestations sociales des dernières décennies ont été marquées par ces revendications corporatistes, chacun croyait que ce que l’autre vivait était mieux. Le public disait : oh, le privé est beaucoup mieux payé que nous.. Ah bon ? Vous êtes sûr ? Non, ce n’était que des rumeurs. Le privé disait : ah, ils ont beaucoup plus de vacances que nous.. Oui mais dans le privé il y a aussi plusieurs privés.
    Et en tout cas aujourd’hui nous sommes tous dans la même galère : la paupérisation
    Plutôt que de gémir chacun sur notre sort, informons nous plutôt du sort de nos voisins, et alors peut-être et enfin un sentiment de solidarité ressurgira dans ce pays qui crève de ses égoïsmes acerbés : les cheminots, les enseignants, les médecins, les ceci et les cela. Nous sommes tous dans la même galère sauf ceux qui ne galèrent pas, et ils sont de moins en moins nombreux.