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LE BRUIT CRISTALLIN D’UN TALON AIGUILLE SUR LE MACADAM

Publie le lundi 24 janvier 2005 par Open-Publishing
32 commentaires

La Loi du 18 mars 2003 est de mettre fin aux troubles causés à l’ordre public et de lutter contre le racolage...

de Franca Maï

Emballé, c’est pesé...

L’agonie de la truie qui couine en une litanie perçante ne percute que le plat de l’assiette vide. On oublie la douleur de la bête pour se remplir la panse. Plaisir immédiat.

Comment l’animal a-t-il été tué ? ... Noyé dans de l’eau bouillante, tabassé au gourdin, électrocuté en masse, asphyxié dans des camions surpeuplés ? ...

Tout comme certains hommes musardent dans les faubourgs peu éclairés de la ville à la recherche de sexe monnayé, combien se posent la question de savoir comment les frangines de sang atterrissent sur le trottoir et dans quelles conditions. Ils se contentent de payer un service. Un billet contre de la chair fraîche. Puis ils rentrent chez eux, vidés de leur sève embrasser leur femme et enfants. Plaisir immédiat.

Qu’en face d’eux, se présente une jeune fille nubile à peine sortie de l’adolescence ne leur pose aucun problème métaphysique. Après tout, n’a-t-elle pas choisi ce métier et ne contribuent-ils pas par leur geste « altruiste » à l’obole de la misère humaine ? ... L’hypocrisie des consommateurs à la libido peu créative.

Sachant que la Loi du 18 mars 2003 est de mettre fin aux troubles causés à l’ordre public et de lutter contre le racolage, les activités parallèles des proxénètes se sont multipliées dépassant les frontières du visible et de l’entendement pour nager dans les sphères fangeuses et abruptes des réseaux organisés. Les plus barbares.

Des chemins de traverse baptisés Enfer, où des femmes pesées et soupesées comme du bétail, n’ont que le choix de se taire par crainte de représailles. Ne pas subir la mort anticipée, comme les truies assassinées salement.

Peut-on parler de choix, lorsque l’on constate que la plupart des filles venant d’ici et d’ailleurs, sont kidnappées, violées, droguées puis lâchées dans des campements clandestins ou des studios de fortune, muselées et encagées par des maîtres-gigolos ?

Le démantèlement des réseaux n’est pas à l’ordre du jour et ne le sera jamais. Il engendre une économie juteuse que les trafiquants et les corrupteurs ne sont pas prêts à sacrifier mais les PV, les humiliations, les coups-bas pour les travailleuses du macadam pleuvent régulièrement, les empêchant de boucler leur fin de mois et de régler la cantine de leurs enfants. La société les maintenant dans une précarité sociale et sanitaire signifiée.

Alors que la Belgique, les Pays-bas ou l’Allemagne réglementent et reconnaissent la prostitution comme une activité légale, la France flirte avec la tolérance et l’intolérance cadrées, dépendant d’un arbitraire policier.

Avant l’avènement du patriarcat, la prostitution était sacralisée, élevée au rang de profession honorable. Les péripatéticiennes étaient des prêtresses de l’amour. Dès que la société a cessé d’être matriarcale et paganiste, la femme a été décrétée impure et source de persécution.

Le plaisir du pubis qui chante est devenu synonyme de chair à broyer.

Légaliser la prostitution est certainement la seule échappée oxygénante pour protéger l’exploitation des filles de sexe minute.

La bombe à parasites se doit d’être puissante et sans concession pour éliminer les cancrelats mercantiles de la chair.

Après tout une femme peut disposer de son corps comme elle l’entend, à partir du moment où ce choix ne lui est pas imposé.

Et puis une capitale illuminée de lucioles de nuit, est moins triste qu’un dortoir-musée fantomatique. Le bruit cristallin d’un talon sur le macadam tient en haleine l’insomniaque dans le monde des chimères.

N’en déplaise à ceux qui s’insurgent à l’air libre mais qui consomment en catimini. Bardés de loi mal pensées et sans capote.

http://e-torpedo.net/

Messages

  • "la Belgique, les Pays-bas ou l’Allemagne réglementent et reconnaissent la prostitution comme une activité légale"

    Beaux exemples que celui des Pays-Bas où les femmes, objets de convoitises, s’affichent en vitrine. Où le proxénétisme est devenu une activité légale. L’auteur de ce texte a-t-il une fille ? L’encouragerait-il à s’engager dans ce "métier" ? A quand des stages pré-professionels pour les adolescentes ? La casse sociale nous promet l’obligation pour un chômeur d’accepter une offre d’emploi même si elle ne lui convient pas. A quand l’obligation d’accepter une place de prostituée ?

    "Légaliser la prostitution est certainement la seule échappée oxygénante pour protéger l’exploitation des filles de sexe minute." Si encore c’était vrai ! Même pas. Il n’y a jamais eu autant de prostituées clandestines esclaves aux Pays-Bas que depuis que la prostitution y est légalisée. Les prostituées officielles sont une minorité.

    Oui, nous devons être libres de disposer de notre corps. A condition que ce soit bien nous qui en disposions et non les proxénètes et leurs clients. Refusons de considérer normal d’échanger des faveurs sexuelles contre de l’argent.

    Poursuivons les CLIENTS. Et EDUQUONS-les , ces hommes qui croient encore que leur libido est un besoin naturel qu’il est impératif de satisfaire. Apprennons-leur qu’ils peuvent aussi trouver des partenaires volontaires qui auront les mêmes désirs qu’eux pour autant qu’ils se donnent la peine de les satisfaire. Et que s’ils en sont incapables, il leur reste leurs mains ou tout autre système de masturbation qui ne passe pas l’usage d’une femme. Oui, messieurs, vous n’êtes pas n’importe quel animal, vous êtes des êtres humains doués de conscience. Vous êtes capables de faire la distinction entre un trou et un être pensant, alors faites-là et n’allez plus chercher à assouvir votre désir frustré de domination chez les prostituées.

    En Suède, la poursuite des clients, ça marche depuis qu’elle est accompagné d’une éducation de toute la population.

    Et donnons à toute personne les moyens de vivre dignement, pour qu’elle n’éprouve pas le besoin de vendre son corps.

    Ino

    • Pourquoi ce chantage affectif à l’auteure du texte sur sa fille ? Il n’est nulle part indiqué qu’elle voit la prostitution comme une panacée ; mais qu’elle cherche au contraire à en améliorer les conditions.

      De la meme facon, les pays bas ne sont definitivement pas un bon exemple pour la légalisation vu que les prostituées n’ont pas une situation de citoyennes la bas (pas de compte en banque).

      enfin la suède n’a rien amélioré vu qu’il y a eu tres peu d’arrestations de clients et surtout tres peu d’arrestations de proxenetes. La prostitution clandestine de filles venues de Russie y est florissante et n’a jamais diminué. Et c’est d’autant plus difficile a faire stopper que tout le monde se planque pour eviter les arrestations.

      nicole

  • Prostitution : Un métier comme un autre ?

    Permettez quelques réflexions que je vous livre.

    Dans la forme,ce n’est qu’un alignement de vieux poncifs du genre sans réflexion un tant soit peu sérieux.

    Des enquêtes récentes et crédibles montrent que :
    On trouve plusieurs des caractéristiques suivantes. Les prostituées, pour une large part ,sont estimées à 90% issues de milieux modestes ou carrément pauvres, de familles brisées et/ou dysfonctionnelles, voire du c.p.a.s. victimes d’abandon, de maltraitances diverses et d’abus sexuels. Pas d’apprentissage d’un vrai travail. Le plus souvent aucune formation professionnelle, donc condamnées à des boulots minables. Faible estime de soi-même, rencontre d’une situation de détresse/urgence économique. Emprise d’une personnalité perverse/manipulatrice.
    Je ne vois donc rien dans ce genre de back grounds qui puisse justifier le terme de choix ou d’acceptation d’un échange. On est poussée à la prostitution par l’accumulation d’une série de handicaps sociaux. Les prostituées ne choisissent pas plus la prostitution plus qu’elles n’ont choisi de naître dans une famille pauvre, alcoolique,dysfonctionnelle et/ou incestueuse.

    Il me semble que la domination masculine est en effet à la base de toutes inégalités h./f. donc de la prostitution puisque son contraire ne semble pas exister. .-Elles travaillent généralement en vitrine …Modèle hollandais des maisons closes.. Hyper réglementation.

    Les carrées et autres lieux de prostitution appartiennent souvent aux proxénètes qui sont généralement propriétaires de sordides taudis qu’ils louent à des pris exorbitants aux prostituées volent et spolient les femmes prostituées encore plus.

    Extrait d’un article de Mixité concernant la situation dans les pays réglementaristes puisque ceux -ci vous sembles le summum du bien être .

     La situation dans d’autres pays occidentaux
    L’Allemagne est réglementariste, et a créé des éros centers, sorte d’hypermarchés du sexe, construits dans des zones spéciales à la périphérie des grandes villes. Cette « industrie » est très rentable pour les financiers qui y investissent et pour l’État grâce aux taxes. Bien que légaux, ces établissements sont aux mains des proxénètes, une prostituée ne peut s’y inscrire en indépendante, sans l’autorisation d’un proxénète. Les prostituées sont soumises à un contrôle sanitaire régulier, sanctionné par des certificats de « bonne pour le service. Elles sont cantonnées dans ces centres, surveillées (et parfois battues) par les proxénètes. La majorité sont étrangère (beaucoup d’Antillaises), certaines illégales. Comme en France avant 1946, la police ramène celles qui tentent de s’enfuir. Ces centres n’empêchent pas par ailleurs la prostitution clandestine.

    Les Pays-Bas vont encore plus loin dans le réglementarisme, avec une volonté d’intégrer pleinement la prostitution dans la vie économique et sociale, au même titre qu’une autre activité. La gestion des maisons closes incombe aux municipalités : les maires signent des conventions avec les tenanciers, qui comprennent des normes d’hygiène, de confort et de conditions de travail. Les prostituées sont des « professionnelles de la sexualité » ; elles sont recrutées par offres d’emploi officielles, il existe pour elles des cours payants de prostitution, et elles adhèrent à la plus puissante centrale syndicale du pays, catégorie « services publics. Les proxénètes sont des « managers de l’industrie du sexe » et les tenanciers sont regroupés en une association qui défend leurs intérêts : L’Organisme pour la prostitution en vitrine. Le proxénétisme est donc légalisé : la prostituée est libre de faire profiter une autre personne de son argent, les autorités définissant ce concept comme « un consentement de plein gré à sa propre exploitation. Cette politique ultra-libérale a beaucoup développé le marché de la prostitution : 2 500 prostituées en 1981, 20 000 en 1989.
    Théoriquement, les prostituées doivent avoir des papiers en règle ; En fait, 70 % sont étrangères, dont 80 % d’illégales (surtout dans les petites villes, moins contrôlées), et la plupart viennent de pays pauvres. Ce qui relativise beaucoup la distinction hypocrite entre prostitution libre et prostitution forcée : cette dernière est censée être pénalisée, c’est-à-dire quand le proxénète exerce violences ou chantage, amène de force aux Pays-Bas des étrangères pour les prostituer (ils peuvent alors être condamnés pour « trafic d’êtres humains. Or les sans-papiers ne portent évidemment pas plainte, d’autre part c’est à la victime de fournir les preuves de son exploitation, donc beaucoup ne protestent pas par peur de représailles. Les trafiquants n’encourent pas de lourdes peines. vous ne semblez rien savoir de cette réalité ?

    D’autre part vouloir légaliser la prostitution, c’est encourager le développement de l’industrie du sexe, comme une façon de résoudre la crise de l’emploi et du chômage ?? Indépendamment de ses conséquences sociales ? Fondamentalement, légitimer la prostitution, c’est donner le feu vert à une industrie sexiste, agéiste, raciste et fondée sur des privilèges de classe.

    Même si certaines arrivent à tirer leur épingle du jeu, il n’en demeure pas moins qu’en dernière instance, ce ne sont pas elles qui en déterminent les règles, mais bien les hommes consommateurs de leurs " services sexuels " qui dictent leurs priorités et leurs choix. Qui souhaite, a intérêt à la légalisation ?

    Les clients ? Certes, parce que c’est un retour en arrière et une victoire patriarcale : L’approche réglementariste conférant un statut légal au droit des hommes à acheter les services sexuels

    Je ne sais pas si les clients ont honte, (moralement honte )de leurs actions.Mais ils craignent sans aucun doute la réprobation sociale liée à l’aspect illicite et sordide de la prostitution. Si cela devient non seulement légal mais aseptisé, policé, organisé comme un business comme un autre, fait par des travailleuses comme les autres, le peu de stigma social subi par le client disparaît. C’est rassurant pour eux : Contrôles médicaux, pas de risque d’être attaqué en traînant dans des rues louches, des dizaines de filles disponibles en un seul lieu, bien au chaud et à l’abri, etc. ..

    Le lobby de l’industrie du porno et/ou du proxénétisme, qui boosterait fantastiquement ses profits et pourrait opérer à découvert et sans risques de poursuites judiciaires. Ceux qui, à l’intérieur des corps politiques, seraient prêts à aider ce lobby, qui a les moyens de corrompre au plus haut niveau politique. Ce n’est pas de la paranoïa.

    Voyez un peu ce qui se passe dans le monde.

    Du point de vue purement économique et monétaire, quelle perte de chiffre d’affaires phénoménale que toutes ces relations sexuelles non tarifées ! Dans cette logique libérale, c’est logique que le nouvel économiste soit pour la prostitution.

    Il y a comme un mouvement actuel, des pans entiers de l’activité humaine qui sont en train de rejoindre le "marché" : L’éducation, les hôpitaux, la culture(…)
    Je suis persuadée que vous vous rendez compte du potentiel du marché du sexe ! Il y en a pour des milliards et des milliards d’euros. C’est en quelque sorte comme une nouvelle Chine. Une énorme opportunité de business .

    A la limite, une société ou toutes les femmes seraient des « putes « ou des actrices de porno et tous les hommes des acheteurs de services sexuels. Tous « consentants » bien sur, rien de choquant là dedans. Au contraire, cela va créer des emplois.

    Apres tout pourquoi pas suivant votre logique .

    Or il se trouve que les femmes ne sont pas les bénéficiaires d’un tel partage .Chassons dès lors , tous les proxénètes et laissons la manne aux seules femmes .Ce qui après tout n’est que justice puisqu’elles fournissent la chair fraîche et se tape tout le boulot .

    Vivement un diplôme de prostituée ou nos filles pourront s’instruirent à satisfaire les clients .

    Puis- je vous faire lire d’autres paroles de prostituées ou d’autres point de vues de personne ayant réalisés des enquête approfondies par exemple : En Californie.

    Depuis 1995, il existe une « école des clients » dont le principe se fonde sur le fait que la plupart des clients ne savent rien (ou ne veulent rien savoir) des réalités de la prostitution et de ce que ressentent les prostituées.

    Les clients interpellés pour racolage ont le choix entre des travaux d’intérêt général ou une amende, et une journée dans cette école des clients, où des anciennes prostituées viennent leur expliquer leur point de vue, leur parler de leur vécu.
    Témoignage d’une prostituée : « Je voulais me venger à travers tous ces hommes de ce que je subissais. Pour moi, le client n’était qu’un portefeuille en marche qu’il fallait stopper et voler. Pour lui, j’étais l’exécutoire de ses fantasmes, le sexe universel où l’on déverse le trop-plein de ce qui vous ronge. [...] Ils nous en veulent de leur soutirer de l’argent et nous, nous avons la haine d’être soupesées, estimées à tant d’argent comme des marchandises [... Le client s’avilit en montant avec une femme prostituée, mais pour ne pas s’avilir seul, il la paie. Pour lui, c’est peut-être moins lourd à porter, mais pour moi, c’est atroce. Même le client habitué avec qui on se sent plus à l’aise, j’ai toujours la sensation d’être violée, salie, et même après trois ans, j’ai encore cette sensation de dégoût.

    vous êtes sous couvert de liberté atrocement réactionnaire et vieux jeu.

    Rien de nouveau sous le soleil. Les femmes sont binairement cataloguées en mères ou en putains.

    Vous n’inventez rien. Vous tentez de remettre de vieilleries au « goût du jour » Comme toute la presse en général.

    Vu : Il y bien 15ans , un magazine télé. qui reprenaient vos vieilles scies

    Les prostituées masquées (tiens au fait pourquoi masquées ?)Les stigmates rétorquerez -vous mais pourquoi des stigmates alors.?

    Elles y tenaient le même discours.

    • Les prostituées ne choisissent pas plus la prostitution plus qu’elles n’ont choisi de naître dans une famille pauvre, alcoolique,dysfonctionnelle et/ou incestueuse.
      donc vous niez à une prostituée la possibilité de gérer sa vie et vous comparez une femme adulte à une enfant ; un inceste à la prostitution... cela signifie peu ou prou que quoi qu’elle fasse -sauf à sortir de la prostitution - la prostituée ne fait aucun choix né de sa volonté.
      S’il y avait si peu de choix, expliquer moi pourquoi 100% des femmes nées dans des milieux pauvres, alcooliques etc, ne sont pas prostituées ?

      Les prostituées masquées (tiens au fait pourquoi masquées ?)Les stigmates rétorquerez -vous mais pourquoi des stigmates alors.?
      parce qu’une société patriarcale leur fait porter des stigmates. c’est insultant d’etre une pue comme c’est insultant d’etre une gouine. faut il que les lesbiennes deviennt hétéros ?

  • Déjà le parallèlle entre la truie est la femme me parait plus que douteux dans cet article.

    Cela démarre mal.

    De plus, replacer la prostitution dans le contexte sacré des prostituées babylonniènes, c’est légitimer le monnayage des corps, la valeur marchande des actes sexuels.
    c’est également considerer la prostitution comme un état de fait, atavique : le corps des femmes pouvant être vendues pour le plaisir des hommes depuis l’antiquité..Qui sommes, nous, à notre époque pour vouloir changer cela ? ( rétablissons également la peine de mort, l’esclavage, et les supplices antiques pour rester conforme aux bonheurs de Babylonne)

    Combien de couleuvres ( devrais je dire vipères) nous a t on fait avaler, à nous les femmes, sous couvert de religions, de traditions, et de voix du" Trés-haut" venues d’ailleurs (toujours relayées par des hommes , ils ont l’intellect trés prés du ciel et toujours prêts à propager la parole divine qui les avantagent)

    Il est vrai que de légaliser la prostitution permettrait aux personnes ( n’oublions pas les hommes qui la pratiquent également ) de travailler au chaud, d’être couvert par les couvertures sociales diverses, dêtre considérées comme des citoyens soumis à l’impôt et au redevance diverses et d’échapper au réseaux mafieux, et de rapporter de l’argent à l’état.
    On peut donc dire que cette proposition part d’un bon sentiment.
    Ceci peut éventuellement améliorer les conditions matérielles des personnes qui sont soumises à la prostitution.

    Je suggère d’ailleurs d’ étendre cette proposition de légalisation aux vendeurs de drogues, voir même au petits délinquants afin que que tous travaillent dans des conditions optimums, et que le fruit de leurs activités soit revendue par l’état, ce qui permettrait aussi d’éviter les réseaux de receleurs, les trafiquants en gros ...et les meurtres perpétrés sur les jeunes passeurs, revendeurs, et petits délinquants de tous poils.

    La prostitution ne doit pas être légalisée, je serai d’avis à ce qu’elle soit pénalisée.

    Et que l’on ne vienne pas me dire que les femmes (ou les filles) n’ont que ce pauvre moyen ( vendre leur corps) pour s’en sortir, pour manger ou nourrir leur enfant.
    C’est faire insulte à toutes les femmes qui travaillent, qui se démmerdent dans des conditions parfois extremement difficile que, de leur dire : "Dans le pire des cas, peuvent toujours vendre leurs fesses, c’est légal" !

    Est ce que c’est le genre de conseil "tacite" que l’on donne aux garçons ?

    La prostitution se doit de disparaitre, de par l’éducation des garçons et celles des filles, et de plus, par une répression de toute forme de prostitution et une tolérance zéro à l’égard des consommateurs.

    Aider les personnes en difficulté, éviter qu’elles ne se retrouvent dans l’obligation d’envisager ce moyen de subsistance, voila ce qui me parait primordial.

    Combattre les réseaux mafieux au lieu de les laisser avoir presque pignon sur rue et vaquer à leurs occupations en toute tranquilité (on peut carrément voir les macs relever les compteurs en pleine aprés midi dans le bois de Vincennes, tranquillos)

    On ne doit pas tolérer le monnayage d’un corps en invoquant la nécessité économique ( il y a également beaucoup de petit délinquants qui le sont par nécessité économique, et cela ne les empêche pas d’être considérés comme des contrevenants à la loi...hé msieur, je vendais de l’héroîne( ou je braque) pour nourrir ma famille..ou j’ suis l’otage d’un gang, y vont me tuer si je ne continue pas.)
    On pourra d’ailleurs remarquer le fait assez marquant :

    Un jeune homme dans une nécessité économique absolu tombera facilement dans la délinquance ..il attaquera pour se nourrir et détruira autrui (ou ses biens ) pour se procurer de quoi subvenir à ses besoins

    Un jeune femme tombera facilement dans la prostitution dans le cas de nécessité économique absolu..elle se détruira pour pouvoir survivre et vendre quelque chose qui lui appartient( en l’occurence son corps) pour obtenir de quoi survivre.
    Non seulement elle n’est pas dangereuse pour la société ( ce qu’elle a à vendre a des acheteurs potentiels) mais de plus elle est considéré comme un pauvre fille...

    L’éducation que l’on donne aux filles et aux garçons les orientent différemment en cas de nécessité économique.

    Les débats sur la prostitution prennent toujours en compte le fait que "les pauvres filles, fut bien qu’elles mangent " ( en gros, la "faim" justifie le moyen ) et les consommateurs , eux sont également de braves types d’une certaine manière puique’il ne font rien d’illégal quand ils vont aux putes puisque c’est légal..

    De plus les consommateurs, en grosse majorité des hommes, sont élévés et conformtés dans le fait que leurs pulsions sexuelles sont légitimes, et qu’elles doivent être assouvies. ( sous peine d’explosion du cerveau ?)..donc cette "prestation de service" trouve sa légitimité dans ce postulat

    Quand les femmes, soumises à des pulsions sexuelles, également irrépressibles,( si si, cela nous arrive également mais le seul remède monnayable que l’on nous propose, c’est une bassine d’eau froide) iront réclamer à grands cris "putains ( le terme antique s’appliquaient autant aux hommes qu’au femmes) et bordeaux ( pluriel de bordel .) afin de se rafraichir le minou...avant de rentrer voir "bobon" ( feminin de bobonne) et les lardons à la maison, comment réagira l’establishement intellectuel ?

    Pourra- t- on nous aussi avoir l’air goguenard, et entendu, complices, d’aller en bande se faire lecher le minou contre 20 euros par des petits mecs, à moitié crévé de fain, à peine sortis de l’adolescence ?
    Est ce que l’on trouvera cela légitime et tolérable...ou est ce qu’on aura sur le poil rapidement toutes les ligues des droits de l’homme, et la maréchaussée ?

    Golden

    • Votre comparaison face à la drogue ne tient pas parce qu’un dealer n’est pas egalement victime de ce qu’il fait ; ce qu’est la prostituée.

      Pénaliser la prostitution, c’est courir le risque de pénaliser toutes les femmes qui viennent en occident et qui sont vues comme des prostituées potentielles lorsqu’elles passent aux frontières.

      qu’est ce qui vous gene exactement dans le fait de vendre du sexe hormis que, pour vous, ce n’est pas la meme chose que de vendre autre chose ? c’est un problème moral qui ne concerne que vous, à la limite, non ?

  • Toutes ces réponses sont au ras du macadam.

    Levez les yeux. Allez, faites un effort. Plus haut. Voilà. Vous y êtes. Juste au dessus des statistiques (« 70 % sont étrangères, dont 80 % d’illégales »), des platitudes (« 90% issues de milieux modestes ») et des bassesses (L’auteur de ce texte a-t-il une fille ?)… Il y a un long boulevard de questions. Et personne ne connaît LA solution.

    Eduquer les clients ? Utopiste. Les poursuivre ? Inefficace. (La Suède est devenu un bel exemple pour les échanges de rendez-vous par téléphones portables.) Quant aux prostituées, faut il leur donner un statut ? Oui. Elles ont besoin d’un statut qui puisse les sortir de situations sociales humiliantes, où elles sont effectivement traitées comme du bétail. S’agit il alors de « légaliser » ? Pas évident. Légaliser signifie que l’Etat consent, donne son accord pour le marchandage des corps. Cela pose un problème moral. On préfère pudiquement les mariages arrangés, les mariages d’argent, les échanges en nature, partout, tout le temps…

    Mais revenons au macadam. Il est tard ce soir. Les talons résonnent dans les périphéries des villes. Il fait froid. On les a parquées là, à l’abri des yeux. Pour qu’elles ne dérangent pas. Pendant que le débat s’organise autour de leur pseudo « choix », elles rêvent de revoir leurs enfants, d’obtenir une place dans un foyer d’accueil, ou des papiers qui éviteraient d’incompréhensibles démêlés avec les « autorités ». Elles arpentent le pavé.

    Peut-on donner un « statut » sans pour autant « légaliser » ? La question est posée. Plutôt que de vociférer, il s’agit de réfléchir.

    La réponse de Golden (qui montre à quel point elle est la pire des pommes) notifie qu’on « ne doit pas tolérer le monnayage d’un corps ». Comment dire à cette Golden que le corps des autres ne lui appartient pas ? Qu’elle n’a aucun « droit » dessus ? Que, pire, tout le monde s’adonne au monnayage, sans qu’elle ne voit rien, que l’horizon poreux de son bénitier. Comment lui expliquer que toutes les prostituées ne sont pas à mettre dans le même « panier » ? Qu’il y a celles des boulevards, et puis celles des bars privés, des salles interdites des instituts de beauté… Celles qui n’ont pas atteint la majorité, et puis celles, depuis quinze ans dans le même quartier… Comment pourra-t-elle entendre que certaines préfèrent monnayer leur corps plutôt que de pointer dans une usine ? Voudra-t-elle punir les « sorcières » ? Brûler ces femmes sacrilèges qui, irrémédiablement salies, se disent qu’il n’est plus possible de revenir en arrière ?

    Vous êtes au ras du macadam Mesdames. Car il s’agit bien de femmes qui s’indignent, s’insurgent, partent au « combat » dans ce forum contre l’auteure : une autre femme… Une femme qui a une fille d’ailleurs…

    Il ne faut pas se demander pourquoi le féminisme est mort…

    Séverine Capeille
    www.sistoeurs.net

    • Le féminisme meurt peut-être parce qu’il y a des femmes qui pensent que pouvoir vendre son corps est une liberté !

      Je ne crois pas que les autres personnes dont "Golden" soient pudibondes ou gavées de bondieuseries !
      Personne n’a fait de reflexion sur le fait que des femmes puissent avoir des relations sexuelles, variées, multiples, avec la moitié de la terre si elles veulent.
      La grosse critique vient de considérer cela comme une marchandise.

      LN

    • >>>Peut-on donner un « statut » sans pour autant « légaliser »

      C’est une proposition intéressante, dans l’état actuel des choses.
      Néanmoins, étayer vos arguments nécessitait-il que vous insultiez les autres répondantes ?

      Quant au sexe de l’auteur, il n’a de l’importance que pour ceux qui lui en donnent.

      Artemis

    • "Toutes ces réponses sont au ras du macadam."
      "Juste au dessus des statistiques (...), des platitudes (...) et des bassesses"
      "La réponse de Golden (qui montre à quel point elle est la pire des pommes)"
      "Comment dire à cette Golden"
      "sans qu’elle ne voit rien, que l’horizon poreux de son bénitier"
      "Vous êtes au ras du macadam Mesdames."

      Enfin, un début de combat dans la boue ! C’est vrai, ça devenait lassant, ces messages simplement intelligemment argumentés, sans attaques personnelles, sans insultes, sans crêpage de chignon ! C’était limite suspect, sur un tel sujet. Heureusement, "Madame", vous êtes venue remettre en place l’ordre naturel de tout débat humain grâce à vos invectives et accusations.

    • La dernière intervention confirme cet état de fait, les femmes peuvent choisir ce métier même si il paraît, à la lecture de certaines réactions, "déviant", d’exercer cette activité....Avant d’interdir à tout va, cherchons à comprendre le parcour qui pousse une femme ou un homme à faire ce pas.
      C’est au cas par cas, personne par personne...
      C’est affreux, pour certains, d’en arriver à monnayer son corps mais c’est notre liberté ultime car le corps est le bien qui nous est le plus précieux et intime...
      Je ne sais pas si je pourrais le faire mais je ne sais pas si je ne pourrais pas le faire....

      Un homme, un client, un prox, un prostitué, un être humain.

      voxx

    • Madame Capeille,

      Votre hargne quant aux reflexions que déclenchent cet article sur la légalisation de la prostitution me laisse perplexe.

      En premier lieu,
      L’utopie n’est pas une gros mot, Madame...Même Platon y a pensé, et je doute qu’on lui dise que ses pensées soient au ras du macadam ( Je n’ai pas l’outrecuidance de me comparer à Platon, ceci pour briser net toute véléité de votre part à me "traiter" à nouveau comme dirait ma fille...Eh, oui moi aussi j’ai une fille même si je ne la balance pas en étendard)

      Il n’est pas systématique dans mon mode de pensée de proposer le mauvais pour éviter le pire, ce que vous pensez être un mode de fontionnement acceptable pour l’humanité.

      Mettre en parrallèle les "mariages arrangés, " "les échanges en nature" avec la prostitution
      ne me parait pas trés concluant quant aux arguments que vous avancez pour la légalisation de la prostitution.

      Vous tombez également dans le mélodrame, avec effet de style ampoulé lorsque vous parlez des prostituées "qui veulent revoir leux enfants" ( je peux vous assurer que les dealers, braqueurs et petits délinquants sont également souvent de bons parents à qui leurs enfants manquent cruellement)

      Vous avez une vision mélodramatique de la prostitution qui véhiculent encore l’image de la pauvre fille paumée qui ne peut faire que subir cet état de fait ...Tout au moins donnons lui une cage un peu plus confortable, à cette brave bête, semblez- vous préconiser.

      "Elles arpentent le pavé"...quelle figure de style, quel monde de la prostitution romantique nous donnez- vous là..

      Non Madame, elles n’arpentent pas le pavé toute le nuit...Elles épongent le passant,
      Leur métier, c’est de s’occuper des bites de ces Messieurs les clients, faudrait quand même pas occulter ce détail !

      Vous me direz que de leur donner un local chauffé, cela leur reposera les pattes ?

      Réflechir, poser les problèmes, y réflechir encore ...et surtout ne pas avoir de position tranchée,
      rester consensuelle dans les débats..".Ah ben oui mais peut être ben que non"
      j’ai déjà developpé pourquoi je pense que la prostitution est une atteinte à la dignité humaine
      dans le message posté ci dessus et que ce fait elle ne doit pas être légalisée.
      (Cependant, je ne suis pas stupide au point depenser que l’interdire, c’est la supprimer, mais ce n’est pas le sujet de ce texte)

      De surcroit, la prostitution creuse le fossé qu’il existe entre les hommes et les femmes, sans compter qu’en terme d’image et de projection mentale de la femme, les résultats sont dramatiques

      Notre société se base sur la prostitution pour faire vendre tout et n’importe quoi.

      La femme et son corps sont des marchandises ou des vecteurs de marchandises , avec toujours la prostitution sous-jascente dans les discours des médias, des intellectuels et autre penseurs influents.

      Les femmes doivent refuser la prostitution et ne doivent pas être mise dans une situation ou elles peuvent l’envisager comme moyen de vivre, ou à défaut survivre.

      C’est une opinion personnelle, Madame Capeille et elle vaut la votre.

      Mon pseudo vous permet l’ironie facile, en fin de ce post je vous metterai mon adresse email, ce qui vous permettra d’avoir une interlocutrice directe, et de plus de répondre personnellement, sans le couvert d’un pseudo.

      Je ne supporte pas d’entendre dire qu’une femme préfère tapiner que d’aller pointer en usine.

      Ce raisonnement est révoltant, simpliste, et insultant

      Quant aux femmes "irrémédiablement salies", j’en connais quelques unes, qui aprés avoir gouté la vie facile( petites pipes discrètes aux clients, alcool,drogues et tabac à outrance, petits billets de 20 euros qui n’ont jamais la valeur marchande d’un argent gagné par le travail, et que de ce fait, on dépense vite, mal et totalement) des " bars à bouchon" avec tout ce que cela comporte de prostitutions cachées et de risque pour le futur, ont quand même réussi à se "laver"(pour parler comme vous) et se sentent mieux dans leurs peau...même avec un salaire peu gratifiant.

      Vous ne parlez pas des filles, soumises aux réseaux mafieux que la "liberté de se prostituer"
      enrichis, pratiquement sans risque (d’accord le proxenetisme est un tantinet réprimé , et trés mal vu par la société...alors que la prostituée, la pauvre fille...victime ou salope....Dans tous les cas elle sert)

      Vous ne relevez pas non plus, que du fond de mon bénitier poreux (pourquoi poreux ?), je demande une reflexion quant aux mêmes "services" accordés aux femmes avec ce que cela peut engendre comme image malsaine (Cela ne vous plaira pas à vous d’avoir juste à sortir une petit bifton pour qu’un petit mec vous chatouille l’entrejambe ? Pourquoi ne le faites vous pas ? Vous êtes-vous réellement posé la question un jour pourquoi vous n’avez pas recours à la prostitution pour assouvir des envies passagères, sans pour autant vous taper la conversation d’un type auquel vous n’avez rien à dire, si ce n’est : "Bon on baise ?" )

      Vous ne relevez pas non plus la reflexion que je fais sur l’éducation faites aux enfants qui tacitement informent tous les jours :

      Aux petites filles que cette solution alimentaire est envisageable.

      Aux petits garçons que le corps de leur petite soeur, de la mère, de leurs copines à l’école peut se vendre ...

      Ces reflexions sont peut être plus difficle à débattre que l’ouverture des maisons closes, et un statut légal de "prostituée" (je suppose qu’aprés on pourra également envisager un plan de carrière,
      Que préconisez vous pour les prostituées viellissantes, et étant moins performantes ?
      Vous les envoyez à l’usine, vous les virez ou vous les mettez en pré retraire ?

      A moins qu’elles ne forment les bataillons des jeunes femmes attirées par ce beau parcours proféssionnel ?

      Ah, au fait, fonctionnaire ou privé ? là aussi faut débattre !...Et en cas de gève comment vont faire ces Messieurs ? Vont-ils pouvoir se retenir ? )

      Vous avez peut être raison en ce qui concerne la légalisation de la prostitution
      Il est possible que si l’on prend toutes les données existantes actuellement, du problème, le moins pire soit ce que vous préconisez.

      Il est également possible que vous ayez tort ( ce que je pense)
      Mon opinion ne doit pas nécessairement me mettre "en combat" contre les autres femmes
      elle permet de prendre en compte des opinions divergentes, des options différentes quant à la solution ..

      Les femmes n’ont pas le devoir de toutes "penser pareil", toutes "réagir pareil," et de se comporter en moutons de Panurge pour être féministes.
      Les femmes, Madame, ce sont des milliards d’individus différents, d’âge différents, de culture différentes , soumis à leurs environnement socio-culturel personnels, et qui de ce fait ont des façons radicalement différentes d’envisager problèmes et solutions.

      Je ne vois pas en quoi le fait de n’être pas tous des "clônes" est symptomatique de la mort du féminisme.
      Vous melez de plus le féminisme à cette discussion, pourquoi ?
      Admettons qu’il y ait encore une femme, dans nos sociétés occidentales,(Pour certains pays, il parait difficile d’être féministe puisque le statut humain des femmes est en pourparler... ) qui ne soit pas féministe ( mais une vrai,hien,pas une qui fait semblant de ne pas l’être pour mimauder et pactiser avec le groupe dominant...)

      A savoir une qui :

      reconnait de manière intrinsèque son infériorité à l’homme,

      qui accepte la domination masculine en tout point,

      qui trouve que ses fils ont plus d’importance que ses filles,

      qui se sent impure pendant ses régles, ou en sortant de maternité ou aprés des rapports sexuels

      qui ne travaille pas,

      qui n’a aucun moyen de subsistance hormis les revenus de son mari,

      qui ne puisse pas signer un chèque

      qui ne puisse pas gérer sa contraception ...(liste non exhaustive)

      donc une femme non féministe....

      Vous rencontrez beaucoup de femmes de ce type, Madame Capeille ?
      Ne vous en déplaise,le féminisme n’est pas mort, au contraire, je le trouve en pleine forme !

      prigent.f@free.fr

      Golden

  • Si j’ai bien compris : le discours c’est : Si on légalise, on offre des conditions décentes à ces femmes (et hommes et enfants) ?
    Légalisons le traffic d’organes dans ce cas !!!

    Non, décidement, je pense que le sexe ne peut pas être considéré comme une marchandise. Le corps des femmes, hommes et enfants non plus.

    Et pis, d’où tenez-vous que dans des anciennes sociètés matriarcales, la prostitution était valorisée et "vénérée" ? Donnez-moi, SVP, vos sources.

    LN

    • Etes vous sur(e) d’avoir tout capté ? Vous partez tous dans des extrêmes et des amalgames les mêmes qui font que ces situations demeurent sans solution et que les lois ne bougent pas. Dans tout il y a des extêmes et des ombres noires, en politique aussi et heureusement que ces messieurs se calment avec des prostituées, dans le monde du travail aussi, tout n’est pas rose. Combien d’hommes n’iront pas violer si ils peuvent soulager leurs désirs ailleurs ? Combien d’hommes insatisfaits par leurs prudes compagnes vont se calmer sur le macadam au lieu de casser la gueule au premier venu ou se taper la voisine ? Vos commentaires sont faciles et montrent bien le manque de réflexions profondes.
      Il y a une différence fondamentale entre une prostituée qui subit et une autre qui choisit. Pour les organes, on voit parfois des donnations, parfois des trafics.
      Il ne faut pas mélanger le lard et le cochon. Concrètement, vous laissez les filles dehors à la merci des chacals ou vous les protégez et leur donnez leurs droits d’exercer ?
      Sébastien Motal.

    • Bonjour

      vos arguments ne sont pas valables. Il n’y a pas de correlation entre le taux de viols et le nb de prostituées. si c’etait vrai les prostituées ne seraent deja jamais violées ; ce n’est pas le cas.
      ensuite si cela était vrai, ca veut dire que vous seriez pret à sacrifier une categorie de femmes pour que les autres aient la paix.

      ensuite vous sexualisez la prostitution, le travail, le stress ; comme si seul un homme pouvait etre stressé en sortant du travail et ensuite comme si seul le sexe faisait tomber le stress.

      Pour parler de "prude". que je sache, un couple se construit à deux et on pose les fondations avant de batir. Il me semble donc que si un homme trouve sa compagne "prude" , ne s’entend pas au lit avec elle, il a tout loisir d’en trouver une autre. ensuite on peut tjs discuter dans un couple. ca voudrait dire aussi que des envies sont tellement irrepressibles qu’il faut trouver un palliatif a tout prix.

      Vos commentaires sont faciles et montrent bien le manque de réflexions profondes.
      je ne comprends pas bien cette attaque ; meme si je suis en desaccord avec les posts du dessus, ils sont argumentés et témoignenbt au contraire de reflexions. au contraire, vous sortez, tout de meme, des idées convenues et deja amplement debattues sur le sujet.

  • Sacralisée ou méprisée, "la" femme et "sa" sexualité, n’en sont pas moins socialement construites pour répondre aux exigences d’une société dominée par des hommes (quand bien même cette société adorerait une déesse).
    Les religions monothéistes sacralisent la mère, la vierge : sont-elles libres pour autant ? Ne sont-elles pas au contraire, enfermées dans une identité qui les réduit à un genre et à une forme de sexualité (ou non-sexualité) imposée ?

    Derrière son lyrisme et ses figures de style, l’article est révélateur d’un certain essentialisme : l’auteur y parle des prostituées ou travailleuses, toujours au féminin, comme si cela relevait de l’évidence ; l’auteur y parle de La Femme, comme si une telle créature existait... et non des êtres concrêts, enculturés pour correspondre à ce mythe. Enfin, n’oublions pas cette comparaison malheureuse qui y est faite, entre consommer du porc - ah non, pardon, de la TRUIE, Eternel Féminin oblige - et consommer de la "putain".

    Artemis

    P.-S. : ce qui ne m’empêche pas de penser que cette loi sur le raccolage passif est mauvaise !

    P.P.-S. : à ma connaissance, la prostitution n’a pas (encore ?) de statut légal en Belgique...

    • REPONSE DE FRANCA MAÏ A CE FORUM VOLCANIQUE

      Tout d’abord, je vous trouve très sectaire avec les truies. J’aime profondément ces bêtes roses et épicuriennes. Je soulignais seulement leur souffrance inutile avant et pendant la torture de l’abattoir.

      La métaphore jugée malpropre concernait... la souffrance de l’animal et non pas ce que le mot « truie » représente de péjoratif dans l’inconscient collectif. Allez d’ailleurs comprendre pourquoi ...

      N’oubliez jamais que les travailleuses du sexe sont traitées comme du bétail par des réseaux puissants et mafieux bourgeonnant de jour en jour et en toute impunité, sur les chemins de traverse. La société n’est pas immaculée, elle ne les épargne guère, non plus...

      Je ne vois guère de différence malheureusement, dans l’agonie d’une truie et celle d’une prostituée. Elles sont traitées à la même enseigne.

      La répression et la tolérance zéro sont extrêmement moralisatrices et répressives. Et comme par hasard, toujours dirigées vers les fleurs du macadam, jamais en destination de leurs souteneurs et proxénètes-cancrelats.

      Actuellement au regard de la nouvelle loi qui sévit en France, ce sont les filles de sexe-minute qui sont taxées et qui subissent les conséquences et les humiliations journalières. Parquées aux alentours de la ville dans des zones réputées dangereuses et hors-sécurité, elles vivent l’enfer de l’aléatoire.

      Et dans le nettoyage systématique des villes-lumières, qui peut encore s’intéresser aux douleurs de la nuit opaque ? ...

      Pénaliser le client revient à dire que celui-ci doit se mouler dans une règle établie que serait la « sexualité saine ». Fort heureusement le désir et le plaisir sont fantasques, versatiles et créatifs. Ils peuvent prendre également les atours fantasmés et consommés d’une péripatéticienne.

      Entendons-nous bien à partir du moment où la relation est pratiquée par des adultes consentants.

      Il faut combattre les proxénètes et les maquignons du monde qui se ressemblent étrangement, à peine déguisés, dans les sphères de l’industrie dite traditionnelle.

      Je le répète ici, une femme qui fait le choix de vendre son corps et sa chair non pas par nécessité mais par envie et il en existe... doit pouvoir exercer son métier sans s’attirer les foudres réactionnaires des pleureuses dominicales.

      Cette femme -libre de monnayer son corps si elle le désire- doit bénéficier d’une couverture sociale et sanitaire comme tout un chacun. Sa peau ne vous appartient pas.

      Certaines personnes réprouvant ce mode de sexualité n’ont aucunement à juger si cela est bien ou mal. Qui sont-elles pour se permettre de s’octroyer un droit de cuissage sur des lois supposées d’une « vie normale et bienséante » ?

      Eduquer les petits garçons comme ce forum le suggère, pour le respect de la femme est une très bonne initiative mais éduquer leurs mères serait la première pierre à sceller pour un changement de mentalités. Egalité OK mais également dans le quotidien d’une cuisine. La transmission commence là. Le machisme naît de la différence que des parents perpétuent dans leur façon d’élever leur progéniture suivant qu’elle est, fille ou garçon.

      Il existe également des hommes qui ne savent pas communiquer. Ils trouvent dans cet échange anonyme et troublant, une réponse à leur mode de fonctionnement. Leurs pulsions ainsi maîtrisées les empêchant très certainement de déborder dans une zone de non retour.

      La fille du pavé, a donc un rôle bienfaiteur et social, et à ce titre, elle devrait faire l’objet de notre considération éternellement reconnaissante et d’une lutte acharnée en vue de l’obtention de ses droits les plus élémentaires.

      Protégeons nos frangines de sang.

      Et puis, si du haut de votre culture bien-pensante, vous preniez le temps Mesdames, de dialoguer avec des prostituées au lieu de les éviter et d’accepter leur mise en quarantaine, vous constateriez que leurs souhaits sont similaires. Elles sont piégées actuellement dans un système flirtant avec un arbitraire policier des plus hasardeux.

      La compréhension humanisée passe également par l’absence de préjugés.

    • "Et puis, si du haut de votre culture bien-pensante"

      Vous ne changez pas, vous. Répondez donc point par point à Golden au lieu de continuer dans le sarcasme stérile, vengeur et signe de pauvreté intellectuelle et émotionnelle. Quant à vos "frangines de sang", puisque vous conseillez à ce forum "volcanique" (qui ne l’est devenu qu’avec votre premier message) de les interroger, moi je vous conseille de pratiquer leur "métier". Avec statut légal dans un pays "ouvert" et "tolérant". Et vous reviendrez nous dire combien cette expérience fut enrichissante pour vous.

    • Pourtant, ce parallèle fait avec les truies ne sert pas vos arguments : le cochon a beau être tué dans les règles de l’art, il ne pourra jamais décider lui même de s’euthanasier parce que vendre sa viande lui rapporterait un intérêt.

      Or, lorsque vous parlez d’accorder un statut aux prostitué-e-s (de grâce, ne nous limitons pas aux femmes, les grandes villes comptent un tiers de prostitués hommes), j’ose espérer que vous vous limitez à celles ET CEUX qui se disent indépendants et volontaires.

      La loi de 2003 doit être abrogée, je vous l’accorde, et un nouveau système d’aide sociale doit être mis en place, qui ne serait ni une reconnaissance légale ni une répression aveugle.

      La priorité est de lutter contre toute forme de prostitution forcée, et parallèlement de mettre en oeuvre des structures prenant en charge toute personne désireuse de s’en sortir, quelque soit son statut ou ses conditions d’exercice.

      Pour ce qui est de l’argument "les prostituéEs ont leur utilité vis-à-vis de certains hommes", il n’est pas relevant, car ce sont les prostitué-e-s qui importent dans ce débat, en aucun cas les "clients" (n’en déplaisent à certains). Cet argument est même dangereux, dans la mesure où l’on pourrait maintenir dans la prostitution un certain nombre de personnes non volontaires dans le seul but de satisfaire à leur demande.

      Une dernière remarque, mais qui ne s’adresse pas qu’à vous : SVP évitez l’usage de "Mesdames" lorsque vous n’êtes pas d’accord avec un groupe de personnes que vous pensez être des femmes, ce terme est condescendant et a des relents d’essentialisme.

    • Tiens, en revenant voir la suite du combat de boxe commencé sur ce forum avec le message de Séverine Capeille, je m’aperçois que j’ai confondu cette dernière avec Franca Maï. Probablement une ressemblance dans la façon de "contrer les arguments", qui m’a induite en erreur. Bonne continuation dans le rabaissement systématique de vos interlocuteurs.

    • la truie n’est pas un animal rose ( sauf sur la devanture des charcutiers ) ni "épicurienne "
      Cela c’est de l’anthropomorphisme !

      Il me semble d’ailleurs que cette vision complétement décalée avec la réalité se poursuit dans votre évocation romancée de la prostitution ...

      Si certains hommes ont besoin de payer pour avoir une vie sexuelle conforme à leurs fantasmes, on peut aussi envisager la légalisation de la zoophilie, de la pédophilie, et toutes sortes de sexualités hors norme..pourquoi juste se cantonner à légaliser la prostitution ?

      Les visions romantiques sont dangereuses...
      Que pensez vous de celle ci sur l’esclavage ?

      "Ah, la beauté des corps d’ébenes travaillant luisants sous le soleil du mississipi ...
      Ces corps noirs contrastant avec la blancheur floconneuse des cotonniers en fleurs
      l’odeur de musc des belles jeunes femmes noires, qu’au gré de ses pulsions sexuelles, le
      maitre de la plantation peut renverser , ensemençant de sa sève, ces corps lui appartenant de droit ..
      Quel tristesse de voir maintenant ces champs de coton traverser par des machines "Massey Fergusson"
      Ou est la vie, ou sont les chants, le claquement du fouet, et les éclairs écarlates zébrant les chairs noires ?"

      Poncifs, lieux communs, et stupidité du "romantisme d’écrivain" voila a quoi me fait penser votre vision romancée de la prostitution

      Golden

  • bonjour mesdames
    Peu de paroles d’hommes. Serait-ce la peur, encore une fois de devoir vous contredire ?
    Nous parlons ici d’une prostitution de rue, avec ses risques, ses vices et où pour la plupart du temps, des femmes ou des hommes y laisseront leur vie. Vous critiquez l’image de la prostitution, mais dans aucun de vos propos, il est remis en question une société qui taxe ses êtres du macadam. Dans cet article je ne lis pas de complaisance, juste un point d’interrogation. Dans vos réponses, il n’est jamais mentionné l’état détestable de la condition féminine au 21 eme siècle. Puis je n’entends pas non plus de voix s’élever sur une prostitution de luxe, de bureau, d’affaires. Vous savez mesdames, n’avez vous jamais dit " elle a couché pour en arriver là". Evidemment, je sens que votre sens carthésien vous empêche de lire entre les lignes. Je sens aussi que le débat n’évoluera pas et de ce fait vous faites le chou gras des profiteurs mafieux et politiques. Votre discours est hélas hors sujet et sent une odeur de redite. "Brûlons les sorcières et leur suppôts" Mais pendant que vous palabrez, des citoyens marginalisés, exploités, sans choix d’avenir, sans identités deviennent des truies que l’on emmène à l’abattoir. Quand j’entends parler de tolérance zero, je ne peux m’empêcher de dire- AUCUNE EVOLUTION- AUCUNE EDUCATION- AUCUNE REFLEXION- AUCUNE ECOUTE.
    Je vous salue mesdames et au plaisir de ne pas vous rencontrer.
    Un homme.

  • Bonjour

    Même si je suis pour post réglementariste, tu fais certains raccourcis qui me gênent.

    Je comprends que tu aies voulu écrire un texte littéraire mais j’ai beaucoup de mal avec certaines expressions comme « chair fraîche » (qui laisse entendre qu’on vend son corps tout entier), ou la métaphore de la « sève » pour désigner le sperme qui a un vieux relent judéo –chrétien (sève fécondant la femme etc).

    Tu dis : Sachant que la Loi du 18 mars 2003 est de mettre fin aux troubles causés à l’ordre public et de lutter contre le racolage, les activités parallèles des proxénètes se sont multipliées dépassant les frontières du visible et de l’entendement pour nager dans les sphères fangeuses et abruptes des réseaux organisés
    Il n’y a aucune corrélation selon moi entre l’un et l’autre fait (et je n’ai pas oui dire que la multiplication des activités des réseaux datent de 2003).

    Alors que la Belgique, les Pays-bas ou l’Allemagne réglementent et reconnaissent la prostitution comme une activité légale, la France flirte avec la tolérance et l’intolérance cadrées, dépendant d’un arbitraire policier
    C’est là que je suis gênée par ton texte. Tu assimiles des pays qui n’ont rien à voir. En Allemagne, il y a de nombreux eros centers, achetés en sous main par des proxénètes et où les conditions n’ont rien a envier à celles des bordels du 19eme.
    En Hollande, les prostituées ne sont pas considérées comme des citoyennes puisqu’elles n’ont pas droit, par exemple, à un compte courant.

    On peut militer pour un post réglementarisme et constater également, que ce qu’ont demande n’existe pas et en aucun cas dans des bordels.

    Avant l’avènement du patriarcat, la prostitution était sacralisée, élevée au rang de profession honorable. Les péripatéticiennes étaient des prêtresses de l’amour. Dès que la société a cessé d’être matriarcale et paganiste, la femme a été décrétée impure et source de persécution.
    La je suis désolée, mais ce sont des contre vérités que tu énonces. Le matriarcat est peut être une hypothèse bien agréable, mais c’est une utopie qui ne se fonde sur rien.

    Pour conclure, je suis très gênée par ton texte car je ne comprends pas s’il est militant ou juste romancé. Ceci par exemple « Et puis une capitale illuminée de lucioles de nuit, est moins triste qu’un dortoir-musée fantomatique. » C’est pour le moins curieux de penser qu’une ville dormirait sans les prostitues. Qui nous fait notre pain ? Qui travaille en usine ? Qui distribue le courrier ? et j’en passe. Je crois qu’il est difficile quand on veut faire passer une idée militante, de partir dans des phrases certes bien écrites mais loin de la réalité :o)

    Amicalement

    Mathilde
    Ps : si nécessité de sources sur qq points que j’avance, fais le moi savoir, j’avais la flemme de les écrire.

    • REPONSE DE FRANCA MAÏ

      Bonjour Mathilde,

      Merci pour cette réponse.

      Il me semble que l’urgence actuelle avec la Loi du 18 mars 2003 est un combat sans faille, afin que les filles du macadam obtiennent leurs droits les plus élémentaires, à savoir : couverture sociale, sanitaire etc...

      L’exode actuel contraint, réputé dangereux pour leur peau aux périphéries des capitales serait alors contrecarré. Et peut-être les harcèlements et les conséquences dramatiques qui en découlent, amoindris.

      Sachant que la majorité des filles qui viennent de l’Est et d’ailleurs sont sans-papiers -donc des proies encore plus fragilisées par le commerce et les réseaux en amont - et que les autres exercent dans une frontière qui valse avec l’arbitraire, en légalisant une bonne fois pour toutes, le métier de prostitution et en arrêtant d’infantiliser la femme, les règles seront claires.

      La femme qui décidera de monnayer son corps, exercera son métier avec un statut reconnu de tous, et en toute connaissance de cause.

      Les cancrelats-proxénètes n’auront plus de pseudo- justificatifs ( protection de la fleur du macadam etc...) pour faire valoir leur existence.

      Là, on pourra parler de choix.

      Tu me reproches un texte littéraire. Je suis écrivaine. Je m’exprime avec mes mots.

      Les spécialistes et leurs statistiques diverses, nous submergent de chiffres et savent très bien le faire. Mais un chiffre a-t-il réellement une résonance dans la boîte crânienne ?

      N’y aurait-il seulement qu’une seule femme au monde pour vendre son corps sur cette terre que je prendrais sa défense au travers la plume, si tel était son souhait. Au nom de la liberté de l’humain.

      Tu me parles des boulangers, des postiers et autres corps de métier officiels, qui animent la ville-lumière mais je n’en ai encore jamais croisé un, arpentant le macadam avec ce joli tintement cristallin spécifique au talon aiguille.

      Qui plus est, tous bénéficient d’un statut et n’ont jamais été relégués en zone interdite, pour cause de trouble à l’ordre public. L’odeur des croissants ne dérangeant personne.

      La prostitution est également un métier. Pourquoi le marginaliser sous prétexte qu’il touche à la chair ?

      Bien cordialement.

    • Le problème est que la prostitution touche au sexe et pas qu’a la chair. On ne peut nier la particularité du sexe dans nos sociétés (et dans la quasi totalité des sociétés d’ailleurs).
      C’est pkoi - entre autres - tant de féministes sont contre la légalisation parce que vendre du sexe n’est pas comme vendre un massage.

      Je suis tout à fait d’accord avce toi sur la loi de 2003 d’autant qu’il y a des abus caractérisés actuellement comme les gardes à vue nues dans les commissariats.
      Ce qui me gene c’est que, non pas que tu soies ecrivaine, mais une vision quelque peu romantique de la prostitution (fleur du macadam etc). C’est peut etre bien joli un talon qui tape par terre mais je ne crois pas que cela puisse etre un argument sur un sujet aussi difficile.

      Voici quelques arguments que j’utilise sur le sujet :
       stigmatiser les prostituées c’est stigmatiser toutes les femmes. on est toutes traitées ou considérées comme des prostituées à un moment ou à un autre.
       condamner la prostitution c’est réduire les mouvements des femmes ; aux Philippines le gouvernement avait empeché les femmes de migrer car elles subissaient trop de violences à l’étranger. on punit donc les victimes et pas les agresseurs (sous entendu "reste chez toi et il ne t’arrivera rien".
       il est vrai qu’il y a souvent des choix restreints chez les prostituées mais ce sont souvent des femmes qui font ce choix en connaissance de cause. beaucoupo n’ignorent pas ce qu’elles vont subir ; mais entrte ceci et des conditions de vie souvent pires, elles choisissent cette option la.

      je te fournis un texte que j’avais ecrit avce une amie sur le sujet : http://www.feministes.net/prostitution_non_abolitionnisme.htm
      puis les rajouts d’une chercheure spécialisée sur le sujet :
      http://www.feministes.net/prostitution_non_abolitionnisme_v2.htm

      Peut etre y trouveras tu des choses qui peuvent t’"intéresser.

      Mathilde

  • L’ordre moral est insupportable.

    Mais tout aussi insupportable est l’argumentation selon laquelle, chaque individu devrait pouvoir se vendre, au nom de la "liberté" !

    C’est le même argument mis en avant par certains de ceux qui sont montés au créneau pour défendre le "droit" des collégiennes de porter le voile.

    Il y a là une négation des mécanismes d’oppression qui est particulièrement douloureuse.

    • Bof, les arguments présentés en faveur de la réglementation de la prostitution ne tiennent pas une seconde, sont contredits par l’expérience ET la logique.

      Un point avant : la référence aux prostituées sacrées antiques. Parlons-en. En Grèce, cette prostitution sacrée existait. Les familles à l’origine se débarassaient de leurs filles surnuméraires ainsi... Et puis très vite cette offre s’est résorbée, aucune famille n’étant assez avare et cruelle pour réserver à leurs filles un tel sort. Alors les tenanciers des lupanars se sont approvisionnés dans les captifs et captives de guerre. Les esclaves des deux sexes (et oui) étaient "consacré-es" au culte d’Aphrodite. Elles (et ils) avaient en moyenne de 16 à 20 ans. Passé cet âge, les survivantes (une minorité) étaient "redirigées" vers la prostitution profane, la prostitution de rue, encore plus sordide. A tel point que Solon tente de la proscrire... Sans succès. Evidemment, il ne s’en était pris qu’aux prostitué-es, qui n’ont jamais été à la source du problème.

      Donc sachez que quand vous prônez la prostitution sacrée, vous prônez l’enlèvement de mineur-es dans les pays étrangers (racisme + pédophilie), leur réduction en esclavage, le viol à l’abattage (plusieurs dizaines de passes par jour), les violences perpétuelles (une mortalité effroyable dans les bordels sacrés), la séquestration (pas le droit de quitter le temple), etc.

      Bon quant aux arguments des pro-réglementation :

       Ca diminue l’emprise de la mafia et des proxénètes. FAUX, les Eros Center ont été récupérés par "d’honnêtes hommes d’affaires" qui ont largement investis dedans, et qui en définissent les règles, du genre interdiction d’en sortir, fût-ce pour acheter un paquet de clopes, interdiction de refuser un client, etc.

       Le contrôle de la prostitution diminue la propagation des MST : FAUX, c’était l’argument clef au XIXème siècle des règlementaristes au sujet de la Syphilis. Légalisation des maisons closes et contrôle sanitaires. Explosion des taux d’infection à la Syphilis. Abandon de la loi et retour à la prostitution "libre".

       Interdire l’exercice de la prositution augmenterait le nombre de viols. FAUX, en Suède où le client est poursuivi, dès que les personnel judiciaire, administratif... a été formé à faire appliquer la loi (soit deux ans après l’édiction de cette loi), les agressions sexuelles dans la capitale ont diminué. Situation inverse en Australie où les agressions sexuelles ont explosées depuis la légalisation des bordels, les deux violences (prostitution et viol) étant les résultantes d’un même facteur : le sexisme. Combattre l’une combat l’autre.

       La légalisation permet de contrôler, et donc de diminuer la traite des femmes. FAUX. En Suède, la traite des femmes a quasi disparue (de l’ordre de quelques centaines de femmes par ans contre des dizaines de milliers pour les pays voisins) ; en Australie, elle a été multipliée pas 300 % en particulier avec des victimes de la traite venant de pays pauvres d’Asie du Sud-Est.

      Tous les arguments réglementaristes sont retournables de cette manière. Protéger les personnes prostituées, c’est chercher à abolir la prostitution. Pas la légitimer. Surtout pas.

      Sur ce, quelques extraits : (vous pouvez chercher aussi sur Sisyphe, les cheucheuses et chercheurs donnent systématiquement toutes leurs sources) :

      Libre choix ?
      "Entre 75 et 80 % des prostituées ont été abusées sexuellement dans leur enfance (20). Plus de 90 % des prostituées sont contrôlées par un proxénète (21). Une étude sur les prostituées de rue en Angleterre a établi que 87 % des prostituées avaient été victimes de violence durant les douze derniers mois (22) ; 43 % d’entre elles souffraient de conséquences d’abus physique graves. Une étude américaine a montré que 78 % des prostituées avaient été victimes de viol par des proxénètes et des clients, en moyenne 49 fois par année ; 49 % avaient été victimes d’enlèvement et transportées d’un État à un autre et 27 % avaient été mutilées (23). L’âge moyen d’entrée dans la prostitution aux États-Unis est de 14 ans (24). Dans de telles conditions, peut-on soutenir qu’il y a vraiment une prostitution " libre ", non forcée ?"

      Misère sexuelle ou soif de domination ?
      "Dans son étude, Michel Dorais souligne que, selon ses observations comme travailleur social auprès de jeunes garçons prostitués à Montréal, ce qui attire le client, c’est moins la sexualité en soi que le sentiment de pouvoir que lui procure une relation forcément inégalitaire dans laquelle il impose ses exigences et garde le contrôle"

      L’usage du préservatif serait plus répandu dans les bordels légaux, endiguant la progression du SIDA :
      "Une recherche effectuée à Melbourne (Australie) a révélé que 40 % des clients interrogés avaient utilisé des femmes prostituées sans porter de condom" [Le chiffre est rigoureusement le même que celui du taux de refus du préservatif en France où la prostitution n’est pas réglementée]

      Main prise de la grande criminalité sur les bordels légaux :
      "Dans l’État de Victoria, la police et les tenanciers de bordels légaux estiment à 400 le nombre de bordels illégaux, soit quatre fois plus que celui des établissements licenciés (8). Victoria, le Queensland et le TCA exigent la vérification des antécédents criminels des demandeurs de permis de bordel, mais de telles vérifications ne sont pas nécessairement efficaces. Dans certains cas, il semble que les tenanciers de bordel sont simplement les membres de familles criminalisées dont le dossier est encore vierge. Dans d’autres cas, des hommes au dossier criminel chargé arrivent à tenir des bordels légaux en recourant à des prête-noms ou à des organisations de façade qui leur évitent d’être reconnus comme propriétaires officiels."

      La réglementation diminue la violence faite aux femmes par les clients :
      "Dans les bordels S-M, la plupart des femmes ne sont pas engagées comme dominatrices mais comme " soumises " ou, comme on dit parfois, " esclaves ". On leur inflige des pratiques violentes. Leur corps peut être tailladé, percé, marqué au fer rouge, et il s’agit d’une violence commercialisée et entièrement légale. Les femmes n’ont aucun recours parce que c’est pour cela qu’elles sont payées."

      Ou encore, dans la recherche menée par Mary Sullivan sur les codes de santé et de sécurité au travail (SST) en bordel :
      "On y donne des conseils sur la pénétration au poing de l’anus et du vagin, une pratique qui peut déchirer le colon et entraîner la mort (14)."

      Quand aux pratiques, voilà l’effet de la réglementation :
      "La légalisation de la prostitution amène les hommes à exiger davantage de pratiques que les femmes n’aiment pas ; elle rend les femmes plus impuissantes à leur résister en raison d’une concurrence accrue et elle accorde plus de pouvoir aux tenanciers de bordels. Un des résultats de la légalisation est une forte hausse de la demande de pénétration anale."

      Ce genre de textes sont de libre accès, faciles à se procurer. S’informer sur la prostitution, sur ce qu’elle est réellement, c’est facile. Dire de telles bétises et de telles monstruosités (prostitution sacrée qui serait "jolie", amélioration des conditions de vie des personnes prostituées, droit des femmes à jouir de leur corps, viols qui diminueraient...) correspond à la convergence d’une absence de désir d’information et de préjugés profondément misogynes.

      Je renvoie donc les gens qui prônent la réglementation à leur propre responsabilité. Ce sont les partisans actifs du viol, de la torture et de l’esclavage. Ce n’est pas la personne prostituée que je méprise, moi. C’est vous.

    • Témoignage d’une prostituée (c’est la moindre des choses sur ce sujet, quand même)

      http://sisyphe.org/article.php3?id_article=840

      Je vous invite à lire l’article en totalité, cependant, pour les plus pressés, quelques extraits

      "Vous parlez de travail comme un autre. La prostitution n’est pas un travail du tout, c’est une forme d’esclavage, on peut difficilement en sortir. La prostitution, un choix libre. Mensonge."

      "La grande majorité des prostituées que j’ai connues n’étaient pas heureuses de leur situation mais ne savaient pas comment s’en sortir, à cause de la drogue et des dettes qui s’en suivent. Quand on se parlait entre nous, j’en ai jamais entendu une dire que c’était un métier enviable."

      Ce qui est intéressant, c’est qu’elle fustige les féministes qui sont pour la légalisation.
      Je trouve que cela répond bien à une intervenante qui disait que le féminisme était mort à cause des féministes abolitionnistes.
      Il semble que cette ex-protituée là pense tout à fait le contraire.

    • DECES DE GRISELIDIS REAL PROSTITUEE ET ECRIVAINE

      Lire article : http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3382,36-657398@51-657487,0.html

      ... Elle balaye notamment l’argument de l’aliénation par les proxénètes soutenant que la prostitution peut-être un choix, un acte libre...

      Une autre expérience... Une autre voix ...

      Comme quoi toute vérité doit être entendue....

      Mata a ri

    • "Je revendique ma prostitution comme une DELINQUANCE - pour mieux cracher à la gueule de vos lois - des vos prisons - de vos asiles - de vos écoles - de vos casernes..." Grisélidis Réal.

  • Mais oui, bien sûr que les trois quarts des hommes n’ont bien évidemment jamais, au grand jamais, eu cette horrible de s’arrêter devant l’une de ces affreuses bimbos.

    Mais oui, bien sûr que la majorité des femmes de ce pays n’ont jamais, au grand jamais, eu l’effleurement et l’ombre de cettes idée d’avoir à vendre leurs attributs, fruits du diable et de la tentation, pour nourrir leur progéniture ou survivre tout simplement.

    Mais oui, nos forces de l’ordre bienfaitrices de l’humanité, n’ont absolument aucunes frustrations et conservent un équilibre sexuel sain et fidèle.

    Mais oui, on devrait développer la culpabilisation des prostituées et de leurs clients.

    D’ailleurs, je suggère aux critiques négatives de cette article, d’instaurer l’obligation de prouver l’identité de ces êtres humains lorsqu’ils se livrent à ce genre de rapports.

    Bon. Sans déconner, la plupart des personnes qui s’expriment dans ce forum, ont voté ? NON ?

    Quand on choisit le poulet, on a la sauce qui l’accompagne, point.

    Bien respectueusement.

    DARGOON

  • Un beau texte comme sait les écrire Franca Mai, en faisant bien la distinction entre la prostitution comme travail, et l’esclavage violent organisé par des chefs d’entreprise sans scrupule. Je dis bien : chef d’entreprise, parce que un mac, c’est rien d’autre qu’un patron, comme l’est, par exemple, Monsieur Leclerc, des entreprises du même nom, et avec la même absence de scrupule, sinon les prétextes qui servent la fructification de ses capitaux (Aujourd’hui, ce personnage se découvre une âme d’écologiste...C’est dire... ).
    http://destroublesdecetemps.free.fr