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Nation et social ou les insuffisances du texte de Bellon, Gori et Petit.

par AMK

Publie le lundi 19 septembre 2011 par AMK - Open-Publishing

La critique de Bellon, Gori et Petit est riche d’une analyse de la logique comptable et d’évaluation qui envahit toute les sphères de la vie. En ce sens c’est un papier qu’il faut lire. Il pointe une menace qu’ils attribuent à la mondialisation. Ils ne précisent de quelle mondialisation il s’agit car cela importe peu. Inutile d’évoquer une bonne mondialisation, celle des luttes, du "réveil arabe" par exemple. Cela ne donnerait pas de la citoyenneté.

Cependant il y a lieu de se demander si cette défense du droit à la sobriété, à la non performance, à la non marchandisation peut simplement se réclamer de la citoyenneté et de la souveraineté populaire. Et rien d’autre. Je ne dis pas que c’est sans importance. Il faut plus de démocratie. Mais ici la démocratie se résume à la défense de la Nation. Et la citoyenneté est fétichiser. Mon propos n’est pas de conforter la mondialisation des marchés notamment financiers.

Contre la finance et contre la classe dominante il faut aussi en appeler au "social" et pas un "social" qui rabiboche l’existant. Or on ne trouve pas le "social", le peuple en lutte hors des urnes, opposé à la finance mais uniquement la citoyenneté. Mais cette dernière, même au sein d’une Nation plus libre ne débouche pas nécessairement sur un Etat social. Il y a eu des exceptions comme 1936, 1946 ou 1968 mais cela ne saurait être la règle.

En générale, plus on va vers les couches modestes et plus l’appel à la citoyenneté sans le social est perçu comme une entourloupe, un truc ou la la classe dominante va emporter le gros morceau. Juste un point de vue.

AMK

De quoi la mondialisation est-elle le nom ?
d’Andre Bellon, Roland Gori & Philippe Petit