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EGYPTE. L’UE appelle au respect des droits de l’homme (videos)

par Caire

Publie le lundi 21 novembre 2011 par Caire - Open-Publishing
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Le bilan est grimpé dimanche soir à 11 morts au Caire. Des affrontements violents se poursuivaient dans la nuit près du ministère de l’Intérieur.

Le chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton a appelé dimanche les autorités égyptiennes à respecter les droits de l’homme et à écouter les aspirations démocratiques des citoyens, condamnant le recours à la violence qui a fait onze morts au Caire, dont au moins quatre par balles réelles.

Tout en appelant "au calme et à la retenue" et en condamnant "le recours à la violence", Catherine Ashton a estimé que "la loi et l’ordre devaient être défendues en respectant les droits de l’homme. Il faut écouter les revendications des citoyens et des partis politiques qui demandent que la transition avance et qu’elle préserve les principes de la démocratie".

Pierres et cocktails molotov

Dans la nuit, des affrontements violents se déroulaient dans les rues menant au ministère de l’Intérieur, situé à proximité de Tahrir, a constaté un journaliste de l’AFP.

Des protestataires lançaient des pierres et des cocktails molotov en direction des policiers, qui répliquaient avec des tirs de fusils et de balles de caoutchouc, a rapporté le journaliste.

"Nous ne partirons pas" et "le peuple veut la chute du maréchal" Hussein Tantaoui, dirigeant de fait de l’Egypte, scandaient des manifestants, alors que de nombreux protestataires, la plupart en sang, étaient régulièrement évacués pour recevoir des soins.

Manifestation dispersée

Les forces de l’ordre égyptiennes sont entrées dans l’après-midi sur la place Tahrir pour chasser plusieurs milliers de manifestants.

Des heurts se sont produits toute la journée aux abords de cette place, après la mort dans la nuit de plusieurs manifestants, au Caire et à Alexandrie, lors de violents affrontements avec la police.

Plusieurs centaines d’Egyptiens occupaient déjà la place Tahrir dans l’après-midi, tandis que des heurts sporadiques opposaient la police à des manifestants aux abords du ministère de l’Intérieur situé à proximité de l’emblématique place, a constaté une journaliste de l’AFP. La police anti-émeutes tirait régulièrement des gaz lacrymogènes tandis que des dizaines de protestataires dressaient des barricades aux abords du bâtiment ministériel. Trois personnes auraient été tuées dans ces nouveaux affrontements selon un médecin.

Le journaliste Amr Moussa, membre du Conseil exécutif pour la défense des acquis de la révolution avait fait savoir un plus tôt dans la journée au "Nouvel Observateur" que 508 personnes ont été blessées, cinq personnes tuées et 10 personnes arrêtées depuis le 19 novembre lorsque des rassemblements place Tahrir ont commencé. Le Conseil exécutif pour la défense des acquis de la révolution a fait savoir également qu’il demandait la démission du maréchal Hussein Tantaoui (à la tête du Conseil suprême des forces armées (CSFA) qui dirige le pays depuis le départ du président Hosni Moubarak) et le transfert du pouvoir à un président élu. Il demande aussi l’élaboration d’une nouvelle constitution, la libération de tous les prisonniers politiques, ainsi que l’arrêt des jugements devant le tribunal militaire. 

Amr Moussa a transmis au "Nouvel Observateur" ces vidéos de la place Tahrir filmée samedi 19 novembre :


Rassemblements place Tahrir par Nouvelobs

 


Rassemblements place Tahrir par Nouvelobs

 


Place Tahrir au Caire par Nouvelobs

 

Intoxications au gaz lacrymogènes

Dans des hôpitaux improvisés dans les mosquées aux abords de la place Tahrir, quelques manifestants étaient soignés dimanche pour des intoxications au gaz lacrymogènes et d’autres après avoir été touchés par des balles en caoutchouc ou des plombs de chasse, a constaté la journaliste.

Sur la place, des groupes de manifestants scandaient des slogans hostiles au pouvoir militaire, réclamant la chute du maréchal Hussein Tantaoui. "Le Conseil des forces armées poursuit la politique de Moubarak, rien n’a changé après la révolution", a déclaré à l’AFP Khaled, 29 ans, alors qu’il installait une tente au centre de la place Tahrir.

De nombreuses personnes brandissaient des grenades lacrymogènes et des balles de fusils de chasse, alors que d’autres balayaient la place jonchée de détritus calcinés.

Le premier scrutin législatif depuis la chute de Hosni Moubarak doit débuter le 28 novembre.

Ambassadeur d’Israël de retour

Par ailleurs, l’ambassadeur d’Israël en Egypte, Yitzhak Levanon, a regagné le Caire ce dimanche plus de deux mois après avoir quitté la capitale égyptienne à la suite d’une violente manifestation contre son ambassade, a déclaré à l’AFP un responsable à l’aéroport. "L’arrivée de l’ambassadeur n’a pas été annoncée et son voyage s’est fait en toute confidentialité", a précisé ce responsable. L’Egypte est le premier pays arabe à avoir conclu un accord de paix avec l’Etat hébreu, en 1979.

http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20111120.OBS4908/egypte-l-ue-appelle-au-respect-des-droits-de-l-homme.html




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