Accueil > L’ombre de Bolkestein sur le projet Barrot

L’ombre de Bolkestein sur le projet Barrot

Publie le mercredi 13 avril 2005 par Open-Publishing
10 commentaires

"Quand je vois ce travail de désinformation, cette espèce de dictature du ’non’ à partir de n’importe quels arguments, comme si c’était une mode qui s’installait en France, je suis indigné". Jacques Barrot n’est pas content et ne mâche pas ses mots. L’ancien ministre français aujourd’hui commissaire européen aux Transports n’a pas apprécié mercredi le début de polémique concernant son projet de directive sur les transports. Les ravages de la directive Bolkestein sur la campagne référendaire sont encore dans toutes les têtes.

Qu’en est-il donc de ce projet ? Des trains régionaux et des autobus urbains privés pourraient venir concurrencer ceux de la SNCF et de la RATP dans les prochaines années, si la Commission européenne parvient à faire tomber le monopole des deux sociétés de transport public de voyageurs. Désireux de libéraliser les règles du jeu, les services du commissaire au Transport Jacques Barrot préparent une proposition dans ce sens. Elle ne devrait pas passer devant le Parlement et le Conseil des ministres de l’UE avant l’été, laissant passer le référendum. La Commission a insisté sur le fait que sa proposition est encore simplement "en discussion entre ses services" et ne devrait pas être finalisée avant l’été. Ni la SNCF ni la RATP, pour lesquelles le sujet est socialement sensible, n’ont souhaité réagir officiellement mardi.

"Il faudra se battre"

La moitié des lignes de bus de Paris et de l’Ile-de-France pourrait être mis en concurrence dans les quatre ans après l’application du nouveau règlement et la totalité dans les huit ans, selon le texte à l’étude à Bruxelles. Pour les trains de banlieue et les trains régionaux, les délais seraient de huit ans et de quinze ans. "Il faudra se battre, démontrer que nous sommes les meilleurs pour que les autorités organisatrices continuent à nous confier ce service", reconnaît mardi le directeur du transport public à la SNCF Bernard Sinou dans La Vie du Rail. Un réel défi sachant notamment que les coûts de fonctionnement de la SNCF dans le transport régional sont supérieurs d’environ 20% à ceux des futurs concurrents potentiels, selon son estimation.

"Mais si l’on accepte de s’adapter au contexte, je ne suis pas inquiet", ajoute-t-il. Il souhaite que ce soit "considéré comme un défi positif et pas comme une agression" par les cheminots, mais prévient que, si 50% du transport régional était aux mains de la concurrence dans 15 ans, "la SNCF aurait du mal à trouver du travail à tous ses salariés en poste sur les lignes en question". S’il prévoit une concurrence pour les contrats de service public de transport, le texte des services du commissaire aux Transports Jacques Barrot permet cependant aux collectivités de continuer à assurer les transports sur leur territoire via un "opérateur interne" contrôlé à 100% (régie).

Dans ce dernier cas cependant, plus question pour ledit opérateur d’aller chasser des marchés extérieurs, comme le fait actuellement la RATP au travers de RATP Développement et de ses 25% dans Transdev, filiale commune à la Caisse des dépôts et consignations. Hors de leurs terres, où leur monopole subsiste encore, tant la RATP que la SNCF pratiquent et bénéficient de la concurrence dans le transport local et régional de voyageurs, par le biais de filiales.

La RATP s’est alliée en 2002 avec la filiale de transport public de la Caisse des Dépôts, Transdev, pour se développer en province et à l’international. Gestionnaire de 80 réseaux de transport en France, Transdev est aussi présente en Angleterre, au Portugal et en Australie. Quant à la SNCF, elle possède une filiale privée, Keolis, qui exploite plus d’un tiers des transports publics urbains en France et qui intervient aussi en Grande-Bretagne, en Allemagne ou en Suède.

http://np.www.lci.fr/news/economie/...

Messages

  • Je ne comprends pas très bien ? Soit ils sont tombés sur la tête, soit tout d’un coup ils sont devenus crétins ? Coup sur coup ils présentent des projets de directives alors que le référendum n’est pas voté...Ils veulent se saborder... où alors on nous cache un très gros mensonge et on agite l’épouventail des directives pour détourner notre attention, je reste perplexe.

  • Ne nous laissons pas amuser par leurs manoeuvres....

  • Ils sont contraints d’aller vite, mais cela devient vraiment gros, je pense que ça va pêter.
    Ils font trop d’attaques en trop peu de temps. Ca reste en travers de la gorge et ils continuent de nous gaver. Un moment donné la coupe est pleine.

    Moi je voterai non, mais il faut nourrir ce non avec des luttes pour faire un signe clair aux autres peuples. Cette histoire de constitution politise rapidement tous les problèmes sociaux que nous vivons, elle clarifie l’exploitation que nous subissons et vers laquelle nous allons. La situation est mûre pour une grève générale en France, chaque secteur a eu sa lutte isolée riche d’expériences et d’amertume et ce sont autant de feux mal éteints aujourd’hui. La colère gronde, il y a même des luttes offensives dans le privé. Il y a aussi des collègiens qui entrent en résistance !

    Grève générale pour une insurrection en mai !

    • avant tout que barrot réponde devant la justice des magouilles pour le financement de son ancien parti ,et aprés il pourra donner des lecons , et aprés qu’il explique pourquoi les tenants du ouiouiste n’explique jamais le texte de la constitution ,tout qu’ils font c’est dire des banalités du genre ,l’europe c’est bien , la constitution c’est mieux que rien ,on pourra faire des pétitions, etc.....
      l’intéret de ces gens là c’est de cacher la vérité ,car si ils étaient honnétes ils ne serai jamais élus , c’est lamentable les mensonges proférés par ces arrivistes a la botte de l’OMC , du FMI et des chantres de Bolkestein et de l’AGCS.
      BARROT , moi je voterai NON

  • Oui, ces gens-là sont de plus en plus nerveux parce qu’ils ont tout simplement peur de la tournure des événements, confortablement installés qu’ils étaient sur leur arrogante et méprisante certitude de détenir et contrôler TOUT. Mais aujourd’hui, justement, tout leur échappe. Parmi eux, Barrot est emblématique de la crétinerie qui sert d’intelligence politique à grand nombre d’UMP (et à d’autres politiciens de tout poil). Mais attention, ces gens-là sont non seulement des crétins, mais des crétins habités par la haine du peuple. Reste que ce Barrot là (moins utile qu’un barreau de chaise) n’impressionne que lui-même avec ses effets de manche d’un autre siècle, car, y compris dans son propre camp, le personnage est considéré comme un nul de chez nullissime ! Sa montée au créneau est une excellente chose pour le NON !

    Verdi
    http://vive.laliberte.chez.tiscali.fr