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Qui est donc ce « révolutionnaire par les urnes » ?

par arnold

Publie le mardi 6 décembre 2011 par arnold - Open-Publishing
21 commentaires

Mélenchon est un populo-illusionniste qui promet aux exploités un changement radical par la voie légale. Qui prétend vouloir la révolution et refuse de s’en donner les moyens. Un moraliste qui ne s’applique pas sa propre rigueur. Un rejeton patriotard mal digéré de la social-démocratie française. Un poujadiste de gauche, qui critique les élites et flatte le « peuple » lorsqu’il n’est ni du peuple (30 ans qu’il se vautre dans les ors de la République et dont le dernier emploi remonte à la fin des années 1970), ni véritablement de l’élite.

Un tribun, qui repose sur le peuple et aspire à créer une nouvelle élite, la sienne. Celle des bureaucrates et des dirigeants de cette gauche qui aspire non pas à renverser le capitalisme, mais seulement à améliorer le sort des pauvres : rendre plus « humaine » l’exploitation, arrondir les luttes de classe. Bref : réformer, et non faire la révolution, soutenir la veuve et de l’orphelin en allongeant d’encore un siècle l’exploitation si il le faut à cette seule fin de s’en assurer le statut de « défenseur ».

Plus qu’un Tartuffe, un philistin de gauche. Même pas un Robespierre en puissance, un bourgeois gentilhomme à la rigueur. Cette attitude viriliste qu’il traîne, typique aussi de la caricature du tribun énervé enfermé dans l’image médiatique rassurante du bouffon sautillant n’est pas étrangère à certaines de ses idées. La revendication d’être un « ardent patriote », reliée à celle de l’inspiration de « ce qui se passe en Amérique du Sud » avec les « mouvements sociaux » n’est pas pour rassurer ceux qui pensent en effet qu’il est un populiste : elles confirment plutôt cette idée jusqu’à la nausée.

De plus, à qui songe-t-il lorsqu’il parle de l’Amérique latine dont il ne connait visiblement rien ou pas grand chose ? À la Bolivie d’Evo Morales, son « prix Kadhafi des droits de l’Homme », son opportunisme politique et la situation désastreuse des paysans pauvres, et les banques qui ne s’y portent pas si mal, son catholicisme conservateur et la conséquence sur la liberté pour les femmes où l’avortement est toujours illégal, et où comme écrivaient sur les murs les Mujeres creando « Il faut être courageux pour être pédé » ou encore que « si Evo avait un utérus, l’avortement serait nationalisé » ?

Peut-être pense-t-il au Venezuela de Chavez et son « autogestion » sous surveillance qui n’a rien remis en cause du mode de production, à ses discours télévisuels interminables de propagande lénifiante, son éducation militarisée et sa logomachie aux références religieuses et bourgeoises (respectivement, à Jésus et Bolivar) ou peut-être aux magnats locaux du pétrole qui soutiennent son régime ? Nous ne sommes pas dupes. Cette gauche-là nous rappelle ce qu’en disaient les révolutionnaires espagnols : « Le socialisme dans la discipline, c’est la caserne ». On peut aussi jouer sur les mots, et prétendre qu’on entend par « révolution » ce qu’entendaient par là les « réformateurs » du XIXe siècle, et que la fin est sensiblement la même, même lorsque les moyens diffèrent.

C’est là que vient le point de rupture : pour nous, la fin est inséparable des moyens, et si il ne veut pas réellement abolir les élites, alors il n’est pas contre le principe du pouvoir comme coercition, il n’est pas contre le fait que cette société soit divisée en classes, il n’est donc pas contre le fait qu’il y ait des pauvres et des riches, et il ne pourra donc jamais empêcher qu’une élite (qu’elle soit bourgeoise ou bureaucratique) au service de ses propres intérêts ne se constitue, etc…

La révolution, au juste : Qu’est-ce à dire ? L’encyclopédie nous indique qu’elle peut être politique, et impliquer un changement de régime, d’institutions, etc. Et qu’elle peut aussi être sociale : c’est-à-dire qu’elle implique un bouleversement dans les hiérarchies sociales, l’organisation de la société et aussi un soulèvement de la population contre l’ordre établi. Les communistes, ou les collectivistes, et la plupart des anarchistes définissent la révolution sociale, comme ayant au moins comme critères minimaux l’expropriation violente de la classe dominante par les exploité-e-s, et la destruction des institutions assurant la domination de classe : à savoir l’État.

Même si les autoritaires sont pour la remplacer par un autre État - sorte de despotisme éclairé -, tous concèdent que sans destruction de l’appareil d’État et expropriation : pas de réelle révolution. Ce qui sous-entend, comme le pensait Marx, qu’une révolution est nécessairement politique et sociale : l’histoire a prouvé le contraire. Il est vrai que nombre de révolutions « politiques » n’aboutissent pas à une véritable révolution sociale. Cela signifie-t-il pour autant que le véritable changement social se dispense de tout bouleversement dans les institutions ? Certainement pas. Si il y a bien aujourd’hui un pays sur terre où on ne touche aux fondations de la société que par cas de guerre ou de menace révolutionnaire : c’est bien la France. Tu le sais, puisque tu te proclames vertement et à qui veut l’entendre républicain.

Qui ne veut donc pas qu’il n’y ait plus ni pauvres, ni riches. Qui veut seulement que les riches soient un peu moins riches, et les pauvres un peu moins pauvres. Un philanthrope en somme. Un « ami des pauvres et des exploité-e-s ». La révolution n’a pas besoin d’ami-e-s, elle a besoin de révolutionnaires, et à pareille mesure et en premier lieu de révolté-e-s, et d’insurgé-e-s ayant au moins comme critères minimaux l’expropriation violente de la classe dominante par les exploité-e-s, et la destruction des institutions assurant la domination de classe.

Son véritable tort est de ne pas concevoir qu’on puisse lutter d’une autre manière que dans le respect de la loi et de l’ordre, et qu’on n’envisage pas la révolution dans le cadre défini par un parti ou une seule organisation (le sien ?). Son tort, outre de ne pas assumer ce qu’implique réellement une révolution, est de ne pas envisager la pluralité révolutionnaire, la diversité des stratégies d’action, la multiplicité des terrains de lutte et de manières de les occuper. Il est un hégémoniste : en plus de jouer constamment à ce jeu de ventriloquie qui consiste à parler à la place des autres, il ne leur laisse pas le droit d’avoir un discours propre, d’être radicalement opposé à sa démarche, à ce qu’il présente comme « révolutionnaire », et à ses promesses de campagne qui n’impliquent résolument que les naïfs qui choisissent d’y croire.

Si nous voulons vraiment nous débarrasser du capitalisme : les guides, les chefs et les maîtres à penser comme lui ne sont pas juste de « mauvais camarades », ils constituent des obstacles. Pourquoi ? Parce qu’ils veulent qu’on les écoute, ils veulent diriger, ils veulent commander. C’est pour ça que les gens comme lui craignent la révolte des masses et respectent la loi : parce qu’ils convoitent le pouvoir pour eux-mêmes. Ils sont incapables de concevoir que les révolutions sont le fait des populations qui se soulèvent et non des arrivistes et des pousseux qui s’évertuent à les ramasser pour mieux les contrôler et les contenir.

Comme le disent les camarades du NPA : «  Où donc a-t-il vu possible une « révolution par les urnes » dans notre pays ? Aucune des Républiques successives, y compris la première, qui lui est chère, ne s’est installée par « les urnes ». Des révolutions, de tout type (ratée, réussie, inachevée, réprimée), on n’en manque pas. « Par les urnes », pas une seule ».

Retournons-lui le slogan qu’il a volé aux piqueteros argentins :

« ¡ QUE SE VAYAN TODOS, QUE NO QUEDE NI UNO SOLO ! »

Qu’ils s’en aillent tous et qu’il n’en reste pas un seul !, et c’est valable pour lui aussi.

Messages

  • Bien vu cet article,Arnold, mais j’aurai préféré une critique de son programme (et il y a matière) et des propositions programmatiques alternatives.

    • S’agissant de son programme, lis simplement ses propositions sur la retraite. Voila un « révolutionnaire par les urnes », incapable de fixer un nombre d’années de cotisation.
      Combien de fois, suis-je allé sur son site, pour lui demander une explication : 37,5 ans, 40 ans ou 41,5 ans comme les socio-traîtres. Résultat, le petit coq qui sévit comme webmestre m’a banni. Je m’y attendais. Un truc que me chiffonne c’est de savoir que le PCF n’a pas moufté sur le nombre d’années de cotisations. Peut-être pour complaire aux soces pour préserver leurs places de députés ? Je suis effaré de voir une orga, comme le PCF, se coucher sur une de leur revendication : 37,5 ans de cotisations sur les 10 meilleures années.
      Quant au reste de son programme, il s’agit ni plus ni moins d’une bonne gestion en entente avec le capital.

    • ARNOLD , je suis tout à fait d’accord avec ce que tu dis sur MELENCHON LE FDG ET LE PCF , par contre je constate après l’avoir lu attentivement que le programme du FDG pourrait être repris par un autre parti de gauche anticapitaliste et c ’est bien là qu’il ya duplicité car ce programme ne sera jamais appliqué et le FDG le sait bien, car son accord électoral , et peut-être de gouvernement avec le PS fera que ce programme ira directement à la poubelle et que c’est le programme de la BCE et du FMI qui sera appliqué comme cela l’a été dans tous les pays dirigés par des socios démocrates ...

      Pour ce qui est le thème de la " révolution par les urnes" qui est le sujet de l’article , j’a jouterais que lorsque l’on prétend être révolutionnaire on ne se prête aps à cette mascarade qu’est l élection présidentielle , et là , il n y a pas que MELENCHON de concerné ce que semble "oublier" le rédacteur de l ’article ...

    • Le programme du Front de gauche "l’humain d’abord" n’est pas révolutionnaire, c’est un programme commun plus ou moins amélioré sur certains points . Sur l’Europe il ne propose pas la Sortie de l’Euro et la destruction des institutions européennes bourgeoises. Ce catalogue de bonnes intentions ne peut s’appliquer qu’avec le soutien syndical dans toutes ses composantes , ce qui est une hypothèse difficile à prévoir vu les divergences syndicales . Alors Mélenchon peut être un porte-voix momentané médiatique sur ce projet sans pour autant le faire appliquer avec un PS encore hégémonique à gauche .

      Le problème Mélenchon et sa conception républicaine dite "citoyenne" est son respect du système électoral de la 5ème république complètement calibré et protégé au profit de l’UMP-PS depuis sa création . L’illusion électorale d’un changement alternatif reste encore majoritaire dans l’électorat de gauche y compris communiste malgré l’expérience récente du programme commun que Mitterrand fit capoter très vite pour ne pas s’affronter à la grande bourgeoisie, d’où l’écroulement électoral du PCF les décennies suivantes . La non intervention du peuple dans les affaires politiques sous la 5ème république autoritaire ,balisée par l’élection présidentielle, est une réalité sauf pendant la brève période exceptionnelle de 68 qui se termina par les accords de grenelle et une élection législative très favorable à la droite . Même après le départ de De Gaulle en 1969 , le peuple resta l’arme au pied ...

      Malgré les multiples grèves ,manifs de tous ordres depuis cette époque l’UMP-PS mène la danse dans les institutions avec un taux d’abstention citoyen de plus en plus grandissant au fur et à mesure des élections qui se succèdent. Donc il faut "abattre" la 5ème république sans attendre un référendum sur la 6ème ou pas. Le questionnement révolutionnaire sur l’utilité ou pas d’une nécessité électorale pour asseoir un projet de changement de société est posé devant le peuple après tant d’années de vote "inutile" pour changer quoi que ce soit . Mélenchon et son entourage y compris communiste en sont-ils vraiment persuadés ??

      La crise du capitalisme va mettre tout le monde d’accord : Dictature ou Révolution et les militants doivent s’y préparer dés maintenant car les événements vont très vite. L’élection Présidentielle et les législatives ne seront pas l’expression "volcanique" de la colère populaire sans la mise à bas des institutions bourgeoises et leur remplacement par l’autogestion citoyenne et salariale. Des formes diverses et variées seront expérimentées par les masses populaires en action révolutionnaire et les "chefs" actuels de la gauche ,même à l’extrème-gauche, seront évacués ou écartés des responsabilités que le peuple mettra en place pour conduire "sa révolution" à son terme ...Les nouvelles générations y seront déterminantes comme à chaque moment de l’histoire en rapide évolution .

      Donc Mélenchon comme d’autres sera un "nom" que la révolution dévorera sauf si le peuple lui accorde du crédit pendant un temps donné comme Sarko aujourd’hui que la crise du capitalisme va balayer sans regret . N’est pas Poutine qui veut ???

      Bernard SARTON ,section d’Aubagne

    • Faudrait peut-être que tu tires le bilan de tes années au PCF ? Qu’est-ce que ce parti aujourd’hui ? À quoi sert-il ? etc. Les questions tu les connais.
      J’arrête-là il y aurait tant à dire. Chancogne t’a alpagué sur le sujet et particulièrement sur la LDC, n’est-ce pas ? Tes réponses sont toujours les mêmes. Tu justifies toujours l’indéfendable par une logorrhée insipide. La preuve, ce txt.

    • Le programme du Front de gauche "l’humain d’abord" n’est pas révolutionnaire,

      Merci.

      Mais son titre est bien trouvé !

      car il est HUMAIN de se préoccuper.. d’abord.. de l’AVENIR de ses permanents , de ses élus..au lieu de se faire chier à porter la colère et l’espoir de ceux qui dégustent !

      l’HUMAIN, d’abord, nom de Dieu !

      C’est clair.!

      Tu le sais, toi, Bernard qui, par humanisme, nourrit nos bourreaux roses le matin avant d’aller soutenir l’après midi les Fralib quelatrahison de classe assassine, et le soir , de nous retrouver pour te"soigner" sur B.Ciao , en marxo-thérapie..

      C’est juste un sourire....vu que j’en ai..

      A.C !

    • Le programme du Front de gauche "l’humain d’abord" n’est pas révolutionnaire, c’est un programme commun plus ou moins amélioré sur certains points .

      Pour moi, c’est l’inverse, le programme commun de la gauche écrit maintenant il y a plusieurs dizaines d’années était plus à gauche car + précis, ne serait-ce que dans la décision ensuite de lister les entreprises à nationaliser.

      Ca n’a rien changer car les questions de révolution et même seulement de progrès ne relèvent qu’à la marge d’un programme, un peu comme il n’y a pas si longtemps on chantait l’internationale à la fin des meetings du PS, ce qui n’a rien empêché.

      Chaque génération de réformistes refait l’expérience en rêvant passer entre les gouttes de l’orage et croyant être réaliste.

      Il n’en est rien.

      Les principes du Front de Gauche se mesurent au seul terrain où s’obtiennent des réformes, même petites, ou simplement des résistances réussies, voir plus...

      Ce terrain ce sont les batailles où les travailleurs sont réellement mobilisés par leurs organisations sur leurs propres objectifs.

      Et quand ça pousse là suffisemment, quelque soit le gouvernement, des petites réformes sont gagnées, voir + si ...

      Le problème du réformisme c’est qu’il est un chapelet de défaites et n’arrive jamais à obtenir un changement des rapports de force entre les classes.
      Il n’y a que quand la classe populaire s’invite en force dans le milieu (36, 45, 68,etc) que le rapport de force entre les classes s’améliore et que, d’un coup, une série de réformes qui paraissaient impossibles ou aller sur la lune paraissent possibles.

      Le front de gauche ne fait pas exception de cette démarche politique infructueuse qui n’aboutit jamais sans poussée populaire non cassée au nom des camarades élus.

      Le paradoxe dans tout cela c’est qu’un certain nombre de militants du front de gauche pensent être dans une démarche réaliste en croyant faire un pas assuré en avant et en fustigeant les révolutionnaristes du tout ou rien.

      Sans mobilisation populaire, le réformisme n’est rien, il est sans réformes, et un chapelet de défaites et de compromissions (là ça fait 10 ans que les courants réformistes style FdG sont écartés de l’essentiel du gâteau , les dirigeants prennent des accents radicaux et les militants croient au Père Noël).

      Mais le pire c’est quand le FdG s’est attaqué aux objectifs de mobilisation du grand mouvement de l’automne dernier et est devenu un poids mort de la mobilisation, voir un auxiliaire de la bourgeoisie, en tonnant contre la grève générale (la question ne se situe pas là de savoir si tactiquement c’était la meilleure des réponses possibles), en appelant à détourner vers un objectif de référendum que le FdG savait impossible et inutile.

      En fait, dans les cerveaux brumeux et trouilleux du FdG rien ne devait faire obstacle à la démarche électorale et (d’après eux) qu’une épreuve de force des travailleurs face au gouvernement aurait bouleversé la situation vers un résultat inconnu.

      Résultat, le FdG globalement (au grand dam de beaucoup de ses militants qui étaient dans la bataille) a été un idiot utile de la bourgeoisie.

      En revenant au sujet du programme, ou des auto-proclamations rougeoyantes, elles ne sont que des leurres quand elles ne sont pas enserrées dans une stratégie vérifiée en pratique sur le terrain.

      Le FdG n’a pas de stratégie réaliste pour gagner des batailles, même de résistance, c’est là dejà le premier et plus grand problème.

      Sans compter qu’une série de questions ne sont pas réglées en cas de gouvernement Hollande dans quelques mois (majorité PC-PS ? le PG faisant l’élastique entre opposition et alliance ?).

      Mais pour cela, et en ayant fruit l’expérience des batailles de la classe populaire, il s’agit bien de nous préparer, une classe à la bataille, sur le terrain réel, le terrain électoral étant un front secondaire (tel qu’il est dans le pays que nous connaissons).

      Ce n’est pas ce que fait le FdG . Au contraire il essaye de plier le mouvement social, à l’instrumentaliser vers des objectifs électoraux (on le voit avec leur "front des luttes" ou leur désir d’interdire de parole des révolutionnaires dans les batailles sociales).

      Qui desirat pacem praeparet bellum.

  • Clap, clap, clap, clap !!!!!

    J’ajouterai que toutes les avancées sociales (y compris en 36 sous le front populaire) ont été arrachées par la lutte dans la rue et non par la tartufferie électorale.

    • Qui sont donc ces révolutionnaire par bellaciao , Ces donneurs de leçon de révolution, ces dîplomés du révolutionnairisme qui n’a jamais fait trembler un bourgeois et surtout aucune bourgeoisie nationale ! Leur diplôme es révolution ils se le distribuent eux-mêmes entre eux, ils sont si nombreux et si influents qu’ils font trembler le capitalisme sur ses bases. Mais attention, le nombre leur fait peur, la cission n’est pas loin avec sa distribution de bons et mauvais points.
      C’est franchement rigolo Bellaciao : pipi, pan pan, boum boum ici on refait le monde avec nos flèchettes rouge et nos arcs en plastoc ! Mélanchon lui même ne tremble-t-il pas tous les matins avant de se précipiter sur bellaciao : va-t-on lui retirer son triple A de révolutionnaire estampillé Bellaciao ? Quoi ? Vous dites qu’il n’y a jamais eu droit ? Terrible, comment est-il encore politiquement vivant, comment le supporte-t-il ??

    • Il le supporte mal.

      La preuve ?

      Sa Hauteur Pré-Révolutionnaire nous a même gratifiés d’un de ses coups de menton désormais fameux à l’occasion :-D appelant au boycott de notre site !!

      Et ouaiiiisss....

    • Tiens l’ami, délecte-toi :

      une bonne fois sur le Front de gauche Par Jacques Fortin

      Le front de gauche est une opération de rattrapage d’un électorat qui pouvait échapper à la gauche au profit d’une gauche radicale et Mélenchon y est, grosso modo, en service commandé. Voilà ce que j’aborde par la bande dans plusieurs billets précédents et qui énerve comme une attaque ad hominem envers l’ex sénateur (durant trente ans) Mélenchon. Alors cette fois allons-y... de front !

      Ce que je dis sur l’opération front de gauche n’a rien de parano ni d’une théorie du complot. Le front de gauche est un projet politique que partagent à des degrés divers le PS qui en a besoin, Mélenchon qui s’est offert pour le faire, Picquet qui l’y poussait depuis dix ans, et le PCF qui, bon an mal, est contraint, faute d’y pourvoir seul, de s’y rallier, et un certain nombre d’autres. Il suffit d’avoir suivi de près les débats de la dernière décennie où tout cela a été dit et redit. Le PS en a besoin parce qu’après avoir beaucoup fait croire, beaucoup trompé, il a perdu une partie de son électorat qui a contre lui non seulement une dent mais un dentier entier par trop de promesses bafouées, de désinvolture arriviste mais surtout de ravages capitalistes, et une autre partie qui demeure désormais dans la relégation d’emplois perdus, de perspectives bouchées et de cités laissées à l’abandon, entre autres par la grâce du ministre mitterrandien Tapie. Donc voici l’opération front de gauche comme un filet à poissons perdus, le Front peut dire des choses plus ou moins radicales sans rire ni faire rire (jaune) contrairement au PS.

      Soit dit en passant si Mélenchon avait vraiment voulu rompre avec le PS parce que trop c’était trop, ce qui est compréhensible, même si, comme lui, on a trouvé en son temps que le traité de Maastricht était un bon compromis de gauche... on se demande pourquoi ça ne l’a pas pris à la sortie du référendum : alors les choses étaient claires comme de l’eau de roche, le PS jusqu’au cou dans le libéralisme et de fait la main dans la main avec la droite. Non, ça lui est venu tout à coup après la présidentielle où... non seulement la gauche fut battue, mais toute la gauche de la gauche de LO, Bové, Buffet à Voynet même, s’était effondrée sauf Besancenot, et où les journaux voyaient en lui le seul opposant au sarkozisme triomphant ?

      L’objectif est simple, il n’a rien de tortueux ni n’a été concocté dans des conspirations cavernicoles. Il ne s’agit pas d’embêter la LCR, ni ensuite le NPA, quelques milliers de militants, ni Olivier intuitu personnae, la popularité ça va ça vient. Il s’agit d’enrayer la constitution d’une force radicale, mettant en cause les institutions (la Rrrépublique), qui se veut indépendante du PS par lequel il faut en passer pour avoir des élus, faute de proportionnelle, qui s’oppose aux unions multiples et diverses concoctée dans les cénacles sociaux libéraux nourris à Davos, et qui est décidée à s’en prendre au système autrement qu’à la marge ou avec des gants (les petits pas qui donneraient demain de grandes avancées, et qu’on paye très cher comme la CMU qui dégage la voie à la privatisation de la sécu, ou les 35h qui se font avec blocage des salaires, pertes d’avantages et sans contreparties en embauche).

      Il se trouve qu’en France c’est la LCR qui s’est mise en position de lancer cette force (sans qu’elle puisse à elle seule prétendre l’accoucher, c’est sûr), LO s’y étant dérobée en son temps (ce qui lui a occasionné une scission et le dépérissement de l’audience de sa porte parole). Il y avait un début de péril à gauche. Il fallait endiguer cela. D’où le front.

      Ce Front de gauche se nourrit d’une réthorique rôdée, si rôdée qu’elle en est usée jusqu’à la corde et ne tient plus que par le désespoir de la vieille gauche de la gauche et le désarroi populaire. Le credo en est le "rassemblement", et "l’unité" l’amen, la liturgie se déroule en de longues négociations qui doivent déboucher sur le sacrement du "contenu" dont chacun sait fort bien qu’il sera jeté aux orties dès que la gauche approchera du pouvoir. Ce verbiage sentimental crypto religieux cache à peine l’impatience des appareils politiques compatibles avec le PS de participer aux institutions pour survivre, et le besoin du PS de ne pas perdre au deuxième tour ce réservoir à majorité que sont ces voix qui ne croient plus en lui mais que la "dynamique" peut conduire à voter quand même à la façon de ces trois singes : en se bouchant les yeux, les oreilles et la bouche.

      Le credo est invoqué avec des trémolos sur l’urgence de la misère sociale (ce qui est assez exécrable), alors que les dévôts élus iront ensuite la brader au gouvernement. L’excuse tout en lamentations sera alors que les électeurs n’ayant pas été assez nombreux (les crétins ?) à voter pour la vraie gauche, celle-ci a fait ce qu’elle a pu, pas grand chose fac à l’ogre social libéral. (Ce qui les autorise à tromper ceux à qui ils ont ainsi intimé de voter pour eux ?!).

      Un complément théologique est né de l’épisode référendaire : la gauche de la gauche serait majoritaire dans la gauche, et il suffirait de remettre l’unité sur ses rails pour qu’on soit emporté par "la gagne", qu’on se trouve "devant" ( le PS). Mirage suffisemment clinquant pour qu’on puisse passer assez vite sur les contenus et... la relation au PS. Puisqu’on serait majoritaire dans la gauche... pardi. En admettant même le miracle du mirage, être majoritaire dans la gauche ne suffit pas à être majoritaires tout court, et on peut faire confiance au PS pour monnayer politiquement très durement ses votes adossé à la coalition de fait que constituent la logique des institutions, les medias capitalistes, l’Europe, la grande finances et tutti quanti. Le miracle tournerait vite au cauchemard. L’irréalisme n’est pas du côté que l’on croit.

      Bref la double question du PS et des institutions ne souffre pas de réponse dilatoire ni de compromis. Sinon cela donne Buffet et Mélenchon dans un gouvernement qu’on a vu naguère prendre à Barcelonne puis Lisbonne les engagements sur les retraites et la sécu dont nous souffrons aujourd’hui. Ce qu’on oublie et qu’il faut redire, à Mélenchon en particulier même si ça énerve. Et tous les discours sur la constituante relèvent, avec cette stratégie, de la rêverie ou... de la poudre aux yeux destinée à estourbir les consciences radicales.

      Car cette stratégie veut s’en tenir aux bulletins de votes (républicains, n’est-ce pas) et fait l’impasse sur un phénomène, une broutille, trois fois rien : l’irruption des mobilisations populaires, des manifs, des grèves, des situations insurrectionnelles qu’on connaît à nouveau ces derniers temps. Des gens quoi, pas de leurs bulletins de vote, non. D’eux : rassemblés en effet, décidés à se mettre en mouvement et à contester l’ordre des choses et les vieilles stratégies endormeuses.

      La seule solution réaliste, la seule unité dynamique. Et pas une voiture balai de voix rétives, au profit d’un éternel recommencement social naguère démocrate, aujourd’hui libéral.

      Voilà.

      Ceci peut froisser des convictions et ébrécher des espoirs, mais je pense sincèrement qu’il faut cesser de croire n’importe qui pour tenter de conjurer les démons du renoncement, et se redonner du courage, n’importe qui et surtout... n’importe quoi.

      Peut-être suis-je ici un peu... brut de décoffrage, mais au moins ai-je le mérite de la clarté, et, somme toute, par les temps qui courent, suis-je si dégenté que ça ?

    • Mais attention, le nombre leur fait peur, la cission n’est pas loin avec sa distribution de bons et mauvais points.

      Woarffffffffff !!

       :))

      faute d’orthographe de lapsus significatif ?!!

      La succion n’est pas loin..voulais tu dire

      Tu pensais au Peuceufeu ?

      c’est fait !

      ils y sont "arrivés"..ça suce, mon grand !

      En Gironde c’est rue Furtado à Bordeaux , que le .P.C à accouché, par les sièges..(dans les assemblées à majorité Rose)du frontisme qui est au Communisme ce que la pédophilie en soutane est aux enseignements du Christ"laissezvenir à moi les petits enfants".....

      Bonjour au SO antigauchiste , mon Ami..

       :))

      A.C

    • Eh oui je l’ai vue, remarquée même. Mais comme ce txt n’est pas de moi par déontologie professionnelle, je n’ai pas procédé à la correction.
      Effectivement, le camaro Fortin pensait fortement à « succion » de la social-démo par le PCF.
      Le Littré dit : succion nf (su-ksion ; en vers, de trois syllabes)
      Action de sucer ou d’attirer un fluide dans sa bouche en faisant le vide dans cette cavité à l’aide de l’inspiration. L’animal qui tète, exerce la succion sur le mamelon.
      "Il [l’éléphant] est le maître d’attirer par une forte succion les liquides". [Buffon, Morc. choisis, p. 173]

    • Oui. Fortin est vers Avignon si mes souvenirs ne me trompent pas.

      Son blog : http://blogs.mediapart.fr/blog/jacques-fortin

      J’en profite pour glisser un autre de ses txt du 06 Février 2011 :

      Et si toi aussi, Mélenchon ?

      Il y a quelqu’ironie, quand même, à lire sous le clavier de Jean-Luc Mélenchon : "qu’ils s’en aillent tous", quand on sait qu’il est, quand même, inséré dans ces "tous", depuis longtemps et sans trop de ces bruits et fureurs, naguère, bref qu’il appartient, quand même, à ces professionnels de la politique, éh oui, qu’il fustige, entre autres, à juste titre.

      Quant, somme toute, on appartient à ces soutiers des luttes depuis des décennies, on ne manque pas de se dire, quand même, dans sa petite vie de soutier qui en a un peu ras la casquette de ces "tous", quels qu’ils soient, pourquoi les autres s’en iraient et lui s’autoriserait à s’autopromouvoir, comme ça, de longue et sans vergogne, sur l’air de je suis l’homme de la situation, voyez comme je suis rouge et neuf ?

      Voilà, c’est dit.

      J’ai eu, dans cet ordre d’idées, à lui demander lors d’une réunion publique à Nice, si ça ne le gênait pas d’avoir participé au gouvernement qui, à Lisbonne, a pris les engagements sur les retraites (entre autres), mis en musique par la droite ensuite, engagements qui ont amputé quelque peu la mienne, beaucoup celles de tant d’autres. Moi ça me gêne. Et je passe charitablement sur ce que mon compagnon, prof dans un lycée professionnel, pense de la catastrophe de ce bac pro en trois ans que Jean-Luc à mis sur les rails.

      Je suppose qu’il a dû terriblement souffrir durant toutes ces années de professionnalisme politique, avec toutes ces décisions exaspérantes (non ?) prises par la gauche et par ces gouvernements qu’il a avalisés, et ces budgets qu’il a votés et ce vieux monarque qu’il a adulé, toutes choses dont il se repens aujourd’hui avec mélancolie quoique sans bruit ni fureur. Bon, à tout péché miséricorde, je ne suis pas un fana du repentir, quoique ça vaille mieux que l’obstination, dont acte.

      Voilà qu’il se propose généreusement, avec insistance, bruit et fureur cette fois, pour incarner une résistance dont il est, malgré tout, à ce point, un converti de fraîche date. Oui, je sais, il a eu dans le passé des positions et des postures courageuses dans un parti qui n’en continuait pas moins de s’illustrer par son social libéralisme obtus, les coups fourrés mitterrandiens, les compromissions affairistes et surtout, la désinvolture politique la plus honteuse (voire mensongère) envers son électorat de plus en plus malmené.

      Mais voilà, Jean-Luc est-il franchement le mieux placé pour se présenter, sur le tard, comme ce militant bruyamment et furieusement anti (-libéral certes, -capitaliste parait-il etc). Cette autoproclamation car ce n’est même plus une offre de service, c’est à prendre ou à laisser et ceux qui doutent seront bientôt vilipendés, sent quand même son Mr Le Trouhadec saisi par la débauche, une sorte de démon de midi politique où on se prend pour ce qu’on n’a pas fichu d’avoir été dans son passé. Je suis méchant ? Peut-être, mais la vie et la vie politique socialiste a été méchante avec nous tous, non ? Alors il ya a de quoi être un peu furieux, non ? Et envers... tous, non ?

      Je te comprendrais et te croirais plus, Jean-Luc, si tu te mettais au service d’une démarche collective, autour d’une plateforme à élaborer collectivement, et derrière une candidature qui ne soit pas issu du cénacle des partis, encore moins de la vieille gauche professionnelle, mais par exemple des mobilisations récentes. Un/e sans, un/e vrai : sans mandat, sans titre, sans moi-je.

      On ne voit pas de figure émerger ? Il y a bien des choses et des gens qu’on ne voit pas émerger, puis pfffuit nous voici ébahis, émerveillés parfois, par ce qui émerege dans le bruit et la fureur de la spontanéité populaire, sans avoir prévenu...

      En ayant mis ton énergie à cette perspective et non à ton autopromotion, peut-être aurais-tu contribué à ce que se dessine, se dégage, soit convaincu/e, convainque... quelqu’un/e, pas professionnel mais en lutte, aujourd’hui occulté/e par ces "tous" que tu veux voir partir, et dont, fâcheusement, tu es quand même, même en partie discordant.

    • Moi je constate surtout que tout en critiquant le Mélanchon il dézingue Morales et Chavez et surtout que personne, ici, ne le relève.

      Et ça c’est exactement ce que fait la Méluche qui encense Chavez et les Latinoaméricains là-bas, qui tentent de changer les choses, et qui ici achève d’assassiner le seul parti qui aurait pu et du en faire autant.

      Vous me direz qu’il y a du "vrai" dans les choses négatives qu’il attribue au Vénézuéla ou à la Bolivie, mais force est de constater que la richesse y est bien mieux distribuée que chez nous malgré leur passé tumultueux et dramatique, même si c’est pas parfait et que le "Grand bond en avant" on sait ou ça a mené. Et qu’on peut être contents qu’ils s’opposent aux USA et à leur clique au lieu de sucer les Yankees comme ici.

      Alexandre ferrait ses chevaux à l’envers pour faire croire qu’il partait ; depuis, comme je le disais par ailleurs, pour faire passer les saloperies qui dérangent le Maîtres du Monde, c’est inscrit au manuel du petit agent : Dire une vérité, ou ce qu’on croit que les autres pensent l’être, pour faire passer un ou deux bon morceaux d’intox.

      Et par là même pour juger du niveau de réaction et d’analyse.

      En physique et en Etude de marchés, ça s’appelle le "Shock testing". Et faut reconnaître que BC, (Et d’autres tels LGS, et des dizaines de sites internationaux... etc), sont une mine d’or à exploiter vu le niveau et la qualité de ceux qui y postent.

      C’est de bonne guerre même si il faut être vigilant pour décoder ? Je pratique le même sport quelquefois à mon usage personnel. En live ou sur Internet.

      Certains sites, qui pour certains ne sont pas trop bien vus ici, (Personne n’est parfait et ça empêche pas de les lire), ont carrément éliminé la possiblité de commenter devant les risques d’exploitation contre-productifs par les "forces du mal". ((- :

      Donc, pour moi c’est un article de merde totalement inutile quant à l’analyse, et qui mériterai d’avoir été pondu à Langley...

      Et de toute façon ce qu’il dit sur a Méluche on n’avait pas besoin de lui pour le savoir.

      On en sait encore plus.

      Point barre pour moi.

      G.L.

    • Donc, pour moi c’est un article de merde totalement inutile quant à l’analyse, et qui mériterai d’avoir été pondu à Langley...

      Et de toute façon ce qu’il dit sur a Méluche on n’avait pas besoin de lui pour le savoir.

      On en sait encore plus.

      Effectivement G.L. je pointe chaque semaine 2, av. Gabriel 75008 Paris. Le salaire est intéressant. J’ai été recruté il y a de cela 30 ans lorsque je me suis rendu en Californie chez un ami marxiste. Veux-tu collaborer, nous (nous, parce que je suis de la maison comme tu sais) recrutons chez les pseudos-cocos ayant mal-virés leur cuti avec la place Fabien ?

      Plus sérieusement lorsque tu affirmes : « Et de toute façon ce qu’il dit sur a Méluche on n’avait pas besoin de lui pour le savoir. On en sait encore plus. »

      Ainsi donc tu en sais encore plus. Mais, n’hésite pas nous sommes friands de révélations. Nous ne manquerons pas de te lire. Ose ou ferme-la ?
      À moins que tu sois blessé que nous écorchions (plutôt égratignions) la pouliche choisie par le Parti pour le steeple-chase d’avril et mai 2012.

      S’agissant de Morales et Chavez, fais un petit, mais vraiment un tout petit effort d’interroger ton ami google afin qu’il t’oriente vers des sites critiques marxistes de la « « gestion » révolutionnaires de tes héros Sud Am et ceux de la mémé. Je sais c’est en Espagnol mais nous pouvons t’aider dans la traduction.
      Amicales salutations révolutionnaires

    • Moi je constate surtout que tout en critiquant le Mélanchon il dézingue Morales et Chavez et surtout que personne, ici, ne le relève.

      Et ça c’est exactement ce que fait la Méluche qui encense Chavez et les Latinoaméricains là-bas, qui tentent de changer les choses, et qui ici achève d’assassiner le seul parti qui aurait pu et du en faire autant.

      Vous me direz qu’il y a du "vrai" dans les choses négatives qu’il attribue au Vénézuéla ou à la Bolivie, mais force est de constater que la richesse y est bien mieux distribuée que chez nous malgré leur passé tumultueux et dramatique, même si c’est pas parfait et que le "Grand bond en avant" on sait ou ça a mené. Et qu’on peut être contents qu’ils s’opposent aux USA et à leur clique au lieu de sucer les Yankees comme ici.

      Le texte invite surtout pour le passage secondaire évoqué à regarder de plus près les contradictions des processus en cours en Bolivie et au Venezuela, qui sont toujours des états capitalistes où la bourgeoisie n’a pas été virée, où le système fonctionne au fond sans bouleversement du pouvoir.

      Les travailleurs n’ont pas le pouvoir, la révolution n’est pas faite , les batailles sont devant et on ne sait, au point où en sont les choses, finalement de quel côté seront les dirigeants dans l’avenir.

      Ce qui ne change rien aux solidarités qu’on puisse exprimer envers de nombreux aspects des batailles qui sont menées dans ces pays. Ni aux batailles à mener contre les tentatives de l’impérialisme américain (la meilleure réponse à ces tentatives est la révolution socialiste).

      Mais toujours, c’est le mouvement de la classe populaire qui est la boussole d’un processus, pas des dirigeants dans un processus spécifique électoral où rien n’est au final réglé et la révolution toujours devant.

      Pour ce qui est de Mélenchon, évidemment, il nous joue le Che revenu des Amériques sur ces sujets, mais bon...

      On a l’habitude, un peu comme à une époque des dirigeants du PS faisaient le voyage de Cuba, ou du Mexique, histoire de se repeindre en rouge, où Jack Lang faisait frémir l’hémicycle en venant avec un col mao .

      Tout ça...

    • À moins que tu sois blessé que nous écorchions (plutôt égratignions) la pouliche choisie par le Parti pour le steeple-chase d’avril et mai 2012.

      Tu dois pas lire souvent BC pour ne pas connaître mon avis sur la Méluche et les stratégies sous-jacentes.

      Quant à Chavez et Moralès, même si je sais qu’ils n’ont pas, pas encore, cassées les pattes au Capitalisme ils ont au moins réussi à maintenir un cap vers ce but et à fédérer le Peuple dans l’ensemble.

      Donc pour moi, ta façon de’en aprler pour tenetr de rassembler avec un "Ni"-"Ni", c’est de la maladresse au mieux, de la malhonnêteté au plus.

      Et t’as même rajouté un zeste de Ghadaffi qui, même si je ne l’encaissait pas, était certainement pour le Peuple Libyen un moindre mal par rapport aux colonialistes intégristes qu’ils supportent en ce moment.

      J’ai horreur de la Politique qu’on pratique en tentant de jouer sur l’opportunisme et les idées dominantes rentrées dans la tête des gens à coup de marteau.

      En dézinguant ceux qui rament à contre courant ailleurs pour "justifier" la vulgate populaire ici.

      T’as d’ailleurs oublié Castro dans le tas...

      Pour le reste, et ce qu’on doit savoir sur la Méluche, tu fais comme moi : Tu cherches et si tu veux tu trouves...

      T’as bien lu ce que j’ai dit sur le "Shock testing" ?

      Moi aussi je le pratique et pas si mal que ce que tu peux penser

      Et le "Marxisme" j’y suis naît dedans. J’ai pas eu besoin d’écoles, sauf celles du Parti à l’époque pour "confirmer". Et je le pratique tous les jours, avec ou sans communisme à laclef.

      Capito ?

      G.L.

  • Outre l’invention d’une “revolution par les urnes” ce qui n’a jamais eu lieu nulle part, le programme lui-même n’a rien à voir avec une révolution.
    Il est à la mesure des ambitions de Mélenchon, qui se définit lui-même comme “non révolutionnaire, mais keynésien” :
      pas de réquisition des banques et assurances. Le programme du FdG évoque un pôle public à côté du secteur bancaire et assurantiel privé. C’est toujours celui-ci qui fera la loi. La question de l’indemnisation des gros actionnaires n’est même pas posée alors que cette indemnisation des actionnaires lors des privatisations de 1982 a joué un rôle essentiel dans l’amorce de l’endettement public.

      Pas d’expropriation du capital. Le seul secteur d’activité promis à la création d’un secteur public est celui de l’énergie sans que l’expropriation des gros actionnaires de Total ou de GDF Suez ne soit évoquée. Pour le reste, des pôles publics sont envisagés à côté des mastodontes du privé : chimie, médicaments, bâtiment, transports… Et ces pôles publics seraient en fait des partenariats public/privé ! Dans le système capitaliste mondialisé, cette économie mixte largement privatisée restera déterminée par les lois du marché : compétitivité, licenciements, etc.

      Pas d’annulation de la dette. Le FdG soutient audit de la dette mais insiste surtout pour que la BCE finance les Etats européens, et sur le rééchelonnement d’une partie de la dette, qu’il faudra donc payer.

      En matière de revenu, l’écart de 1 à 20 des salaires dans les entreprises est irrecevable et sans fondement dans une économie en transition vers le socialisme. Quant au revenu maximal autorisé de 20 fois supérieur au revenu médian, on est dans le foutage de gueule absolu : l’écart sera bien plus important pour les cinq déciles de revenus inférieurs au médian. On est loin de la proposition de Marchais en 1981 qui posait un rapport de 1 à 15 dans l’échelle des revenus.

      Refus de fixer un nombre d’années de cotisation pour la retraite, alors qu’il faut revenir aux
    37,5 ans.

      Pas de réduction de la semaine à 32 heures et interdiction seulement des licenciements boursiers…Mais qu’est-ce qu’un licenciement boursier ? C’est loin de répondre à l’urgence de vaincre le chômage par la répartition du travail entre tous.

      Smic à 1 700 euros brut qui nous laisse loin des 1 600 euros net nécessaires pour vivre aujourd’hui.

      Pas de sortie du nucléaire, mais un référendum pour éviter de résoudre des contradictions internes au Front de Gauche. Le danger nucléaire mais aussi la précarité énergétique grandissante imposent des choix clairs, maintenant.

    Merci de compléter…