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Ultra-droite : Yvan Benedetti mis en examen pour reconstitution de ligue dissoute

Publie le vendredi 21 novembre 2014 par Open-Publishing
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Yvan Benedetti, ex-dirigeant de l’Oeuvre française, groupuscule d’extrême droite radicale dissous en juillet 2013, a été mis en examen ce mercredi à Lyon pour reconstitution de ligue dissoute.

« Je sors de chez le juge d’instruction avec une mise en examen pour reconstitution et maintien de ligue dissoute », a déclaré Yvan Benedetti sur son compte Twitter. L’un de ses proches, Alexandre Gabriac, autre représentant de l’ultra-droite lyonnaise, est, selon l’ex-dirigeant de l’Oeuvre française, convoqué jeudi après-midi devant le juge dans la même affaire.

« L’audition a été très brève. Je m’en suis tenu à une déclaration de principe comme quoi je ne reconnais pas la dissolution. L’Oeuvre Française existe toujours car ce n’est pas à un gouvernement qui a deux ans d’existence de prononcer l’interdiction d’un mouvement qui existe depuis 1968 », a ajouté Yvan Benedetti.

Lui et Alexandre Gabriac qui dirigeait les Jeunesses Nationalistes, autre mouvement pétainiste dissous à l’été 2013, avaient été convoqués fin septembre à la police dans le cadre d’une information judiciaire ouverte en juin par le parquet de Lyon pour « participation au maintien ou reconstitution d’association ou groupement dissous ».

Yvan Benedetti avait pris la tête de L’Oeuvre française, fondée par Pierre Sidos, jusqu’à sa dissolution en juillet 2013, peu après la mort du militant d’extrême gauche Clément Méric. Elu en 2008 à Vénissieux sous l’étiquette Front National, il avait été exclu du parti en 2011 pour s’être qualifié lui-même sur internet d’antisioniste, antisémite et antijuif. Alexandre Gabriac a également été exclu du FN.

Après la dissolution de leurs mouvements, tous deux ont notamment réactivé en août 2013 le site internet « Jeune nation », enregistré au nom d’Yvan Benedetti et dans lequel ils revendiquent une « information sans concession ». Ce site, qui porte le nom d’un précédent mouvement de Pierre Sidos interdit en 1958, indique l’agenda des deux hommes et fait régulièrement état de « rencontres militantes ».

La dissolution de leurs organisations ne les a pas non plus empêchés de conduire une liste « Vénissieux fait front » aux dernières municipales, qui a recueilli 10,27% et deux élus, dont Yvan Benedetti, au second tour

Le 7 octobre, le tribunal administratif de Lyon a invalidé cette élection en raison d’irrégularités dans la liste Benedetti, en prononçant l’inéligibilité de ce dernier.

http://www.leprogres.fr/rhone/2014/11/19/ultra-droite-yvan-benedetti-mis-en-examen-pour-reconstitution-de-ligue-dissoute

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