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Xavier Bertrand refuse un moratoire pour les chantiers de désamiantage et met en jeu de milliers de vies humaines

par Gerard Filoche

Publie le samedi 10 mars 2012 par Gerard Filoche - Open-Publishing
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C’est un nouveau scandale comme vous allez le découvrir. La presse (que nous alertons depuis deux mois) se refuse à en parler (le « hallal » est tellement plus intéressant que la vie de milliers d’ouvriers du bâtiment et le droit du travail…)

Mais voilà, il y a un NOUVEAU scandale de l’amiante. Plus grave que par le passé. Et moins excusable car on sait tout.

Les dirigeants actuels, Xavier Bertrand et le DGT Jean-Denis Combrexelle, le savent officiellement depuis le 23 novembre 2011.

Ils ont, dans une circulaire, dés cette date, reconnu un risque « d’une ampleur inattendue »

En fait ils le savaient depuis une étude de l’INRS en 2010.
Celle-ci a été rendue tout à fait publique en août 2011.

Bertrand/Combrexelle ont perdu de précieux mois, et la maladie, la vie, la mort de salariés pourra leur être imputée.

Car de nouvelles fibres d’amiante extrêmement dangereuses, cancérigènes ont été découvertes par l’INRS avec un nouveau procédé META (« microscopie électronique à transmission analytique »). Des fibres « fines » et des fibres « courtes » que les protections actuelles, individuelles et collectives, ne permettent pas d’écarter avant leur inspiration par les salariés désamianteurs.

Il faut donc étudier, inventer, imposer de NOUVELLES protections.

Tant que cela n’est pas fait, les ouvriers qui continuent d’intervenir quotidiennement dans les chantiers de désamiantage risquent leur santé et leur vie.

Xavier Bertrand et JD Combrexelle n’envisagent qu’un décret le 1er juillet 2012 (sic) applicable sur une période de 3 ans, c’est à dire le 1er juillet 2015 (resic). Ils se refusent de répondre aux questions des syndicats de l’inspection du travail.

Un comble, un aveu, un scandale, Bertrand et Combrexelle demandent aux agents de l’inspection du travail, tant qu’il n’y aura pas de nouvelles protections sûres, de… ne pas contrôler ! Ce qui revient à laisser les ouvriers du bâtiment désamianteurs concernés, mourir sans protection et sans droit (que dira l’OIT ?)

Le gouvernement ment quand il répond que "les inspecteurs du travail disposent de moyens de contrôles qui vont jusqu’à l’arrêt de chantier". Car, en même temps il leur demande de ne pas y aller vu qu’ils n’ont pas les moyens de protection ad hoc.

Ce qui s’impose c’est un « moratoire » immédiat.

Arrêt immédiat de tous les chantiers de désamiantage !

Concertation immédiate de toutes les parties prenantes, entreprises, syndicats, ministère, chercheurs et équipementiers, médecine et inspection du travail, pour trouver au plus vite une solution.

La reprise des travaux ne sera autorisée qu’après avoir découvert cette solution.

Sans ce moratoire, il y va de la vie de milliers de salariés.

Et la complicité des dirigeants du ministére ne pourra être occultée, ils savent, ils refusent la décision élémentaire de sécurité, qui s’impose.

Ce n’est même pas le principe de précaution qui doit être appliqué : car ON SAIT. ILS SAVENT.

Il y a pas de doute, pas d’incertitude, il y a mise en danger d’autrui en cas de continuation des travaux.

C’est « d’homicide » que les responsables pourront être poursuivis, et ils ne pourront nier leur connaissance des risques dans lesquels ils auront laissé agir délibérément des milliers de travailleurs !

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