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Elevage bovins/ovins et effet de serre

Publie le vendredi 8 avril 2005 par Open-Publishing
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Figure 7.3 : Evolution de l’accumulation de methane dans l’atmosphère (Khalil et
Rasmussen, 1986)

Figure 7.3

La production de CO2 à partir des combustibles fossiles est manifestement le facteur le plus important et il est nécessaire de réduire cette combustion en augmentant parallèlement la possibilité d’absorber le dioxyde de carbone à long terme (par exemple
en réduisant le déboisement et en développant les plantations d’arbres).

Il faut aussi réduire la production mondiale de méthane. La figure 7.4 indique les sources de méthane atmosphérique. Les ruminants contribuent pour une part non négligeable (18% du total) à la production mondiale de méthane et ils constituent l’une des rares sources qui puissent se prêter aisément à une manipulation (voir rapport de 1990 du Groupe d’experts intergouvernemental pour l’étude du changement climatique).

Ainsi qu’il a été indiqué dans le présent rapport, le niveau de production des ruminants nourris de fourrage grossier est généralement très inférieur à ce qu’il serait possible d’obtenir avec les ressources disponibles et il représente souvent 10 à 30% seulement du potentiel génétique des espèces animales. Les motifs de cette faible production sont complexes, mais on a fait valoir que le facteur limitant de loin le plus important est la médiocrité de la base fourragère qui entraîne un déséquilibre nutritionnel (voir Leng, 1990).

Figure 7.4 : Contribution relative des ressources biologiques à la production mondiale de CH4 dans l’atmosphère (Bolle et al., 1986)

Figure 7.4

Figure 7.5 : (A) Effets d’une amélioration de efficacié de l’activité fermentative de la panse sur la production de méthane par kg d’énerge digestible consommée (B) Production de méthane/gain de poids en kg chez des bovins recevant une alimentation de complément (efficacité de la conversion du fourrage = 9:1) et chez des bovins sans complément (efficacité de la conversion du fourrage = 40:1) nourris de paille (d’après Saadullah, 1984)

Figure 7.5 Figure 7.5

Le méthane est produit lors de la digestion fermentative prégastrique des
ruminants à un taux qui varie entre 8 et 17% de l’énergie digestible consommée (voir Leng, 1982, 1990).

Un ruminant qui se développe lentement parvient à matarité au bout de cinq ans environ, contre 12 à 18 mois pour une bête à l’embouche, et il peut produire jusqu’à quatre fois la quantité de méthane par unité de produit (voir figure 7.5).

Le tableau 7.1 indique l’effectif des ruminants dans le monde et leur
emplacement. En principe, toute technique qui améliore l’efficacité de la conversion du fourrage en produits issus du bétail réduit l’effectif de cheptel requis pour produire la viande, le lait, la laine et d’autres articles. Cette réduction d’effectif qui peut être théoriquement réalisée pourrait avoir un effet non négligeable sur les émissions de méthane.

La réduction du cheptel aura aussi des répercussions sur les besoins en terres pour l’élevage, ce qui permettra de mettre davantage l’accent sur d’autres modes d’utilisation des pâturages, y compris l’arboriculture.

Tableau 7.1 : Estimation des émissions de méthane provenant des animaux (adapté d’après Crutzen et al., 1986)

Type d’animaux et régionsEffectif mondial (x 106)Production de CH4 (kg/tête/an) CH4total (Tg)**
Bovins ; pays développés5735531,8
Bovins ; pays en développement* 6533522,8
Buffles142506,2
Ovins ; pays développés40083,2
Ovins ; pays en développement et Australie73853,7
Caprins47652,4
Chameaux17581,0
Porcins ; pays développés3291,50,5
Porcins ; pays en développement4451,00,4
Chevaux64181,2
Mulets, ânes54100,5
Population humaine4 6700,050,3
Ruminants sauvages et grands herbivores100-5001-502-6
Total   

* Comprend le Brésil et l’Argentine.
** 1 Tg = 1 téragramme = 1012 kilogrammes = 109
tonnes. L’estimation totale des émissions provenant des animaux
domestiques (bovins, buffles, ovins, caprins, chameaux, porcins,
chevaux, mulets et ânes) comporte un facteur d’incertitude de ± 15%.

La biotechnologie, l’affouragement, la méthode d’élevage et la sélection peuvent
être associés pour améliorer la production animale, laquelle pourrait s’accroître
théoriquement à tel point que dans les pays en développement (qui groupent la moitié
environ du cheptel mondial) il serait peut-être possible de réduire la production de méthane
de 60% pour un même produit (voir Leng, 1990). Des réductions analogues des émissions
de méthane provenant des ruminants pourraient aussi être obtenues dans les pays
développés où les systèmes de production sont souvent peu efficaces.

Source : http://www.fao.org/DOCREP/004/T0423...

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Les ruminants sont parfois accusés a priori de contribuer largement à l’effet de serre en raison de leur production de méthane d’origine digestive. Les émissions journalières de méthane des principaux types de bovins ont été déterminées à l’aide de chambres respiratoires. Les émissions annuelles de méthane d’origine digestive des bovins laitiers ou à viande en France ont été calculées en tenant compte des types d’animaux, des niveaux de production, du type d’alimentation au cours de l’année et des effectifs en 1993.

L’émission de méthane d’une vache laitière est comprise entre 140 et 160 m3 par an pour une production laitière variant de 3 400 à 6 500 kg. La quantité de méthane émise en moyenne par kg de lait passe de 41 à 25 litres pour cette même plage de production.

L’émission de méthane d’une vache allaitante est en moyenne de 120 m3/an. Celle des bovins en croissance se situe entre 56 et 78 m3/an selon la vitesse de croissance et le type de production. En revanche, l’émission de méthane par kg de carcasse produite diminue lorsque la vitesse de croissance augmente ; elle se situe entre 0,32 et 0,49 m3/kg pour les bovins de races laitières et entre 0,58 et 1,04 m3/kg pour les bovins de races bouchères si on inclut la production de méthane de la mère pendant un an.

Ainsi, l’émission totale de méthane des bovins en 1993 est de l’ordre de 1,86 milliard de m3 (soit 1,33 millions de tonnes) dont 38 % par les 4,6 millions de vaches laitières et 6 % par les génisses futures reproductrices, 26 % par les 4,0 millions de vaches allaitantes, 7 % par les génisses futures reproductrices et 23 % par les 6,6 millions de bovins en croissance destinés à la production de viande. Les possibilités de réduire les émissions de méthane des ruminants et des autres sources de pollution sont discutées.

Source : http://www.inra.fr/Internet/Produit...

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Jamie Newbold, de l’Institut de recherche de Rowett, en Écosse, cherche des additifs alimentaires qui amélioreraient la digestion des vaches. Son arme secrète contre les flatulences qui réchauffent l’atmosphère se nomme Brevibacillus parabrevis. Il s’agit d’une bactérie qui se nourrit de méthane, le transformant en gaz carbonique, un gaz à effet de serre aussi, mais beaucoup moins nocif que le méthane.

L’approche retenue par le chercheur consiste à ajouter environ 10 grammes de Brevibacillus à la diète quotidienne des ruminants. Les essais sur les moutons indiquent que les émissions de méthane sont réduites d’environ 16%. Durant la longue digestion de ces animaux, les bactéries utilisent l’oxygène disponible dans l’intestin pour transformer le méthane en gaz carbonique. Détail qui intéressera les éleveurs, le processus semble aussi améliorer la digestion en général : l’animal assimile mieux l’herbe qu’il consomme. L’additif écologique augmente donc aussi le rendement de l’élevage.

Les essais n’en sont encore qu’à leurs débuts. Après les expériences en éprouvettes, les tentatives sur trois moutons ont donné les résultats prévus. La réduction de 16% du méthane émis peut sembler modeste. Mais si la méthode était appliquée à l’ensemble des cheptels ovins et bovins, l’Europe pourrait réduire ses émissions de méthane de 4 à 6%. Cela représente à peu près la moitié des objectifs de réduction des gaz à effet d’ici 2010 assignés à l’Europe par le Protocole de Kyoto.

Source : http://www.cybersciences.com/Cyber/...

Messages

  • Si une fertilisation accrue par le CO2 a lieu, elle pourrait certes aider en matière alimentaire ou énergétique. Il n’en résulte pas qu’elle accroisse beaucoup le "puits biologique" de CO2. En effet des températures plus élevées accroissent la respiration des plantes et du sol et donc les rejets de CO2. De plus, sauf dans le cas des arbres et de leur utilisation comme bois de construction, la biomasse additionnelle se transforme rapidement en déchets qui rejettent leur CO2 par combustion ou fermentation aérobie, ou du méthane en cas de fermentation an aérobie, ce qui est encore pire du point de vue de l’effet de serre.

    http://www.inra.fr/Internet/Produits/PA/an1995/res9544.htm

    • Plus fou tu meurs…

      On connaît bien l’histoire de ce fou à qui l’on demande ce qu’il fait à tourner autour d’un réverbère.
      "Je cherche ma clef" répond-il.

       Vous êtes sûr de l’avoir perdue près du réverbère.
       Non, je l’ai perdu un peu plus loin là-bas.
       Mais pourquoi la cherchez-vous près du réverbère ?
       Parce qu’ici il y a de la lumière !

        Il faut 15 kilos de protéines végétales pour obtenir 1 kilo de protéines de bœuf.
        Il faut 7 kilos de protéines végétales pour obtenir 1 kilo de protéines de porc.
        Il faut 5 kilos de protéines végétales pour obtenir 1 kilo de protéines de poulet.
       Il faut 4 kilos de protéines végétales pour obtenir 1 kilo de protéines d’œuf ( Lecerf, 1986 ).

      Il existe, paraît-il, un test pour déterminer si un individu est sain d’esprit.

      Ce test consiste à ouvrir le robinet d’une baignoire dont on a préalablement bouché la bonde. On place une serpillière et un saut à côté de la baignoire. On fait enter les patients les uns après les autres.

      Notre société dont chacun d’entre nous est une composante a-t-elle le bon réflexe ?

      Les fous savent de nous des choses que nous ignorons d’eux.

      http://www.ivu.org/avf/

      http://www.vegetarisme.org/vegasso/

      http://members.aol.com/vegetari1/liens.htm

      http://www.vegetarismus.ch/heft/f2000-1/parfait.htm

      http://www.panx.net/web/avis/