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Jean-Luc Mélenchon accuse un journaliste du Parisien d’être un "facho patenté"

par Paul Larrouturou

Publie le mercredi 30 mai 2012 par Paul Larrouturou - Open-Publishing
3 commentaires

"Un bon facho patenté", c’est le qualificatif utilisé par Jean-Luc Mélenchon pour désigner un journaliste du Parisien, dans un billet de blog mis en ligne lundi 28 mai.

A l’origine du courroux du candidat Front de gauche, un tweet posté vendredi 25 mai et effacé peu après : "Marrant : #Mélenchon a attendu dans sa voiture que #LePen ait quitté le marché d’Hénin-Beaumont pour y aller à son tour."

Faux répond l’interessé, il était en visite de soutien aux salariés de Meryl Fiber.

Le candidat du Front de Gauche a l’habitude de s’emporter contre les journalistes. En mars 2010, il avait qualifié un étudiant en journalisme qui l’interviewait de "petite cervelle".

Quand Mélenchon accuse un journaliste du Parisien d’être un "bon facho patenté"
Proposé par Paul Larrouturou

Jean-Luc Mélenchon a publié lundi 28 mai un long billet de blog consacré aussi bien à sa campagne électorale face à Marine Le Pen dans la 11 ème circonscription du Pas-de-Calais qu’à son appréciation du début du quinquennat de François Hollande sur les questions géopolitiques.

L’avant dernier paragraphe de ce texte intitulé "Les jours après la mine" a particulièrement attiré l’œil du Lab. Le tribun annonce qu’il a décidé de ne plus publier l’intégralité de son agenda et "pense bientôt le tarir purement et simplement" afin d’éviter la présence des journalistes car "le harcèlement de quelques mirmillons nous a déjà assez pourri la vie".

Jean-Luc Mélenchon se fait ensuite plus précis et accuse :

En tête du classement de ceux qui inventent la moitié de leurs informations en vue de recueillir l’autre moitié, les journaux proches du Front national du fait de leurs lecteurs : Le Parisien et L’Express. Un bon exemple pour éclairer le propos.

Le "journaliste" du Parisien tweete que je me cache dans une voiture plutôt que "d’affronter" madame Le Pen sur le marché. Un pur bobard du genre "montre que t’es un homme, va te battre". Le même se délecterait à coup sûr de pouvoir décrire, comme l’annonce tel autre de ses collègues une "bataille de coqs" dont je serais le responsable.

[...]

Donc, je me serais caché selon Le Parisien. Aussitôt l’AFP reprend l’information et dix journalistes la recopient dans leur merveilleux papiers tellement couleur locale ! Problème de détail : je ne me cachais nullement.

Jean-Luc Mélenchon évoque ensuite sa visite de soutien aux salariés de Meryl Fiber, à Saint-Laurent-Blangy. Une visite notamment relayée par le site du Parisien. Puis il conclut son coup de gueule en accusant le journaliste qui a tweeté d’être un "facho" :

Pas un de ces grands Rouletabille n’a fait autre chose que de se monter sur les pieds dans les allées étroites du marché en piétinant les gens. Et de recopier les inventions de leur "collègue" du Parisien, bon facho patenté qui ricane ensuite dans ses réponses à ceux qui l’interpellent sur ce curieux procédé. Je vous raconte tout cela pour que vous compreniez dans quelle ambiance une fois de plus nous évoluons..

Joint par Le Lab, le journaliste confirme avoir tweeté :

Marrant : #Mélenchon a attendu dans sa voiture que #LePen ait quitté le marché d’Hénin-Beaumont pour y aller à son tour.

Un tweet effacé depuis.

http://lelab.europe1.fr/t/jean-luc-melenchon-contre-les-journalistes-mirmillons-2900

Messages

  • http://bellaciao.org/fr/spip.php?article128135

    Jean-Luc Mélenchon : Communiqué des syndicats CFDT et CGT de Groupe Express Roularta (GER)

    de : Les syndicats CFDT et CGT de Groupe Express Roularta (GER)

    Les syndicats CFDT et CGT de Groupe Express Roularta (GER) sont révoltés par les propos que Jean-Luc Mélenchon a tenus le 26 mai à l’encontre de Tugdual DENIS, journaliste à L’Express. Notre collègue couvrait sa campagne législative à Méricourt (Pas-de-Calais) et le candidat du Front de gauche lui a lancé : « Qu’est-ce que vous faites encore là, sale petit espion ? Ça fait trois jours que vous m’espionnez, rentrez à Paris écrire vos saloperies dans votre journal fasciste. Fichez-moi le camp, dégagez ! »

    Attachés à la liberté de la presse autant qu’ils le sont à la liberté d’opinion, les syndicats CFDT et CGT de GER protestent vigoureusement contre ces agressions verbales et cette singulière assimilation du reportage d’un journaliste à de l’espionnage. Ils assurent Tugdual DENIS de leur entier soutien et de leur estime confraternelle.

    Qualifier L’Express de « journal fasciste », c’est insulter gravement tous ses journalistes. Accuser notre collègue d’être lié à l’extrême droite est indigne : en s’en prenant violemment à un journaliste, Jean-Luc Mélenchon étale son mépris pour un salarié exerçant son métier dans le respect absolu de la déontologie professionnelle.

    Les travailleurs de la presse ne poursuivent qu’un seul objectif : informer les citoyens. Ils sont à ce titre des acteurs essentiels de la démocratie, alors même qu’ils exercent leur profession dans des conditions de plus en plus difficiles.

    Ceux qui prétendent défendre les droits des salariés et la liberté de la presse ne devraient jamais l’oublier. Si Jean-Luc Mélenchon est de ceux-là, il devra changer radicalement de comportement.

    Les syndicats CFDT et CGT de Groupe Express Roularta, le 29 mai 2012

    http://bellaciao.org/fr/spip.php?article128135

  • Tweet effacé ça veut quand même dire que sur ce oup là ce journaliste là reconnait implicitement avoir raconté n’importe quoi ! (ça ne veut pas dire que je défende mélenchon je trouve ses façons de faire inacceptables et malsaines)

    • Ou ça veut simplement dire qu’il n’a pas envie d’entrer dans une polémique ou qu’il a subi des pressions, ou qu’ilest simlement un peu taré.

      Ca ne le "blanchit" pas pour autant, surtout si ce qu’il a dit n’est pas vrai, mais s’il suffit de ça pour être un facho ça va faire beaucoup de Monde à nourrir en camp de rééducation si la Méluche prend le pouvoir un jour.

      Et ça démontre la connerie des autres journalistes qui continuent à ne pas suivre la première règle de la déontologie de la profession, (Enfin, quand ’journaliste" était une vraie profession et pas un travail de scribe dans le copié/collé), c’est à dire NE JAMAIS PUBLIER UNE INFO QUI N’AIT ETE DÛEMENT SOURCEE ET PROUVEE.

      Pour le reste, et pour faire confiance à Jean-Luc, j’attendrait autre chose que des polémiques à la con sur du vent. Il ya bien dautres positions fortes à prendre publiquement pour contrer le fascisme de Marine que d’aller jouer à qui a la plus grosse queue sur les marchés.

      Pas compliqué : il a qu’à prendre exemple sur celui qu’il dit être son idole, Chavez himself.

      Rien qu’en politique internationale il y a du travail à faire s’il le désire.