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Non, la Gauche Anticapitaliste n’appelle pas à voter Mélenchon !

par Agnès

Publie le lundi 26 mars 2012 par Agnès - Open-Publishing
18 commentaires

Salut à toutes et tous,

On dirait que la GA n’est pas si unie en interne que ça ... Voici ce que je viens de lire sur http://www.europe-solidaire.org/spip.php?article24694

A propos de la Tribune de Libération du 22 mars 2012

La Gauche anticapitaliste (courant unitaire du NPA pour l’écosocialisme) a tenu une réunion nationale les 17 et 18 mars. Elle a principalement discuté de la situation politique, naturellement marquée par la campagne présidentielle en France. Elle y a adopté une déclaration à l’unanimité [voir ci-dessous] qui se conclut notamment par les points suivants :

« Participer à la construction d’un bloc anti-austérité, rassembler en son sein les courants anticapitalistes et écosocialistes, telle est la tâche de l’heure. »

« La GA, constatant des positions différentes en son sein sur l’appel au vote et privilégiant son unité, ne prendra pas, en tant que courant, de position concernant le vote au premier tour. »

Dans ce cadre, la réunion a aussi discuté du contenu et de l’impact d’une tribune annoncée par ses rédacteurs, trois dirigeants du NPA et aujourd’hui de la GA. Quelles que soient les différences d’appréciation, un accord semblait s’être alors dégagé sur le contenu souhaité de cette tribune, évidemment sous la seule responsabilité de ses auteurs. C’est ce que reflète fidèlement le compte-rendu, fait aussitôt après la réunion nationale, par le Comité d’animation national de la GA et adressé à tous ses adhérents :

« Il a été acté que celle-ci [la tribune] contiendrait pour l’essentiel la formulation du projet politique de la GA et qu’elle se conclurait par des formules qui ne constituent pas un appel au vote explicite. »

Nous tenons donc à manifester notre désapprobation sur la phrase qui conclut la tribune publiée par Libération le 22 mars 2012, sous la plume d’Hélène Adam, Myriam Martin et Pierre-François Grond. Cette phrase est rien moins qu’explicite :

« Dès lors nous pensons qu’il ne faut pas hésiter à affirmer que si nous sommes nombreux à exprimer notre force par notre vote le 22 avril pour la candidature de Jean-Luc Mélenchon, la situation en sera nécessairement positivement bouleversée. »

Nous ne le faisons pas par respect légitimiste d’une organisation, dont la nouvelle direction ne se prive pas de fouler au pied l’esprit et la lettre des textes de référence du NPA (« Nos réponses à la crise », par exemple) et qui mène affectivement une campagne présidentielle marginale, sectaire et ouvriériste, sans aucune pertinence par rapport aux enjeux majeurs de la situation actuelle (« la tâche de l’heure »). Nous ne le faisons pas non plus par désaccord avec le contenu essentiel de cette tribune, y compris l’évaluation positive de la dynamique incontestable de la campagne de Jean-Luc Mélenchon, soulignée dans la déclaration nationale de la GA.

Il nous semble tout simplement, comme nous l’avons exprimé dans la réunion nationale de la GA, qu’une prise de position si explicite, prise publiquement (et relayée, comme on pouvait s’y attendre, largement par la presse) par 3 des responsables les plus connus du NPA et de la GA, contribue à brouiller le message de la GA adopté consensuellement en tordant le bâton dans un sens qui n’est pas majoritaire au sein de notre courant.

Nous ne faisons pas de procès d’intention concernant un « ralliement » des trois signataires de la tribune au Front de Gauche ou au Parti de Gauche, sa seconde grande composante. Signalons quand même, pour simple rappel, que dans « soutien critique » s’il y a, il devrait aussi y avoir un volet critique un peu plus conséquent, au-delà des mentions faites dans la tribune sur la « république », la « nation » dont Jean-Luc Mélenchon se gargarise dans ses discours (sans parler de ses références constantes à l’Union de la gauche ou bien à la Gauche plurielle, de ses génuflexions devant le PCF et ses dirigeants historiques connus pour leur probité et attachement à l’émancipation des travailleurs, tels Marchais ou Leroy, ou de ses courbettes face aux appareils syndicaux actuels ou encore de ses révérences aplaties devant des gouvernements à la Chavez, etc...). Nous savons bien qu’une campagne électorale n’est pas forcément le lieu de tous ces débats, mais une discussion politique dans la perspective d’une nouvelle force appelle un peu plus de présence !

Outre les orientations politiques adoptées les 17 et 18 mars, la discussion a convergé vers la nécessité d’une bataille interne résolue au sein du NPA pour lui proposer une réorientation politique majeure, avec l’échéance cruciale d’une « conférence nationale décisionnelle avant l’été », acceptée par tous, même pour ceux qui sont sceptiques.

Nous sommes, comme beaucoup, atterrés et meurtris par le délabrement actuel et accéléré du NPA. Nous ne savons pas si nous avons, tous ensemble, une chance de l’emporter. Mais nous sommes absolument convaincus que l’avenir se prépare aujourd’hui et passe par une telle tentative résolue pour tenter de sauver ce que nous avons contribué à construire et le remettre sur les rails de l’émergence d’un large bloc anti austérité et du regroupement d’un pôle anticapitaliste en son sein.

La préparation collective de cet avenir, selon le résultat des élections et les positionnements des forces en présence, nous permettra de trouver les voies et les moyens de poursuivre dans le contexte qui prévaudra alors. Ne pas mener cette bataille ou s’y dérober ou rester sur le côté du chemin ne présage pas bien de notre capacité collective future à en mener d’autres, peut-être encore plus importantes.

C’est notre préoccupation. Nous souhaitons qu’elle soit largement partagée.

Le 23 mars 2012

Charles Aubin (Paris 10), Christophe Armen (Cergy), Josette Trat (Paris 18), Laurent (Cergy), Samy Johsua (Marseille).

Messages

  • Je remarque que le logo ressemble furieusement à celui des renégats de la gauche unitaire......apparemment il y a beaucoup e vocation pour devenir des zélateur de la franc maçonnerie mitterrandienne !

    Les trois signataires appelant à voter Mélenchon le franchouillard et l’illusionniste ne sont que des pitres !!!

  • Ce week-end, loin du soutien ou pas à Mélenchon, ce qui a occupé l’essentiel du CN du NPA, avant que la GA ne s’en aille, c’est le dépôt de plainte de Krivine et Besancenot contre la GA, et concernant la liquidation des actifs, à savoir les comptes bancaires et la SCI et tout ce qui date de la LCR. C’est pitoyable, et montre bien où en sont les divers protagonistes de cette malheureuse mascarade.
    La recomposition de la vraie Gauche se fera aujourd’hui et demain autour du Front de Gauche et de son candidat Jean-Luc Mélenchon, le reste c’est de la flute de pan.
    Et comme disait Ferré, je prend date !

    • Philippe Corcuff, Lilian Mathieu et Willy Pelletier, trois sociologues membres du NPA réagissent en exclusivité sur Mediapart au ralliement de trois dirigeants du NPA à la candidature de Jean-Luc Mélenchon…


      Trois membres du Conseil politique national du NPA - Hélène Adam, Myriam Martin et Pierre-François Grond - ont fait connaître dans le journal Libération (« Des dirigeants du NPA appellent à voter Mélenchon le 22 avril », jeudi 22 mars 2012 [1]) leur préférence présidentielle pour Jean-Luc Mélenchon à la place du candidat de leur parti, Philippe Poutou.

      « La politique autrement »…plus dégueulasse !

      Les militants du courant qu’ils animent, la Gauche Anticapitaliste, apprécieront : divisés sur la question de la consigne de vote au premier tour de l’élection présidentielle, ils venaient de décider le week-end précédent de s’abstenir d’en donner une justement ! Ils laisseront aussi un souvenir impérissable dans le cœur des centaines de militants du NPA qui ont parcouru le pays depuis de nombreux mois, en sacrifiant leurs congés comme leurs fins de journée et de semaine, pour permettre à Philippe Poutou de passer la barre des 500 parrainages.

      Le Nouveau Parti Anticapitaliste n’a pas vraiment réussi, pour l’instant, à être à la hauteur du qualificatif « nouveau ». Ce n’est un secret pour personne. Le projet du NPA est encore devant nous. L’ensemble de ses courants, au sommet comme à la base, y ont participé. Le défaut d’expérimentation, au niveau des modes d’organisation et des pratiques militantes, de formes faisant germer des rapports plus populaires et émancipateurs à la politique constitue une des raisons principales, souvent inaperçue, de ces difficultés. Mais nos trois dirigeants mélenchonisés ne se contentent pas d’une telle carence de culture expérimentale. « Avec Mélenchon, on va toujours plus loin », pourrait-on dire : plus loin dans la régression politicienne, plus loin dans la froideur bureaucratique. Bref, au niveau de la franche camaraderie militante, c’est « l’inhumain d’abord ! »

      Et les dirigeants du Front de gauche, en se réjouissant publiquement du poignard planté ainsi dans le dos de la candidature de Philippe Poutou, ont été à la hauteur de leur conception si « nouvelle » de la politique : une rhétorique IIIe République dégoulinante de moralisme pour les meetings et les coups tordus pour les arrière-salles à combinaziones.

      Dans une période d’incertitudes et de brouillage des repères, il n’est pas étonnant que certains s’orientent là où les lumières semblent davantage briller. Dans cette perspective, l’illusionnisme sondagier semble avoir des pouvoirs envoûtants. Au cœur de la direction du NPA depuis ses débuts, deux des signataires de la tribune de Libération – Pierre-François Grond et Myriam Martin – légitimement déçus de ce qu’ils ne sont pas parvenus à faire mais le reprochant surtout aux « autres » semblent donc vouloir construire d’autres mécanos ailleurs, non pas dans une logique moins politicienne et davantage libertaire, mais encore davantage politicienne derrière un sous-Mitterrand de buvette sénatoriale. Une façon de voler au secours d’une « victoire » annoncée par l’alchimie moderne : les sondages ! Ici il faut mettre à part Hélène Adam, belle figure de la LCR et du syndicalisme. Mais qui n’a jamais eu un coup de blues dans sa vie militante ?

      Des radicaux, pragmatiques, libertaires, écologistes, féministes et altermondialistes au NPA

      Nous ne sommes pas « trotskystes », nous ne l’avons jamais été. Deux d’entre nous sont passés par la Fédération anarchiste et l’autre par le Parti socialiste, puis nous nous sommes croisés chez les Verts. En créant en décembre 1997, la SELS (Sensibilité Ecologiste Libertaire et radicalement Sociale-démocrate), nous nous sommes rapprochés de la LCR pour y adhérer en 1999. Cela fait un certain temps que nous rêvons d’une gauche radicale multicolore, dont la tradition trotskyste ne serait qu’une des composantes importantes. Une gauche anticapitaliste polyphonique, où des radicaux pragmatiques, libertaires, écologistes, féministes et altermondialistes comme nous auraient toute leur place. C’est pourquoi nous avons accompagné avec enthousiasme la création du NPA. C’est pourquoi nous reconnaissons aujourd’hui dans la candidature de Philippe Poutou le rare vent d’air frais dans un microcosme confiné de professionnels de la politique éloignés pratiquement des existences populaires et qui en rajoutent dans les intonations cocardières nauséabondes.

      Au moment de sa fondation, en février 2009, se dessinait une forme politique rénovée, avec une main dans les institutions existantes (d’où la participation aux élections) et deux pieds et une autre main dans une mise à distance de la politique institutionnelle traditionnelle (mouvements sociaux, pratiques militants radicales, expériences alternatives et pensées critiques, notamment). Sans schéma stratégique clair et stabilisé, une intuition nous a guidés : susceptibles de donner un coup de pouce à une révolution sociale, des résultats électoraux ne pouvaient en être le moteur. Une logique de rupture avec le capitalisme et une transformation radicale des rapports sociaux ne peuvent pas s’opérer avant tout en recourant aux outils des régimes représentatifs professionnalisés et étatisés contemporains si peu démocratiques. Il y faut surtout l’implication directe des opprimés eux-mêmes, dans une auto-organisation admettant des formes contrôlées et limitées de délégation.

      C’est pourquoi les « principes fondateurs » du NPA invitaient à en faire le creuset pluraliste des anticapitalismes et des radicalités :

      « Nous voulons que le NPA fasse vivre le meilleur de l’héritage de celles et ceux qui ont affronté le système depuis deux siècles, celui de la lutte des classes, des traditions socialistes, communistes, libertaires, révolutionnaires.

      Un parti qui hérite des luttes démocratiques et antifascistes. Un parti qui garde la mémoire des combats contre les dérives autoritaires et bureaucratiques qui ont terni les espoirs émancipateurs. Un parti qui se nourrit du féminisme, de l’anticolonialisme, de l’antiracisme comme des luttes contre toutes les discriminations. Un parti qui donne une tonalité clairement anticapitaliste à l’écologie politique radicale et une tonalité clairement écologiste à l’anticapitalisme. Un parti soucieux des aspirations individuelles à la reconnaissance et à la créativité face à l’uniformisation marchande de la vie quotidienne. »

      Depuis 2009, le NPA a régressé dans cette voie, mais elle nous apparaît plus que jamais souhaitable. Or les dirigeants du NPA qui se roulent aujourd’hui dans la mélenchonade tournent le dos à un tel projet.

      « Révolution citoyenne » ou autour d’un nombril politicien ?

      Le mot d’ordre le plus ajusté au mélenchonisme est un de ses slogans initiaux : « la révolution par les urnes ». Mitterrand prétendait en 1981 « rendre le pouvoir » au Peuple, en le concentrant entre ses mains… Mélenchon, lui, nous demande de le « prendre »…mais en le lui confiant d’abord ! En premier lieu la représentation politique professionnelle et après ? De ce point de vue, « la révolution par les urnes » est aux antipodes d’une authentique « révolution citoyenne » (le plus récent slogan de Mélenchon) dans laquelle les citoyens ordinaires exerceraient quotidiennement le pouvoir, retiré des mains des professionnels de la politique. La « révolution citoyenne » mélenchoniste, qui attire sincèrement nombre de sympathisants du Front de gauche, est largement hypothéquée par la place centrale qu’y joue « l’homme providentiel » Mélenchon lui-même en petit Napoléon d’opérette de la gauche de la gauche.

      Et puis les formes d’adhésion sans retenue, voire parfois para-religieuse, à « la personnalité » de leur leader charismatique chez certains mélenchonistes augurent mal d’un rapport libertaire à la politique. Dans certains milieux militants, la critique de « la servitude volontaire » promue au XVIe siècle par Étienne de La Boétie est plus que jamais d’actualité ! C’est inspiré d’une telle critique libertaire qu’Olivier Besancenot a refusé de se présenter une troisième fois à l’élection présidentielle.

      Certes, le contenu du discours anti-néolibéral du candidat du Front de gauche a bien des aspects positifs dans la conjoncture électorale, en contribuant à rééquilibrer un peu à gauche le sens commun politicien. Toutefois, si les prophéties sondagières favorables à Jean-Luc Mélenchon se réalisaient le 22 avril prochain, la gauche de la gauche pourrait s’éloigner un peu plus d’une possible rénovation pratique, organisationnelle et intellectuelle pour pas mal d’années encore. Cette gauche de la gauche patouille et tripouille dans les combinaisons mouvantes d’un gros (le PCF, déjà compromis avec le social-libéralisme dans bien des exécutifs régionaux, départementaux et municipaux) et de divers petits appareils depuis 1994 et la Convention pour une Alternative Progressiste de Charles Fiterman. Dix-huit ans ! Elle n’a jamais réussi à accoucher de « la gauche de gauche » souhaitée par Pierre Bourdieu. Rigidités organisationnelles, routines des pratiques militantes, pauvreté intellectuelle, multiplication des petits chefs, des guerres d’egos et des ambitions de carrière. Á la suite d’un bon score de Mélenchon, le Front de gauche risque de devenir le chantier bourdonnant de ces pathologies traditionnelles. « Le mort saisit le vif », écrivait Marx dans le livre 1 du Capital.

      Philippe Poutou ou « la lente impatience »

      Pour notre part, simples militants du NPA, investis dans des activités intellectuelles depuis de nombreuses années, nous regardons ces perspectives peu réjouissantes avec la mélancolie que notre ami Daniel Bensaïd nous a appris à apprivoiser [2]. Cela ne nous détournera pas pour autant des chemins d’un anticapitalisme radical, pragmatique et libertaire, tant Daniel nous a inoculé aussi la passion de la « lente impatience » [3]. C’est cette lente impatience que nous retrouvons dans la campagne de notre camarade Philippe Poutou.

      Philippe Corcuff, Lilian Mathieu et Willy Pelletier, sociologues et membres du NPA


      CORCUFF Philippe, MATHIEU Lilian, PELLETIER Willy
      Notes
      [1] Disponible sur ESSF (article 24694) in France : positionnements dans la Gauche anticapitaliste, composante du NPA.

      [2] Voir notamment de Daniel Bensaïd : Le pari mélancolique (Fayard, 1997) et Une radicalité joyeusement mélancolique. Textes (1992-2006) (textes présentés et réunis par P. Corcuff, Textuel, 2010).

      [3] Une lente impatience est le titre de l’autobiographie de Daniel Bensaïd (Stock, collection « Un ordre d’idées », 2004).

    • Il se trouve que le trésorier du NPA (membre de la GA) avait tout simplement tenté un "hold up" en voulant transférer en catimini 700 000 euros vers le compte de la GA !
      Eh oui, il y a la GA qui n’admet pas d’être minoritaire dans le NPA, puis la direction de la GA qui n’admet pas d’être minoritaire dans la GA. C’est vrai, le mieux c’est de se servir direct dans la caisse ...

    • La "Vraie Gauche" se fera avec le Front de Gauche ! Mdr comme disent les d’jeunes !
      Mélenchon la "Vraie Gauche" ! y a des comiques dans notre beau pays !

    • Effectivement pitoyable GA ! Comment tout renier en 5 minutes !

    • Perso, rien à carrer de "la goooooooooche".

      Tant que vous continuerez à colporter vous mêmes l’arme de notre destruction (le syncrétisme, l’ambiguïté etc) faudra pas vous étonner qu’on se fasse enfiler.

      Donc...

      VIVE LE COMMUNISME !

      Sur ce,

      De l’air, de l’air, au NPA ils devraient se réjouir et pas se lamenter :-D

      Du balais les boulets.

      L’échiquier politique s’éclaircit.

      Avec un peu de bonne volonté le PS va être élu et Mélenchon aura fait 12 % et là on va encore plus y voir clair.

      Et on va pouvoir passer à autre chose bientôt , que cette saloperie de campagne qui SERT A RIEN (à part d"gager l’UMPFN)

      Allez bisous

    • Comment le NPA pourrait-il être mort, puisqu’il n’a jamais existé. Le NPA ce n’est pas une organisation, c’est un combat, et c’est d’abord un combat contre lui même où il faut apprendre à se débarasser de quelques oripeaux centenaires.
      Celles et ceux qui lorgnent aujourd’hui vers Mélenchon sont les symboles de ces vieilles pratiques qui empruntent autant à la paranoïa gauchiste et sectaire qu’à la fuite en avant opportuniste. De quoi parle-t-on quand on parle ralliement à Mélenchon ?
      Mélenchon, rassembleur de la gauche de la gauche ?

      Comment ne pas vibrer au spectacle savamment orchestré d’une prise de la Bastille, sans mousquet ni canon, mais avec des trémolos aussi beaux qu’un discours de Jacobin. Le peuple de gauche était réuni, comme au bon vieux temps de la mobilisation contre le TCE, comme à la Libération, comme en 36 !
      Comme ça doit être bon de croire à tout ça en se laissant bercer par cette promesse de lendemains qui vont chanter en faisant comme si c’était la révolution...
      Camarades, réveillez-vous, c’est de la blague, c’est pour rire, c’est de la com pour l’élection présidentielle, même le discours de Mélenchon n’était pas pour vous, ils n’avaient pas prévu de sono, c’était pour les médias !
      De toute façon vous étiez là pour être d’accord, l’important c’est l’émotion, ce sont les bonnes vibrations, ne regardez pas trop les contenus, vous pourriez être déçus… ils annoncent déjà les thermidoriens.
      La scène s’est jouée à la Bastille, mais les partitions qui tombent chaque jour sur nos pupitres reprennent des airs plutôt troisième république.

      Monsieur Mélenchon se fait le chantre du colonialisme à La Réunion :

      … Le candidat du Front de gauche pour la présidentielle a annoncé que ses propositions pour sortir la France de la crise s’appuieraient sur la réalité économique et sociale de La Réunion. « La Réunion est un avant poste, elle est un laboratoire pour toute la France ».(…) « Je viens à La Réunion pour parler à La France, je viens ici pour proposer un programme pour toute la France » (…)« tout ce qui peut être imaginé pour La Réunion, peut s’appliquer en France » (…) « La France est présente dans tous les océans, elle le deuxième pays au monde à avoir une telle surface maritime »
      http://reunion.orange.fr/news/reunion/la-reunion-laboratoire-pour-le-developpement-de-toute-la-france,619272.html#formulaire_forum

      Monsieur Mélenchon se fait le chantre de la France blanche :
      Communiqué de Jean-Luc Mélenchon suite à l’opération du Raid à Toulouse
      « L’identification du criminel dégénéré qui nous défiait est une bonne nouvelle. Je félicite la police nationale et salue très chaleureusement ceux qui ont été blessés ce matin au cours de l’opération. Si les informations de la matinée se confirment, nous serons d’autant plus déterminés à combattre tous ceux qui ont en commun la haine des autres, la guerre religieuse et les autres habillages de la démence criminelle. Dorénavant notre premier devoir est de lutter contre les assimilations et stigmatisations haineuses à qui cette situation pourrait servir de prétexte. »
      http://www.placeaupeuple2012.fr/com

      En voilà un discours consensuel que ne renierait ni Le Pen ni Sarkozy. Plus question d’Etat de droit, la peine de mort ne se discute pas, elle s’applique ! Avec un Mohamed Merah, on ne s’interroge pas sur les raisons qui ont engendré sa monstrueuse spirale : le kärcher et le taser pour les jeunes des quartiers populaires, la mitrailleuse lourde s’ils pètent les plombs.
      Mais que veulent les ténors de la France blanche, qu’espèrent-ils récolter en semant l’injustice et en ajoutant de la haine à la haine ?

      Catherine Ashton, Haute Représentante de l’Union Européenne aux affaires étrangères, avait eu le « malheur » de dire :
      “Quand nous pensons à ce qui s’est passé aujourd’hui à Toulouse, quand nous nous souvenons de ce qui s’est passé en Norvège il y a un an, quand nous savons ce qui se passe en Syrie, quand nous voyons ce qui se passe à Gaza et dans différentes parties du monde, nous pensons aux jeunes et aux enfants qui perdent leur vie…”

      Monsieur Mélenchon répond aussitôt sur RTL :
      « … et naturellement pendant que nous y sommes profitons-en pour dire à la baronne Ashton soi-disant représentante de l’Europe aux Affaires Etrangères qu’elle aille s’occuper d’autre chose que de nous et de faire ses remarques stupides et ses comparaisons. Voilà que la Baronne Ashton s’est réveillée et que tout d’un coup comme il y avait une bêtise à dire elle est venu la dire, elle a dit ’ça me fait penser aux enfants de Gaza’, c’est bien restez à la maison et taisez-vous. Ici c’est la France et la guerre qui a lieu ailleurs n’aura pas lieu ici, elle n’aura pas lieu. Croyez-moi si j’ai pris à la Bastille une telle énergie pour dire qu’on ne recommencera pas ici la guerre d’Algérie, ce n’est pas pour voir commencer maintenant une guerre dont nous ne voulons pas entendre parler sur notre territoire. »
      http://www.rtl.fr/actualites/article/melenchon-sur-rtl-n-acceptons-pas-de-politiser-cet-idiot-7745792930

      Très élégant Mélenchon ! On n’a pas oublié son vote pour l’intervention militaire en Libye, et ses déclarations sur l’Iran : en choisissant la « démocratie » contre la « théocratie » il enrobe son discours pour mieux camoufler son soutien objectif aux projets impérialistes, et il absout l’Etat sioniste (pas théocratique Israël ? dénucléarisé Israël ?).

      On n’a pas oublié non plus les réponses de l’ancien ministre de Jospin à un journaliste lui demandant s’il était pour la grève générale reconductible : « Je suis un républicain, je suis pour la démocratie et non pour le sang versé. Je suis donc pour un référendum sur la question pour régler le problème de façon démocratique. » (6 octobre 2010 sur France 2) Ben voyons !

      Mais il y en a qui aiment çà !

      Et c’est ce monsieur Mélenchon que vont soutenir quelques bureaucrates du NPA - un demi quarteron de quadras de l’ex LCR - qui, il y a peu de temps, refusaient toute perspective d’unité en misant sur la notoriété d’Olivier Besancenot et sur la création du NPA, afin de booster leur carrière. L’espoir de s’appuyer sur une bonne écurie électorale plus présentable que la LCR fût vite déçu... Roulés dans la farine par les vieux briscards du PC et un bateleur vautré dans les ors de la république... Isolés, replongeant dans la marginalisation de la LCR qu’ils avaient juré de ne plus revivre, apparaissant à l’interne comme des opportunistes carriéristes, il ne fallait pas s’attendre à ce qu’ils retroussent les manches pour s’engager enfin dans la construction de l’organisation anticapitaliste, ils n’avaient plus d’autre choix que de suivre les pas de tous les droitiers qui les avaient précédés.

      Mais heureusement, tous les ex LCR dont Olivier ne sont pas sur ce schéma. Quant aux nouveaux militants, ce n’étaient certainement pas les Pierre François Grond et Cie qui les avaient attiré dans cette aventure. Les plus fragiles se sont tirés de suite, quant aux autres, ils se sont pris au jeu de faire du NPA un vrai outil de mobilisation anti-capitaliste... au grand désespoir de la clique de fossoyeurs qui pour se consoler appellent à voter Mélenchon. Quitte à marcher sur la (grosse) tête, mieux vaut le faire dans les traces d’un trotskyste qui a "réussi".

    • Ce week-end, loin du soutien ou pas à Mélenchon, ce qui a occupé l’essentiel du CN du NPA, avant que la GA ne s’en aille, c’est le dépôt de plainte de Krivine et Besancenot contre la GA, et concernant la liquidation des actifs, à savoir les comptes bancaires et la SCI et tout ce qui date de la LCR. C’est pitoyable, et montre bien où en sont les divers protagonistes de cette malheureuse mascarade.
      La recomposition de la vraie Gauche se fera aujourd’hui et demain autour du Front de Gauche et de son candidat Jean-Luc Mélenchon, le reste c’est de la flute de pan.
      Et comme disait Ferré, je prend date !

      Tient tient quelqu’un de bien renseigné et qui défend le FdG.

      C’est quoi qui est pitoyable ?

      Racontes-nous ?

      Piquer le fric destiné au NPA pour les empêcher de parler ?

      Que des gens cherchent à empercher que ceux qui refusent la démocratie et proclament que tous les moyens sont bons contre d’autres militants ?

      Le goeland c’est qui ?

    • Piquer le fric destiné au NPA pour les empêcher de parler ?

      Oui et en particulier pour le donner a qui ???

      Hahaha "legoeland" le sous-marin du FDG voir du PG qui viens donner des leçons aux autres, pfff

      Et bien "legoeland" comme ça va le PG a Douarnenez ville, pourtant on a demande de ne pas faire de la propagande électoral sur notre site...

      Donc arrête stp : http://www.letelegramme.com/local/finistere-sud/ouest-cornouaille/douarnenez/locale/politique-le-parti-de-gauche-avec-m-dege-20081212-4343916_1566660.php

      PS : Jean-Marie en plus ca me perturbe se que tu a écrit, tu veux dire par la que pour toi si un dirigent de ton Parti de Gauche un jour veux partir dans une autre formation politique a le droit de vider la caisse de ton propre parti ????Est que c’est ça que vous enseigne à vôtres militants ???? Quel "moralité"... a oui je oublie "l’humain d’abord"....

    • empercher

      C’est u lapsus linguae ???

      C’est la version nouvelle d’"empaler" ???

      ((- :

      G.L.

  • C’est le vent.
    En d’autres temps et pour des prétextes similaires, s’insérer dans le mouvement réel, ne pas se marginaliser, Gérard FILOCHE et quelques dizaines de militants de la LCR étaient passés avec armes et bagages au Parti socialiste.

    Le succès du Front de Gauche marque la renaissance en France d’un parti réformiste, occupant l’espace que la dérive social-libérale du PS a laissé vacant.
    L’idéologie du Front de Gauche c’est la "régulation du capitalisme", pas sa destruction et encore moins son remplacement par un système écosocialiste et autogestionnaire.
    Il s’agit de détourner la colère ouvrière vers le terrain électoral.

    Ceux qui préparent une scission du NPA pour aller vers le Front de Gauche choisissent la réforme - même déguisée en révolution par les urnes - et désertent la lutte révolutionnaire. Pas étonnant de les entendre dénoncer un prétendu ouvriérisme de la campagne de Philippe POUTOU : ce n’est pas à MELENCHON qu’on peut faire ce reproche.

    Bon vent.

  • Au-delà des méthodes peu recommandables de la GA, il y a ce genre de choses qui me font sauter au plafond et me confortent dans l’idée que je suis trop vieux pour avoir du temps à perdre à militer dans ces conditions (j’ai quitté le NPA il y a quelques mois après des années de LCR) :

    La GA, constatant des positions différentes en son sein sur l’appel au vote et privilégiant son unité, ne prendra pas, en tant que courant, de position concernant le vote au premier tour.

    Comment ne pas voir le ridicule de la situation : une subdivision d’une organisation déjà assez confidentielle s’imagine qu’elle aurait des consignes de vote à donner ?!
    Si des consignes sont à donner, d’abord ça concerne l’organisation en tant que telle, ou alors la notion de démocratie interne n’a plus aucun sens.
    Et d’autre part, quelles consignes seraient à donner quand sa propre organisation... présente un candidat ?!

    La tête dans le guidon de votre conception archaïque et étudiante de la politique, leaders des tendances, vieux gauchistes, vous ne percevez pas le ridicule de la situation ?

    Et le fait qu’elle est insupportable pour nombre de militants de base, comme ça a été souligné dans un commentaire ? Au nom de l’unité vous poignardez vos camarades ? Cherchez l’erreur, vous devriez trouver.

    Je l’ai vécu, cette situation (mais je ne la revivrai plus jamais) : en 2007 pour ramener des parrainages la première difficulté, la première tâche auprès des maires était de désamorcer le mal et l’intox faite par Picquet et sa bande (déjà à l’époque, "la LCR sectaire brise l’unité").
    A l’époque ce sont mes "camarades" et leurs diatribes dans la presse qui ont été le plus gros obstacle pour ramener des signatures. Merci les zunitaires. Quel esprit d’équipe, quelle solidarité !

    Rien qu’un truc qui semble être un détail mais qui pour moi est vraiment caractéristique de cette maladie : dès qu’une tendance ou un sous-groupe est minoritaire, son premier acte est de se donner un nom (Convergence et alternative, ou Gauche anticapitaliste).
    Chacun rêve d’être un parti à lui tout seul, c’est lamentable, alors qu’on sait tous que l’union de la classe est nécessaire pour sortir de l’étau dans lequel le capitalisme nous écrase.

    Mon message part un peu dans tous les sens, mais c’est vrai que j’ai les boules de ce que vous avez fait, les uns et les autres, de cet espoir qui était peut-être (j’espère me tromper) le dernier saloon avant le désert...

    Chico

  • Hum,
    Pas si terrible que cela et connus surtout pour une capacité certaine au contorsionisme politique.

    Par exemple cela :

    « Il a été acté que celle-ci [la tribune] contiendrait pour l’essentiel la formulation du projet politique de la GA et qu’elle se conclurait par des formules qui ne constituent pas un appel au vote explicite. »

    (non ce n’est pas une citation de Coluche)

    C’est pas beau ça comme nov-langue .

    Il n’y a plus là l’once d’un esprit qui ne soit confus.

    Vous ne soutenez pas explicitement le FdG mais l’adjectif souligne à contrario que le fond et l’implicite le ralliement.

    Ca c’est la politique politicienne, celle qui cherche à embrouiller en proclamant un truc qui est adjectivé pour en indiquer l’inverse.

    Si il y a une chose qui a détruit le NPA, c’est bien ce travail de sape et de destruction qui s’exprime là et qui s’est exprimé par des formulations systématiquement tordues et confusionistes. Et surtout totalement incompréhensibles par militants et travailleurs ;

    Nous ne faisons pas de procès d’intention concernant un « ralliement » des trois signataires de la tribune au Front de Gauche ou au Parti de Gauche, sa seconde grande composante.

    C’est dommage car le ralliement au FdG est ... le ralliement au FdG.

    Signalons quand même, pour simple rappel, que dans « soutien critique » s’il y a, il devrait aussi y avoir un volet critique un peu plus conséquent, au-delà des mentions faites dans la tribune sur la « république », la « nation » dont Jean-Luc Mélenchon se gargarise dans ses discours .

    Oui mes princes.

    Toutefois il y a bien plus grave que ce qui est cité. Dans l’appareil du FdG il y a des conceptions qui ne sont pas celles du parti de l’émancipation (terme générique pour indiquer ceux qui sont pour l’autogestion ou le communisme, sans forcement y mettre ces mots ) et à la tête de celui-ci par la voix même de JLM.

    Ainsi les propos aux investisseurs de JLM éclairent bien plus que les vociférations de tribune. Et ces propos illustrent une orientation qui ne peut permettre à des révolutionnaires de s’allier avec l’appareil du FdG ;

    L’existence d’une dynamique purement électorale permettant à des anciens de gauche de vouloir ré-espérer comme en 1981 ne change pas au fait que le FdG est fermement tenu par les appareils de ce front. Il n’y a aucune espérance de débordement à en avoir.

    La coloration radicale du discours de JLM sert là de bélier aux portes du pouvoir.

    J’avais indiqué lors d’un débat où un de ces camarades était présent, après les européennes :

    Ce n’est pas en allant à droite qu’on permet à ceux qui sont à droite d’aller vers la gauche.
    Ca ça ne marche jamais et ça n’a jamais marché ainsi.
    Par contre, le virage à droite reste, lui... et est un voyage sans retour.