Accueil > Bruxelles : 60.000 non à Bolkestein

Bruxelles : 60.000 non à Bolkestein

Publie le dimanche 20 mars 2005 par Open-Publishing

Bruxelles 19 mars, contre la guerre, NON a la directive Bolkestein et NON au Traité Constitutionnel Européen : Vittorio Agnoletto et Alfio Nicotra de Refondation avec le Collectif Bellaciao

Les syndicats européens marchaient hier à Bruxelles contre la libéralisation des services

BRUXELLES Un cortège des plus bariolés s’est élancé, hier, vers 14 h, des alentours de la gare du Midi. Ils étaient 60.000, selon la police, venus dire « non » à la directive européenne Bolkestein visant à lever les obstacles à la libre circulation des services au sein de l’UE. Cette euro-manif, organisée à l’appel de la Confédération européenne des syndicats (CES) comptait également nombre d’organisations altermondialistes... dont Attac et un certain José Bové.

Gare du Midi, 14h

Le célèbre arracheur de plants de maïs a d’ailleurs ravi d’un discours enflammé une petite partie des manifestants réunis à la Porte d’Anderlecht. « Non au traité constitutionnel, oui à l’Europe des peuples », a-t-il scandé. Prévenant également que la journée d’hier n’était « qu’une première étape. Le combat contre la déréglementation et les délocalisations continue et nous ferons tout pour mettre en échec le prochain sommet de l’Organisation mondiale du commerce en décembre à Hong Kong. »

Syndicats européens

Les auditeurs ont pu alors rejoindre le reste de la manifestation où l’on comptait nombre de représentants de syndicats européens. La CGT (France) emmenait certainement la délégation la plus importante mais les Portugais, les Espagnols, les Allemands et les Britanniques n’étaient pas en reste. Des organisations syndicales de Pologne et de Roumanie étaient même présentes. Mais la directive Bolkestein n’était pas le seul objet de leurs revendications. « C’est dommage que nous devions refuser la Constitution européenne, nous confiait Tito Cornejo, exilé chilien venu s’installer en Belgique suite à la chute du gouvernement de Savador Allende en 1973. C’est une belle occasion de rapprocher les peuples de l’Union mais le projet est bien trop libéral. De plus, il n’y a pas eu de véritable information sur ce texte. Trop de gens ignorent son contenu ».

Syndicats européens

Un constat partagé par Eric Van der Smissen, permanent syndical au Setca bruxellois. « Après analyse du texte de la Constitution, celui-ci se révèle imbuvable. En plus, en Belgique, c’est le Parlement qui devra le voter. Nous aurions préféré une consultation plus directe de la population. Un référendum sur cette question aurait permis une information plus efficace sur le public ». Si les discours étaient tranchés, l’ambiance n’en était pas moins bon enfant, chars musicaux animant le cortège.

Nous chantons Bella Ciao avec la chorale

Sur le boulevard Anspach une petite chorale des plus sympathiques avait même pris place dans une camionnette, amusant beaucoup les manifestants.

Vers 16 heures, les syndicats étaient rejoints par les manifestants des Organisations non gouvernementales et des mouvements sociaux du Forum Social européen. Ceux-ci militant pour « une autre Europe, sociale, égalitaire et pacifique ».

Le Collectif Bellaciao
et la "nouvelle" federation de
Refondation-Benelux

Plus tôt dans l’après-midi, une marche des jeunes pour l’emploi, organisée par la FGTB, avait lancé la manifestation. Une manif qui a dû rendre la ville aux automobilistes aux alentours de 19 heures.

Photos de Emanuele

http://www.dhnet.be/index.phtml?con...