Accueil > DE GAUCHE, DE DROITE, LE 7 MAI CE SERA QUAND MÊME LA RIGUEUR

DE GAUCHE, DE DROITE, LE 7 MAI CE SERA QUAND MÊME LA RIGUEUR

par Coordination des Groupes Anarchistes de Perpignan

Publie le samedi 28 avril 2012 par Coordination des Groupes Anarchistes de Perpignan - Open-Publishing
1 commentaire

Tract qui sera distribué le 1er mai 2012 à Perpignan par le groupe Puig Antich de la CGA.

Le groupe Puig Antich de la Coordination des Groupes Anarchistes appelle l’ensemble des habitant-e-s des Pyrénées-Orientales, en âge de voter et conscient-e-s de l’impossibilité de changer de système par le simple geste qui consiste à glisser un bulletin dans une urne, à marquer par leur refus toute participation à la mascarade électorale.

Nous sommes légitimes à penser qu’une grande majorité de personnes est consciente de la malfaisance du système capitaliste. Le Pouvoir de la Finance et des Banques n’a nullement été entamé, pas même de la plus infime parcelle, malgré tous les discours que politiciens, journalistes, économistes et politologues (ils se déclarent « spécialistes ») s’accordent à nous asséner.

Alors est-ce que ces élections vont changer réellement la situation ? NON

Le scénario était écrit à l’avance : Au second tour nous avons une confrontation entre Hollande et Sarkozy, les deux faces d’un même « dé pipé ». Le dé du libéralisme qui fait de la fameuse « dette », l’alfa et l’oméga de leurs programmes respectifs.
Quant aux 8 autres candidat-e-s, elles- et ils ont regagné, au soir du 22 avril, leurs officines respectives, non sans avoir au préalable, déclaré, qu’ils-elles entendent soutenir un des deux « pantins », un des deux candidats qu’elles-ils fustigeaient quelques jours auparavant.

Même si elles-ils le font en se pinçant le nez (car c’est probablement ce qu’elles- ils nous dirons) c’est bien de cela qu’il sera question !
Or, vous en conviendrez, toutes et tous se sont accordés à nous présenter l’acte électoral comme éminemment démocratique.

Mais qu’en est-il exactement ?

De démocratique, le fait de glisser un bulletin dans une urne, n’a à notre sens aucune signification. Sauf si le fait que votre « vote » (anonyme, est-il besoin de le rappeler) était réellement pris en compte. Mais de cela vous êtes, comme nous, convaincus que ce n’est qu’une vaste fumisterie.

Les votes pour Cheminade, Dupont-Aignan, Poutou, Artaud, Joly, Bayrou, Le Pen et Mélenchon, même s’ils ne pesaient pas tout à fait le même poids au soir du 22 avril, représentent des pourcentages à récupérer par les deux états-majors, PS et UMP. C’est de la mathématique électorale…

Au soir du 6 mai, il y aura un changement d’équipe mais sûrement pas un changement de système !

Alors le premier tour et l’importance qu’il pouvait avoir, les situations qu’on nous a dépeint à longueur d’antennes, la nécessité tant vantée de développer des programmes, pendant des semaines et des mois, TOUT CELA n’a été que la théâtralisation de la politique politicienne.

La Démocratie directe est, à n’en pas douter, la seule que l’on peut qualifier de démocratique.

La démocratie représentative, au contraire, n’est qu’un attrape-gogos !

En allant, le 22 avril, voter Blanc, vous êtes déplacés pour rien. Çà n’est même pas comptabilisé, et même si cela était, vous n’auriez pas pesé grand-chose.
En revanche vous avez LÉGITIMÉ un système électoral seulement efficace pour les seuls nantis, celles et ceux qui détiennent déjà le POUVOIR et/ou les cordons de la BOURSE.

Au premier tour, en allant voter pour les candidat-e-s de votre choix, vous vous êtes fait plaisir, et cela n’est certes pas contestable, mais en même temps vous vous êtes donné l’illusion de participer à d’éventuels changements, alors qu’au fond de vous, vous saviez qu’avant même le scrutin du 22, la messe etait déjà dite.

Vous vous déplaciez donc pour RIEN, mais ce faisant, vous donniez à ce système pervers, qui laisse en place les mêmes catégories de femmes et hommes politiques aux commandes de l’Etat (avec la bénédiction du Capital), la LÉGITIMITÉ qu’ils n’auraient pas eue, si toutefois vous leur aviez refusée !

Voilà l’enjeu réel, celui que posent les anarchistes :

 Aller voter c’est choisir ses maîtres,
 Refuser d’aller choisir ses maîtres, cela oblige à mettre en oeuvre une alternative.
Pour nous l’alternative ne peut être que révolutionnaire, sur la base de luttes sociales autonomes, autogérées, anticapitalistes, anti hiérarchiques et en même temps sur la base d’un syndicalisme revivifié et indépendant, un syndicalisme de luttes, autogestionnaire, antiétatique, antipolitique et anticapitaliste, comme pouvait l’être le syndicalisme des origines. Pour résumer un syndicalisme révolutionnaire et libertaire.

Ce n’est pas nouveau, ce n’est pas d’aujourd’hui.

C’est pourquoi, notre rejet de l’électoralisme ne peut être considéré comme un désintérêt
 de la chose publique (Res Publica) dans sa signification originelle,
 des questions sociales,
 de la « Politique », quand il s’agit de la vie de la Cité.

Nous ne nous déclarons pas apolitiques, au sens ou les commentateurs professionnels des journaux, radios et télés se complaisent à le dire.
Nous sommes pour une révolution sociale qui a besoin de toutes et tous. Toutes celles et tous ceux à qui tout est refusé.

Celles et ceux qui veulent recouvrer le droit de vivre dignement, le droit de vivre librement, le droit de se cultiver, de se soigner et de jouir de tout ce que le système les prive aujourd’hui.

LES RICHES TOUJOURS PLUS RICHES LES PAUVRES TOUJOURS PLUS PAUVRES QUAND EST-CE QUE CA CHANGE ?

Il ne s’agit ici nullement de dérouler un programme anarchiste, mais plus simplement de vous faire partager une de nos propositions fondamentales et pratiques à la fois : prendre nos affaires en main et nous passer de tous les intermédiaires.
C’est une simple question de bon sens qui veut que nous évitions de choisir des moyens (l’élection d’un-e « spécialiste ») en contradiction avec la fin (la fin des systèmes d’exploitation et d’aliénation par ces mêmes spécialistes).

Le fait d’aller leur donner vos suffrages, conduit inévitablement à un résultat opposé…
En revanche, l’adéquation des moyens avec la fin est un principe positif qui nous conduit à développer aujourd’hui, comme nous l’avons indiqué auparavant, des pratiques préfigurant la société de demain.

Dès à présent, ne nous contentons plus de l’indignation.
Révoltons-nous.

Groupe Puig Antich - CGA
www.c-g-a.org
Librairie Infos 2, bis rue Théodore Guiter
66000 PERPIGNAN

Messages

  • C’est sùr ! Si c’est "el nanno" qui est ejecté il restera à son successeur à demander l’aumône aux ultras-riches, il n’exigera pas, il ne prendra pas ! Même pas les lieux de travail abandonnés par ses propriétaires et les éternels laissés pour compte n’auront encore que leur mouchoir pour pleurer ! Mais des espoirs se dessinent , j’ai vu quelque part des travailleurs poursuivre leur labeur sans patron . Cette initiative doit être multipliée avec aides des décideurs si besoin est et médiatisée pour se propager. Il faudra écouler les stocks, remplacer les importations par la production intérieure, cela peut être fait immédiatement par des initiatives aidées. Cela s’appellerait oui, lutte contre le chômage . C’est une question de volonté politique . La social-démocratie gangrènée par la "frousse" n’ira pas jusqu’à encourager ces initiatives sauf aux travailleurs à descendre dans la rue et occuper le terrain . A moindre coût c’est pourtant par là que les laissers-pour-compte y trouveraient leur compte ! Pas besoin d’être un grand économiste (marron) pour aller de l’avant vers plus de justice sociale !!!