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ON A VIRE SARKO, SURVEILLONS HOLLANDE !

par 2CCR

Publie le dimanche 6 mai 2012 par 2CCR - Open-Publishing
4 commentaires

Ca y est, on en est débarrassé ! On a viré Sarkozy ! C’est vrai que son bilan pour la classe ouvrière était indéfendable : huit millions de pauvres, trois millions de précaires, trois millions de temps partiels, cinq millions de chômeurs, et des salaires de misère pour la majorité des salariés. Et malgré cela une partie de ces laissés pour compte a voté pour lui, car il fait quand même le score inimaginable de 48%. Allez comprendre ! Si seulement ceux pour lesquels il défend les intérêts avaient voté pour lui, il aurait fait 3% et aurait été éliminé dés le premier tour. Comme dit Chomsky « si les gens pensaient tout changerait ».

C’est vrai aussi qu’en l’espace de quelques années, il avait réussi un véritable tour de force  : transformer les opprimés et les déshérités en ennemis des classes populaires. La femme de ménage épuisée était remontée contre le RMIste, l’ouvrier au chômage haïssait le travailleur étranger, les militants syndicaux étaient montrés du doigt et le fonctionnaire traité de privilégié. Diviser, diviser, pour détourner l’attention du citoyen et faire des cadeaux aux copains. Sarkozy nous a manipulés et endettés délibérément ! On se rappellera aussi que Sarkozy fut le premier Président de la Vème République à appeler l’extrême droite à voter pour lui.

Le ralliement de Bayrou a-t-il pesé dans la balance ? François anticipe-t-il les difficultés de François dans les mois à venir, pour se poser en interlocuteur incontournable ? Mais que les électeurs de Bayrou se rassurent, Hollande n’est pas plus à gauche que le plus à gauche du Modem, et je suis même sûr que sur certains sujets il est plus à droite que le Béarnais  ! Qui est le vrai Hollande ? Quel sont ses intentions ? Pour qui gouvernera-t-il ?

Car n’oublions pas qu’Hollande fait partie d’une famille politique qui a accompagné le libéralisme. Le PS en a favorisé l’avènement par ses capitulations successives et ses décisions qui ont libéré les flux financiers. Il a mis en œuvre une politique qui a été douce pour les détenteurs de stock-options, qui a privatisé à tour de bras, qui a œuvré avec zèle pour l’Europe du libre-échange et de la finance toute puissante. Au gouvernement, les socialistes font des cadeaux de riches aux riches et des cadeaux de pauvres aux pauvres. Seulement les cadeaux pour les pauvres ne durent jamais très longtemps et la contrepartie est toujours douloureuse !

Mais Hollande a une lourde responsabilité, l’Europe va vouloir des gages, l’Europe des capitalistes veut notamment la suppression du CDI. Et si la politique mise en place par le PS n’apporte aucun espoir aux salariés, dans cinq ans le FN emportera la mise ! Mais ce n’est pas seulement la responsabilité du parti socialiste et de ceux qui participeront au gouvernement qui est engagée, c’est de notre responsabilité collective qu’il s’agit. Car il faut se souvenir que les grandes avancées sociales, notamment en 36, ont été arrachées par la lutte, et non par la volonté d’un gouvernement, fût-il de gauche.

Les verts iront au gouvernement, mais que fera le Front De Gauche dont la « marque » est déjà un enjeu entre le PG qui l’a déposée et le PC. Irons-nous vers une nouvelle gauche plurielle après les législatives ? Déjà, sous prétexte de faire barrage au FN, ça discute ferme pour les circonscriptions… alors qu’il n’y a pas si longtemps Mélenchon préconisait une dose de proportionnelle qui ouvrait de fait les portes au FN ! Le plus drôle c’est lorsque Pierre Laurent dit « il n’y aura ni soutien, ni participation, ni opposition » ! Ça veut dire quoi ? Simple gesticulation politicienne ?

Nous devons donc être vigilants. L’avenir ne sera que ce que nous en ferons, et pour le futur de nos enfants et petits enfants, nous ne devons donner de chèque en blanc à aucun homme politique. Il faut que tous ensembles nous nous occupions de politique, sans se la faire confisquer par une poignée de professionnels qui tôt ou tard finissent toujours par nous oublier !

http://2ccr.unblog.fr/2012/05/06/on-a-vire-sarko-surveillons-hollande/

Messages

  • Déclaration Philipppe Poutou

    « Nicolas Sarkozy, le « président des riches » est bel et bien battu et nous nous en réjouissons. Son bilan, c’estunelutte des classes menée au service de ses amis du Fouquet’s.

    Cesderniers jours, sa drague honteuse de l’électorat du Front National (retour de l’identité nationale, défense des frontières pour protéger la civilisation européenne, stigmatisation des immigrés, condamnation du prétendu assistanat des chômeurs, et même uncontrerassemblement anti-syndical le 1er mai)montre bien la perméabilité de la droite à son programme. Au terme d’une campagne qui a donc pris un tour de plus en plus réactionnaire, celui qui se voulait le « candidat du peuple » a été dégagé et c’est tant mieux.

    Hollande est donc élu président, alors qu’il n’a pas un seul instant montré sa volonté de se situer sur le terraindu monde du travail, celui de la justice sociale pour une autre répartition des richesses, pour de nouveaux droits sociaux. Son programme n’est pas la rupture, pourtant nécessaire, avec l’orientation de son prédécesseur. Il ne s’est même pas engagé à défaire les contre-réformes de Sarkozy, à commencer par les retraites. Au contraire, s’inscrivant pleinement dans la politique des socialistes européens et de l’Union Européenne, gestionnaires loyaux de la crise, l’élection de Hollande annonceune politique d’austéritépour les catégories populaires, au nom de la rigueur et de l’équilibre budgétaire. Il est d’ailleurs tellement apparu comme garant du système qu’un homme de droite tel que Bayrou ne s’y est pas trompé en votant pour lui.

    Il faut donc nous préparer à mener de nouvelles batailles, à fédérer les résistances contre des mesures et des politiques qui ne seront rien d’autre qu’une austérité de gauche.

    C’est l’ambition du NPA : nous voulons construire de larges cadres unitaires pour faire converger les luttes contre l’austérité.

    Comme nous l’avons fait ces dernières semaines, le NPA lance un appel. Nous nous adressons à celles et ceux qui se sont reconnuEs dans notre campagne, aux organisations et à celles et ceux qui se sont retrouvéEs dans les campagnes du Front de Gauche ou de Lutte ouvrière, aux militantEs syndicalistes et à l’ensemble du mouvement social. Dans la suite de la grande mobilisation du 1er mai, réunissons-nous et préparons ensemble dès à présent la riposte dont nous avons besoin. C’est cela qu’attendent les millions de personnes qui se sont mobilisées ces dernières années et qui ont porté au premier tour leurs suffrages sur les candidatures à la gauche du PS, et même plus largement celles et ceux qui se revendiquent de la gauche..

    Dans cette situation l’objectif du NPA est deconstruireune véritable oppositionà toutes les politiques d’austérité de droite comme de gauche. Dans cette opposition, nous voulons aussi pour notre part, trouver les voies pour avancer dans le regroupement des anticapitalistes. C’est aussi pour défendre cette perspective que le NPA présentera des candidats, des candidates aux élections législatives. .

    Plus que jamais, il est nécessaire de faire vivre un projet anticapitaliste.

    Le 6 mai 2012 à 20h. »

  • Sarkozy est battu. Son licenciement a un goût de revanche sur ces cinq années pendant lesquelles son gouvernement a procédé à la casse systématique du Code du travail, de la protection sociale et des services publics, cinq années de politique patronale où l’arrogance des riches n’avait plus de borne, cinq années à distiller le poison du racisme et de l’islamophobie pour diviser les classes populaires.

    Le François nouveau est arrivé. Faute d’avoir pu battre Sarkozy dans la rue, le peuple a dû se servir du vote Hollande pour s’en débarrasser. Pas de quoi soulever l’enthousiasme ; certes il ne trahira pas ses promesses puisqu’il n’en a pas fait, sauf celle de rembourser scrupuleusement les banquiers en appliquant une austérité dite de gauche, soi-disant mieux répartie entre les classes sociales.

    Nous n’avons pas viré Sarkozy pour garder son héritage pourri

    Le changement c’est maintenant… c’était le slogan de campagne de Hollande.
    Nous n’attendons pas de lui qu’il se convertisse à l’anticapitalisme, mais le minimum serait que son gouvernement abroge sans délai toutes les lois, tous les décrets antisociaux et liberticides que le PS affirme avoir combattu :

    Abrogation de la loi de casse de nos retraites et des reculs de l’assurance maladie
    Abrogation de la « réforme » des collectivités territoriales
    Abrogation de toutes les lois anti-immigrés
    Remise en cause de la RGPP, des suppressions d’emplois publics, de la loi Bachelot
    Annulation des privatisations, des délocalisations, des fermetures d’entreprises

    Le PS n’en fera rien, trop content que la droite ait fait le sale boulot. Aucune confiance dans le parti socialiste qui applique scrupuleusement les orientations libérales dans les régions et les départements qu’il dirige avec l’appui du PCF et des écologistes, comme il l’a fait quand il exerçait le pouvoir central. Il fera la même chose demain, comme tous ses homologues européens, les Zapatero, Blair et autres Papandréou.

    Il ne peut y avoir de changement sans rupture avec le capitalisme

    Aucune réforme sérieuse n’est possible sans remettre en cause le remboursement de la dette dont les seuls intérêts s’élèvent à 50 milliards en 2012, à comparer avec les 32 milliards qui manquent à la sécurité sociale.

    Les changements que nous voulons, nous devrons les imposer par notre mobilisation dans les entreprises, les quartiers et les villages : augmentation des revenus des classes populaires, contrôle ouvrier sur les entreprises, interdiction des licenciements, sortie du nucléaire civil et militaire, priorité aux transports publics, relocalisation de l’agriculture, régularisation de tous les sans papiers.

    Prenons nos affaires en main, partout des collectifs unitaires de lutte !

  • Oui ! A surveiller de très prêt ! Et surtout à mesurer le courage qu’il pourra avoir face aux forces dictatoriales économiques ! Vite se rendre compte si ce sont réellement ceux qui sont élus qui commandent ou ceux qui ne sont pas élus mais seulement parce qu’ils détiennent des milliards de fortunes ! Alors courageux sera-t-il Hollande pour expliquer au Peuple à chaque fois de ses reniements et pourquoi ce qu’il ne peut pas faire ? C’est bien cela qui nous intéresse et non éliminer d’un revers de main ce qui le gène par cette rangaine reprise par beaucoup de ses partisants : On peut pas aller plus loin ! Qui peut se traduire : Stop aux revendications des travailleurs pour ne pas affoler les ultras-riches ! Mais Monsieur si c’est votre conceptiàon de la démocratie de courber l’échine au pouvoir économique des NANTIS, ce serait en tout cas plus honnête de nous en avertir, qu’à nous faire avaler que vous aurez tous les pouvoirs au moment de vous faire élire ! Sinon comme beaucoup le pense, pourquoi allez voter si on ne peut pas faire gagner le suffrage universel ? Penserez-vous au moins au referendum pour consulter le Peuple sur une réforme rejetée par la droite conservatrice ? Il vous faudra bien choisir entre vous appuyer sur la majorité du Peuple ou la classe privilégiée ! A suivre !!!

  • ON A VIRE SARKO, SURVEILLONS HOLLANDE !

    Oui il faut surveiller Hollande.

    Mais pour que ça serve à autre chose qu’à dénoncer dans le désert et à se lamenter, il faut aussi avoir un outil (une arme) suffisamment efficace pour pouvoir réagir.

    Et pour l’instant, cet outil, on le cherche. Regardons en face notre impuissance.

    Pourtant, si tous ceux qui se méfient de la politique que va mener Hollande (ou plutôt qui n’ont aucune illusion dessus) s’y mettaient, il y aurait peut-être un début de quelque chose... Même si ce n’est évidemment pas simple.

    Chico