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enquete sur la misére et les sdf a paris

Publie le mardi 26 avril 2005 par Open-Publishing
6 commentaires

Enquête sur les Sdf à Paris Germinal et les raisins de la colére en bas de chez nous dans la rue ou au coin de votre rue.

Encore une fois contrairement aux images véhiculées par certains médias et "politiques" haineux on ne devient pa Sdf par vocation , ou pour "ne pas travailler" enore moins par "fainéantise ou pour ne rien faire" mais bien parce qu’on est victime d’accidents de la vie, pertes d’emplois, expulsions de logements ou de squatts, licenciement et fin de droits ou radiation des assedic dont les résultats les plus voyants sont la précarisation et la paupérisation généralisée de l’emploi.

Contrairement aux autres idées recues et véhiculée par une certaine presse et certains "politiques" et élus beaucoup de Sdf travailent sauf qu’ils sont victime de la précarité, petits boulots sans lendemain, cdd, intérims, temps partiels imposés "tout" le miracle "economique" anglo saxon dont nous rebattent les néo libéraux français et leurs "experts" médiatiques autoproclemmés.

Enquête sur les SDF à Paris

Au terme de l’enquête, on estimait selon l’insee à environ 8.000 le nombre de personnes vivant dans la rue à Paris. [1]

Les causes de"rupture de vie" les plus fréquentes Les SDF sont séparés très précocement de leur famille d’origine , environ 1 SDF homme sur 10 avait perdu son père ou sa mère avant l’âge de 16 ans. (c’est beaucoup moins vrai pour les femmes).

37% des hommes SDF ont connu au moins un événement marquant avant l’âge de 18 ans, essentiellement des problèmes de famille, (mauvais traitements...). Les autres causes possibles : maladies, migrations, guerres...

Ainsi, 61 % des SDF hommes de plus de 18 ans déclarent avoir connu un événement "important et marquant" les ayant entraîné dans la chute et la rue.

Pour la majorité des femmes de plus de 18 ans, cet événement marquant concerne le couple et/ou les enfants (rupture, décès).

1 SDF sur 4 ne vivait à 16 ans ni avec son père, ni avec sa mère.

Catégories socioprofessionnelles des parents de SDF 1 SDF homme sur 5 ne peut préciser le métier de son père, soit qu’il ne l’ait pas connu, soit que les liens avec lui aient été rompus très tôt. Pour les 4 SDF hommes restants, 49% ont un père ouvrier.

Les moins de 34 ans ont plus souvent que leurs aînés un père artisan ou commerçant.

L’âge moyen des SDF à Paris

Les SDF à Paris ont une structure par âge assez différente du reste de la population parisienne, avec par exemple beaucoup moins de personnes âgées de plus de 60 ans.

 22% des hommes SDF à Paris ont entre 18 et 30 ans.
 57% des hommes SDF à Paris ont entre 31 et 50 ans.
 19% des hommes SDF à Paris ont entre 50 et 64 ans.
 2% des hommes SDF à Paris ont 65 ans et plus.

 48% des femmes SDF à Paris ont entre 18 et 30 ans. -45% des femmes SDF -à Paris ont entre 31 et 50 ans.
 6% des femmes SDF à Paris ont entre 51 et 64 ans.
 1% des femmes SDF à Paris ont 65 ans et plus.

La proportion de femmes SDF

17% des SDF de Paris, tout comme aux USA d’ailleurs, sont des femmes.1 femme SDF sur 3 à PARIS est accompagnée d’enfants, avec ou sans conjoint.

La situation matrimoniale des SDF à Paris 57 % des SDF sont célibataires. 8% sont mariés. Plus de 1 SDF sur 3 a divorcé ou est veuf.

La situation professionnelle

28% des hommes SDF ont déclaré avoir eu, avant la rue, une profession itinérante, les conduisant à se déplacer de ville en ville durant des années (ouvriers bâtiment, routiers, déménageurs, mariniers, représentants commerce, restauration, spectacle). Environ 25% des hommes SDF déclarent travailler, soit en CDD, intérim ou CES ou autre petit boulot. 17% des concernés sont en CDI.

NB : 24% des hommes SDF sont nés en Ile de France, 37% dans le reste de la France et près de 40% à l’étranger.

Problèmes de santé

Les SDF connaissent beaucoup plus de problèmes de santé physique ou mentale liés à l’alcool et à la drogue que dans le reste de la population.

15% des SDF parisiens ont connu des troubles liés à l alcool. Les hommes qui utilisent les centres d’hébergement ont plus de problèmes d’alcool que les autres.

Les moins de 25 ans souffrent plus d’une intoxication aux drogues dures et de troubles de la personnalité.

Les problèmes d’alcool et de toxicomanie touchent plus les hommes que les femmes.

Les femmes souffrent davantage de maladie mentale et de dépression. (19% des hommes SDF ont déjà séjourné en hôpital psychiatrique contre 27% pour les femmes ; quand elles ont un enfant, ce taux chute à 8%).

20% des SDF ont des troubles psychiques (13% chez population "normale" domiciliée).

7% des SDF ont des pathologies respiratoires (5% de la populatio "normale").

La nourriture 59% des hommes et 78 % des femmes mangent tous les jours à midi (souvent un sandwich).

16% des hommes et 10% des femmes n’ont jamais pris de repas à midi au cours de la semaine précédant l’enquête.

Le logement Deux tiers des hommes SDF ont été locataires ou propriétaires d’un logement.

Les autres déclarent n’avoir connu que des logements précaires caravanes. voitures personelles squatts aussi vite ouverts que fermés par les autorités , hotel " sociaux " foyers d’herbergement souvent hélas trés provisoires

Un tiers des hommes SDF ont perdu leur logement soit suite au décès d’un proche, soit pour raisons financières (autant l’une que l’autre de ces deux raisons).

Pour les femmes, un peu plus de 1 sur 2 invoque l’une ou l’autre de ces deux raisons.

Niveau scolaire 69% des SDF sont sortis de la scolarité avant la terminale. 5% n’ont jamais été scolarisés. 41 % sont sans diplôme (pas de différences hommes/femmes). 17% a un diplôme supérieur ou égal au bac.

Evolution des structures d’accueil Il est très difficile d’évaluer le nombre de structures existant sur la France entière aujourd’hui (une enquête de la Fédération Nationale des Structures d’Accueil (FNARS) est en cours).

On sait que les femmes sont moins nombreuses à aller en structure collective ou en famille d’accueil (INED).

(Source : ined/insee- 95)

Agir ensemble contre le Chômage ! 23 rue Mathis 75019 Paris Tel : +33 1 40 09 27 49 - Fax : +33 1 40 05 05 10

Web : http://www.ac.eu.org


[1précisons que ce chiffre de l’insee est loin de couvrir le nombre de Sdf et de mals logé(es) sur paris et qu’on semble loin du compte

Messages

  • Le temps des "enquêtes" est révolu. Mettre à jour les statistiques de ce qui est déjà depuis longtemps connu peut même être un travail vain (d’autant qu’il faudrait critiquer la méthodologie même de ce type d’enquête et de discours (l’enquête c’est moins une "inquiry" que le discours de soi à propos de l’autre). La "tache" de l’heure (ce qu’il faut effectuer matériellement et par première priorité logique (au moins chronologique)) demeure bien plutôt de l’agir, de l’action, le mise en oeurvre reconstruction par les exclus, sdf, sans abris, sans papiers, CLD/rmistes... eux-mêmes et par eux-mêmes. Et comment les "normaux" et les "inclus" ( y compris donc les braves militants et les intellectuels des institutions) pourraient avoir éventuellement quelques rôles dans ce processus ? (Jusqu’à présent ces derniers ont surtout joué le rôle et assumé la fonction d’exclure des exclus, puis de gagner de l’argent et des galons "sociaux" au "traitement social" des exclus.).
    La rencontre authentique entre l’humanité souffrante et l’humanité savante ne se fait jamais que dans les grandes périodes révolutionnaires, avaient écrit en substance Rosa Luxemburg au début du XXème siècle. L’examen des "longues périodes historiques" par les grands historiens des XiX ème et XXème siècle (Immanuel Wallerstein, pour ne citer qu’un nom contemporain, pour illustrer ce à quoi il est fait ici allucion), semble avoir étayé et fondé cette conjecture.
    Et nul doute alors que nous soyions alors encore très loin d’une situation pré-révolutionnaire, à l’aune de ce "sismographe" (ou "compteur geiger) de l’histoire.

    • Mais cela arrivera tot ou tard, c’est une "loi" du genre. On la constate périodiquement. La perception ou non de sa réalité, n’est facteur de l’échelle-temps retenue dans le système de coordonnées à l’intérieur duquel se "produit" la perception. Mais il est indubitable que tout système de civilisation, inclu dans une histoire qui l’englobe, naît, croît, puis un jour disparaît. La naissance, comme la mort, sont la forme paradigmatique du fait "révolutionnaire". Les insitutitons humaines appraissent, se développent, se transforment, puis un jour progressivement, sans que l’on puisse réellement dater l’évènement, elles disparaissent...

    • Bonjour,

      Je trouve sa extraimement vraie !!!

      Et cela donne vraiment à réfléchir quand on sait que l’on pourer tous finir comme sa !

      Cordialment

      Vincent

      Pourquoi pas vous ?
      http://www.qilin.ws

  • A ce sujet LIRE :"les naufragés" de Patrick Declerck chez Terre Humaine. A LIRE ABSOLUMENT.
    ALAIN

  • BONSOIR, je suis entrain de réaliser une expertise pour la validation d’un diplome de cadre et je voudrais savoir le taux de SDF qui retournent à la rue après un passage en CHRS. Merci de me répondre
    CG