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La grande bourgeoisie préfère le PS à L’UMP ...

par Bernard SARTON

Publie le dimanche 25 août 2013 par Bernard SARTON - Open-Publishing
7 commentaires

Depuis la révolution d’Octobre la bourgeoisie joue au "YoYO" politique en France ,un coup la droite ,un coup la gauche caviar sans les communistes . Elle a même jouer Pétain avec le succès que l’on connait . Sous la 4ème république elle a tout fait pour empêcher que le PCF ne devienne pas dominant . Les guerres coloniales ont démontré que les dirigeants du PS étaient de bon petits soldats de l’impérialisme surtout en Algérie . De Gaulle a ainsi pu mettre en place cette 5ème république autoritaire avec l’aide de la SFIO Mollettiste . Puis elle se débarasse de De Gaulle trop antiaméricain et antieuropéen en mettant au pouvoir Pompidou puis Giscard qui ont servi fidèlement leur classe . Puis Mitterrand les a servi intelligemment pour réduire l’influence du PCF et permettre ainsi la mise en place d’une politique de rigueur (il ne faut pas oublier que Chirac a appellé à voter Mitterrand). Mitterrand parti Chirac a pris sa place avec un RPR à sa botte mais il n’a pas fait les réformes de classe que souhaitait nos bourgeois,alors notre bourgeoisie si intelligente a cherché à le remplacer par Balladur,mais ce fut un échec. Puis elle a promu Sarkozy,lieutenant de Balladur, et il a bien servi sa classe malgré ses outrances déplaisantes à une partie de cette classe bourgeoise. Se rappelant la période Mitterrand si favorable pour la bourgeoisie nos stratéges de Neuilly et du 16ème arrondissement sont donc revenu à un choix d’un dirigeant socialiste bien centré pour corriger les erreurs de Sarko et s’apercevant qu’il n’y avait aucun dirigeant d’envergure au sein de l’UMP pour poursuivre leur politique de régression sociale en faveur des profits avec cette crise de leur système que la bourgeoisie mondiale a de la peine à juguler .

Hollande a fait l’affaire . Et pendant tout ce temps-là la promotion du FN s’est poursuivi pour empêcher les couches populaires de choisir le PCF et l’extrème-gauche. Le PS a été chargé de s’occuper électoralement de réduire l’influence communiste par une soi-disante Union de Gauche qui n’ a profité électoralement qu’au PS bourgeois . De Marchais à Laurent cette Union de la Gauche n’a été favorable sur le plan électoral q’au PS. Ainsi petit à petit les acquis sociaux des luttes populaires depuis la libération se sont réduits comme une peau de chagrin .
Devant cet échec pour la classe ouvrière le FDG s’est constitué pour construire une alternative électorale à l’UMP-PS complice permanent de notre si intelligente bourgeoisie. Et maintenant ,malgré tous les déboires électoraux et politiques, nous voulons poursuivre notre collaboration de classe en renouvellant cette alliance avec le PS alors que le peuple se tourne vers le FN ou l’abstention massive. Cette politique prônée depuis Thorez a démontré sa nocivité avec le temps,les luttes sociales ne débouchent plus sur des avancées mais sur une défense à reculons des acquis sociaux. La bourgeoisie organise le chômage de masse pour empêcher toutes revendications et les gouvernements UMP-PS sont aux ordres du Patronat tout en faisant semblant de consulter le mouvement syndical où le CFDT,courroie de transmission du PS,joue un jeu trouble diviseur .

Voilà ou nous en sommes depuis le congrès de Tours qui amena la minorité à créer la SFIO et ensuite le PS comme jambe gauche de la bourgeoisie .L’histoire est cruelle avec le temps qui passe et les révolutionnaires anti-capitalistes ont avalé des couleuvres par manque d’intelligence politique sur le long terme d’où les échecs et les défaites dont l’URSS a été l’exemple le plus flagrant. Le capitalisme en crise permanente reste à supprimer et il faut s’en donner les moyens idéologiques et pratiques en recherchant une alliance du peuple qui rejette les partis dominants actuels comme l’UMP et le PS. Si nous y parvenons nous libérerons des forces productives créatives qui pour l’instant sont laissées en jachères. N’oublions jamais que notre bourgeoisie à plus d’un tour dans son sac pour remplir son coffre-fort sur le dos des travailleurs exploités. Notre déception de révolutionnaire est grande et pourtant l’histoire à venir devrait nous permettre de vaincre enfin le capitalisme pour aller vers une société sans classe et donc sans bourgeoisie qui résiste encore à l’évolution naturelle des sociétés humaines .

Le débat reste ouvert sur la stratégie du mouvement révolutionnaire dans une période de plus en plus violente dont la cause essentielle est la crise mortifère de la société capitaliste avec son cortège de millions de travailleurs potentiels au chômage.

Bernard SARTON,section d’Aubagne

Messages

  • ne pas oublier que la classe ouvrière a en partie adhéré au "travailler plus pour gagner plus " slogan d’injustice et de manque de fraternité pour les chômeurs et ceux qui souffrent de la précarité d’ou la victoire de sarkosy et qu’elle manque depuis un moment de ce qui s’appelle la conscience de classe , n’ayez aucun espoir car dans le prochain scrutin proportionnel elle votera pour le FN vu que son représentant traditionnel PCF depuis trois décennies démontre son inutilité pour faire avancer la cause ouvrière

  • Le PCF n’a eu besoin de personne d’autre que lui-même pour s’affaiblir, en sacrifiant les perspectives révolutionnaires afin de garder se positions électoralistes dans les assemblées territoriales.
    Mettre sa marginalisation sur le dos de la bourgeoisie ou du PS est tout simplement puéril et contre-productif. C’est une analyse fausse qui permet aux vieux ringards de se déculpabiliser, mais empêche, par une réflexion critique, de faire surgir un véritable projet.
    Espérons que d’autres peuples s’en chargeront !

  • le congrès de Tours qui amena la minorité à créer la SFIO et ensuite le PS comme jambe gauche de la bourgeoisie

    Si la SFIO des années 1920 était vraiment la jambe gauche de la bourgeoisie, pourquoi SFIO et le parti radical-socialiste de Herriot n’ont jamais réussi à trouver un accord sur la politique économique ?

    Comme Blum prolonge la ligne de Jean Jaurès, Jaurès est un social-traître alors ? Bravo !

    • Blum n’a jamais prolongé le projet de Jaurès .Le Front populaire a forcé Blum et la SFIO à s’allier avec le PCF, mais cette alliance s’est très vite défaite avec la non-intervention en Espagne pour sauver la république face aux fascistes franquistes et Daladier allié aux socialistes a signé le fameux traité de munich avec Hitler .Rien n’indique que le PS au pouvoir ,même si une minorité de militants socialistes le souhaitaient,a essayé d’en finir avec le capitalisme. Les mots contre le capitalisme au Congrès d’Epinay n’étaient exprimés que pour prendre des électeurs au PCF.
      Jaurès qu’invoque de temps en temps le PS par ses dirigeants n’est qu’un leurre pour tromper le bon peuple de gauche. Les fausses nationalisations de Mitterrand-Mauroy ont enrichi les actionnaires qui ont été très bien indemnisés avec nos impôts. Ils ont pu investir ailleurs et attendre les dénationalisations de Bérégovoy-Jospin pour retrouver les conseils d’administration d’antan .Rien n’indique sur le long terme que le PS à mener vraiment une politique de gauche révolutionnaire. Les faits sont là inscrits dans l’histoire de France. Hollande et ses compères poursuivent ce qu’ont très bien fait leurs aînés. Les Communistes le savent et leur souhait du temps de Thorez de refaire revenir le PS sur la ligne révolutionnaire du congrès de tours a été un espoir déçu car la bourgeoisie française d’une intelligence peu commune veillait au grain . Jaurès comme Lénine sont morts trop tôt et leurs sucesseurs s’en sont servis idéologiquement pour tromper le peuple et permettre au capitalisme de poursuivre son exploitation des travailleurs.

      Bernard SARTON

    • Qu’est-ce que c’est que cette bouillie pour les chats ?
      1 - La bourgeoisie française n’est pas "d’une intelligence peu commune" ; elle défend ses intérêts et le fera jusqu’au bout. Croire qu’elle accepterait une victoire d’un programme révolutionnaire (et non pas de gauche !) par les urnes est d’une grande naïveté. Si cette éventualité peu probable arrivait, s’en suivrait immédiatement un coup d’état et une guerre civile. Ce n’est pas une question d’intelligence : c’est un combat, une lutte (de classes).
      2 - Si le PCF avait de telles préventions contre le PS, pourquoi s’est-il fourvoyé dans la mésaventure des quatre ministres communistes sous Mitterrand ?
      Dans le jeu des trahisons de ses électeurs, il n’est pas le dernier.

    • La bourgeoisie française n’est pas "d’une intelligence peu commune"

      Elle a en tout cas une conscience de classe nettement supérieure à celle de n’importe quelle autre classe sociale. Et c’est ce qui fait sa force.