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Appel de soutien aux mineurs en lutte dans l’Etat Espagnol

par Antonio

Publie le mercredi 27 juin 2012 par Antonio - Open-Publishing
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Depuis le 31 mai, 8.000 mineurs des Asturies, Léon et Aragon sont en grève illimitée. Au moment où on sauve les banques espagnoles en leur injectant 100 milliards d’euros, le gouvernement de droite veut supprimer 63% des aides publiques au secteur minier, ce qui équivaut à la mise à mort immédiate de cette industrie. 30.000 emplois directs et indirects sont en jeu.

Depuis plusieurs semaines, les mineurs mènent une lutte déterminée et radicale (barricades sur les routes, autoroutes et rails, occupations de puits de mines…) non seulement pour sauver ces emplois, mais aussi pour sauver leurs communautés, leur mode de vie et leur culture dans des localités dont la survie dépend quasi exclusivement de la mine. Ils dénoncent aussi la dilapidation et l’utilisation des fonds publics soi disant destinés à favoriser la reconversion industrielle de leurs régions.

Dans l’Etat espagnol, un Appel de soutien a été lancé par des intellectuels, artistes et militant-e-s anticapitalistes en faveur des mineurs en lutte, vous le trouverez en français ci-dessous et en espagnol sur ce lien :

http://anticapitalistas-asturies.org/noticias/173-manifiesto-de-apoyo-a-la-lucha-de-la-mineria

Appel de soutien à la lutte des mineurs

Le combat des mineurs en défense de leurs emplois constitue un exemple de lutte, de combativité et d’auto-organisation qui doit être soutenu par l’ensemble de la classe ouvrière, par la gauche et par les mouvements sociaux.

L’impact de ce combat est en train de susciter une solidarité qui s’étend à tous les secteurs et dans toutes les régions. Il inspire tous ceux et toutes celles qui luttent en ce moment pour s’opposer aux attaques incessantes contre les droits sociaux et les droits des travailleurs.

Il faut résoudre les problèmes des bassins miniers et il faut commencer à les résoudre dès maintenant, avec des objectifs à court et moyen terme. A court terme, il est nécessaire de défendre tous les emplois pour éviter l’aggravation de la tragédie sociale que subissent depuis des années les familles des travailleurs dans ces régions. A moyen et long terme, il est nécessaire d’avancer des alternatives d’emploi réelles dans les secteurs énergétiques non polluants qui permettent de sortir de la crise sans hypothéquer l’avenir des travailleurs.

Au cours de ces dernières années de reconversion, les fonds publics destinés à cette fin ont été dilapidés et utilisés au profit d’une petite minorité. Mener une enquête sur leur affectation précise et établir les responsabilités, c’est le premier pas nécessaire afin d’ouvrir un véritable processus qui impulse un nouveau modèle productif, généré et contrôlé par ceux et celles d’en bas. Un nouveau modèle productif qui soit au service des besoins sociaux de la majorité et respectueux envers notre planète.

Tandis qu’ils sauvent les banques et les banquiers, l’austérité retombe sur les épaules des travailleurs qui se voient forcés de lutter pour défendre leur avenir. Les mineurs nous montrent le chemin que doivent suivre les autres secteurs en lutte. Nous voulons leur exprimer notre soutien et nous lançons un appel pour élargir leur exemple. Il en va de notre avenir.

Pour signer cet appel : yoapoyoalamineria ugP gmail.com

Alfonso Sastre, écrivain et dramaturge
Willy Toledo, acteur
Eva Sastre Forest, éditions Hiru
Rafael Xambó, professeur de sociologie, Université de Valencia
Carlos Gómez Gil, sociologue et professeur de l’Université d’Alicante
José Ramón González Parada, sociologue et directeur de la revue ‘Esbozos’
Salvador López Arnal, collaborateur à Rebelión et El Viejo Topo
Jerónimo Aguado Martínez, paysan
Juan Ramón Capella, professeur de philosophie du droit, de morale et de politique
Miguel Riera, directeur de El Viejo Topo
Joxe Iriarte, Bikila, écrivain et membre de Gorripidea
Santiago Álvarez Cantalapiedra, directeur de la revue ‘Papeles de relaciones ecosociales y cambio global’
Olga Rodríguez, journaliste et écrivaine
María Trinidad Bretones, professeure d’économie, Université de Barcelone
Esther Vivas, activiste et journaliste
Santiago Alba Rico, essayiste et philosophe

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