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L’Etat français de surveillance

Publie le jeudi 2 avril 2015 par Open-Publishing
2 commentaires

Le New York Times a publié, mardi 1er avril, un éditorial au vitriol qui appelle les parlementaires français à ne pas voter cette loi.

Le texte, intitulé « French Surveillance State » (littéralement « L’Etat français de surveillance »), appelle clairement le Parlement français « à protéger les droits démocratiques de ses citoyens d’une surveillance gouvernementale indûment expansive et intrusive ».


« Les législateurs français ne devraient pas approuver la loi »

« Il est compréhensible que les Français soient nerveux après les attaques de Paris et de Tunis et qu’ils s’alarment de la radicalisation de certains qui, en France, sont devenus la proie du recrutement djihadiste sur internet », écrit la direction du quotidien américain.

Les législateurs français ne devraient pas approuver la loi à moins qu’il ne soit donné aux juges un rôle approprié, que les définitions vagues de ce qui constitue une menace terroriste soient retirées du projet de loi et que la liberté de la presse soit protégée. »

Le quotidien américain dénonce ainsi un projet de loi qui « concentre des pouvoirs extraordinaires » dans les mains du premier ministre « en lui donnant, plutôt qu’aux juges, le contrôle du processus d’approbation des demandes de surveillance des agences de renseignement ».

Une loi qui « met en danger la liberté de la presse »

Le New York Times s’inquiète aussi du fait que la loi « met en danger la liberté de la presse », un risque déjà pointé par Reporters sans frontières (RSF), qui dénonçait la mise en danger du secret des sources. Pour le New York Times, c’est la base même du travail de journaliste qui pourrait être affectée : « Les journalistes risquent de déclencher la surveillance gouvernementale simplement en faisant sur Internet des recherches qu’ils ont besoin de faire pour traiter de l’actualité ».

http://www.lemonde.fr/pixels/article/2015/04/02/l-editorial-a-charge-du-new-york-times-contre-la-loi-francaise-sur-le-renseignement_4607771_4408996.html

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Messages

  • Le gouvernement Valls s’est caché derrière les menace terroriste pour justifier des écoutes et interceptions très qui pourraient viser les mouvements sociaux.

    Afin de se justifier le gvt a invoqué les groupuscules identitaires , c-a-d autre forme de point Godwin comme l’argumentaire politique.

    • ""Afin de se justifier le gvt a invoqué les groupuscules identitaires , c-a-d autre forme de point Godwin comme l’argumentaire politique.""
      le point Godwin est utilisé à tort et à travers,il y a de nombreux cas où il est totalement injustifié.