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L’Espagne une démocratie ?

Publie le vendredi 17 août 2012 par Open-Publishing
10 commentaires

Hier, on mangeait dans un bar, nos voisins de table qui étaient français, en nous écoutant parler en espagnol, se sont invités dans la discussion. Nous, on parlait de la situation de l’Espagne, eux ils semblaient intéressés. Le sujet de la démocratie espagnole est venu rapidement. Eux, qui se disaient des gens de gauche disaient que l’Espagne avait réussi finalement à sortir du franquisme...en 1975 et que c’est une démocratie avec des élections et blablabla ! et pourtant, selon eux, ils vont souvent mais apparemment ne veulent pas se rendre compte de ce qui se passe. En France, comme ailleurs, des gens de gauche comme eux pensent sincèrement que l’Espagne est une démocratie et que le franquisme est déjà bien loin.

Il est temps qu’ils ouvrent leurs yeux (ou plutôt qu’on les aide pour qu’ils voient car ils se trompent).

Voici donc une "mise en bouche".

Le gouvernement espagnol considère que le fait de montrer un drapeau républicain est un acte qui incite à la violence (et on peut être poursuivi pour cela).

Un supporter de l’équipe de handball de l’équipe espagnol qui avait sorti son drapeau républicain lors du match Espagne-Algérie en avril dernier a été arrêté et poursuivi en justice.

http://www.publico.es/espana/441073...


Des tapas supplémentaires ? en voici

03 août 2011- Le maire de Poyales del Hoyo (Ávila) du Parti Populaire sacage une tombe de victimes du franquisme.

13 août 2011- La maire de San Sebastián de los Ballesteros (Córdoba) refuse l’inauguration d’un monument aux républicains fusillés par les franquistes.

16 août 2011- La mairie du Parti Populaire de A Coruña (Galice) décide de maintenir le général franquiste José Millán Astray (le même qui avait rendu tristement célèbre en 1936 le cri de "VIVA LA MUERTE", déjà décédé) comme "fils préféré" de la commune.

01 septembre 2011- Le maire du PP de Horcajo de Santiago rebaptise une rue pour José Antonio Primo de Rivera (le fondateur de la sinistre FALANGE)

02 septembre 2011- Méntrida (Toledo), commune gouvernée par le PP, organise un Hommage au drapeau (celui des vainqueurs) et aux "caídos por Dios y por España" (les franquistes morts pour Dieu et pour l’Espagne, pendant la guerre civile).

15 octobre 2007 le député européen du PP Mayor Oreja : "Pourquoi devrais-je condamner le franquisme ?" ... "¿Pour quelle raison devrais-je le condamner si grâce à Franco beaucoup de familles espagnoles ont pu vivre en paix ? ."

2011-2012- Le PP réprime tous les jours avec police et garde civil toute grève ou manifestation d’étudiants, d’ouvriers , de mineurs de charbon, de pompiers, de paysans qui n’ont pas de terre pour travailler et menace de mettre en prison les gens qui ont faim et qui ne veulent plus se laisser mourir.

Et on veut encore nous dire que l’Espagne est une démocratie ?

Bon appétit !

Messages

  • nous sortons du Fossar de la pedreda au cimeière de Montjuic de Barcelone, déjà...pour trouver le lieu je ne vous raconte pas la galère , ensuite une fois sur place, c’est le service minimum.

    Ai déposé des fleurs sur la plaque de Hanns Beimler, député du KPD de Munich, tué d’une balle allemande sur le front et enterré à Montjuic. Sa première tombe fut profanée et ses restes jetés dans la fausse commune a près l’arrivée des franquistes.
    Une plaque commérorant ce héros communiste allemand fut placée après la mort de Franco par d’anciens brigadistes alleman,ds.

    Moi, j’aime bien le drapeau republicain espagnol,

    je trouve que le meilleur moyen de leur chier à la gueule à ces franquistes refoulés, c’est d’exhiber de tous les moyens possibles les trois couleurs dont le morado des communards !

    en Catalogne pas un seul drapeau monarchiste en vue...

  • Et, surtout l’Ami, ça n’a pas l’air de contrarié beaucoup nos Espagnols, ceci : On ne leur a jamais demandé de faire un choix entre la République et le Royaume imposé par Franco ! C’est cela qu’ils appellent "démocratie" ?

  • N oublions pas qu encore aujourd hui l espagne torture des militants basque, en ont fait disparaitre, ont cree le gal, on publie sur les sites officiel de catalogne les portrait de militant et appelait les "bon citoyens" a les denoncer ....

    • Aaaah, l’Espagne !!!!!!!!

      Depuis jeudi, ce sont au total huit personnes qui ont été arrêtées par l’ertzaintza pour “troubles à l’ordre public” après avoir manifesté leur soutien à Iosu Uribetxebarria en s’enchaînant aux grilles du siège du Parti populaire à Donostia. Par ailleurs, communautés chrétiennes (Comunidades Cristianas Populares, Herria 2000 Eliza) et prêtres ont organisé une veillée de soutien devant la cathédrale Buen Pastor ce même jeudi, après avoir rendu visite à l’hôpital Donostia aux grévistes de la faim.
      Vives réactions après la décision de l’Audience Nationale d’interdire une manifestation

      Vendredi après-midi, le juge de l’Audience nationale Santiago Pedraz faisait une annonce choc, celle de l’interdiction de la manifestation prévue ce samedi même à Bilbo. Une première depuis que l’organisation ETA annonçait en octobre 2011 qu’elle mettait un point d’arrêt définitif à ses actions armées.

      En Pays Basque Nord, cette décision a fait réagir les parlementaires qui avaient déjà exprimé leur soutien au “cas” Iosu Uribetxebarria. “Ma position est toujours la même, c’est une position humanitaire et fondée sur le droit”, a répété la députée socialiste Colette Capdevielle. Réagissant à chaud à la nouvelle de l’interdiction de la manifestation, la députée de la 5e circonscription a manifesté ses “regrets”. “Je mets comme valeur importante la liberté de pouvoir exprimer des opinions, à condition de le faire pacifiquement. Interdire de manifester est une atteinte à la liberté d’expression. C’est regrettable car la période est propice à ce que les gens se parlent, de part et d’autre. L’interdiction cristallise forcément les positions.” Pour Frédérique Espagnac, sénatrice PS, les raisons de son soutien sont les mêmes que celles de Colette Capdevielle. Néanmoins, “ce n’est pas notre place d’aller manifester car nous sommes des parlementaires français”, a-t-elle ajouté. “Nous n’irons pas à Bilbao tout simplement pour ne faire d’ingérence.” C’est aussi ce que dit Sylviane Alaux, députée de la 6e circonscription. Cette dernière se dit en revanche “surprise d’une telle annonce, d’autant que la manifestation est là pour faire en sorte qu’un grand malade finisse ses jours parmi les siens”.

      Pour finir, le député de la 4e circonscription, Jean Lassalle, a confirmé par téléphone à Herrira qu’il était “solidaire” de la mobilisation autour de Iosu Uribetxebarria. Il a par ailleurs annoncé qu’il allait envoyer un courrier aux ministères des Affaires étrangères et de l’Intérieur. “Ça fait des années que l’on n’a pas vu un consensus politique comme celui-ci entre partis français en Iparralde”, concluait hier Gabi Mouesca au nom de Herrira.

      http://www.lejpb.com/?Hizk=fr

  • L ESPAGNE UNE DEMOCRATIE ?

    On ne peut répondre à cette question en listant des évènements qui incontestablement portent atteinte à la démocratie , ou alors il ne faut pas se contenter d ’éxaminer le seul cas de l ESPAGNE , mais celui de tous les pays qui siègent à l ONU , et l on pourrait alors constater que la démocratie , régime politique ou le peuple exerce le pouvoir par lui-même n ’existe nulle part .

    Ce qui me semble acquis c’est que l ESPAGNE n ’est plus une dictature , ma famille et moi pouvons faire la comparaison avec ce qui existait sous le franquisme et l’après franquisme .

    Certains mettent en avant la situation au pays basque , même sur ce sujet , il n y a pas photo : il n y avait pratiquement pas de prisonniers , quasiment tous les militants qui se faisaient prendre étaient condamnés à mort , la langue basque était interdite , et bien sûr il n était pas question de statut d autonomie , même si l actuel est imparfait .

    les franquistes de la guerre civile sont tous morts ou séniles , il reste dans l administration , dans la police , dans la justice quelques franquistes des dernières années , mais leur nombre est si limité qu ’ils ne sont pas eux-même dangereux et suffisemment forts pour limiter la démocratie .

    NON , le vrai danger pour la démocratie espagnole comme dans la plupart des pays européens provient de la crise systémique du capitalisme qui frappe durement le peuple notamment en lui réduisant ou supprimant ses droits sociaux élémentaires . Face à cette brutale politique de restriction tout azimut ( los recortes ) le peuple se révolte , voir le mouvement des indignés qui se poursuit sous d autres formes , les occupations d usines et de terres agricoles des universités , les grèves , les manifestations de masse ...

    le nouveau pouvoir espagnol dont l ’ accession à largement été favorisé par l incurie du précédent gouvernement socialiste est atteint par ce que l on pourrait appeler "une tentation totalitaire" et fait donner de la voiE et du baton à ses éléments les plus réactionnaires issus du franquisme avec l aide de la hiérarchie catholique qui essaie de rétablir " l ordre morale " notamment en demandant l abrogation des lois sur l avortement , le divorce et le mariage homosexuel .

    Le peuple espagnol ne croit plus " aux politiques" mais de plus en plus nombreux sont les citoyens qui participent ou soutiennent ces formes de luttes nouvelles ou ils décident eux mêmes de leur forme d action , utilisant ce qu’ils appellent eux -mêmes la révolution civique ou citoyenne , par exemple en réouvrant des entreprises fermées et en les faisant fonctionner en coopérative , en cultivant des terres abandonnées , en "réquisitionnant" des pharmacies pour distribuer gratuitement les médicaments etc ...

    Des sondages récents démontrent que ces actions recueillent une large majorité , les sondés les trouvant légitimes contrairement au pouvoir qui les qualifie de vols et d atteintes à la propriété privée .

    Alors l ESPAGNE , qui n ’est plus une dictature et pas une démocratie au sens srticte du terme , nous montre peut-être la voie à suivre pour que le peuple devienne maitre de son destin .

    • Je ne peux pas être d’accord avec Richard Palao, comment appelle t-on un Etat qui favorise la violence y compris des actes de torture contre les mineurs des Asturies ? (témoignages de syndicalistes espagnols sur l’HUMANITE DIMANCHE), des quadrillages de villages par la garde civile, au Pays Basque et dans les Asturies, les photos de Franco dans certains commissariats et casernes et la glorification des symboles fascistes de la part du parti au pouvoir ?

      Si pour toi une démocratie se limite à voter aux élections, sans vouloir tenir compte que les louveteaux des franquistes dont certains ont grandi avec la Phalange ou Fuerza Nueva, dont beaucoup d’entre eux autorisent aujourd’hui en tant qu’élus les manifestations fascistes, je pense que tu te trompes.

      Moi aussi j’ai connu le franquisme et l’"après franquisme". J’ai connu les arrestations, les "mauvais traitements" (comme on dit maintenant car c’est politiquement correct pour une certaine gauche de le dire ainsi), le chômage, la répression des patrons à l’entreprise,...

      Lorsque le premier intervenant parle dans son post de l’interdiction du drapeau républicain, il a raison de se poser la question. Comme beaucoup d’espagnols le font d’ailleurs aujourd’hui, ma famille par exemple. Dont mes parents, très âgés déjà et qui ont connu la guerre et la "post-guerre" avec prison et tutiquanti. Pour eux qui ont 95 et 98 ans le franquisme est toujours vivant. Ma mère dit qu’il mute comme un serpent. Elle a raison.

    • hola, compadre !

      A GALOPAR..!

      http://www.dailymotion.com/video/x83sge_a-galopar-paco-ibanez_music

      Je sais que tu connais et que...même si tu n’es pas catalan...(personne n’est parfait)tu ne peux être que d’accord !!

       :)

      Alberti écrit" au galop jusqu’à ce que nous jetions dans la mer"

      A ce que tu écris et que je partage, un rappel :

      Les peuples d’Espagne souffrent encore , 47 ans après ce délicieux 20 novembre
      75 (1)...de cette foutue "transition démocratique-

      Rien ne fut jeté à la mer....

      Seule, l’ESPAGNE est au monde, le pays qui sort en75-76.. de 47-ans de dictature et voit recyclé tout l’appareil franquiste (politico-policier, judiciaire, "économique)

      Complicité des "démocrates de tous poils" , bien entendu sous orchestration du K, et hélas avec un PCE qui va y perdre son âme !

      Pour les plus jeunes de nos amis, on peut recommander un p’tit résumé (qui n’est pas un article d’un ami particulier du PCE(2)

      Construire une nouvelle alternative politique en Espagne.

      Interview avec Josep Maria Antentas, professeur de Sociologie à l’Université Autonome de Barcelone (UAB) et membre de la Gauche Anticapitaliste d’Espagne.

      http://www.contretemps.eu/interviews/construire-nouvelle-alternative-politique-en-espagne

      Abrazo amistoso, Richard

      Alain
      dit A.C


       Comme la question m’a été posé parun ami qui me demandait-sur mon
      "bistro "peu fréquenté -pourquoi je n’avais pas mis mon adresse mail à la suite de quelques articles, je rappelle que B.C demande d’éviter ce type de pratique

      Par contre des petits malins-( et toi t’es pas con !!)savent que par exemple ici

      http://www.legrandsoir.info/Pour-des-Assises-du-communisme-mise-a-jour-des-signataires.html

      on a mon mail .dans la liste des signataires...et mon N° deportable..(TKK veut dire @)

      Je dis ça pour le cas ou il te prendrait envie d’échanger deux trois mots persos.concernat notamment les traveaux de l’ami ORTIZ de Pau.


      notes
      (1)
      On connait l’Histoire .
      Avant la mort du Serial killer de démocrates, alors que la carcasse de cet enfoiré,tressautait encore avec ses 25 perfusions visant à éviter qu’il aille pourtant retrouver son DIEU..si souvent évoqué pour massacrer l’"ESPOIR" -,Juan carlos et la camarilla franquiste avaient tellement peur de l’opinion que le journal télévisé en "direct" de 21h..était enregistré à 18 !
      Malins,cameramen et journalistes faisaient en sorte qu’un gros plan traine sur une horloge murale ou la montre du présentateur !

       :)
      C’est là que fut repris cette blague dont on me dit qu’elle aurait pu aussi courir dans Moscou en mars 1953 pour un autre décès célébre

       " Pepe, ça y est...Franco est MORT.."

      -" Joder, qui va oser lui dire ?"

      (2) Carillo, pour moi c’est le genre HUE..mais sans laguitare !

      Je n’oublierai pas de sitôt le curieux ressenti que j’avais éprouvé au 22°congrès du Parti(février 76) en étant -vu mes "origines" en charge (avec la Gironde) dela délégation du PCE.....

      Suffisance insupportable, opportunisme aveugle, bref de la pré"mutation " que nous avons connu chez"nous" plus tard.

      Mon grand père qui rendit sa carte duPSUC catalan en 80, me disait , lui qui avait été un sacré , "stal à couilles "-si on me permet cette classification-

      "Petit, faites attention en France..le ver est dans le fruit des PC..italien et espagnols !."

      Le pôvre, il est mort à 96 ans sans connaitre la situation d’aujourd’hui..!

      sinon, (il était aussi"con" que moi), il aurait balancé" Petit ya plus de fruit, il vous reste les vers"

    • MARIANO RODROIGUEZ SANCHO , je suis prêt à débattre y compris apprement , mais je déteste que l on caricature ou dénature mes propos : ou a tu lus que je disais qu ’il suffisait d avoir le droit de vote pour être en démocratie , je dus exactement le contraire " la démocratie n existe nulle part ..."’ sous entendu y compris dans les pays ou l on vote et ou existe une constitution , à ^propos de constitution tu dois savoir que la constitution espagnole a été calquée sur la cosntitution française à part que le roi joue le rôle du président de la république , sommes-nous en france sous un régime de dictature politique ?

      Tu caricatures également la situation actuelle de l ESPAGNE en la comparant avec la période franquisTe , la répression que tu dénonces justement n ’est pas propre à L ESPAGNE et sévit dans tous les pays d EUROPE Y COMPRIS EN FRANCE , de plus ta position conduit à minimiser la dictature franquiste qui était autrement féroce que les pratiques des gouvernements qui se sont succédés depuis la mort de FRANCO , de plus , sans le vouloir , tu réduits à néant et à l inutile les luttes menées au péril de leur vie par les militants clandestins en particulier du PCE et par des hommes comme CAMACHO qui ont infiltré les syndicats verticaux officiels pour organiser des grèves et un ensemble d actions qui ont conduit à la chute du franquisme

      sous le FRANQUISME ;les partis d opposition étaient interdits ainsi que les syndicats , le droit de grève n existait pas , il était interdit sous peine d emprisonnement de parler basque ou catalan , la police en uniforme et les services secrets étaient présents partout , dans chaque village il y avait une caserne de la guardia civile qui semait la peur parmi la population , la chose la mieux partagée était le silence ...COMMENT PEUX TU COMPARER AVEC L ESPAGNE ACTUELLE ?

      Je maintiens donc que L ESPAGNE actuelle n a rien à voir avec la dictature franquiste , l ESPAGNE connait aujourdhui une autre variante de diCtature , celle qui sévit en EUROPE et dans le monde : LA DICTATURE DU CAPITAL ...