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RAPPORTS DE L’UNICEF ET L’AIDE HUMANITAIRE DE CUBA

par Joannès

Publie le dimanche 16 septembre 2012 par Joannès - Open-Publishing

Alphabétisation de centaines de milliers de Latino-américains grâce à la méthode cubaine Yo si puedo
LA PAZ.— 824 101 personnes ont appris à lire et à écrire grâce à la méthode cubaine Yo si puedo (Moi, je peux), entre 2006 et le mois d’août 2012, dans le cadre du programme bolivien d’alphabétisation, a signalé le vice-ministre de l’Éducation alternative et spéciale, Noel Aguirre.

Depuis 2006, la Bolivie a ramené le taux d’analphabétisme à 3,7 % dans les 337 communes du pays, a précisé le fonctionnaire à l’occasion de la Journée internationale de l’Alphabétisation, le 8 septembre.

Noel Aguirre a rappelé que cette réussite a été reconnue par l’Unesco, qui a déclaré la Bolivie comme pays sans analphabétisme, le 20 décembre 2008.

Selon les autorités, les femmes représentent 70 % des personnes alphabétisées.

Actuellement, en Bolivie, 154 700 personnes, ayant plus de 15 ans, participent au programme de post-alphabétisation dans les 11 974 salles de classe situées dans les écoles, les prisons, les asiles, les unités éducatives et militaires, les quartiers, les églises, et les syndicats paysans, entre autres lieux.

Par ailleurs, on travaille à des processus d’alphabétisation du reste de la population, ce qui représente 41 742 personnes.

La méthode Yo si Puedo est un programme d’apprentissage d’une durée de trois mois, destiné à l’alphabétisation gratuite des adultes. Elle est utilisée dans de nombreux pays, et elle a permis d’alphabétiser des millions de personnes.

PLUS DE 150 000 HAÏTIENS ALPHABÉTISÉS

C’est avec la cérémonie de remise des diplômes à plus de 900 personnes alphabétisées par la méthode cubaine, dans les départements Centre et Artibonite, que s’est tenue la Journée de l’alphabétisation, le 8 septembre, dans la commune de Lascahobas, à Haïti.

Cette célébration, décidée par l’UNESCO en 1967 – et dont le thème annuel est lié à la paix et aux multiples intérêts de l’alphabétisation –, a été le cadre approprié pour remettre des diplômes de reconnaissance à 11 spécialistes cubains, qui participent à la quatrième étape de ce programme d’apprentissage dont ils supervisent la mise en place en place en Haïti.

Ewuard Timoleon, fonctionnaire du Secrétariat d’État pour l’alphabétisation ; Liliana Garcia Socarras, conseillère de l’ambassade de Cuba en Haïti, ainsi que des représentants diplomatiques vénézuéliens, de l’Unasur, et des autorités du gouvernement local, étaient présents à cette journée.

Le nombre d’alphabétisés au cours de cette étape s’élève à 50 000 personnes, alors que plus de 3 000 élèves auront terminé leur apprentissage vers la fin du mois de septembre, selon une information de Francisco Cirilo Mentol, coordinateur de la brigade cubaine d’alphabétisation en Haïti, au journal Granma.

« Il existe plus de 2 000 groupes d’alphabétisation, chacun comprenant 30 participants ; nous ne pouvons pas démarrer l’étape suivante avant d’avoir terminé celle-ci. Par ailleurs, nous continuons de nous préparer car nous avons prévu d’alphabétiser 300 000 personnes, en trois étapes de quatre mois, l’année prochaine » a-t-il expliqué.

Depuis la mise en œuvre de la méthode Yo si puedo en Haïti, en août 2000, 150 216 personnes de plus de 15 ans ont appris à lire. Cependant, le taux d’analphabétisme, pur et fonctionnel, dépasserait les 50 %. Il s’agit d’un des plus élevé d’Amérique latine. Avant le tremblement de terre, les recensements indiquaient qu’il restait environ 5 millions d’analphabètes en Haïti.

Actuellement, même s’il n’existe pas de données précises, les spécialistes estiment que 3 millions de personnes ne savent ni lire ni écrire en Haïti. (PL et Amelia Duarte de la Rosa, envoyée spéciale de Granma)

UNICEF : 22,1 millions d’enfants latino-américains descolarisés ou en passe de l’être

ENVIRON 22,1 millions d’enfants et d’adolescents latino-américains et caribéens ne vont pas à l’école ou se trouvent en grave danger de ne pas pouvoir terminer leurs études, alerte l’UNICEF dans un long rapport, selon l’agence EFE.

Le Fonds des Nations Unies pour l’enfance, dans son rapport Terminer l’école. Un droit pour grandir, un devoir à partager, signale qu’actuellement sur les 117 millions d’enfants et d’adolescents qui vivent en Amérique latine et dans la Caraïbe, 6,5 millions ne sont pas scolarisés.

À ceux-ci viennent s’ajouter les 15,6 millions d’enfants qui assistent à l’école dans des conditions difficiles et qui courent le risque de devoir abandonner leur scolarité avant d’avoir terminé leur éducation, signale l’étude, qui concerne 31 pays de la région.

Selon le rapport, l’entrée tardive dans le système éducatif et le retard scolaire, – être scolarisé à un niveau inférieur à celui de sa classe d’âge –, sont les principaux facteurs d’exclusion scolaire.

Cependant, le fait de vivre en zones rurales, de travailler, d’être indigène ou d’origine africaine, ou handicapé physique, sont également des facteurs aggravants.

1,7 million d’enfants en âge de recevoir une éducation pré-scolaire dans la région ne vont pas à l’école, et 9 millions d’élèves ont un retard scolaire de 2 ans ou plus.

Par ailleurs, dans les zones rurales de la moitié des pays de la région, moins de 50 % des adolescents ont accès à l’enseignement secondaire.