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Nouvelles peu réjouissantes du pays basque

Publie le mercredi 26 février 2003 par Open-Publishing

traduction d’un article paru dans le quotidien basque Gara
25/02/2003
http://www.gara.net/orriak/P25022003/art53101.htm

La famille de Pello Zubiria, qui est actuellement hospitalisé et sous mise
au secret, n’a eu pour seule information que "il est vivant". La défense a
déposé un recours en habeas corpus pour Zubiria. Tous les détenus [les 10
personnes arrêtées lors de l’opération policière contre le quotidien
Euskaldunon Egunkaria] sont astreints à la "loi antiterroriste".

La nuit dernière, la famille de Pello Zubiria a tenté de savoir sans
obtenir de réponse ce qui s’était passé à l’hopital Gregorio Marañón de
Madrid, où il avait été transféré samedi et d’où des informations ont
filtré hier soir affirmant que l’ancien premier directeur de « Euskaldunon
Egunkaria » avait tenté de se suicider. Malores Etxeberria, la femme de
Zubiria, s’est rendue avec d’autres membres de la famille au centre
hospitalier, où elle a pu avoir pour seule information qu’il était vivant.

MADRID
La nouvelle du transfert de Pello Zubiria vers l’hopital Gregorio Marañón
de Madrid a été rendue publique pratiquement au même moment où confirmation
était donnée (à 15h) du début des comparutions devant le juge Juan del Olmo
des détenus dans le cadre de l’opération menée par la Guardia Civil (GC).

Les comparutions se sont produites en présence d’avocats commis d’office
car les détenus sont encore sous le régime de la mise au secret, une
situation dans laquelle se trouvent Martxelo Otamendi, Iñaki Uria, Luis
Goia, Xabier Alegria, Xabier Oleaga, Pello Zubiria, Inma Gomila, Juan Mari
Torrealdai, Fermín Lazkano et Txema Auzmendi depuis qu’ils ont été
incarcérés par des effectifs de la GC jeudi dernier. Dans l’enceinte du
tribunal se trouvaient les avocats désignés par les familles et les proches
des détenus. Iñigo Iruin, Iñaki Esnaola, Carmen Lamarka et un avocat
mandaté par la "Compagnie de Jésus" n’ont rien pu faire pour défendre leurs
clients.

L’information que Zubiria, l’ancien directeur de ’’Euskaldunon Egunkaria’’,
était hospitalisé depuis samedi s’est répandue comme une trainée de poudre.

Sa femme, Malores Etxeberria, et d’autres membres de la famille se sont
rendus de toute urgence à l’hopital. "Ils nous ont seulement dit qu’il
était vivant". Cette réponse laconique n’a pas appaisé les sentiments
d’inquiétude et d’angoisse de la famille qui n’a pas pu le voir. Il reste
sous mise au secret.

"Ils ne m’ont pas laissée le voir et je sais mieux que quiconque qu’il va
très mal en raison de sa maladie", a indiqué Malores Etxeberria en
référence à la "espondilitis angilopollético" (?) dont il souffre, une
maladie chronique provoquant un durcissement et une inflammation des
articulations.

Elle a posé des questions au chef de service de l’hopital au sujet des
informations qui ont circulé signalant qu’il avait tenté de se suicider.
"Je ne peux rien confirmer ni démentir", a été la réponse obtenue qui n’a
pas contribué à tranquilliser la famille, une situation décrite par
Etxeberria comme "incroyable", "terrible" et "difficile à croire".

Les amis de Zubiria de l’hebdomadaire "Argia" ont rendu public un
communiqué comprenant une nouvelle information. "’Argia’ a pu apprendre
d’un responsable de l’hopital qu’un dirigeant haut placé de l’Etat lui
avait fait le commentaire : ’heureusement que c’est arrivé à l’hopital
sinon...’".

La défense a déposé un recours en habeas corpus par le biais duquel elle
demande la mise en liberté immédiate de Zubiria, qui se trouve actuellement
dans l’unité de réanimation. Vers 21h, a circulé l’information que le juge,
le procureur Olga Sánchez et le médecin légiste de garde se sont rendus à
l’hopital pour entendre sa déposition.

Iruin a dénoncé l’application de la "loi antiterroriste" et des "mesures
d’exception" infligées aux 10 détenus. Il a expliqué que "leur détention a
été prolongée au maximum, jusqu’à 5 jours ; il leur a été imposé la mise au
secret, ils ont été privés de la présence d’un avocat de confiance,
l’instruction judiciaire se déroule dans le secret et ils ont comparu en
présence d’avocats commis d’office...".


Dernière info en date : Malores Etxeberria a eu un entretien ce mardi matin
(25/02) avec le juge Juan del Olmo qui lui a annoncé qu’il ne prendrait
aucune décision au sujet de Pello avant d’avoir pu prendre connaissance du
rapport médical. Malores n’est toujours pas autorisée à voir son mari.

Calle Luna
reçu ce jour de louise-michel@tiscali.fr


Communiqué du Comité de soutien à Jean Castela :

Le comité de soutien à Jean Castela tient à remercier grandement toutes les
personnes qui ont signé la pétition (plus de 2000) ainsi que les
associations ou personnes privées qui ont alerté les différentes instances
gouvernementales de l’état de santé très préoccupant de Jean Castela.

Aujourd’hui, les conditions de détentions de jean Castela ne se sont pas
améliorées pour autant et son état de santé continue de se dégrader.

Jean Castela a perdu 18 kg depuis sont accident cardiaque au mois de mai,
portant son poids à 55 kg.

sa tension est très basse, il souffre odèmes aux jambes, ce qui le prive de
toute possibilité d’activité physique, car même les promenades dans la cour
deviennent très pénibles pour lui.

Nous demandons que Jean Castela soit rapproché de sa famille et de son
médecin traitant en étant transféré sur la prison de Borgu, afin qu’il
puisse aborder dans les meilleures conditions physiques possibles les dures
épreuves des procès à venir.

COMITE DE SOUTIEN A JEAN CASTELA
Pétition en ligne : http://www.sulidarita.com/castela/castela.html
Pour toutes questions ou messages, une adresse mail
comite-castela@unita-naziunale.org
Merci de publier cette information sur Internet.
Signez et faites signez...

Calle Luna
http://calle-luna.org
La liberté comme base,l’égalité comme moyen,la fraternité comme but