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Raffarin absent au 60e anniversaire du vote des femmes

Publie le vendredi 29 avril 2005 par Open-Publishing
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Le Premier ministre Jean-Pierre Raffarin s’est désisté vendredi pour le Rassemblement des femmes pour l’Europe prévu dans la soirée au Trocadéro à Paris pour marquer le 60e anniversaire de la première participation des femmes aux élections françaises, aux municipales des 29 avril et 13 mai 1945 (premier et second tours).

Les services de Matignon n’ont pas précisé les raisons de cette décision. De nombreuses personnalités étaient attendues à cette manifestation, dont la femme politique Simone Veil, la présidente de l’organisation « Ni Putes, ni soumises » Fadéla Amara, la ministre déléguée aux Affaires européennes Claudie Haigneré et la philosophe Blandine Kriegel.

Les femmes ont obtenu le droit de vote en 1893 en Nouvelle-Zélande, en 1908 en Finlande, en 1917 au Canada, en 1918 en Pologne, en 1919 Allemagne, en 1920 aux Etats-Unis, en 1931 en Espagne et au Brésil, en 1934 en Turquie, en 1935 aux Philippines ; en 1945 en Italie, en 1948 en Belgique, en 1953 au Mexique, en 1955 en Egypte, en 1971 et 1990 (dernier canton) en Suisse.

En France, après la Deuxième Guerre mondiale, le général de Gaulle, reconnaissant la part prise par les femmes à la vie économique et à la Résistance, avait déclaré le 18 mars 1944 que « le régime nouveau (devait) comporter une représentation élue par tous les hommes et toutes les femmes de chez nous ».

Le 21 avril suivant, son gouvernement provisoire à Alger promulguait une ordonnance donnant pour la première fois aux femmes françaises de 21 ans et plus le droit de voter et d’être élues au suffrage universel, ainsi que celui de prendre part à un jury de cour d’assises. L’article 17 stipulait que « les femmes sont électrices et éligibles dans les mêmes conditions que les hommes ». Le 21 octobre 1945, 34 femmes sont élues à l’Assemblée constituante.

Le 6 juin 2000, la France, mettant en oeuvre le principe de parité politique acquis en 1999, se dote de la loi sur l’égal accès des femmes et des hommes aux mandats électoraux et aux fonctions électives, alors que le pays est l’un des plus en retard d’Europe et du monde sur la représentation féminine dans la vie politique (10,9 % de députées, 5,9 % de sénatrices en 1998). Ce texte impose, pour toutes les élections au scrutin de liste et pour les communes de plus de 3.500 habitants, 50 % de candidats de chacun des deux sexes. Pour les législatives, la loi prévoit de pénaliser financièrement les partis politiques qui n’auront pas présenté la même proportion de candidats hommes et femmes (à 2% près). (AP)

Messages

  • C’est pour dire la place des femmes. Quand on exhibe 4000 mairesses le huit mars 2005 alors qu’il y a 36000 commune en France, on peut se poser des questions. La première comment ont-elles accepté ! tant qu’il n’y en aura pas 18000, elles feraient bien de refuser la photo-démago de ce gouvernement. Il nous a promis l’égalité des salaires dans 5 ans, alors qu’elle est revendiquée par les femmes depuis 1890. Oui, oui dix-huit cents quatre-vingt-dix dans 5 ans cela fera 120 ans, alors les 60 ans du droit de vote....
    Lila