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Une fois de plus, quand il y a une situation de crise, c’est encore la base qui va sauver la CGT

par Unions locales CGT du Bassin Minier Ouest du Pas-de-Calais

Publie le dimanche 14 décembre 2014 par Unions locales CGT du Bassin Minier Ouest du Pas-de-Calais - Open-Publishing
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Déclaration de l’Union de Luttes des Unions locales CGT du Bassin Minier Ouest du Pas-de-Calais (Béthunois)

Le 11 décembre 2014

Une fois de plus, quand il y a une situation de crise, c’est encore la base qui va sauver la CGT.

Les basses manœuvres organisées contre la CGT par les chiens de garde du capitalisme, pour affaiblir notre syndicat, doivent nous inciter à resserrer nos rangs autour de nos valeurs de classe et de masse, dans l’intérêt des travailleurs, contre le réformisme et l’entrisme.

Depuis des années, la CGT est la cible quand d’autres syndicats plus réformistes et plus réformateurs, se contentent de signer des accords qui vont à l’encontre des revendications des salariés. La CGT, pour préserver la nécessaire unité des salariés, confrontés à des reculs sociaux et des attaques cinglantes contre leurs droits, acquis et conquis, a toujours su se taire face à des détracteurs et manipulateurs de l’information.

Si le métier de journaliste est noble, pour autant il est rarement objectif mais souvent subjectif selon des intérêts à défendre. Mais si les journalistes ( heureusement ils ne sont pas tous-tes à mettre dans le même panier) et chefs des rédactions, savent souvent souffler le froid et le chaud, en dénonçant les corporatismes et les soi-disant positions conservatrices et figées de la CGT… dénoncer leur corporatisme et leurs avantages qui les rendent « intouchables »… restent un sujet tabou, aussi peuvent-ils à souhait utiliser les média-mensonges pour créer l’événement, sans jamais se soucier des dégâts collatéraux et des conséquences.

Ces chiens de garde du capitalisme n’ont pas à s’immiscer dans nos affaires car nous pourrions très bien nous immiscer dans les leurs et dans leur fonctionnement et financement.

Ceci dit, il est certain que la situation que nous vivons est très désagréable, même si nous les bases, nous n’avons rien à nous reprocher.

Si Thierry Lepaon a commis des fautes inexcusables, et si elles étaient avérées et démontrées, il ne peut être le second fusible après Eric Lafont qui a quitté ses fonctions d’administrateur et trésorier de la Confédération. Nous considérons que l’ensemble de la direction confédérale doit elle aussi assumer ses responsabilités, comme d’ailleurs l’ancienne direction confédérale et les directions des fédérations.

Car c’est bien la réforme et la restructuration de la CGT dans son ensemble, acceptées malgré une forte opposition, pour se calquer sur le modèle réformiste de la Cfdt, qui nous ont amenés à cette situation de crise de notre actuelle confédération, et à l’élargissement du fossé qui sépare la base qui assure la stabilité de la pyramide, et le haut de cet édifice.

Il suffit de relire la Charte d’Amiens pour comprendre qu’actuellement la CGT marche sur sa tête en oubliant ses jambes et ses bras, une tête qui semble avoir oubliée les raisons fondamentales de la création de la CGT il y a 120 ans et son organisation, il y a 110 ans.

Aujourd’hui, nous vivons un scénario incroyable qui pose débat, celui des alliances entre fédérations pro Lepaon pour faire face à l’alliance des fédérations anti Lepaon, elles en sont à un tel point de rupture avec la démocratie syndicale, qu’elles en oublient l’essentiel, la base et les syndiqués-es de la CGT, ceux sans qui la CGT ne pourraient plus fonctionner ou vivre.

Thierry Lepaon a peut-être eu des goûts de ministre, mais n’est-ce pas normal quand pendant des années il fût coupé des réalités, en siégeant à côté des « gens importants » dans diverses instances ? Passer du statut d’ouvrier au statut de dirigeant ou de l’inconfort de l’usine au confort d’un bureau, pousse naturellement à cette situation, sauf si des camarades ramènent les camarades à la réalité, ce que les membres de la direction confédérale n’ont pas fait.

Quoi qu’il en soit, le camarade Lepaon avec ses défauts, mais il doit quand même avoir des qualités malgré les propos entendus, n’est pas le seul dirigeant de la CGT à Montreuil qui a un train de vie plus que confortable et certains avantages liés à la fonction de dirigeants, même s’il n’y a pas qu’à Montreuil… rassurons-nous. Toutes les erreurs constatées et les forfaitures avérées, doivent nous servir et pas nous enfoncer dans le doute, dans l’intérêt des centaines de milliers de syndiqués et des millions de travailleurs.

Le système mis en place pour restructurer la CGT est à revoir et à repenser car il crée de la division et surtout une aristocratie syndicale nuisible à nos intérêts de syndiqués-es et de travailleurs.

Le cogétise est une aberration qui sanctionne ceux qui luttent et organisent la défense des travailleurs à la base mais satisfait bien ceux qui ne luttent pas et n’organisent pas la défense des travailleurs, et intègrent sans contrôle possible, les isolés dans leur syndicat.

Le cogitiel, quant à lui, c’est une terrible arme contre les structures de proximité qui pratiquent la démocratie syndicale, mais aussi un grand danger lié au fichage des adhérents, comme s’il n’y avait plus de confiance entre la base et la tête.

La fusion des fédérations dans de grosses fédérations multi-professionnelles, va créer des monopoles dirigés par les gros et puissants syndicats au détriment des syndicats plus petits et donc plus faibles.

La modification de la Presse écrite CGT n’est pas concluante et conduit à sa disparition de son format papier au profit du format électronique, donc à l’individualisme.

La réforme des structures de proximité (UL, UD, US) au profit d’entités territoriales non plus interprofessionnelles mais multi-professionnelles au niveau des régions et de micro territoires, va créer un affaiblissement de la CGT et donc un affaiblissement de la démocratie syndicale.

Aussi, avec les affaires qui nous secouent au point de nous avoir fait douter, le pot-au-rose a été dévoilé, avec toutes ces réformes structurelles et politiques dans la CGT, la lutte des places a commencé.

Nous sommes aujourd’hui persuadés que seul un congrès ouvert à la base et non pas arrangé autour d’une poignée de dirigeants, peut sauver la grande CGT et ses valeurs de classe, de fraternité et d’internationalisme.

Nous sommes persuadés que cela n’est possible qu’avec une nouvelle équipe dirigeante soudée et intègre, issue du rang et non des stratégies bureaucratiques et corporatistes. Une équipe à qui irait notre confiance après cette tourmente juchée de violences, au moment même où le patronat, le capital, le pouvoir, la droite et l’extrême-droite sont dans une offensive antisociale gravissime pour les intérêts des travailleurs qu’ils soient du public, du privé, retraités ou sans emplois.

Aussi, la démission de l’ensemble du bureau confédéral, remplacé le temps nécessaire par des camarades mandatés par le CCN, qui auront comme tâche de gérer la situation d’urgence et l’organisation d’un congrès démocratique sur les valeurs de la CGT… est d’actualité vu la situation.

Il ne peut en être autrement, notamment quand même le CHSCT de la Confédération, s’inquiète de cette situation qui dégrade les conditions de travail et de la mauvaise ambiance dans la structure même de la CGT.

Nous ne voulons la tête de personne, même si certains ont des méthodes de petits patrons.

Nous voulons le respect des syndiqués-es, de la démocratie et des valeurs historiques de la CGT quand beaucoup trop selon nous, ont des vues panoramiques avec la tête dans les étoiles alors que nous sommes au fourneau et confrontés à la réalité sociale de notre classe opprimée un peu plus chaque jour.

La CGT appartient à ses syndiqués-es et à personne d’autre ! Elle doit être souveraine dans ses décisions mais toujours en lien avec les revendications des travailleurs, donc à l’écoute de sa base.

La CGT doit remarcher sur ses pieds !

Salutations fraternelles.

Messages

  • Pour être "récent adhérent à la CGT", je partage l’avis de l’UL du Nord Pas de Calais et nous avons à l’UL de Chambéry (Savoie) pratiquement la même.

    Je viens de Sud - Solidaires que nous avions créé en 1996 suite aux "liaisons de NOTAT avec JUPPE fin 1995" lors des actions pour la défense des Retraites. Solidaires Savoie manquait de Collectif et d’absence de travail avec le Privé.

    Mon constant : les UL et leurs militant-es font un remarquable travail de terrain tous les jours (accueil des salariés, création de syndicats dans le Privé, commission juridique et Prud’hommes......formation) et sont percutées de plein fouet par la Confédération et les agissements de LEPAON.
    J’ai trouvé à Chambéry un VRAI COLLECTIF de MILITANT-ES.

    jE NE REVIENDRAI PAS SUR LES NOMBREUX ARTICLES PARUS mais LEPAON N’EST6IL PAS L’ARBRE QUI CACHE LA FORET ?
    Demander sa démission, c’est certain mais ne faut-il pas aller plus loin ?
    Sur le fonctionnement vertical, sur les Fédérations, les UD, il faut clarifier à tous les niveaux.

    SINON, IL FAUDRA EN TIRER LES CONSEQUENCES, C’EST LA SUVIE DE LA CGT QUI EST EN JEU !