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Message de lutte aux militants d’Alfredo DAVANZO

par Geo

Publie le mercredi 11 juin 2014 par Geo - Open-Publishing

CHALEUREUSES SALUTATIONS A TOUT(E)S
LES CAMARADES

Je suis sorti de prison le vendredi 23 mai.
Après 7 ans et 3 mois, avec 21 mois de reduction sur les 9
ans de condamnation. Malgré le " revendiqué caractère subversif
de l’Organisation, finalisée au renversement violent de l’ordre
constitué...", on n’a pas relevé des graves fautes disciplinaires au
cours de la détention, ce qui ouvre droit a cette reduction de peine.

Une grande accolade a tout(e)s. Même si a distance, au cours de
ces années nous avons toujours senti la présence de la solidarité
de classe ; les nombreux rapports entretenus et les moments communs
de lutte politique entre et autour de prisons et tribunaux ont été
importants pour maintenir notre éternité au mouvement de classe.

Bien sur, cette éternité est avant tout dans notre existence même,
en tant que composante de la tendance révolutionnaire,en continuité
et développement du cycle de lutte précédent. Mais ce doit être
constamment vérifié et reproposé dans une dialectique concrète et
vivante,dans une confrontation la plus large possible.Les situations,
la réalité, sont en transformation constante, et ainsi le mouvement
de classe.

Par exemple, en ces années-là nous avons assisté à l’émergence ou au
développement de différents mouvements ( par rapport à ceux plus
historiques, comme celui ouvrier ou à celui des années 70, dont nous
provenons ). Nous avons assisté à une évolution qualitative dans les
rapports de confrontation/affrontement entre ces mouvements et l’État,
et le système économique, et entre eux- mêmes, entre eux et la classe
dans son ensemble. Ainsi la répression est devenue question inhérente
à chaque front de lutte. La répression ne concerne plus seulement des
secteurs militants, mais elle investit massivement les résistances de
masse.

Et ce fondamentalement à cause d’un système capitaliste qui s’est
emballé dans cette crise historique : il ne sait, il ne veut ,il ne
peut pas trouver des solutions " socio-eco-soutenables ". Ses lois
propres de fonctionnement le guident aveuglement : ses caractères
avides, prédateurs, oppresseurs, faiseurs de guerre sont découplés.

En renversant le sens des paroles, le terrorisme le plus féroce
jamais existé , celui des États impérialistes ( de Hiroshima,
Auschwitz, du napalm et des drones ,..), accuse de terrorisme
quiconque ose lui résister. Malheureusement il s’agit de comprendre
le caractère non pas exceptionnel et transitoire, mais bien plutôt
stable et permanent de cette involution terroriste et militariste
du système.

Involution terrible oui, mais preuve aussi de sa fragilité
stratégique, parce que jamais dans l’Histoire on n’a pas pu résoudre
les grands problèmes économico-sociales principalement et seulement
par la force brute. Et sa fragilité se situe justement au cœur du
systéme économique, transformé en monstrueux parasite financier,
destructeur pour le "99%" de la société.

Il s’agit donc de saisir les termes actuels de l’affrontement de
classe, la mesure des contradictions et du nœud inextricable entre
l’exploitation économique et sociale et la répression terroriste
d’État. Et c’est ce que le mouvement de classe commence à faire
dignement, en revendiquant et défendant ses camarades emprisonnEs.
Tandis que ces dernierEs apprennent à affronter la prison comme une
des réalités de la lutte, avec courage et détermination politique.
Ainsi comme depuis nombre d’années, parfois trois décennies,
l’affrontent les militantEs des Organisations Révolutionnaires.

Lutter, résister, développer au maximum les réseaux solidaires,
aussi en tant qu’embryon d’une nouvelle société. Et sur cette base,
avec des nouvelles forces, ouvrir la voie à la future Révolution.

DAVANZO ALFREDO
militant pour le PCP-M
Torino juin 2014