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Pour un congrès anticipé

par UD CGT 94

Publie le samedi 13 décembre 2014 par UD CGT 94 - Open-Publishing
3 commentaires

La commission exécutive de I’UD 94, réunie le 9 décembre 2014 a débattu sur la situation
économique sociale que vivent les salariés de notre département et sur les résultats des
élections récentes, toutes ou presque toutes enregistrant un recul de la CGT.

Si, nous pouvons nous féliciter de rester la première OS, c’est uniquement grâce au travail de
terrain des militants, qui ont donné le meilleur d’eux-mêmes alors qu’ils étaient confrontés
aux attaques consécutives aux multiples « révélations » de la presse. Les militants ont tour à
tour été surpris, choqués et scandalisés. Si tous ont fait front avec courage, défendant leur
organisation en réservant leur colère pour l’exprimer dans les structures CGT, il 11’empêche
que ce climat d’offensive contre la CGT ne peut masquer une situation anormale, créant un
doute sur le fonctionnement interne.

Ces doutes viennent s’ajouter à ceux déjà exprimés durant notre récent congrès départemental
sur la stratégie de la CGT face aux attaques de plus en plus graves portées aux salariés, aux
citoyens.

La question qui se pose est : De quelle CGT avons-nous besoin ?
Certainement pas d’une CGT divisée, affaiblie par des pratiques douteuses et des décisions
non démocratiques.

Quel syndicalisme CGT pour affronter les défis posés ?
Nos camarades dans les entreprises, mais aussi la population, n’en peuvent plus et sont en
attente d’une réaction forte à tous les coups qui leur sont portés et qui rendent leur vie de plus
en plus difficile.

II est de la responsabilité de la Direction confédérale d’impulser, d’aider ses militants, ses
syndicats à organiser, à renforcer le rapport de forces avec une feuille de route claire, visible,
avec des mobilisations massives et coordonnées qui donnent confiance dans les luttes et dans
la volonté de les élargir et de les renforcer.

Or dans ce contexte, nous voyons émerger de la Direction Confédérale des décisions
équivoques.

Ainsi la décision du Bureau Confédéral du 3 novembre dernier, concernant l’avenir des
Prud’hommes (laissant entendre que la CGT abandonnerait les élections), n’est pas de nature
à favoriser les actions, déjà bien difficile à impulser.

Les positions CGT portées dans les négociations sont, souvent, le fait d’un cercle d’initiés et
non le fruit d’un débat démocratique, comme le confirment, malheureusement, celles liées au
« dialogue social » qui met en cause les conventions collectives, le syndicat à l’entreprise de
moins de 50 salariés et les conseillers du salarié.

Avancer des propositions qui impactent les seuils sociaux actuels, dans un contexte d’absence
de rapport de forces CGT, sachant que le MEDEF est vent debout pour supprimer les seuils
des IRP, est-il seulement une faute ?

Cette question des seuils sociaux et des propositions CGT portées dans le cadre de la
négociation sur le dialogue social questionne sur deux points :

 Les propositions portées ne s’ opposent-elles pas aux décisions des congrès précédents qui
portent la nécessité d’organiser les salariés à l’entreprise (ou à défaut au plus près), avec les
moyens d’intervention que représentent les institutions représentatives du personnel ?
 Qui a validé la feuille de route et le contenu revendicatif de cette négociation ?
 Le CCN n’en avait-il pas la compétence ?
 La situation actuelle met en évidence une perte de valeurs CGT, de savoir-faire et de respect
des règles de vie. Nous refusons toute dérive vers un syndicalisme de renoncement.

La seule aIternative possible se situe dans le respect intégral de nos statuts en particulier son
préambule.

Pour toute réponse aux réactions des militants, une réunion des secrétaires généraux des
fédérations et des unions départementales va avoir lieu dans les jours qui viennent. Or, cette
réunion ne pourrait prendre aucune décision n’étant pas statutaire. Pire nous apprenons qu’une
réunion a été organisée en catimini avec 5 fédérations (sur les 31 existantes).

Aucun
représentant du champ interprofessionnel... Qui a choisi les organisations à convier ?

Pourquoi celles-ci et pas les autres ?

Nous sommes indignés par de telles pratiques qui ne peuvent qu’aggraver les clivages dans la
CGT.

Aussi, la Commission exécutive de l’Union départementale CGT 94 demande
conformément à l’article 28 des statuts confédéraux, que soit organisé un CCN
extraordinaire, avant celui de février 2015.

L’ordre du jour pourrait porter sur :

 Identifier les dysfonctionnements actuels ;
 Repréciser les rôles du BC, de la CEC et du CCN ... ;
 Analyser nos capacités de mobilisation, l’impulsion confédérale et débattre de la
stratégie CGT. ;
 L’ organisation d’un congrès anticipé.

En effet, seule la tenue d’un "CCN convoqué à le demande du tiers de ses membres sur un
ordre jour précis", conformément à nos statuts, garantirait l’exercice démocratique dont le
débat constitue la richesse de notre organisation seule capable de construire le rapport de
force, tant nécessaire dans la période.

Notre demande s’appuie sur l’incapacité du Bureau Confédéral, de la CEC, ainsi que de la
Commission Financière de Contrôle à répondre efficacement à l’aggravation de la situation.

Elle va au-delà du logement du secrétaire général, de la transparence de l’utilisation des
moyens de la CGT.

Ces affaires ne sont que la résultante de ces dysfonctionnements et non la cause.

L’avenir de la Cgt passe par la capacité de ses organisations à se réapproprier le Comité
Confédéral National, tels que défini statutairement.

Nous en appelons à la responsabilité et à la lucidité de la Commission Exécutive Confédérale,
afin que soient prises en compte nos propositions.

Messages

  • La CGT a besoin de redevenir un véritable outil de lutte de classe et non d’un syndicat réformiste qui déjeûne avec le Patronat ou le gouvernement . La rupture avec toutes les compromissions actuelles serait sûrement plus utiles pour renforcer la popularité de la CGT et développer l’action contre les capitalistes exploiteurs . Pour cela il faut que les militants renforcent la collégialité autogestionnaire des syndicats et en finissent avec la délégation de pouvoir qui s’exprime par un Bureau Confédéral et un Secrétaire Général dépassés par la crise actuelle du capitalisme qui met en jachère des millions de travailleurs .

    La remise en cause des habitudes passées est absolument nécessaire pour séduire la nouvelle génération prête au combat de classe ...

    Le Serpenseur

    • Oui mais le problème c’est que l’indépendance, ça a un coût. Ce qui fait vivre les syndicats, c’est les dotations publiques, l’argent des formation, l’argent des participations dans les caisses sociales où la CGT, comme les autre syndicats, est un "partenaire social" du MEDEF. Le paritarisme, ça s’appelle.
      Renoncer à être un "un partenaire social" du MEDEF pour (re)devenir un syndicat de lutte, ça veut dire moins d’argent dans les caisses.
      En plus, le pouvoir d’état ne va pas apprécier. Si les syndicats sont subventionnés, c’est pour qu’ils se tiennent tranquilles.
      On part vraiment de très, très loin. Est-ce que la première étape ne serait pas de mener un combat pour dénoncer le paritarisme bidon ? Après tout, les cotisations sociales, c’est du salaire. Au nom de quoi on devrait gérer l’argent des salariés avec le patronat ?

  • Pour bloquer l’offensive GATTAZ-MACRON-ROTSCHILD-VALLS il faut une grève générale qui, idéalement, devrait commencer au début mars 2014 et se terminer par une victoire style juin 36...en juin 2014 !!!
    Pour mobiliser il faut distribuer gratuitement du vin chaud, tous les samedis après-midi et tous les dimanches matin, sur les marchés populaires et autres rues piétonnes...
    Une GREVE GENERALE se prépare par une intense propagande sur la place publique loin des bureaux super-cleans où sévissent les mémères autoritaires néo-puritaines et les moustachus à gilet beige qui roulent en FIAT Multipla !!