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MAIS QUE VEUT LE NPA ?

par ROBERT GIL

Publie le jeudi 9 février 2012 par ROBERT GIL - Open-Publishing
16 commentaires

Le NPA, devait inventer le projet d’une société alternative : l’écosocialisme. Actuellement force est de reconnaitre que le projet est encore dans le flou, le programme difficile à trouver, et les divergences internes nombreuses. Après de rudes recherches, j’ai fini par trouver le « [programme ici ] ». Voila un bref résumé de mes recherches dans le programme et les divers documents du site :

L’accent est mis sur les biens communs. La protection sociale ne doit pas alimenter les profits de la médecine libérale et des cliniques privées, il faut un véritable service public de la santé. Le blocage des loyers et la création d’un vrai service public du logement sont une priorité. Il faut également redonner les moyens humains et matériels à l’éducation nationale pour qu’elle remplisse son rôle d’éducation et de formation. En règle générale l’argent public doit financer le secteur public. Mais que vont devenir les entreprises privées qui vivent sur le dos de l’Etat ?

Pour les salaires, le NPA rappelle qu’en 20 ans la part prise sur les profits par les actionnaires représente 200 milliards chaque année, ce qui représente environ 300 euros par salariés. Constatant que les gains de productivité ont été accaparés par les actionnaires, le NPA propose de réduire et partager le travail jusqu’à l’abolition complète du chômage. Ca c’est sûr que le Medef va dire que c’est impossible !

Ensuite, vient l’épineux problème de l’immigration ; si le NPA est pour la libre circulation des personnes, il est contre la libre circulation des capitaux. Donc il considère que lorsque nos entreprises qui exploitent les pays du sud ne laissent que 5% de la richesse produite sur place et rapatrient les 95% restants, cela ne peut qu’appauvrir les populations. Si c’était l’inverse, les gens pourraient vivre dignement chez eux plutôt que venir se faire exploiter chez nous. Marine Le Pen n’y a pas pensé !

Pour ce qui est de produire français, le NPA depuis sa création préconise un développement industriel et agricole privilégiant les circuits courts dans un but écologique et social, car la mesure permettrait une importante relocalisation des productions. Le produire français de Sarko et des autres prend un sacré coup de vieux !

Voici une autre mesure qu’Hollande a découvert sur le site du NPA : les biens communs comme l’eau et l’énergie doivent être gérés écologiquement et socialement, une consommation de base gratuite pour tous doit être complétée par une taxation fortement progressive pour pénaliser les abus et les gaspillages. Bon, Hollande l’a arrangé à la sauce socialiste ! Mais qu’en même !

Voici également pourquoi le NPA se retrouve seul : il est pour la rotation des mandats, il ne veut plus que la politique soit un métier et veut instaurer un contrôle complet des élus par les citoyens. Il veut en finir avec les salaires et les divers avantages déconnectés des réalités des français. Tous les élus doivent être révocables ! Allez expliquer cela à ceux qui vivent depuis toujours de leur mandat d’élu, de Mélenchon à Hollande en passant par le reste de la classe politique. Ce n’est pas gagné !

En finir avec la soumission volontaire des gouvernements face aux banquiers et aux fonds de placement passe par l’annulation de la dette. Les banques et les fonds d’investissement doivent être nationalisés. Il faut que la BCE soit sous le contrôle de la population et puisse financer directement les Etats. Les banquiers et les rentiers ne vont pas aimer !

D’autres propositions comme l’interdiction des licenciements par la création d’un fond patronal ou la sortie du nucléaire en dix ans, sont intéressantes et seraient surement plébiscitées par les électeurs si notre pays traversait une crise grave, ou si la population souffrait des politiques actuelles, mais ce n’est pas le cas. Tout va pour le mieux, et en plaçant Sarko, Hollande et Le Pen en tête des sondages, les français ne sont pas dupes, tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles.

Publié sur Conscience Citoyenne Responsable

http://2ccr.unblog.fr/2012/02/08/mais-que-veut-le-npa/

Messages

  • J’ajouterais qu’il nous faut sortir de l’euro et de l’UE, sinon les changements proposés par le camarade seront impossibles

  • Il est bien certain que le NPA a la solution en main mais comment la communiquer, la faire vivre.

    Le seul problème c’est que son idéologie n’est pas lisible pour l’ensemble des travailleurs et le retrait de OB ne facilite rien, il avait pour lui une rhétorique communicative et une dialectique adaptée, son remplaçant P Poutou ne réussit pas du tout à faire passer son message pourtant assez semblable.
    Les autres candidats sont dans l’électoralisme pas dans un pragmatisme de masse.

    Faudra t-il passer par une phase de transition comme Mélenchon le propose pour rassembler en masse et finir par chasser enfin l’ogre capitaliste ?

    Peut-être mais il s’agit d’une illusion, Mélenchon est juste un peu anti-libéral pas anti capitaliste, il veut accommoder le système non le faire disparaître.

    Le problème est là : on sait très bien qu’il faut davantage de radicalisme pour en finir non un réajustement, l’ogre veille et sait s’adapter, il faut le mettre à mort non en sommeil !

    Mais et c’est là le nœud du problème idéologique, comment le faire comprendre à tous ceux qui souffrent !

  • Tout ou rien cela n’a jamais été le chemin vers l’unité d’une grande majorité de citoyens. Nous sommes nombreux d’anti-capitalistes mais en persistant vouloir la fin de ce régime par un grand soir n’est pas crédible pour rallier une majorité le plus vite possible et pourquoi pas en Avril prochain ! Alors, le Front de Gauche existe avec un programme que l’on peut qualifier de progressiste et d’ailleurs il rencontre une opposition farouche des conservateurs et sociaux-démocrates c’est significatif ! Reste que ce programme certains mettent en doute sa mise en oeuvre au moins en partie en cas de victoire . Je pense que c’est là que le NPA. s’il rejoignait ce mouvement de Gauche de Progrès pourrait davantage intervenir en cas de manquant aux promesses électorales voire une garantie pour que ce programme soit appliqué in-extenso ! Il serait certainement plus utile à participer qu’un cantonnement en retrait complètement stérile et même pouvant nuire par son nombre de voix qui pourrait manquer pour triompher . Et ceux qui souffrent dans leurs conditions de vie le regretteraient avec amertume surtout que la crise capitaliste n’en finit pas de laisser de nouvelles victimes sur le carreau , elles ne peuvent plus attendre ! La Gauche de Progrès peut leur venir en aide rapidement ; avons-nous le droit de les abandonner entre les mains d’aventuriers et de l’extrême droite camouflée ? Pour une avancée de justice sociale , j’espère vivement que le NPA. se ressaississe et reprenne le chemin de l’UNITE clé de la Victoire : Un peuple uni ne peut pas être vaincu !!!

    • La direction du PC a dit être pour une participation dans un gouvernement avec le PS. Pourquoi si ce n’est que pour avoir des postes. Mais nous savons très bien que lorsque des dirigeants sont installés dans un gouvernement ils ferment leur gueule. On peut le comprendre de la part de dirigeants carriéristes voulant sauver l’appareil. Peut-être visent-ils une intégration future dans le PS mais les militants oui les militants ?

    • Le NPA affirme, avec d’autres orgas, et des dizaines de milliers sans organisation, une évidence qu’enseigne toute l’histoire contemporaine :
      il n’y a pas de révolution sans projet et organisation révolutionnaire.
      C’est ce qui deviendra de plus en plus possible et urgent de construire, en France et ailleurs, avec les attaques sans précédent du capital contre le travail et la planète.
      Cela demande encore un peu de patience, mais la situation l’impose.

      Tout le reste, tribune électorale jusqu’en mai ou pas, élus ou pas, vote ou non pour virer Sarko au deuxième tour, référence à Blanqui et Louise Michel, Lénine et Trotski, Bakounine et autres est secondaire.
      Le NPA n’est qu’un pas modeste dans cette direction : il faut regrouper tous ceux qui ont déjà compris l’urgence d’un parti de la révolution, peu importe comme on l’appelle, du moment qu’il ne défend pas l’aménagement du capitalisme, au bénéfice des éternelles nomenclatures d’alternance du système.

    • Alors, le Front de Gauche existe avec un programme que l’on peut qualifier de progressiste et d’ailleurs il rencontre une opposition farouche des conservateurs et sociaux-démocrates c’est significatif ! Reste que ce programme certains mettent en doute sa mise en oeuvre au moins en partie en cas de victoire . Je pense que c’est là que le NPA. s’il rejoignait ce mouvement de Gauche de Progrès pourrait davantage intervenir en cas de manquant aux promesses électorales voire une garantie pour que ce programme soit appliqué in-extenso !

      Je crois que beaucoup de gens ici, n’ont pas vraiment mesuré (ou ont_ils fait semblant de) l’importance d’un mot dans le sigle NPA. La A de ANTICAPITALISME !!!

      Le NPA, dont je fais partie, est totalement anticapitaliste. Alors que signifierait un telle orientation, si l’on ralliait un mouvement comme le FdG, dont le leader va tout faire pour rallier au PS (parti pro-capitaliste pseudo-socialisant) son parti et ses partenaires (PCF, GU etc...) ?

      De plus, il est illusoire de croire qu’en s’alliant avec le PS, les forces "à la gauche de la gauche" pourraient faire pression sur le PS, alors au gouvernement et majoritaire au parlement, pour lui imposer de pratiquer une politique sinon anticapitaliste au moins un tant soi peu... socialiste.

      Hollande une fois élu, fera ce qu’il voudra, fera ce que les entreprises qui soutiennent le PS voudront, c’est-à-dire ni plus ni moins qu’une resucée de feue la gauche plurielle, autrement dit une politique qui poursuivra la casse sociale au nom de l’Europe des patrons et des banquiers.

      Hollande n’est pas pour abolir les dettes souveraines, même s’il a affirmé avec grandiloquence qu’il était l’ennemi de la finance (mort de rire !!).

      En résumé : il faut en finir avec cette argumentation à la con, qui désigne le NPA comme un parti isolationniste, anti-unitaire, car l’unité à gauche telle qu’on nous le propose n’est autre que l’unité pour le capitalisme, peu importe qu’il soit repeint en rose.

    • On ne peut plus aujourdhui parler de clivage gauche /droite. Un leurre s’est glissé dans les eaux troubles de la mouvance rouge de cet électorat qui jadis luttait classe contre classe.Cet électorat populaire est régulièrement trompé à chaque élection par des artifices. Celui qui se goberge aujourd’hui s’appelle « front de gauche ». C’est risible,ce qui l’est moins malheureusement c’est que la misère grandit. Les pauvres, le sont de plus en plus . Les riches étalent leur argent et leur insolence. Et pendant ce temps, sur le fumier du capitalisme pousse la Haine...
      L’obligation de 500 signature pour prétendre à une candidature électorale est une farce monopoliste et anti - démocratique.......
      Les citoyens seront-ils obligés de faire comme par le passé utiliser la méthode forte pour faire valoir leurs droits ou du moins ce qu’il en reste ? je reste persuadé que c’est la meilleure solution....

    • Pour une avancée de justice sociale , j’espère vivement que le NPA. se ressaississe et reprenne le chemin de l’UNITE clé de la Victoire : Un peuple uni ne peut pas être vaincu !!!

      Malheureusement, aucun peuple n’a JAMAIS et NULLE PART renversé une classe dominante en se rangeant derrière la ’révolution par les urnes".
      La stratégie réformiste type FdG a TOUJOURS conduit au renoncement absolu (ex Gauche plurielle, des mêmes d’ailleurs dirigeants de l’actuel FdG) ou à une défaite dans le sang (ex Chili de l’Unité Populaire).

      Il s’agit bien du Flan(c) de Gauche du PS, par la stratégie électoraliste comme par le contenu d’alternance totalement altercapitaliste et keynésien, revendiqué comme tel d’ailleurs par les dirigeants communistes pour le premier terme, par Mélenchon pour le deuxième.

      Eviter la barbarie et le fascisme que porte la crise et les renoncements réformistes implique de construire projet et outil de l’unité pour la lutte des classes, pas des places.

      L’humain ou le butin d’abord ?
      http://bellaciao.org/fr/spip.php?article123371#forum465233

    • On ne peut plus aujourdhui parler de clivage gauche /droite.

      Oh que si, il y a un clivage droite-gauche !!!

      Seulement la frontière gauche-droite s’est déplacée : elle part maintenant de la gauche du PCF (ceux qui vomissent la candidature Mélenchon) et va jusqu’à l’extrême-gauche, (anars inclus).

      En résumé : la gauche radicale, ou l’extrême-gauche, c’est aujourd’hui la vraie gauche !!!

  • Le NPA est d’abord pour une organisation différente de la société, basée sur le pouvoir des travailleurs, l’autogestion, la liberté des hommes et des femmes, individuelle et collective .

    Toute la stratégie développée a cette finalité (ou transition nécessaire) qui nécessite un bond en avant de la démocratie passant par l’éradication de la classe prédatrice.

    Et cela se fait par les combats du réels et pas dans un socialisme par en haut qui a toujours sombré dans les ors de la république et de la soumission aux patrons.

    Les revendications portées sont là pour aider les travailleurs à s’organiser, à repousser les attaques des patrons. le projet du NPA est fondamentalement un projet d’organisation de la société et des moyens pour y parvenir.

    Le NPA ne fait pas à la place de... ni ne prétends le faire. Quand la classe populaire souffre et recule, le NPA souffre et recule.

    Ceux qui pensent qu’un "bon" gouvernement peut adoucir les choses et les améliorer se trompent de terrain central . Ce n’est pas là que ça se passe. Et quand des choses avancent de ce côté c’est que la classe populaire pousse et s’organise, distribue des coups de pieds au cul pour faire avancer les choses.

    On peut retirer du projet du NPA ce que notre ami en dit. Mais cela n’est qu’une illustration des combats en cours. Des tentatives de contrer le capital et de vieilles oppressions pour le bloquer et le faire reculer.

    C’est une illustration de ce que le capital, les courants de la gauche casse-croute ne peuvent faire , à part brasser de l’air.

    La prise de position pour la protection de l’environnement qui nourrit en son sein l’humanité fait partie de ces batailles. C’est également une bataille de protection de la classe populaire qui en subit le plus les effets sans en avoir le moindre pouvoir dessus.

    Le NPA se bat sur tous les terrains de ce point de vue, mais pense que ce sont des problèmes nécessitant que les travailleurs aient le pouvoir réel, dans les résistances comme dans le changement de société.

    C’est un des courants politiques de l’émancipation de l’humanité, avec les anars et d’autres révolutionnaires.

    Il ne prétends pas faire à la place de...

    Il n’est pas le seul courant en ce sens et il serait temps que les autres courants qui se cherchent sur ce terrain se cristallisent et avancent.

    Bien des bras manquent pour le socialisme par en bas, du bas vers le haut, le seul qui a fait de grandes conquêtes comme de petites victoires.

    Ce qui importe est le mouvement réel et concret d’une classe pour repousser une autre classe, prédatrice, qu’on croit aux urnes ou qu’on n’y croit pas .

    La grande crise capitaliste que nous vivons , descendant marche après marche l’escalier de la civilisation, remet à l’ordre du jour les révolutions populaires.

    Travailler à réunir les conditions qui permettront que la classe populaire auto-organisée vire les ennemis capitalistes de la liberté est à l’ordre du jour.

    Quand le NPA oublie cela, il sombre dans le marigot politicien.

    Des grands mots ?

    • Le NPA est d’abord pour une organisation différente de la société, basée sur le pouvoir des travailleurs, l’autogestion, la liberté des hommes et des femmes, individuelle et collective .

      effectivement c’est la seule organisation qui propose cette démarche libertaire et qui me ravis.
      mais je ne pense pas que ce soit par les urnes que ce changement radicale puisse arriver ni la sortie de l’UE etc .
      c’est plutôt dans la prise de conscience collective des exploités de la nécessité d’une rupture radicale avec toute stratégie de compromission politique ou syndicale avec le capitalisme, et ceci sur le plan international .
      Le constat aujourd’hui c’est que nous en sommes pour l’instant assez éloignés malgré des soubresauts partiels dans les pays Arabes et avec le mouvement des indignés .
      Certe la prise de conscience d’un état d’esclave est difficile mais l’histoire nous montre que rien n’est immuable et que le matin du grand soir peut arriver plus vite que les prédictions de nos politiques professionnels qui dans l’histoire auraient beaucoup à perdre.
      En tout cas c’est une lueur d’espoir "ce matin du grand soir" vers lequel tout exploité doit tendre encore faut il qu’il en soit persuadé car avec tout ce qu’il a connus depuis sa naissance ce formatage capitaliste dans lequel nous vivons depuis des centaines d’années, il est difficile de se projeter dans une vie radicalement différente .
      Certaines personnes n’ont pas peur de vivre cette expérience au contraire mais pour l’instant dans la têtes de la majorité des travailleurs des chômeurs des précaires il existe un fatalisme prédominant bien entretenu par les partis politiques et syndicats de service ( dont je fait parti d’ailleurs ).
      Malgré cela il existe des militants sincères comme à la CGT et à SUD : mais sont ils réellement convaincus que l’on a plus rien à perdre et que seul l’autogestion des travailleurs , des luttes est la seule voix à suivre pour sortir des cette prison capitaliste .

      en Tous cas j’espère que le NPA aura ses signatures car pour tous ceux qui adhèrent à ces idées d’émancipation en dehors des institutions préétablies , pour tous ceux qui combattent ce fatalisme quasi religieux qu’entretiens la bourgeoisie c’est une façon d’exprimer par les urnes que la pensée révolutionnaire n’est pas morte :
      et elle ne l’est pas .

      Pierrot CGT OM

    • Le constat aujourd’hui c’est que nous en sommes pour l’instant assez éloignés malgré des soubresauts partiels dans les pays Arabes et avec le mouvement des indignés .

      Nul ne sait de combien nous sommes éloignés d’objectifs d’une société basée sur l’autogestion.

      Ce que l’on sait c’est que la grave crise mondiale du capitalisme précipite de multiples affrontements dans un très grand nombre de pays du monde.

      C’est en France et dans quelques pays européens qu’apparaissent des difficultés particulières qui d’ailleurs font régner dans une partie de la gauche un sentiment injustifié de défaite.

      Dans le reste du monde on a vu des réactions puissantes de la classe ouvrière et des énormes prolétariats urbains bien plus rapides qu’à l’époque de 1929 dans pas mal de pays.

        les révolutions du monde dit arabe ont touché une vingtaine de pays avec des masses à l’assaut contre des régimes tyranniques particulièrement cruels. Nombre de ces batailles sont toujours en court et on voit d’énormes mouvements de masse continuer de secouer le cocotier , ce qui est un immense progrès par rapport à il 3 à 4 ans (actuellement ça secouer du Bahrein au Maroc, de la Syrie à l’Egypte, etc).
      Ces pays n’avaient pas ou pratiquement pas de mouvements syndicaux indépendants des régimes, ce n’est plus le cas pratiquement partout. Et leur croissance est impressionnante.

       En Afrique, une série de prolétariats et classes ouvrières sont passés à l’assaut, dépassant le curseur précédent des affrontements nationalistes bourgeois, petit-bourgeois, ethniques, etc. Du Nigeria, à l’Afrique du Sud, au Kenya, etc, des syndicats ouvriers ont frappé fort à une échelle jamais vu dans ces pays (sauf peut-être pour l’Afrique du Sud à l’époque terminale de l’apartheid.

       Des pays comme la Mauritanie, le Sénégal, connaissent des tensions particulières et une extrème nervosité des masses en présence.

       Une série de prolétariats sont passés à la vitesse supérieure dans leurs batailles, le prolétariat chinois, ses grandes grèves ouvrières surtout dans la région du Guangdong (100 millions d’habitants, le cœur industriel de la Chine) et des mouvements d’émeute larvés . C’est là quelque chose d’énorme et qui n’a pas fait les grands titres des médias bourgeois (car où va-t-on si un des prétextes à la sur-agressivité de la bourgeoisie dans les vieux pays capitalistes s’effondre). Des situations dépassant l’émeute et proche de l’insurrection ont couru à plusieurs endroits.

       En Malaisie, aux Philippines, au Cambodge, en Indonésie, des secousses importantes ont eut lieu des masses ne supportant plus l’ordre ancien des choses, ou de prolétariats émergents commençant à faire leurs gammes face à la bourgeoisie.

       En Inde, au Pakistan, au Bangladesh, de nouveaux mouvements de masse des travailleurs ont été de plus en plus teigneux et résistants.

       Au Kazakstan, en Russie,d’ex-pays ayant fait partie du périmètre de l’URSS, des secousses ont eu lieu, et sont en cours, qui tranchent avec la période précédente de far-west capitaliste et d’abattement des travailleurs, des espérances de liberté.

       Dans une série de pays d’Europe, la colère couve prête à exploser , la Grèce vit dans une situation permanente pré-révolutionnaire (dont les gros problèmes se situent pour moi dans l’état de la gauche grecque au détail et ne général). L’Italie vit toujours une grande activité sociale, les mouvements dits des indignés, ou de démocratie réelle ou dit Occupy, ont drainé d’énormes masses dans plusieurs pays (avec des problèmes d’orientation non résolus mais montrant de grands potentiels maintenus).

       Ainsi aux USA et au Canada de longues batailles se sont installées dans certains états entre classe ouvrière et patronats (d’état ou privés), une refonte du prolétariat en cours à un rythme plus rapide que la réactivation de la résistance dans la suite de la crise de 1929. Avec des événements tout à fait exeptionnels, comme des occupations, des refus d’obéissance de policiers, des blocages de secteurs industriels et commerciaux stratégiques, etc , qui même si momentanés, ont marqué des progrès dans ce qu’il convient de faire.

       Des recompositions profondes des organisations de la classe ouvrière , du point de vue politique comme syndical, sont en cours en Corée, au japon, en Australie.

       En Amérique Latine , les batailles en cours sont toujours puissantes. Un des pays les plus développés le Chili a commencé à secouer le cocotier et reconstruire mouvements de jeunesse, classe ouvrière et partis.
      Au Chili comme en Argentine, des régions ont connu des situations semi insurectionnelles.

      Toutes les régions du monde ont connu des secousses énormes des masses .

      Il ne s’agit pas là de baigner dans un optimisme béa, bien au contraire, quand les affrontements s’aiguisent , des défaites brutales et violentes sont possibles, mais tout autant que des révolutions.

      Il ne s’agit pas là de rêver de grand soir par les urnes ou de grand soir par la rue, mais d’aider, préparer dans les ressacs du mouvement social ses futures batailles, organiser et aider à organiser les batailles du présent.

  • Le NPA a commis l’erreur de croire qu’entre lui et le PS il n’y avait plus rien et donc de sous estimer Mélenchon.

    Le spectacle bleu blanc rouge offert par le FDG exprime un recul idéologique affligeant, c’est la victoire de la gauche cocardière disposée à défendre demain SES entreprises (françaises)au nom de la République une et indivisible.

    La facilité avec laquelle nombre de militants "révolutionnaires" se rallient à cette tambouille politique franchouillarde est une défaite majeure.

    Le NPA n’a pas réagit à temps pour combattre le mélenchonisme régression politique qui tire à droite toute une partie de la gauche de la gauche qui n’a même plus honte de se retrouver au cul d’un mitterandolâtre maastrichien !

    • Réticence à provoquer un clash. Peur de perdre des adhérents tout frais. Œucuménisme... Il aurait fallu ouvrir les hostilités plus tôt mais peut-être n’est-il pas trop tard. Mélenchon aide. De plus, le NPA n’est pas à l’abri des ambitions politiciennes aux petits pieds. Certains se suffisent d’avoir l’ascendant sur une douzaine de camarades. Une seule solution : l’offensive de classe... et quelques coups de pompe aux commentateurs qui se repassent leurs propres bandes. Est-ce assez clair ?

    • j’ai pas compris ce que tu voulais dire.
      pourquoi parler par enigme

    • Les énigmes stimulent les neurones. Tout ce que je pourrais écrire d’autre, ce serait des paraphrases du Manifeste. Le retour aux fondamentaux est urgentissime. Le NPA est en proie à des convulsions politiciennes. À ouvrir trop grand les portes, on court le risque de se retrouver en très mauvaise compagnie. Une expérimentation se mène avec tout le monde, y compris les minorités, sinon on n’expérimente rien du tout. Et une dose de centralisme démocratique ne peut pas faire de mal. Un remède peut être bon ou mauvais : tout dépend de la posologie.