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Nimes : rassemblement de soutien, samedi 3 à 17h...

Publie le samedi 3 septembre 2011 par Open-Publishing
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NIMES
RASSEMBLEMENT DE SOUTIEN
SAMEDI 3 SEPTEMBRE 17 H.
DEVANT LA PREFECTURE DU GARD

Une quarantaine de Tchétchènes, dont vingt enfants, sont sans logement.

Sans-papiers, sans toît, sans travail, sans ressources… Devant les grilles de la
préfecture du Gard, avenue Feuchères, le sort des familles tchétchènes, qui
campent sur le trottoir depuis lundi 29 août, ressemble à un point
d’interrogation. Même les associations qui les soutiennent activement, le réseau
éducation sans frontière (RESF) en tête, ne se risquent à prédire l’avenir de
ces étrangers dépourvus de tout droit administratif, et donc de statut.

Jusqu’à présent, la plupart étaient hébergées dans trois hôtels de la ville. En
France, l’Etat prend en charge l’hébergement des demandeurs d’asile durant la
période nécessaire à l’examen de leur dossier. Période qui semble, pour ces
familles, avoir atteint la date limite. Lundi matin, ces Tchétchènes (au total
une quarantaine de personnes dont 20 enfants) ont appris leur expulsion. Ils
décident aussitôt d’installer un campement de fortune en ville. Aiza est là,
avec ses quatre enfants. A ses côtés, Beligova, son mari, et leur bébé de huit
mois. « Je ne comprends pas, je ne comprends pas » répète la jeune maman. Et
Arbi, en France depuis 2008, qui a fait plusieurs allers-retours entre Bruxelles
et Nîmes, sans trouver de solution, paraît désespéré. « J’ai quitté le
territoire tchétchène depuis dix ans, je ne peux plus revenir dans mon pays ! ».
Pour au moins six familles, tous les recours pour obtenir des papiers ont été
épuisés. Quelle solution alors ? Le préfet du Gard, qui dit « respecter ses
obligations légales », paraît inflexible. De son côté, le Conseil général a reçu
les familles hier matin et leur a versé des aides financières. Une famille, dont
la maman est enceinte de huit mois, a été relogée.

« Nous assistons à des situations humaines dramatiques, témoigne Luc
Verschueren, l’un des membres de RESF. Ces gens-là ne veulent pas être
clandestins, et en même temps, n’ont aucune possibilité d’exister. Ils ne
peuvent pas retourner en Tchétchénie. Pour cela, il faudrait un état
interlocuteur et il n’y en a pas ! Si le préfet avait pu les expulser avant, il
l’aurait sans doute fait, mais il ne le peut pas ! »

Avenue Feuchères, alors qu’ils s’apprêtaient à passer une cinquième nuit sous
toile, les Tchétchènes se disaient prêts à maintenir le camp « tout le temps
qu’il faudra ».

De chaque côté, la situation semble bloquée. Et il n’est pas certain que l’Etat
soit prêt à engager une marche arrière, ni à s’assouplir. Une circulaire datée
du 24 mai 2011 vise à « rationaliser les dépenses en matière d’hébergement des
demandeurs d’asile ». Dans le Gard où le nombre de demandeurs d’asile ne cesse
d’augmenter, faut-il craindre que cette situation ne devienne courante ?

Un rassemblement de soutien est prévu demain SAMEDI 3 SEPTEMBRE A 17 H. DEVANT
LA PREFECTURE DE NIMES (AVENUE FEUCHERES) .

SIGNEZ LA PETITION :
http://www.educationsansfrontieres.org/article38066.html

VIDEO FR3 :
http://www.dailymotion.com/video/xkswb2_fr3-pays-gardois-30082011-une-quarantine-de-tchetchenes-dont-vingt-enfants-sont-sans-logement_news

POUR RECUPERER LES PHOTOS :
http://lewebpedagogique.com/resf30/tag/resf-nimes/


Lettre envoyée au Conseil Général du Gard

Le Conseil général laisse des enfants dormir dans la rue
Publié le 30 août 2011 par sudcg30 (syndicat SUD conseil général)

Nîmes, le 30 août 2011

Objet : protection de l’enfance

Mesdames, Messieurs les élus du Conseil général du Gard,

Hier, 61 personnes tchétchènes se sont vues signifier l’expulsion de leurs
hébergements à Nîmes, assurés jusque là parla Croix Rouge, et se sont retrouvées
à la rue. Elles sont dans des situations administratives diverses et parfois
compliquées. Elles peuvent avoir déposé sans succès un dossier de demande
d’asile ou elles viennent d’arriver et n’ont pas encore pu le faire, mais elles
sont toutes connues des services préfectoraux. Leurs expulsions étaient
planifiées.

Un campement de fortune s’est improvisé sur les trottoirs de l’avenue
Feuchères, avec une vingtaine de petits enfants et une femme enceinte de 8 mois.
Quelques toiles de tente ont été apportées dans l’urgence, quelques couvertures
de survie et quelques baguettes de pain apportées par le Samu Social en maraude.
La nuit a été froide et le sol particulièrement dur devant la Préfecture.

Aujourd’hui, 39 personnes se trouvent devant la préfecture dont 6 enfants de
moins de trois ans, le plus jeune ayant 5 mois. Ils se préparent à passer une
nouvelle nuit dans la rue.

Le Conseil général a accordé un hébergement pour huit jours à une famille dont
la mère est enceinte de 8 mois. Que se passera-t-il pour cette famille ensuite ?
Sera-t-elle à nouveau dans la rue après la naissance de l’enfant ?

Comment le Conseil général peut décider de laisser dehors les autres enfants
(dont un bébé de 5 mois) ?

Considérez vous ces enfants et leurs parents avant tout comme des étrangers
qu’il n’est pas nécessaire de protéger des dangers de la rue ?

Nous vous rappelons que le Conseil général a pour compétence obligatoire la
protection de l’enfance et a les moyens d’exercer cette compétence en hébergeant
parents et enfants dans l’urgence notamment en finançant des nuitées d’hôtel.

Nous vous demandons donc de prendre une décision politique permettant la mise
en place sans délai d’un hébergement pour l’ensemble de ces familles.

Veuillez recevoir, Mesdames, Messieurs les élus, nos respectueuses salutations.

http://lewebpedagogique.com/resf30/tag/resf-nimes/

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