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Le corps d’un homme découvert sur le site du barrage de Sivens (+ vidéo)

par France3

Publie le dimanche 26 octobre 2014 par France3 - Open-Publishing
7 commentaires

Le corps d’un homme a été découvert dans la nuit de samedi à dimanche sur le site du barrage contesté de Sivens (Tarn), où des échauffourées
avaient eu lieu en marge d’une mobilisation d’opposants.

Un décès pour cause encore inconnue

"Cette nuit, vers 2 heures du matin, le corps d’un homme a été découvert par les gendarmes sur le site de Sivens. Les sapeurs-pompiers sont intervenus rapidement mais n’ont pu que constater le décès de la victime", a annoncé la préfecture dans un communiqué.

"Une enquête a été ouverte sous l’autorité du procureur d’Albi afin de déterminer les causes du décès et l’identité de la victime", ajoute le texte qui ne donne aucun autre élément.

La préfecture s’est refusée à plus ample commentaire tandis que le procureur de la République à Albi était injoignable.

Interrogé par l’AFP, le lieutenant-colonel Sylvain Renier, commandant du groupement de gendarmerie du Tarn, a dit ne pas être au courant d’un
décès.

Le responsable, qui gérait sur place les opérations de gendarmerie lors des échauffourées de samedi soir, a indiqué que le calme était revenu "vers 21h".
Il a précisé que sept membres des forces de l’ordre avaient été blessés mais que les pompiers ne lui avaient fait état dans la soirée d’aucun blessé dans le camp adverse.

Des anarchistes encagoulés

Selon le lieutenant-colonel, "100 à 150 anarchistes encagoulés et tout de noir vêtus ont jeté des engins incendiaires" et autres projectiles aux forces de l’ordre encadrant une mobilisation de "2.000" opposants qui, elle, est restée pacifique, selon lui.

Les forces de l’ordre ont fait usage de gaz lacrymogènes, de grenades assourdissantes et de flash-balls, a-t-il ajouté.

Il a précisé que des négociations avaient été entamées, en vain, entre un représentant pacifique des opposants à la construction du barrage de Sivens et un des assaillants qui avait alors dit qu’ils se réclamaient de "l’anarchisme".

http://m.france3-regions.francetvinfo.fr/midi-pyrenees/2014/10/26/le-corps-d-un-homme-decouvert-sur-le-site-du-barrage-de-sivens-578466.html#xtref=https://m.facebook.com



Messages

  • Suite au décès survenu sur le site du projet de construction de Barrage de Sivens, au Testet, nous appelons à un rassemblement ce soir à 19h, devant la Fontaine St Michel.

    Hier, samedi 25 octobre, plusieurs milliers de personnes venues de toute la France, se sont rassemblées au Testet en opposition au projet de barrage et à la répression violente des opposant-e-s qui a lieu sur place depuis plusieurs mois. Des affrontements violents ont opposé une partie des militants sur place aux gendarmes jusqu’à tard dans la nuit. Flashball, lacrymos et grenades de désencerclement ont blessé plusieurs opposants aux abords du chantier.

    Dans la nuit les pompiers et gendarmes disent avoir découvert le corps d’un homme d’une trentaine d’années dans les bois, alors que des informations des opposants sur place prétendent que le corps a été retrouvé au niveau des barrages de police . Les nouvelles sont tombées dans la presse [1] nationale en milieu de matinée, à la consternation de tout le monde sur place. Pour l’heure, on ignore donc tout de l’identité de la personne retrouvée morte et des circonstances de sa mort.

    Nous appelons par conséquent à un rassemblement afin de connaître les circonstances et les causes précises du décès, de sa découverte, survenue dans un contexte de répression des opposants. Et nous réaffirmons notre opposition à ce projet de barrage qui, au-delà des circonstances vraiment tristes de ce décès, a également des conséquences dramatiques pour l’environnement de la vallée.

    Des membres du Collectif francilien de soutien à Notre-Dame-des-Landes et sympathisant-e-s des opposant-e-s du Testet.

    http://paris-luttes.info/deces-au-testet-rassemblement-de

  • Premier récit autre que le mot d’ordre médiatique qui répète en boucle : rien.

    Nous quittons alors la zone, pensant que la situation se calmerait avec l’arrivée de la soirée. Et effectivement, l’arrivée du repas et des concerts de la soirée calme le jeu. Mais les forces policières ne partent toujours pas.

    La reprise des combats durant la nuit

    C’est après une heure du matin que reprennent les combats, cette fois sans caméra ni public extérieur. Vers 2 heures du matin, les CRS procèdent à une forte charge, avec gazage massif, tirs incontrôlés de projectiles. C’est juste avant cette charge qu’une des personnes présente remarque que son voisin est tombé par terre. Après la charge, les opposants tentent de venir le récupérer. Mais, dans un nouvel assaut, ce sont les policiers qui viennent récupérer le corps et le traînent jusque dans leur zone à l’arrière.

    La suite est plus confuse, puisque nous ne disposons pour l’heure que d’un communiqué très succinct de la Préfecture du Tarn, envoyé ce matin aux rédactions :
    « Vers 2 heures du matin, le corps d’un homme a été découvert par les gendarmes sur le site de Sivens. Les sapeurs-pompiers sont intervenus rapidement mais n’ont pu que constater le décès de la victime. Une enquête a été ouverte sous l’autorité du procureur d’Albi afin de déterminer les causes du décès et l’identité de la victime ».
    Les forces de police se retireront finalement en début de matinée.

    Interrogé par l’AFP, le lieutenant-colonel Sylvain Renier, commandant du groupement de gendarmerie du Tarn, n’a pas voulu faire de commentaire sur le décès. M. Renier, qui gérait sur place les opérations de gendarmerie lors des échauffourées de samedi soir, a simplement indiqué que le calme était revenu "vers 21 heures". Il a indiqué que sept membres des forces de l’ordre avaient été blessés mais que les pompiers ne lui avaient pas signalé dans la soirée de blessé dans le camp adverse.

    Des traces de sang

    Sur place, de nombreux opposants sont sous le choc, partagés entre la colère et la tristesse. En conférence de presse ce midi, ils délivraient les premières informations certifiées à leur disposition : « Selon les premiers éléments que nous avons recueillis, la mort a eu lieu dans le contexte d’affrontements avec les gendarmes. Nous ne disons pas que les forces de l’ordre ont tué un opposant mais un témoin nous a dit que le décès s’était passé au moment d’affrontements », indique Ben Lefetey, porte-parole du collectif Sauvegarde de la zone humide du Testet. Le jeune décédé serait âgé d’environ trente ans et s’appellerait Rémi.

    Nous apprenions également peu après que des traces de sang ont été découvertes ce matin à l’endroit où la personne est tombée cette nuit, ce qui écarte a priori l’hypothèse d’une crise cardiaque.

    Quel que soit son affiliation politique, ce serait le premier mort dans une lutte écologiste en France depuis la manifestation de Creys-Malville de 1977

    http://www.reporterre.net/spip.php?article6494