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Torquémada et Les défenseurs de l’hôpital de Carhaix...

par Carland

Publie le vendredi 6 janvier 2012 par Carland - Open-Publishing

Depuis près de 4 ans les défenseurs de l’hôpital de Carhaix sont harcelés pour avoir défendu leur hôpital. L’Etat Français use de tous les moyens à sa disposition pour faire payer aux défenseurs de l’hôpital sa double défaite : Le jugement du Tribunal Administratif qui à condamné le dit « Etat » et surtout, surtout se venger des habitants du Centre Bretagne qui ont eu le front de renvoyer dans ses cordes un gouvernement de voyous.

Ce ne sont pas des délinquants qui étaient jugés en appel à Rennes ce 5 janvier. Ce sont des militants d’une cause noble qui consiste à se battre contre l’arbitraire d’une décision inique imposée par un état voyou. La mort d’un hôpital et la mort de tout un pays. Des militants qu’un procureur transfiguré pour l’occasion en Torquémada de la Sarkozye s’est efforcé sans succès, mais avec une hargne sans limite à transformer en délinquant.

De là à vouloir les faire passer pour des incendiaires, il y a un pas que seule la volonté de criminaliser une action pacifique pouvait faire franchir à Torquémada. « Quand on veut tuer son chien, on l’accuse de la rage », c’est ce proverbe que le procureur met poussivement et laborieusement en œuvre. Qu’importe si les faits et le simple bon sens lui donne tort, il s’obstine prisonnier de ses œillères contraintes où volontaires.

Car enfin, faut-il rappeler à Torquémada le sélectif que nous étions une soixantaine à avoir enjambé le mur de la sous préfecture de Châteaulin pour pacifiquement et symboliquement – il n’y avait plus de sous préfet depuis plusieurs mois- dénoncer l’autisme et la violence d’un gouvernement prêt à saccager la vie des habitants du Centre Bretagne (dans le cadre de la casse des services publics menée au pas de charge par la clique au pouvoir) comme l’a d’ailleurs rappelé le Tribunal Administratif qui en ordonnant la réouverture immédiate de l’hôpital le 25 juin 2008 a de fait légitimé le combat pour la sauvegarde de l’hôpital.

L’occupation des jardins de la sous préfecture fut bon enfant (si les gendarmes pouvaient m’envoyer un exemplaire de la photo de groupe, je suis preneur). Oui des feux (modestes) furent allumés, et alors depuis quand faire un feu de joie fait de vous un incendiaire ? Monsieur le procureur dérape gravement coincé entre les ordres du pouvoir politique et encore ce foutu bon sens qui veut que faire un feu de joie n’est pas considéré comme un acte terroriste par les gens sains d’esprits.

Mais plus inquiétant vient du choix des victimes de la vindicte de l’état. Car enfin pourquoi eux et pas nous ? Sans doute par pudeur, Torquémada oublie de préciser que l’une de ses deux victimes est aussi un militant Breton et que l’autre est adjoint au Maire de Carhaix. Ces détails précisés, l’on comprend mieux que l’on a affaire là à un procès politique. Plus précisément d’un coup politique à plusieurs bandes. Un exemple de plus de l’instrumentalisation de la justice par la bande du Fouquet’s


4 mois ferme, pour l’un, 6 mois avec sursis assorti de 5 000 euros pour le second. C’est l’hallucinant réquisitoire de Torquémada.

Soit ils sont coupables et NOUS sommes tous coupables, NOUS, la soixantaine de personnes présentes ce jour là. OU ils sont innocents comme NOUS tous. Il ne peut y avoir d’autres alternatives. Ce qu’ils ont fait ce jour là, je l’ai fait, nous l’avons tous fait. Les condamner serait affirmer aux yeux de tous que l’arbitraire est devenu la norme d’un état qui n’a plus rien à voir avec le droit.

Gageons que le juge saura faire la différence entre les vitupérations d’un procureur aux ordres et la justice qui veut que l’on ne condamne pas des innocents pour de basses raisons politiques et des dégradations qui n’ont jamais eu lieu. Gageons que le juge ne tombe pas dans le traquenard que lui tend le représentant de la Sarkozye qui exige de lui de condamner deux parmi soixante pour en faire des exemples d’une injustice flagrante et odieuse.


La raison des gouvernants n’est pas la justice !

Carland