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La LDH sous les coups de l’UMP ?

par Ligue des droits de l’Homme

Publie le jeudi 31 mai 2012 par Ligue des droits de l’Homme - Open-Publishing
3 commentaires

Le jeudi 24 mai 2012, Bernard Eynaud, président de la fédération des Bouches-du-Rhône de la Ligue des droits de l’Homme, a été violemment insulté, bousculé et frappé au cours d’une action entreprise en soutien de familles roms installées à la technopole de Château-Gombert. Il faut dire que ces familles recevaient la visite musclée d’une cinquantaine de personnes se disant habitantes du quartier, flanquées de deux élues UMP en campagne qui avaient bien pris soin de se faire accompagner de journalistes.

La LDH ne peut accepter que ses militants, parce qu’ils font valoir les principes, les idées et les propositions de leur association, et plus largement défendent les droits pour tous, soient ainsi atteints dans leur intégrité morale et physique. A cette occasion, la LDH rappelle que s’attaquer à l’un des siens, c’est s’attaquer à toute l’organisation. La LDH adresse aujourd’hui une lettre de demande d’explications aux autorités publiques, et une autre, de protestation, à la direction d’un parti qui, pour ne pas être identifié aux violences commises, devrait les condamner.

La LDH se garde la possibilité d’une procédure judiciaire, aux côtés de Bernard Eynaud et de la fédération des Bouches-du-Rhône, parce qu’elle ne veut pas laisser croire que l’on peut l’attaquer sans conséquences, au travers de l’un(e) de ses militant(e)s.

Messages

  • La LDH se garde la possibilité d’une procédure judiciaire

    Mais il leur faut quoi pour la faire cette procédure ? Ils attendent une mort ?

  • Les faits ont eu mieu le 24 mai. Nous sommes le 1er juin. La procédure devrait déjà être lancée.

    Il s’agit là de la protection de tous les militants, LDH ou autres.

    Si on accepte ça c’est la porte ouverte à tous les excès.

    Il faut que la LDH porte plainte contre les auteurs de cette agression et contre les élues préssentes...et il faudrait de lourdes condamnations. Inéligibilité pour les élues
    Le retraité

  • En d’autres termes (1) la LDH ne porte pas plainte pour l’instant (2) se scandalise du sort fait à ses représentants, ce qui est normal, mais (3) ne parle plus ni des malheureux Roms, ni des pratiques xénophobes fascisantes de l’UMP.

    Ca s’appelle comment, quand le souci de protéger les militants d’une organisation antiraciste se met à l’emporter sur les objectifs antiracistes de l’organisation ? Ne serait-ce pas du sectarisme ?

    J’avais déjà quelques raisons d’avoir des doutes sur la combativité de la direction actuelle de la LDH. Je vois ces doutes se transformer, hélas, en certitudes.