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Contamination par du tritium à la centrale nucléaire de CRUAS-MEYSSE

Publie le dimanche 6 février 2005 par Open-Publishing

CRIIRAD
Commission de Recherche
et d’Information Indépendantes
sur la Radioactivité
471 avenue V. Hugo - 26000 Valence
Site internet : www.criirad.org

Communiqué CRIIRAD
Vendredi 4 février 2005

Contamination par du tritium à la centrale nucléaire de CRUAS-MEYSSE
Plus d’un an après rien n’est résolu !.

Dossier d’information disponible sur le site de la CRIIRAD :
www.criirad.org

Extraits de la mise au point rédigée ce jour :

Pollution de la nappe phréatique par du tritium (hydrogène radioactif) :

Ø on ignore toujours à quand remonte la pollution :
à 1 an au minimum, mais peut-être à beaucoup plus !

Ø les explications données par l’exploitant quant à l’origine de la contamination restent encore controversées.

Ø EDF ne maîtrise pas les fluctuations des niveaux de tritium et reste incapable de les expliquer.

Ø on ne sait rien de la contamination des sols interposés entre la centrale et la nappe superficielle : ni sur son ampleur, ni sur les produits radioactifs concernés.

Ø les explications successives fournies par l’exploitant se sont révélées contradictoires et l’affirmation selon laquelle le problème était solutionné depuis avril 2004 totalement erronée.

Ø alors que l’on sait que l’eau potable qui alimente le site et qui était censée provenir de la nappe profonde (à -28 mètres) provient en grande partie de la nappe superficielle polluée (phénomène d’aspiration), l’utilisation du captage a été maintenue. C’est d’autant plus aberrant que le terme source n’était pas identifié et que les niveaux de tritium fluctuent de façon inattendue sans que les responsables ne puissent ni les identifier, ni les maîtriser.

Commentaire concernant la thèse retenue par EDF sur l’origine de la pollution

(thèse que l’administration de contrôle n’a pas encore validée).

Si la contamination vient effectivement de fuites sur plusieurs cuves de stockage des effluents radioactifs de la centrale nucléaire, cela révèlerait un grave problème de conception. En effet, il est courant que des cuves, canalisations, joints... fuient (des taux de fuites sont même réglementairement déterminés). Ce qui est, par contre, totalement anormal c’est que les volumes radioactifs qui échappent aux conteneurs ne soient pas récupérés par des dispositifs de rétention ! C’est le moins que l’on puisse attendre d’une installation à haut risque.

Si l’explication donnée par EDF est la bonne (phénomènes de corrosion et de fuite au niveau de cuves de stockage), il faudrait en outre s’assurer rapidement que les défauts de confinement et de contrôle ne sont pas génériques (c’est-à-dire étendus à l’ensemble du parc électronucléaire français)


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