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Jusqu’à en escroquer la terre !

par laurentgantner

Publie le jeudi 26 juin 2014 par laurentgantner - Open-Publishing

De Bygmalion à Takieddine en passant par Karachi, Bettencourt et Woerth ; toutes ces affaires qui impliquent assez sérieusement l’Ump sont bien plus colossales que celle du piètre Cahuzac qui pour faire bonne figure dans cet « équilibre » - puisqu’il est convenu de considérer qu’il y a autant de malfrats corrompus à gauche qu’à droite - ferait surtout office de dindon de la farce si ce n’est que ces multiples fraudes auront au moins mis en évidence que les hommes politiques, non contents de se satisfaire de leurs salaires mirobolants, utilisaient également leur fonction pour faire commerce illicite, soudoyer, acheter des électeurs renommés et que sais-je encore de tordu et de malhonnête (yacht Bolloré, Fouquet’s night…) qui défi le sens commun qui enseigne de ne pas vivre au-dessus de ses moyens. Mais est-ce bien nouveau ?… Peut-être pas !…

Mise à part qu’aujourd’hui, les moyens d’investigations et les contrôles fiscaux qui se sont perfectionnés et développés permettent de franchir des barrières insoupçonnées qu’hier encore le secret d’État permettait de protéger… Quelques décennies en arrière, un État se contentait sûrement de vendre un peu d’uranium militaire pour semer la pagaille à l’un de ses rivaux alors que de nos jours il lui faut passer par de l’off shore, du low cost avec des pays amis appelés « paradis fiscaux » pour cacher l’aubaine de ses transactions illégales.

Étrange et sournois marché qu’est donc devenue la vie politique qui n’aurait jamais dû se soumettre au monde économique mais au contraire, en rester au-dessus pour y imposer des règles claires dans les plafonds à ne pas dépasser ou carrément arriver à interdire les prises illégales de bénéfices sur des plus-values boursières qui ne permettront jamais ni d’augmenter les salaires de manière suffisamment conséquentes pour que le pouvoir d’achat ne s’en retrouve pas amputé, ni de réfréner l’inflation que ces processus suscitent et encore moins favoriser la lutte des classes qui devait déboucher sur plus d’égalité et moins de précarité…

Bien au contraire, tout cela fonctionne en favorisant les déséquilibres économiques qui font qu’il y a pourtant de plus en plus de riches possédant des fortunes si élevées qu’ils ne doivent plus savoir quoi en faire alors qu’inversement aussi, de plus en plus de pauvres s’ajoutent aux personnes qui éprouvent les pires difficultés à boucler leur fin de mois. Sur le dos de qui ? La réponse est bien sûre dans la question étant donné que pour atteindre autant de milliards de milliards de bénéfices, il faut bien retrancher quelque part les zéros qui vont s’ajouter aux comptes des grandes fortunes tandis que crèvent de faim ou tendent la main pour une pièce, aux portes des banques, se pressent les plus miséreux.

Paradoxe pour les uns, sans complexe aucun pour les autres, le capitalisme serait-il arrivé à bout de boussole ?… Ce n’est certainement pas l’Ump qui lui aura permis de retrouver le Nord ! Qu’il était déjà à l’Ouest nous le savions… Mais arrivé à de telles antipodes cela dépasse la raison humaine qui n’avait jusqu’à présent pour seul but que d’accomplir le maximum d’enrichissement possible brisant ainsi toute logique éthique faisant du même coup de l’être humain le supérieur de l’animal mis à part que le second lorsqu’il est rassasié, une fois le ventre plein, s’arrête tandis que le premier n’a pas de limites et peine à se soucier de la disparition des espèces, des richesses naturelles, des empires coloniaux qui le pousse à s’attaquer à ses propres congénères pour poursuivre l’exploitation qu’impose le système capitaliste à l’ensemble de la planète.

Que la nature humaine soit la plus polluante des espèces ne l’inquiète que très peu pour l’instant à en croire, là aussi, une fois de plus que cette transition écologique dans un second temps, énergétique au début pour son lancement, s’accompagne de quelques milliards d’euros pour que gouvernants osent en déclarer l’ouverture. Les emballages se perfectionnent et les triples couches finissent dans les usines d’incinération où les patrons n’ont même pas l’audace d’appliquer les normes de sécurité et d’hygiène environnementale quémandées à en croire, encore tout récemment, les employés de Sénerval qui ont dû se mettre en grève pour que cette entreprise de traitements des déchets fasse le nécessaire de mise aux normes inscrites pourtant dans le cahier des charges depuis une bonne année.

Voilà comment sont traités par les patrons des grands groupes industriels les produits et la main d’oeuvre, aux risques de catastrophes humaines (cancer accrus) et écologiques (air irrespirable, eaux polluées).