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Pays Basque - Grève générale en Pays Basque Sud

par lo beret liure

Publie le mardi 25 septembre 2012 par lo beret liure - Open-Publishing

Pays Basque - Grève générale en Pays Basque Sud

25/09/2012

Giuliano CAVATERRA

Demain, à l’appel de plusieurs dizaines d’organisations syndicales et de mouvements sociaux, aura lieu une grève générale en Pays Basque Sud. Cette grève générale a été convoquée pour protester contre les coupes budgétaires dans les services publics, les mesures d’austérité et les politiques néolibérales mises en œuvre par les gouvernements pour faire face à la crise.

Les syndicats basques ELA, LAB, ESK et Stee-Eilas, avec les agriculteurs d’Ehne et les routiers de Hiru, les syndicats anarchistes CNT et CGT et des dizaines de mouvements sociaux (collectifs de jeunes, de femmes, d’immigrés, etc.), ne veulent pas des mesures d’austérité en Pays Basque. Ils accusent le gouvernement de Madrid de vouloir imposer des sacrifices aux travailleurs sans toucher au capital.

Mais ils s’en prennent aussi aux gouvernements d’Iruñea et de Gasteiz, accusés d’être “collaborateurs nécessaires” de ces politiques d’austérité. Ils rappellent que tant dans la Communauté autonome basque qu’en Navarre, les exécutifs locaux ont annoncé qu’ils appliqueraient la plupart des mesures imposées par le gouvernement Rajoy (dont la hausse de la TVA) et qu’ils ont eux aussi édicté des mesures d’austérité.

Cette grève générale sera la cinquième ayant lieu en Pays Basque Sud depuis 2009, la plus suivie ayant été celle du 29 mars dernier. Lancé par les syndicats basques, le mot d’ordre de grève avait été finalement également repris par les deux grandes centrales espagnoles, l’UGT et les CCOO.

Cette fois, la grève n’aura lieu qu’en Pays Basque, mais ni l’UGT ni les CCOO n’y participeront, accusant les syndicats basques d’avoir des objectifs plus politiques que sociaux. Cette absence ne devrait pas altérer une mobilisation massive en Gipuzkoa et Bizkaia. En revanche, la participation risque d’être moindre en Nafarroa.

Soutien international

Samedi dernier, les organisateurs de la grève ont effectué un tour de chauffe en manifestant dans les capitales de provinces. Ils étaient notamment 7 000 manifestants à Bilbo selon les organisateurs. La veille, ils annonçaient que plus de 700 comités d’entreprises du Pays Basque avaient souscrit à la grève.

Les organisateurs se targuent en outre d’avoir reçu de nombreux soutiens dans l’Etat espagnol, mais aussi au niveau international. Ils ont par exemple reçu celui de la Fédération syndicale mondiale (FSM). En outre, le syndicat grec Pame, qui a aussi lancé un appel à la grève générale en Grèce demain, a signé un communiqué commun avec LAB. Dans l’Etat espagnol, des appels à la grève sont également lancés en Andalousie par le Syndicat andalou des travailleurs (SAT).

Hier, les représentants des organisations syndicales ont lancé lors d’une conférence de presse un ultime appel à “prendre” la rue.

Le secrétaire général du syndicat ELA, Txiki Muñoz, a reconnu que la population était “apeurée” du fait de la crise actuelle, mais pour lui, “on peut vaincre” la peur en étant “nombreux dans la rue” et d’ajouter que “sans peur, le pouvoir économique et le pouvoir politique ne sont rien”.

Par ailleurs, cette grève générale touchera aussi l’entreprise qui réalise l’impression des quotidiens Gara et Berria, mais également du JPB. Pour cette raison, le Journal du Pays Basque ne sortira pas demain, mercredi 26 septembre.

http://www.lejpb.com/paperezkoa/201...

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