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Manifestation nationale contre les violences faites aux femmes le 5 novembre à Paris

par Paris

Publie le jeudi 3 novembre 2011 par Paris - Open-Publishing
6 commentaires

Appel à la manifestation nationale du 5 novembre contre les violences faites aux femmes.

Parcours de la manifestation : Bastille, Boulevard Henri IV, rue des Fossés Saint Bernard, rue des Ecoles, rue de l’Ecole de Médecine, Carrefour de l’Odéon, rue Saint Sulpice, rue du Vieux Colombier, rue de Grenelle, rue du Bac. Nous allons donc en direction de Matignon où un rendez vous est demandé.

L’adresse mail pour recevoir les signatures d’appel est signatures5novembre@gmail.com

Contre les violences, au « pays des droits de l’Homme », où sont les droits des Femmes ?

La domination masculine imprègne l’ensemble des rapports sociaux entre les sexes. Elle distribue le pouvoir et les places de façon complètement inégalitaire entre les femmes et les hommes : au travail, dans la représentation politique, à la maison, dans le sport, les médias, les arts et la culture. Partout les femmes doivent se battre pour l’égalité.

Les affaires récentes impliquant des hommes politiques ont mis en évidence un déni profond des violences faites aux femmes. Les insultes sexistes, les propos méprisants ont fusé et occupé écrans et colonnes de journaux. A l’heure actuelle, la confusion est grande entre libertinage et violence sexuelle, entre drague et harcèlement sexuel, entre relation sexuelle et viol.

Ces affaires sont médiatisées uniquement en raison de la célébrité des hommes concernés.

Les violences envers les femmes sont quotidiennes et universelles sur l’ensemble de la planète. Elles sont l’expression des rapports de domination exercés par les hommes sur les femmes dans le système patriarcal.

Les violences, toutes les femmes connaissent : elles peuvent aller crescendo, de l’insulte au meurtre, en passant par le viol, du sexisme ordinaire au crime…

 c’est la main aux fesses dans le métro et les sifflets méprisants dans la rue

 c’est la fille obligée de s’habiller en jogging pour avoir la paix

 c’est la femme menacée d’un mariage forcé
 c’est la femme qui rentre à 2 heures du matin et regarde sans cesse derrière elle pour voir si personne ne la suit

 ce sont les coups, injures, insultes, menaces, humiliations, viols par le conjoint

 c’est la copine, au travail, harcelée constamment par son chef qui veut la faire « passer à la casserole »

 c’est la lesbienne qui est violée pour lui apprendre ce qu’est « un homme, un vrai »

 c’est la voisine qu’on entend crier et pour laquelle on hésite encore à appeler les flics
 c’est la femme qui n’a jamais pu dire que son père l’a violée dans sa jeunesse etque cela a fichu sa vie en l’air

 c’est la femme immigrée qui ne peut rien dire contre les violences de son mari quand son titre de séjour dépend de lui

 c’est la femme violée dans un conflit armé qui réclame l’asile en France

 c’est la mère de 3 enfants qui vit seule et est contrainte de se prostituer pour boucler les fins de mois

 c’est la fille violée par plusieurs garçons, que ce soit dans une cave, un salon ou lors d’un bizutage

 c’est la femme qui meurt sous les coups d’un conjoint ou d’un ex conjoint…

Nous féministes individuelles, associations féministes, syndicats et partis politiques, tenons à réaffirmer que la lutte contre les violences faites aux femmes est une lutte première pour atteindre l’égalité réelle entre les femmes et les hommes, et que nous continuerons à la mener envers et contre tout. Nous réaffirmons que les violences sexuelles ne sont pas du domaine du privé, du domaine de la drague et de la séduction. Elles sont du domaine public car elles tombent sous le coup de la loi.

NOS REVENDICATIONS

Pour lutter contre les violences, pour signifier l’interdit, il faut des lois à la fois ambitieuses et pleinement mises en oeuvre. Il faut donc avoir la ferme volonté politique de voter des lois efficaces et de les appliquer en se fixant comme tout premier objectif d’informer, de sensibiliser, de convaincre. Ce n’est pas le cas de la énième loi contre les violences votée, grâce à nos mobilisations, en juillet 2010.

Malgré des avancées, elle est en effet incomplète parce que de nombreuses revendications ont été laissées de côté lors des débats législatifs. En outre, les premières remontées sur son application semblent pour le moins « contrastées »… CA SUFFIT !

Parce que les violences ne doivent pas être une fatalité pour les femmes, nous exigeons, comme en Espagne, une loi cadre contre les violences faites aux femmes.

Tout de suite nous exigeons :

des campagnes d’information et de sensibilisation pérennes auprès de tous les publics et la mise en place d’une véritable éducation non sexiste à tous les niveaux de l’éducation nationale

une formation spécifique et obligatoire en matière de prévention et de prise en charge des violences faites aux femmes pour tou-te-s les professionnel-le-s concerné-e-s

la possibilité que toutes les femmes en danger de violences soient protégées, de par la loi, et non seulement celles victimes de violences conjugales ou menacées de mariage forcé.

le changement dans le code pénal et le code du travail de la définition du harcèlement sexuel. Le harcèlement sexuel c’est, comme le dit l’Union Européenne, un « comportement non désiré à connotation sexuelle »

la délivrance ou le renouvellement dans les plus brefs délais du titre de séjour pour les femmes étrangères victimes de violences conjugales.

le statut de réfugié pour toute femme demandant l’asile parce victime de violences sexistes, sexuelles ou lesbophobes

l’abrogation du délit de racolage et la mise en œuvre d’une politique de pénalisation du client de la prostitution.

une réelle politique de logements prioritaires pour les femmes en danger.

la mise en place d’un Observatoire national des violences qui étudie, impulse, évalue les politiques menées

Nous exigeons aussi que des moyens soient dégagés pour permettre un contrôle de l’application des lois sur les violences faites aux femmes. Nous exigeons qu’une commission de contrôle multipartite soit mise en place où siègeraient les pouvoirs publics, des parlementaires et des associations de défense des droits des femmes.

Enfin nous exigeons que les associations féministes conservent les missions de service public auprès des victimes qui leur sont conférées, ce qui implique non seulement le maintien des moyens financiers qui leur étaient accordés mais aussi leur augmentation. Il est hors de question que l’État se désengage ! Si des missions de service public sont transférées aux collectivités territoriales, le budget doit suivre ! MANIFESTATION NATIONALE

RENDEZ-VOUS SAMEDI 5 NOVEMBRE À 14H30 PLACE DE LA BASTILLE À PARIS

Signataires : Collectif national pour les Droits des Femmes, Actit-Union des Femmes Socialistes, Agir contre le chômage, les Alternatifs,Alternative Libertaire, ANEF, Apel-Egalité, Association des communistes unitaires, Association Contre le Bizutage, Association Groupe Cadre de Vie, Association pour les Droits des Femmes du 20è, Association v.ideaux/teledebout.org, Atalante vidéo, Attac, CADAC, , Centre LGBT Paris Ile de France, CGT, Les Chiennes de garde, Collectif féministe Handicap, Sexualité, Dignité, Collectif féministe contre le Viol, Collectif Féministe « Ruptures » et Réseau Féministe « Ruptures », Collectif féminin masculin de Vitry, Collectif mixité CGT des Bouches du Rhône, Collectif région parisienne pour les Droits des Femmes, Comité de vigilance et de suivi pour l’application de la loi du 9 juillet 2010, Coordination lesbienne de France, DECIL : Démocratie et Citoyenneté Locale (Mantes la Jolie), Du Côté Des Femmes ( Cergy), FASTI, Elu-e-s contre les Violences faites aux Femmes, Europe Ecologie Les Verts, « Femmes libres » Radio Libertaire, Fédération nationale Solidarité femmes, Féminisme-enjeux Théâtre de l’Opprimé, Femmes solidaires, FIT, une femme, un toit, FSU, Garçes (groupe d’action et de réflexion contre l’environnement sexiste, Sciences po Paris), Gauche unitaire, Initiative des Femmes Kurdes en France, Initiative Féministe Européenne France, Inter LGBT, Intersyndicale CFDT-CGT SDFE, Lesbiennes of Color, Ligue des Droits de l’Homme, Ligue des Femmes Iraniennes pour la Démocratie, Maison des Femmes de Montreuil, Marche mondiale des Femmes, MJCF, Mouvement Jeunes Femmes, NPA, Osez le féminisme,Paroles de femmes, Parti Communiste Français, Parti de Gauche, Parti socialiste, Planning Familial, RAJFIRE, Socialisme et féminisme, SOS sexisme, Stop Précarité, UNEF, Union syndicale Solidaires.

http://www.collectifdroitsdesfemmes.org/spip.php?article325

Messages

  • que faut il penser des assistantes sexuelles pour les handicapés,
    J’ai milité longtemps pour le handicap sur un thème transversale
    Handicapés ,personnes âgées, personnes à mobilité réduite occasionnelle,
    Politique de santé,
    Intégration dans la société : la rue ,le monde du travail ,les loisirs, etc. ; ;
    Cela n’intéressait personne
    Et maintenant
    Le thème revient sur le devant te la scène avec ce sujet
    Faut il des assistantes sexuelles pour les handicapes

    Autre sujet
    Faut pénaliser le client
    Ou le proxénète

    • et si on laissait les gens décider de leur sexualité, qu’ils soient handicapés ou autre ?ça serait pas une bonne idée ça ? ensuite on cause accessibilité. mais laissons la morale de côté. de même en ce qui concerne la pénalisation des clients de la prostitution, qui va pénaliser d’abord les prostituées et donner un peu plus de pouvoir aux flics et aux réseaux. plus on criminalise le sexe, plus les criminels sont contents.

    • je propose qu’on n’exclue pas les prostitué(e)s (ni les handicapé(e)s) d’un débat les concernant parce que le procédé est inquiétant et que c’est ce qui se produit actuellement ; même si c’est peu visible.
      je vous renvoie au communiqué de Act Up concernant le texte ci dessus, car je ne saurais dire mieux ! http://www.actupparis.org/spip.php?article4677

    • L’APF lance un appel pour les assistants sexuels

      PARIS, (AFP) - L’Association des paralysés de France (APF) et l’association Cho(o)se ont lancé mercredi 14 septembre un appel pour "l’assistance sexuelle des handicapés", déjà signé par le philosophe Pascal Bruckner, l’ancienne star du X Brigitte Lahaie ou le comédien François Cluzet.

      "Accepteriez-vous une vie sans relation sexuelle, alors que vous en avez le désir ?", demandent Faire Face, le magazine de l’APF, et l’association Cho(o)se dans une tribune publiée dans Libération.

      Au début de l’année, cette demande pour une légalisation des assistants sexuels pour personnes handicapées avait reçu une fin de non-recevoir ferme de la ministre des Solidarités Roselyne Bachelot, qui assimilait cette pratique à de la prostitution.

      L’ex-député UMP Jean-François Chossy est chargé d’une mission sur le regard que la société porte sur le handicap. Son rapport, qui doit être publié prochainement, devrait notamment aborder la question des assistants sexuels, un statut existant déjà en Allemagne, aux Pays-Bas, au Danemark et en Suisse allemande.

      "La vie affective et sexuelle de chaque être humain ne nécessite aucun accord ou autorisation a priori de qui que ce soit", plaide l’APF dans sa tribune. "Cet assistant, homme ou femme, aurait pour rôle de répondre à un besoin d’apprentissage et de découverte de l’intimité, mais aussi de prodiguer, dans le respect, une attention sensuelle, érotique et/ou sexuelle", poursuit l’association, qui rejette l’assimilation avec la prostitution. L’organisation féministe Coordination française pour le lobby européen des femmes (Clef) a écrit mercredi à Mme Bachelot pour affirmer son opposition à toute légalisation des aidants sexuels, l’appelant à s’"opposer à nouveau à cette tentative de légiférer sur les aidants sexuels".

      "Cette loi n’aidera en rien la condition des personnes handicapées si précaire économiquement et humainement et si difficile à vivre au quotidien tant les freins sociétaux sont nombreux", dit encore la Clef.

    • ne suffirait-il pas de reconnaitre le travail sexuel ? les personnes, handicapés ou pas, adultes et consentants ainsi que des travailleurs et travailleuses du sexe adultes et professionnels peuvent s’accorder sans qu’une nouvelle loi vienne spécifier ce que peuvent ou pas faire les uns et les autres ? veut-on une loi qui dit quelle doit être la sexualité des handicapés ? cette aspiration à mettre toute la vie et en particulier la sexualité en articles de loi me parait dangereuse.
      il faut aussi que les gens admettent que les handicapés ne sont pas une "population" homogène, que tous n’ont pas les mêmes choix ou les mêmes aspirations, exactement comme pour les "autres". la personne handicapée est-elle un autre ? non, il faut juste faciliter ce qui n’est pas possible sans aide, comme on a fait des rampes pour les fauteuils. mais tout le monde n’est pas en fauteuil, il y a d’autres sortes de handicaps. faut-il une loi par catégorie ?
      à voir ou revoir : le film de CARRé, assez éclairant et qui donne la parole aux gens concernés ; ce n’est pas homogène, et alors ?