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CGT : succession Lepaon, Doneddu sort du bois, enjeu, éviter le grand ménage financier !

par Cyril LAZARO

Publie le lundi 12 janvier 2015 par Cyril LAZARO - Open-Publishing
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Thierry Lepaon joue son va-tout

On croyait qu’il avait jeté l’éponge... pas du tout. En présentant aujourd’hui la liste d’une nouvelle direction par intérim, Thierry Lepaon espère bien piloter la CGT en coulisses. Un pari audacieux.
Thierry Lepaon a-t-il vraiment décidé de lâcher la main ? Nombreux sont ceux qui, à la CGT, en doutaient encore hier soir. Si, contraint et forcé, il a décidé de jeter l’éponge mercredi dernier — en annonçant maladroitement sa démission à peine deux heures après l’attentat de « Charlie Hebdo » —, l’ex-numéro un de la CGT, rattrapé par les affaires, n’a toujours pas dit son dernier mot.

Selon nos informations, il n’a pas du tout l’intention de disparaître des radars de la direction nationale de la CGT. Ces derniers jours, Thierry Lepaon a tenté d’organiser de nouvelles grandes manœuvres en coulisses, dénoncent ses adversaires. Non seulement il aurait refusé de quitter la commission exécutive (qui représente la direction élargie de la centrale), mais il a même réussi à décrocher le pilotage du groupe de travail de cinq personnes chargées... de proposer la liste d’un nouveau bureau confédéral, incluant le nom du nouveau secrétaire général (voir ci-contre) ! Trois sont connus pour faire partie de sa garde rapprochée : Pascal Fournet, son fidèle, Colette Duynslaeger, secrétaire générale de la fédération des postes et télécoms, et Philippe Texier — ces deux derniers étant proches de Michel Doneddu, le prédécesseur du trésorier démissionnaire, Eric Lafont.

« On a appris cela le 9 janvier dernier dans un courrier signé Thierry Lepaon, sur lequel figurait encore l’intitulé secrétaire général de la CGT ! Quel entêté. Il essaye de constituer une équipe à sa main », s’emporte un responsable. Des mails de plusieurs organisations dénoncent l’illégitimité de cette démarche, parlant même de putsch. Et certains de dire qu’il cherche à faire barrage à d’autres candidats désireux de faire le grand ménage financier, qui s’impose pourtant à la suite des dernières affaires. Si cette manœuvre aboutit, la CE d’aujourd’hui devrait entériner la liste de la nouvelle direction... peaufinée par Lepaon. Mais c’est le parlement de la centrale, le comité confédéral national (CCN), mardi, qui aura le dernier mot. C’est à lui qu’il appartient de désigner la nouvelle équipe à la majorité des deux tiers. Or, le CCN de la CGT a réservé plus d’une fois des surprises. Il avait rejeté en mai 2012 la candidature de Nadine Prigent, présentée par Bernard Thibault pour lui succéder. Demain, selon le rapport des forces en présence, le CCN devrait d’ailleurs en toute logique rejeter la manip de Lepaon. La hantise de celui-ci. Voilà pourquoi, ces derniers jours, Michel Doneddu, un proche, est sorti du bois. Selon nos informations, il a téléphoné personnellement à l’une des anciennes rédactrices des statuts de la CGT, Lydia Brovelli. « Alors qu’il est censé les connaître par cœur », ironise un connaisseur. Enjeu ? Tenter de contourner la règle des deux tiers.

Autre gros souci, pour l’ex-homme fort de la CGT. Selon nos informations, Eric Lafont, l’ancien administrateur démissionnaire, a écrit ce matin à l’ensemble des 200 membres des instances (le CCN, la CE et la commission financière de contrôle) pour les mettre en garde contre les fameux réseaux dont il faudra inévitablement s’occuper à l’avenir, « avec pour seul objectif : l’intérêt de la CGT et seulement celui-là »... Affaires à suivre, donc !

Source leparisien.fr

Messages

  • Leïla de Comarmond Le 12/01 à 12:49

    Thierry Lepaon a présenté son projet de future direction pour la CGT. Comme nous l’annoncions , c’est Philippe Martinez, le patron de la fédération de la métallurgie qui sera proposé pour le remplacer à la tête de la centrale. Colette Duynslaeger, des postes et télécoms, remplacerait, elle, Eric Lafont à la trésorerie de la confédération.

    Les huit autres cégétistes qui seront présentés pour entrer au bureau confédéral devant le parlement de la CGT mardi sont :
    Virginie Gensel-Imbrecht (énergie),
    Grégory Roux (cheminots),
    Alain Alphon-Layre (ex-union départementale du Gard),
    Michèle Chaix (ex-Commerce),
    Pascal Debay,
    Philippe Texier (coordination confédérale),
    Nathalie Metché (services publiques)
    Christine Carlier (union locake de Lille).