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Front de Gauche, PS, EELV, PCF... : "ce ne sont pas des façons de faire" (PG)

par Antoine (Montpellier)

Publie le lundi 14 mai 2012 par Antoine (Montpellier) - Open-Publishing
7 commentaires

Lendemains de présidentielle tourmentés pour le Front de Gauche. Loin des grandes déclarations enflammées sur la prise du pouvoir par le peuple et autres appels à la révolution citoyenne, les jeux d’appareils reprennent le dessus (voir article ci-dessous), si tant est qu’ils aient disparu du regroupement autour de Jean-Luc Mélenchon !

Les fragiles jeux d’équilibre interne masqués par la "dynamique" de la campagne réapparaissent au grand jour dans la préparation des législatives où le PCF rejoue sa partition propre dans des tête-à-tête avec le PS et EELV faisant passer à la trappe la logique unitaire censée animer, en interne, le Front de Gauche. Tout à sa volonté de sauver le maximum d’élus dans des tractations avec le PS et son allié écologiste, il jette aux orties les belles phrases sur la construction d’une nouvelle force de gauche respectueuse des espoirs populaires et dégagée des vieux schémas et combinaisons politiciennes.

Le tropisme des accords avec le PS reste très profondément ancré dans un appareil qui avait déjà sévi dans le même sens lors des dernières sénatoriales (Sénatoriales : l’avenir du groupe communiste en jeu) : Eric Coquerel, chargé des élections au PG, avait déjà déploré, à cette occasion, avoir été écarté par le PS (mais motus sur le PCF !) des négociations attribuant les candidatures d’unité...avec celui-ci, comme il déplore aujourd’hui avoir été tenu à l’écart des discussions pour les législatives à venir !

A méditer par ceux qui, à la Fase, à GU, à C et A et maintenant à Gauche Anticapitaliste, parient sur la dynamique populaire née de la présidentielle autour du Front de Gauche pour inaugurer un futur radieux pour les anticapitalistes dans cette coalition ! C’est un vieil appareil bien assis sur ses alliances locales avec le social-libéralisme qui vient rappeler incidemment que, si dynamique citoyenne des présidentielles il y a, elle joue avant tout pour lui !

Le NPA, par la voix de son candidat, Philippe Poutou, avait lancé un appel en direction du Front de Gauche, comme de toutes les forces à la gauche du PS, pour construire dès maintenant le rapport de force face à un gouvernement qui, Hollande l’a assez dit, cherchera à donner du sens à la rigueur en gardant le cap de la réduction de la dépense publique.

Le Front de Gauche n’a pas daigné répondre à cet appel qui, convenons-en, est très difficilement conciliable avec les négociations que sa principale composante mène avec les amis de Hollande en toute désunion avec les autres composantes ! Nous attendons avec impatience la réaction des anticapitalistes Clémentine Autain ou Christian Piquet à ces coups de canif au contrat de confiance signé la main sur le coeur.

Jean-Luc Mélenchon le 12 mai 2012 à Hénin-Beaumont

Législatives : les partenaires de gauche s’accordent, sans Mélenchon qui s’en plaint (LCP Assemblée Nationale) Le 14 mai 2012 à 10h24

Le Parti de gauche de Jean-Luc Mélenchon s’est plaint lundi d’être exclu d’un accord entre le PCF, EELV et le PS dont les premiers contours ont été décidés dimanche après-midi, concernant notamment des circonscriptions où le Front national risque d’être fort.

"Un tel accord n’est possible que s’il concerne l’ensemble des forces impliquées", a écrit dans la nuit le PG dans un communiqué : "Or ce dimanche après-midi a eu une lieu une réunion dont le Parti de gauche a été exclu malgré nos demandes réitérées d’engager ces discussions de façon transparente et respectueuse de chacun".

Contacté par l’AFP, Eric Coquerel, chargé des élections au PG qui souhaite un "bouclier anti-droites" plus large avec un début de proportionnelle dans l’attribution des candidatures, a déploré le fait que cette réunion "ait attribué au PG des circonscriptions sans qu’on ait donné notre accord", "ce ne sont pas des façons de faire".

Pour lui, ces discussions "n’engagent pas le PG, donc pas le Front de gauche" (réunissant PG et PCF) qui n’a "pas à faire un accord au rabais".

Les discussions promettent d’être animées avec le PCF en fin de matinée lors de la coordination nationale hebdomadaire du FG.

David Cormand, chargé des élections à EELV, a confirmé à l’AFP cette réunion dimanche après-midi, tout en dénonçant "le jeu de posture" du PG dans cette affaire.

Selon lui, l’accord, qui pourrait être "finalisé" lundi, doit inclure le Front de gauche dans sa totalité. Ainsi deux circonscriptions gagnables, une dans le Jura et une autre dans le Rhône, ont été proposées au PG, ainsi que 4 ou 5 au PCF.

De son côté, EELV a notamment accepté de laisser au PCF la circonscription de Gardanne (Bouches-du-Rhône) où le Front national est haut et celles de Guingamp et de Bergerac (où il n’y a pas de risque FN). Trois endroits qui revenaient à des candidats écologistes dans le cadre de l’accord conclu avec le PS en novembre. En échange, le PCF devrait soutenir EELV à Aubagne.

M. Cormand s’est par ailleurs demandé "à quel jeu" jouait le PG dont le leader Jean-Luc Mélenchon "va combattre à Hénin-Beaumont (Marine Le Pen) alors qu’il n’y a pas de risque d’élimination de la gauche au second tour".

Le responsable EELV s’est dit "pas sûr que "le bruit et la fureur" soit la solution durable pour contrer l’extrême droite", jugeant qu’il valait mieux "faire les choses dans la proximité".

Législatives : les partenaires de gauche s’accordent, sans Mélenchon qui s’en plaint

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Point de vue. Front de Gauche, PS, EELV, PCF... : "ce ne sont pas des façons de faire" (PG)

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Messages

  • Et pendant ce temps là ... on galère toujours ! Le peuple ils en ont rien à foutre à part pendant les élections !!! Allez qu’ils se battent pour les places, m’en fout, mon espoir la rue !! Mais attention le jour ou ca pète qu’ils ne viennent pas prendre la tête avec leur révolution citoyenne à deux balles ou leur insurrection civique pour nous transformer en chamallow histoire de défendre leur interet qui ne sont pas les notres ça c’est sur !!!
    Qu’est ce que j’en ai marre des années de galère et pas moyen de lutter comme on veut à causes de tout ces mecs avides de pouvoirs !

    • Malheureusement, des millions n’ont pas encore compris que le vieux politiciens du PC ou du PS ne changent jamais.
      Mélanchon l’avait pourtant dit : "mitterrandien", "pas révolutionnaire, mais keynésien", etc
      Il avait annoncé aussi le NININI, tout en refusant l’action unitaire proposée par le NPA :
      sur LCP 18 avril, à propos d’un gouvernement Hollande :
      « Nous n’appellerons pas à des manifestations. Nous, on suit les syndicats ...
      Ni soutien, ni participation, ni opposition...
      L’extrême gauche donne des consignes pour la grève ou le reste, mais pas nous !...
      Face à Hollande, Besancenot dit on doit être l’opposition, mais laissons le respirer, donnons une chance à notre pays..."

    • Dans Libé Toulouse

      LÉGISLATIVES. « Cette affiche n’est qu’un photo-montage, s’étrangle le leader toulousain du Parti de Gauche, Jean-Christophe Sellin. Jamais Jean-Luc Mélenchon n’a posé au côté de la communiste membre du PCF, Monique Durrieu. »

      Scène de ménage au Front de Gauche. PCF et Parti de Gauche qui l’ont constitué se dispputent le beau résultat que leur candidat commun à la présidentielle a obtenu à Toulouse

      Les assiettes ont volé bas dès hier jeudi 10 mai au soir au siège toulousain du PCF à Basso Cambo.

      Il revenait, selon Sellin, au Parti de Gauche de disputer la quatrième circonscription de la ville à la sortante PS Martine Martinel. Ses “amis” du PCF n’en voudraient rien savoir et y auraient imposé une des leurs, adjointe aux question de Santé de la mairie de Toulouse.

      Les chances de ravir la circonscription à Martine Martinel ne seraient que « très faibles », poursuit Sellin. A partir au casse-pipe, juge-t-il encore, autant vaiait-il jouer la carte de « l’élargissement et de la recomposition ». Et ainsi, y présenter Myriam Martin, toulousaine ex-porte-parole nationale du NPA ralliée à Mélenchon.

      Niet ! retentissant. Les communistes entendent encore mener la barque qui revendiquent les cinq circonscriptions de la ville. « Ce ne sont pourtant pas eux qui ont décroché les 16% de Mélenchon à Toulouse, plaide le Parti de Gauche : « leur candidate Marie-George Buffet n’a obtenu que 1,68 % des suffrages en 2007 ».

      Pour bien faire, le Parti de Gauche dénonce sans douceur le « manque d’intelligence politique » de ses partenaires de jeu électoral. Une petite dernière pour la route : « la moitié du Front de Gauche dont le Parti de Gauche ne reconnait pas la candidature de Monique Durrieu », indique un communiqué. Ce qui peut se lire comme une menace de ne pas voter pour elle...

      Le Front de Gauche à Toulouse ou l’invention d’une nouvelle extrême-gauche plurielle vraiment très purielle.

      .

  • faut dire a ceux qui partent du NPA qu’il n’y aura pas des places pour tout le monde : Piquet a deja une place de deputé europeen (c’est un malin il est parti dans les premiers) Leila Chabid est sur une liste parisienne, Myriam Martin espere sur Toulouse...on voit bien les convictions, semblables a celles de Autain !

    • Myriam Martin espere sur Toulouse...

      Quand je pense que Myriam Martin a failli être désignée candidate du NPA, pour frapper dans le dos son organisation quelques mois après, ne supportant pas le verdict du vote des militants de base, j’ai comme un vague haut-le-cœur...

      Le pire c’est que ce n’est certainement pas pour la gamelle, n’insultons pas ces militants.
      L’usure, peut-être ?

      C’est vrai que c’est difficile de dépenser tant d’énergie militante pour en être où on (les travailleurs) en est...
      On peut comprendre que la dynamique du FdG (masquant l’illusion précédant les désillusions) attire des révolutionnaires fatigués et désabusés comme la lumière attire les moucherons.
      Se donner l’illusion qu’on bouge, qu’on avance...

      Chico

    • Je le constate avec sérénité après l’avoir observé pendant des dizaines d’années.
      C’est toujours la même dérive, dans toutes les orgas révos : de la lutte des classes vers la lutte des places.
      Question de mauvaise conjoncture qui démoralise ou question d’avancée en âge.
      Quand les camarades ont bien donné, il faut les remercier et célébrer le pot de retraite.

      C’est la jeune génération, dans les luttes titanesques que la crise annonce, qui feront le parti révolutionnaire qu’imposera d’ici quelques petites années l’alternative socialisme ou barbarie

    • Pauvre PdG. La machine PCF va les broyer.
      Cette tambouille électorale est à vomir.
      Merci a Olivier et à Philippe pour leur attitude révolutionnaire de traiter les élections bourgeoises.
      Une tribune pas d’illusion électoraliste.
      Tres inquiet pour la suite.