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UN PLAN POUR SORTIR DE L’AUSTERITE

par J.P. ACASOCA

Publie le mardi 2 décembre 2014 par J.P. ACASOCA - Open-Publishing
4 commentaires

Il faut immédiatement stopper les politiques d’austérité et de libéralisation qui nous enfoncent jour après jour dans une crise sans fin, et retrouver des marges de manœuvres qui permettraient de développer les services publics, d’investir pour la transition écologique et la satisfaction des besoins sociaux. Il s’agit d’en finir avec la souveraineté du marché et des intérêts privés, et à tous les niveaux d’impulser la participation citoyenne, de donner des pouvoirs nouveaux aux salariés, et d’étendre ainsi la sphère de la démocratie. Dans ce cadre, la puissance publique pourrait jouer le rôle qui doit être le sien : agir pour l’intérêt général afin d’engager une dynamique économique créatrice d’emplois.

Reconquérir et Développer les services publics et la Sécurité Sociale : Les services publics, la protection sociale sont sinistrés alors que les besoins sociaux sont immenses. Il faut au contraire développer ceux qui existent, les rendre accessibles à toutes et tous, en créer de nouveaux, comme par exemple un service public de la petite enfance ou de la dépendance. C’est possible : un million d’emplois publics au salaire moyen ne coûterait que 16,4 milliards d’euros.

Sécuriser les salariés : Il faut rompre avec la précarisation qui s’étend à toute la société et refaire du CDI la norme en matière d’emploi. Cela passe par interdire le temps partiel imposé, augmenter les cotisations sociales sur les emplois précaires temps partiel…), établir un quota maximum de CDD par entreprise et titulariser l’ensemble des précaires de la fonction publique. Il faut redéfinir la notion de licenciement économique, et supprimer la rupture conventionnelle. Il faut mettre fin aux accords d’entreprises dérogatoires au code du travail. Enfin il faut mettre en place un statut du salarié qui soit une sécurité sociale professionnelle permettant la continuité des droits et de la rémunération des salariés en cas de perte d’activité.

Réduire le temps de travail : Une politique favorable à l’emploi et visant à améliorer les conditions de travail se doit de poursuivre le mouvement historique de réduction du temps de travail. Les 35 heures ont été vidées de leur contenu (la durée moyenne de travail est aujourd’hui de 39,4 heures par semaine). Plutôt que de traquer les chômeurs, il faut aller vers une diminution du temps de travail et la semaine de quatre jours. Mais évidement, ce n’est pas dans la logique du patronat, car s’il n’y a pas assez de « demandeurs d’emplois » ils leur aient plus difficile de proposer des salaires de misère et de continuer à détruire le code du travail !

Engager un processus de réindustrialisation écologique et de sobriété énergétique : La lutte contre le réchauffement climatique implique des investissements massifs, que ce soit en matière d’énergies renouvelables, de transports ou d’isolation des logements. Au-delà, engageons un nouveau mode de développement basé sur la qualité écologique des produits, des techniques énergétiques, des choix de fabrication et de l’usage des biens. Il s’agit de réorienter la recherche vers ces objectifs et de promouvoir l’efficacité énergétique, le traitement et le recyclage des déchets, la conception de nouveaux matériaux. Il s’agit d’un processus dont l’objectif est de mettre en œuvre de nouveaux modes de production et de consommation permettant de créer massivement des emplois.

Aucune société démocratique ne peut accepter que des pans entiers de la population ne puissent pas vivre décemment. C’est pourquoi des mesures d’urgence sont indispensables comme par exemple : l’augmentation immédiate du SMIC à 1700 euros brut mensuels, ainsi que dans les mêmes proportions les minimas sociaux, les indemnités chômage, et les minima retraites, et surtout, interdire les licenciements dans les entreprises qui font des profits, interdire également les délocalisations dans le seul but de verser plus de dividendes aux actionnaires alors que l’entreprise est viable.

Ce qu’il faut également faire, c’est diminuer le temps de travail sans diminuer le salaire afin que plus de personnes puissent trouver un emploi. Une 6ème semaine de congés payés, voire 8 semaines, ainsi qu’une durée de travail de 30h / semaine seraient un bon début. En fait il faudrait que le travail disponible soit réparti entre tous les ouvriers existants, cette répartition déterminant la longueur de la semaine de travail.

Le seul but de l’activité économique devrait être de satisfaire les besoins de chaque membre de la communauté, pas de créer des profits à gogos pour verser des dividendes aux actionnaires. Si on arrêtait de distribuer sans compter de l’argent au MEDEF, premier assisté de France, on trouverait de l’argent pour financer tout ce dont on a besoin.

J.P. ACASOCA
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Vidéo : LA PROTECTION SOCIALE : C’est à nous de la défendre !
http://2ccr.unblog.fr/2014/10/29/la-protection-sociale-cest-a-nous-de-la-defendre/

“La manipulation des élites est encore plus facile que celle des masses.” … Jean YANNE

Messages

    • 1/ La PROPAGANDE c’est l’art de recruter une "armée"
      2/ La tactique c’est l’art de remporter des victoires
      3/ La stratégie c’est l’art d’utiliser les victoires pour atteindre les buts de la guerre

      Pour "sortir de l’austérité" il faut, avant 2017....

      1/Essayer de déclencher une grève générale très longue et "hargneuse"
      2/ Des subversions non-violentes (contre l’EUROPE et l’OTAN)
      3/Des luttes catégorielles compactes et puissantes ( droit au RMI pour les jeunes chômeurs, par exemple)

    • Cela étant dit, je ne suis pas optimiste : la scandaleuse mort de REMI FRAISSE qui n’est pas un accident mais un meurtre aurait dû aboutir à un très fort mouvement pour la démission de CASENEUVE... Je ne vois que des "prudents" qui attendent les résultats de l’enquête de la justice bourgeoise...
      NON au RESPECT des institutions bourgeoises !
      La mort de REMI n’est que la dernière bavure et le dernier abus de pouvoir d’une longue série...

    • Très bonnes idées que beaucoup d’entre nous défendent et voudraient voir arriver par les directions syndicales et partis politiques révolutionnaires . Mais la prudence des soi-disants leaders des mouvements sociaux est emprunte de peur devant l’audace revendicative . Les patrons montrent l’exemple et ne se gênent pas ...

      Alors qu’attend-t-on ??? Le Messie !!!

      Bernard SARTON , section d’Aubagne