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Commissions des requêtes de la République... Bananière ?

par Le MRAP

Publie le lundi 7 novembre 2011 par Le MRAP - Open-Publishing

Une justice inféodée au pouvoir.

Pour classer sans suite la plainte du MRAP et exonérer ainsi Claude
Guéant des propos diffamatoires et racistes qu’il avait tenus le
dimanche 11 septembre 2011 au grand jury RTL/Le Figaro sur les
personnes d’origine comorienne à Marseille, la Commission des requêtes
de la Cour de justice de la République n’a pas hésité à en tronquer le
sens et la portée.

Alors que Claude Guéant avait clairement et précisément indiqué au cours
de cette interview : « Il peut y avoir, enfin je peux vous dire qu’il y
a une immigration comorienne qui est la cause de beaucoup de
violences... », la “Commission” a estimé - sans même que Claude Guéant
n’ait à justifier devant la Cour de sa bonne foi - que lesdits propos
« ne visent pas les comoriens dans leur globalité, mais une partie
d’entre-eux qui se livre à des actes répréhensibles ».

Or, lorsqu’il est précisément visé une « immigration comorienne
importante », il est visé l’ensemble de l’immigration comorienne et donc
la communauté comorienne - femmes, enfants, jeunes et personnes âgées -
qui se sont tous et toutes sentis profondément humiliés et blessés par
le raccourci raciste et stigmatisant de Claude Guéant, comme les
organisations comoriennes l’ont, d’ailleurs, clairement déclaré
publiquement.

En rejetant la requête du MRAP - comme pour plus sûrement protéger
l’actuel ministre de l’Intérieur - cette “Commission” témoigne de
partialité et de dépendance au pouvoir.

Dorénavant, Claude Guéant n’aura même plus besoin de s’excuser auprès
des personnes d’origines comorienne ou autres pour les propos
diffamatoires et racistes qu’il tiendra à leur égard.

Paris, le 7 novembre 2011.