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Projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes : report des expulsions des opposants

Publie le jeudi 18 août 2011 par Open-Publishing

Le tribunal de Saint-Nazaire a renvoyé, hier, l’affaire des occupations illégales de maisons situées dans la zone du futur aéroport. Devant 150 manifestants en renfort.

« C’est une bonne chose. » Commentaire entendu chez les anti-aéroport après l’annonce du report du volet nazairien des occupations illégales d’habitations situées dans le périmètre du futur aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Comme à Nantes, le 11 août, l’audience civile d’hier matin, devant le tribunal d’instance de Saint-Nazaire a débouché sur un renvoi de l’affaire au 6 septembre à 14 h.

12 procédures sont engagées pour l’instant : sept devant le tribunal de Nantes, cinq à Saint-Nazaire. Un partage de juridiction fonction des communes - Notre-Dame-des-Landes, Vigneux-de-Bretagne, Grandchamps-des-Fontaines - où les squats sont constatés. Les maisons, rachetées à leurs propriétaires par l’État, sont devenues propriété du groupe Vinci retenu pour construire l’aéroport. Il a engagé devant la justice des procédures d’expulsion des squatteurs occupant, depuis plusieurs mois pour certains, ces logements vides.

Chaque camp déterminé

La procédure auprès du tribunal d’instance de Saint-Nazaire concerne 11 personnes et des squats dans des habitations vouées à la démolition. Mais, explique Me Maudet, l’avocat d’Aéroports du Grand Ouest, la filiale de Vinci qui a hérité du transfert de propriété, « avant de pouvoir détruire, des diagnostics s’imposent que nous ne pouvons pas faire si les habitations sont occupées ». Quant à la trentaine d’autres habitations squattées, AGO entend bien « les remettre à la vente ou à la location ».

Si la société affirme vouloir « réinviter les acteurs locaux au dialogue », elle affiche la couleur : l’objectif est d’arriver à la libération des maisons occupées. AGO porte également plainte pour toute dégradation. C’est déjà le cas d’une maison située à Grandchamps-des-Fontaines qui a été retrouvée saccagée après le départ de ses hôtes. « Cela fera l’objet d’une réponse au pénal », annonce l’avocat d’AGO.

« Nous ne lâcherons rien ! » Les opposants au futur aéroport sont tout aussi déterminés. Dès 8 h, hier matin et jusqu’à 11 h, 150 personnes se sont rassemblées devant le tribunal nazairien gardé par un cordon de CRS et de forces de police. Les manifestants ont réaffirmé leurs mots d’ordre : « La non-construction de l’aéroport, le droit au logement et le droit à la terre », résume Mathieu de la Confédération nationale du travail de Vendée. « Aujourd’hui, on parle des squatteurs. Mais les agriculteurs qui vivent là depuis trois ou quatre générations, c’est silence radio. » Camille, un occupant d’une maison de Notre-Dame-des-Landes réaffirme : « On ne partira pas. On ne se laissera pas expulser. On continuera à lutter. »

http://www.nantes.maville.com/actu/actudet_-Aeroport-les-expulsions-attendront-la-rentree_dep-1910753_actu.Htm