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Frédéric Boisseau, 42 ans, agent d’entretien,...

par arthur

Publie le jeudi 8 janvier 2015 par arthur - Open-Publishing
11 commentaires

Frédéric Boisseau, 42 ans, agent d’entretien, employé de Sodexo, a trouvé la mort hier dans l’attentat meurtrier contre le comité de rédaction du journal Charlie Hebdo.

Dans l’aveuglement et la folie guerrière qui a poussé deux hommes à s’attaquer, armes-en-mains, à l’hebdomadaire satirique qui voulait opposer aux fanatismes religieux la seule force de la dérision, Frédéric Boisseau à lâchement été abattu, par ceux-là même qu’il aurait pu croiser au pied d’une cité de banlieue, au rayon poissonnerie d’un supermarché, ou reconnaître dans le livreur de la pizza qu’il aurait commandé.
Car il semble bien qu’en cette affaire ,ce sont des meurtriers issus des classes populaires qui ont tué ce travailleur destiné à l’oubli.

Frédéric Boisseau ne participait pas au comité de rédaction du mercredi de Charlie Hebdo,

Frédéric Boisseau ne passera pas à la postérité pour les dessins ou articles qu’il aura produit,

Frédéric Boisseau n’aura sûrement pas non plus l’hommage posthume réservé aux policiers tombés en service commandé.

Fréderic Boisseau demeurera invisible comme le sont aujourd’hui l’ensemble des travailleurs qui œuvrent à la maintenance des bureaux, des immeubles, des rues de nos villes.

Pourtant comme chacune des victimes, il avait sûrement une famille qui l’aimait, des amis qui goutaient sa présence, des collègues qui l’appréciaient.
C’est vers eux que se tournent nos condoléances de ce triste jour.

Dans le mouvement citoyen qui a mis hier, sur les places publiques, de nombreux français pour la défense de la liberté d’expression, notre syndicat ne peut faire que l’amer constat d’une désespérance sociale qui crée au sein de la classe ouvrière des antagonismes communautaires, ethniques ou religieux.
Dans cette situation, les syndicats comme organisations de classe, ont toute leur responsabilité, mais aussi tous leurs devoirs pour y remédier.

SUB TP BAM (rp)
Confédération Nationale du Travail
Paris, le 8 janvier 2015.

http://www.cnt-f.org/subrp/spip.php?article696

Messages

  • merci pour cet article et cette bien belle pensée à l’attention de Frédéric que je ne connaissais pas du tout. Régis

  • une parole juste qui fait un grand bien, merci a vous camarades, j’adresse toute mes condoléances a la famille de m.boisseau.

  • toutes mes condoleances à la famille de frederic boisseau

    du fond du coeur !

  • Merci à vous d’avoir ces mots envers les petites gens !

    Frédéric Boisseau est la victime oubliée des médias français.
    Pourtant c’est le premier qui est tombé sous les balles des terroristes pour un "crime " qu’il n’a pas commis.
    Ce mercredi matin, mon frère et ses collègues, dont Frédéric Boisseau, intervenaient, pour la maintenance, dans un immeuble du XIe arrondissement de Paris. Ils ignoraient que l’immeuble abritait la rédaction de Charlie Hebdo.
    Ils venaient de terminer leur travail et s’apprêtaient à quitter l’immeuble, lorsque l’un deux voulu regarder quelque choses sur son ordinateur, c’est à ce moment que les tueurs ont ouvert la porte et ont tiré sur l’un deux.
    Je suis sous le choc car c’est mon frère qui était le plus proche de la porte donc, plus près du tireur.
    Selon mon frère qui croyait avoir affaire à des policiers, quand les tireurs ont quitté la loge d’accueil, il est sorti dans la rue en pensant trouver les collègues de ces deux "policiers fous" c’est alors qu’il a entendu des voix dire "ils sont armés, cachez vous ".

    Alors que les gens se cachaient, mon frère qui ne savait pas ce qui se tramait, a eu le courage de vouloir demander des comptes à ceux qu’il pensait être des policiers !

    Charly Hebdo a déclaré vouloir reverser la totalité de la recette de la vente du million d’exemplaire de son prochain numéro.
    Pourriez vous veillez à ce que la famille de Frédéric Boisseau ne soit pas oublié ? merci.

    à toute les victimes ordinaires et oubliées des médias

  • Frédéric, voyant ces photos a la télévision, j’ai reconnu Frédéric, c’est un garçon a qui j’ai appris a travailler dans l’exploitation de chauffage a Fontainebleau. C’etait un homme qui voulait savoir pour le travail. J’en suis très reconnaissant pour lui et je présente toute mon amitié et et mes condoleances a sa famille.

  • JE NE CONNAISSAIS PAS FREDERIC ET POURTANT JE SUIS DE RECLOSES,C’EST POURQUOI UNE MOBILISATION GENERALE DEMAIN A 14H00 A ETE DECIDEE PAR LE MAIRE DU VILLAGE OU ETAIT NATIF FREDERIC ET J’Y SERAI POUR SA MEMOIRE .

    NOUS DEVONS TOUS SOUTENIR LA FAMILLE DE FREDERIC.

    IL ETAIT AU MAUVAIS ENDROIT AU MAUVAIS MOMENT.

    UNE TRES GRANDE PENSEE A SES 2 ENFANTS QUI PARTAGENT LA SCOLARITE AVEC MA FILLE ET A TOUS SES PROCHES.

    NE L’OUBLIONS JAMAIS ET APPORTONS TOUT LE SOUTIEN A SA FAMILLE

    MICHAEL D.

  • J’exprime par ces quelques mots toute ma douleur et mes Sincères Condoléances à sa famille et à tous les proches de Frédéric que je ne connaissais pas mais qui a été une victime d’un acte fou et délibéré !

  • Merci pour cet article qui rend hommage à un homme que je ne connaissais pas et qui , comme vous le dites, tombera rapidement dans l’oubli.

    je souhaite qu’un hommage national soit fait pour les douze victimes.

    Je présente mes plus sincères condoléances à sa famille.

  • Merci pour cet article qui décrit en gros, ce que l’on ressent.
    Je ne l’ai jamais rencontré, pourtant, je travaille également chez Sodexo Energie et Maintenance. Tout comme moi, c’était un Responsable d’Opération. Mise à part l’horreur que j’ai ressenti face à l’attentat, je me suis senti attristé au plus haut point. Je me suis surement trop identifié à Frédéric.
    Ne voir le nom de Frédéric apparaître que dans les mails inter-entreprise, m’a sidéré.
    Votre article, ainsi que l’interview, ce matin sur RMC, redonne une image aux anonymes.
    Aujourd’hui, je tiens encore à apporter mon soutien à sa famille et ses proches qui n’auront plus la chance de rire avec lui.