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Violence, racisme et licenciements : lot quotidien des travailleurs du rail

par SUD Rail

Publie le jeudi 24 mai 2012 par SUD Rail - Open-Publishing

Violence, racisme et licenciements : lot quotidien des travailleurs du rail
La SNCF refuse de prendre ses responsabilités, SUD Rail organise la mobilisation.

A la SNCF, l’utilisation de la sous-traitance pour tenir des emplois de cheminot-es est devenu monnaie courante. Le moins disant financier, synonyme du moins disant social, est devenu la règle unique pour l’octroi de ces marchés SUD-Rail dénonce les conséquences néfastes de cette politique.
Un exemple dénoncé à l’époque par SUD-rail est l’emploi de maitres chiens sans papiers dans les gares. Aujourd’hui, le scandale se passe sur les quais de la ligne D du RER de la gare de Lyon dans une filiale 100% SNCF : Itirémia.

Willy travaille depuis le mois de septembre sur les quais de la ligne D de la gare de Lyon, il est chargé de réguler les flux de voyageurs. Willy est donc un gilet vert, un travailleur du rail employé au rabais par Itirémia, avec un contrat de 20h00 par semaine pour un peu plus de 600 € par mois.

La direction d’Itirémia veut licencier Willy, celle-ci lui a interdit de travailler jusqu’au 29 mai, date de son entretien préalable au licenciement.
Son tort : avoir brisé la loi du silence qu’impose ces patrons voyous.
Willy a eu le courage de dénoncer, le 27 janvier 2012, à la direction d’Itirémia les propos racistes qu’a tenu son responsable « tous les noirs sont des fainéants ».

La direction n’a pas pris en compte ce message d’alerte, elle n’a pas donné suite. Mais la situation s’est rapidement détériorée.

Le 11 mai, Willy a été frappé par son responsable, lors d’une réunion d’équipe, devant une dizaine de collègues, tout en l’insultant de "sale race". Willy a porté plainte et a eu 8 jours d’ITT. Le chef a répliqué et à déposé également plainte : la bonne vieille technique de l’agresseur agressé.

Ses collègues ont confirmé par écrit l’agression de Willy par son responsable. La direction fait pression sur les salarié-es pour que ceux-ci se rétractent.

SUD Rail a interpellé la direction de la SNCF au niveau régionale et nationale le 22 et 23 mai, sans résultat. SUD Rail ne laissera pas se dérouler cette injustice sans réagir. Depuis hier, 4000 tracts ont été diffusés aux usagers de la ligne D du RER. Mardi 29 mai, jour de l’entretien préalable au licenciement, un rassemblement sera organisé.

Paris, le 24 mai 2012, 09h15