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Convergence de l’Eglise catholique et du patronat en faveur du "oui"

Publie le mercredi 30 mars 2005 par Open-Publishing
2 commentaires

de Raoul Marc JENNAR chercheur URFIG

Autrefois, on subissait l’alliance du « trône et de l’autel ».
Aujourd’hui, on assiste à la convergence des positions entre les évêques et les administrateurs de sociétés.

L’EPISCOPAT EUROPEEN

Dans un document intitulé « Eléments pour une évaluation » (11 mars 2005),
la COMECE, la Commission des Episcopats de la Communauté européenne se
prononce en faveur du traité constitutionnel européen.

Relevons quelques extraits :

« Le Traité Constitutionnel pour l’Europe fait référence à la religion dans
sa toute première phrase. Occupant une place éminente, en position centrale
entre l’héritage culturel et humaniste, l’héritage religieux de l’Europe
constitue une source d’inspiration pour l’ensemble du Traité
Constitutionnel. Néanmoins, en faisant référence à l’héritage religieux de
l’Europe, le Traité Constitutionnel admet implicitement la contribution
prédominante apportée par la chrétienté à l’Europe d’aujourd’hui. (...)
Le
préambule énonce le fait que ces valeurs dérivent de l’héritage religieux.
Le Traité Constitutionnel tire son inspiration de traditions spécifiques qui
ont formé l’Europe et, donc, fait implicitement référence au coeur de cette
tradition, à savoir la chrétienté. Tout ceci constitue une étape importante
dans la définition de l’identité européenne, et dans l’attribution d’une
place adéquate à la religion. »(...)

« L’Union européenne respecte la diversité des Eglises et leurs identités
distinctes. En utilisant explicitement le terme chrétien d’"Eglise", et en
respectant la contribution spécifique des Eglises, l’Union montre qu’elle a
conscience de l’héritage chrétien et de sa présence actuelle en Europe. »(...)

« L’Union européenne promet d’entretenir un dialogue ouvert, transparent et
régulier avec les Eglises. Elle reconnaît donc leur position en tant que
partenaire de l’Union. Ce dialogue sera structuré et développé selon un
consentement mutuel, conformément aux identités des Eglises. Le Traité
démontre l’attitude positive que l’Union adopte à l’égard des Eglises. Les
organes, institutions et autorités de l’Union européenne participent à ce
dialogue. Ce dialogue permettra aux Eglises de continuer à apporter une
contribution active et positive au bon développement futur de l’Union
européenne. »...ET A RECEVOIR DES SUBVENTIONS DE LA COMMISSION EUROPEENNE,
comme c’est déjà e cas au profit de l’Opus Déi (voir Le Monde diplomatique,
janvier 2004, pp. 8-9). En conclusion, le document indique : « le Traité
Constitutionnel de l’UE représente un progrès significatif. » Qui s’en
étonnera, puisqu’ils ont obtenu que le mot laïcité ne se trouve nulle part
dans ce traité constitutionnel ?

LE PATRONAT EUROPEEN

L’organisation qui rassemble les patrons au niveau européen s’appelle
l’UNICE. Elle va être sous peu présidée par le Baron Ernest-Antoine
Seillière. Celui-ci déclarait dernièrement que la proposition de directive
Bolkestein sur la libéralisation des services représente « une belle
opportunité » pour les entreprises françaises.

Comme le révèle le journal « L’Humanité » (19-20 mars 2005), dans des
documents internes, l’UNICE affiche son soutien résolu au traité établissant
une Constitution pour l’Europe :

« La référence à une Union européenne hautement compétitive a été incorporée
dans la première partie de la Constitution parmi les objectifs de
l’Union.(...), la nouvelle Constitution donne à la compétitivité une place
réellement prééminente. »

« "L’UNICE est satisfaite que le traité constitutionnel n’accroisse pas les
compétences de l’Union européenne dans le domaine social, pas plus qu’il
n’étende l’utilisation de la majorité qualifiée. »

« L’UNICE est ravie que les décisions du Conseil à la majorité qualifiée
soient généralisées, sauf dans les cas prévus par la Constitution, comme la
fiscalité et les politiques sociales, où l’unanimité demeure."

« La charte des droits fondamentaux est incluse comme partie II du traité
constitutionnel (...) Une référence spécifique aux explications du praesidium
qui a rédigé la charte a également été introduite (...) CES CONSIDERATIONS
RESTREIGNENT LE POUVOIR D’INTERPRETATION DES COURS DE JUSTICE NATIONALE ET
DE LA COUR DE JUSTICE EUROPEENNE ET EMPECHENT L’EXPANSION POTENTIELLE A
L’AVENIR DE LA PORTEE DES DROITS GARANTIS PAR LA CHARTE. Afin d’assurer la
prise en compte de ces précisions, le préambule de la charte rappelle, lui
aussi, l’importance des explications du praesidium. »

Mais François Hollande continue à dire que le traité constitutionnel n’est « 
ni de gauche, ni de droite »...

Messages

  • Amis et camarades français,
    Je vous écris d’un pays, la Belgique, où on ne consultera pas le peuple au sujet de la constitution européenne. J’en garde un sentiment de frustration et d’amertume formidable !
    Le peuple de France est donc le dépositaire d’un combat européen général. L’espoir passe par vous ! Que le NON à cette consitution des ténébres l’emporte pour que vive, enfin, l’Europe des peuples, de l’amitié, de la fraternité.
    Amitiés.
    Albert Jenhai

  • DRAPEAU "EUROPEEN" ? OU DRAPEAU DE LA "SAINTE" "VIERGE" ??? QUE PENSER DU DRAPEAU DE L’UNION EUROPEENNE ?
    FAITES-LE SAVOIR AUTOUR DE VOUS :

    Pour expliquer la signification du drapeau de l’UE, les documents "officiels" se contentent de décrire ce que chacun voit : 12 étoiles jaunes sur fond bleu.
    Dans le meilleur des cas, est ajouté que le bleu représente le ciel (mais pas le Ciel), et le chiffre 12 la plénitude. Cela fait partie de la propagande intensive menée en France, visant à mettre en cause le principe de laïcité qui lui est spécifique.
    Le site des Athées d’Ille et Vilaine, ativ.free.fr, n’est pas vilain : à la rubrique Europe, il revient sur le témoignage d’Arsène Heitz, auteur du dessin, auprès du curé Caillon devant le Carmel de Lisieux : "c’est à moi qu’on a demandé de dessiner le drapeau de l’Europe. J’ai eu subitement (sic) l’idée d’y mettre les 12 étoiles de la Médaille Miraculeuse de la rue du Bac, sur fond bleu, couleur de la sainte Vierge".
    Le 8 décembre 1955, jour de l’ immaculée conception était adopté ledit drapeau...
    Une bénédiction du Ciel.

    NON A L’EUROPE DES CURES !