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La classe ouvrière doit "vite" virer le patronat ....

par Bernard SARTON

Publie le mercredi 1er février 2012 par Bernard SARTON - Open-Publishing

De nombreux conflits agitent le monde du travail chaque jour de cette crise du capitalisme en expansion rapide . Les syndicalistes de tous bords sont au pied du mur : Gérer le système en perdition ou prendre le commandement des entreprises à la place des patrons et des actionnaires-spéculateurs . L’idée grandit peu à peu que le patronat est incapable de résoudre cette crise économique qui développe un chômage grandissant ad vitam eaternam . La collaboration de classe joue ses dernières cartes par la peur de perte d’emploi et de réductions salariales d’austérité forcée .

"Virer le patronat et ses valets politiques" peut devenir un slogan porteur pour aider au changement de société. Cela exige des militants syndicaux la volonté de suppléer à la défaillance manifeste du patronat par une prise en main directe avec les travailleurs de la gestion et de l’animation d’une entreprise ou d’un groupe d’entreprises .Les plans sociaux successifs,les délocalisations,les fermetures d’entreprises transforment la classe ouvrière en classe dépourvue de moyens de vivre et d’assistée momentanée avec des indemnités de chômage ou d’assistanat RSA . Cela n’est pas dans la démarche d’une classe ouvrière responsable économique appellée en permanence à s’émanciper par le travail bien fait. Le Patronat l’affaiblit en la mettant en marge,en la précarisant,en lui bouchant toute perspective d’avenir, en un mot en l’empêchant dans les faits de jouer son rôle historique de classe révolutionnaire pour abattre le capitalisme .

Au train où vont les événements où nous voyons des patrons préférer les dividendes de la spéculation au détriment de la production réelle des besoins, on peut imaginer qu’un nombre grandissant de salariés ,cadres-ouvriers-employés, décident de prendre enfin leur avenir en main en mettant leur patron au placard ou dans un avion pour une île lointaine. Ces salariés devront donc en coordination avec toute la société remettre en route leur entreprise avec des dirigeants élus compétents qui sont nombreux dans le mouvement syndical et associatif.Ce choix responsable permettra de remettre l’économie à flots,de retrouver la liberté d’augmenter les salaires , retraites et avantages sociaux divers. La fin des dividendes et la répartition du profit entre l’investissement-recherche et les salaires relanceront la consommation des besoins des gens en harmonie avec un plan global de la société en changement radical . Peut-être que certains patrons ,séduits par cette volonté collective de sortir du trou, accepteront de mettre leurs compétences techniques et administratives au service de leurs anciens salariés exploités. Dans ce mouvement de réorganisation économique et sociale des inventions ,des créativités de tous ordres apparaîtront et seront expérimentés avec succés. La coopérative ,l’autogestion,le rassemblement des compétences seront au menu de travail de la classe ouvrière et de ses alliés dans la chaîne de production .

Cette classe ouvrière,libérée de la pesanteur dictatoriale du patronat, pourra aussi construire un autre système politique que celui qui l’a exploité sans vergogne .Mais elle devra éviter tout bureaucratisme par la rotation des responsabilités, la limitation des mandats électifs, un contrôle pointilleux des résultats bénéfiques pour l’ensemble des citoyens.En ces temps dramatiques de crise d’un système qui se meurt l’ensemble du corps salarial , cadres-ouvriers-employés,doit prendre ses responsabilités économiques et politiques pour empêcher le déclin rapide de la nation et de ses habitants . Quelle honte de voir des SDF dans la rue, des millions de chômeurs à pôle-emploi, des jeunes délinquants dans les prisons, des familles entières faisant la queue au secours populaire ou aux restos du coeur !On ne peut plus accepter cette situation de pauvreté grandissante qui va mener à des drames violents sans contrôle citoyen .

"Virer le Patronat" sera bénéfique pour la société nouvelle en construction . La classe ouvrière est face à l’histoire comme la bourgeoisie en 1789 face à la monarchie.L’espoir n’est plus du côté de la Bourse du CAC40, ni des institutions coercitives dirigées par les financiers ou banquiers cupides et voraces .La monnaie doit être au service des peuples, rappelons-nous l’expérience de la Commune de Paris sur ce sujet . La Banqueroute actuelle des Etats capitalistes est la preuve vivante de l’incapacité de la bourgeoisie à perpétuer son pouvoir . Qu’elle laisse la place à la classe ouvrière qui fera la démonstration de ses capacités à organiser le monde sur une base fraternelle où la liberté sera réelle et non pas simplement dans les mots . La bourgeoisie et son bras armé "le Patronat" ne quitteront pas le plateau théâtral de l’histoire sans une lutte victorieuse de la classe ouvrière intrépide et combative sur tous les sujets économiques et sociaux .

Normalement c’est ce qui doit se passer dans un proche avenir ....

Bernard SARTON , section d’Aubagne