Accueil > Le colonel Custer était un brave homme et les Indiens étaient sourds au (...)

Le colonel Custer était un brave homme et les Indiens étaient sourds au progrès ! ...

Publie le mercredi 18 mai 2005 par Open-Publishing
8 commentaires

Bonjour à tous,

Avez-vous, comme moi, ce mercredi à 14h05, entendu l’émission
"2000 ans d’Histoire" sur France Inter ?

http://www.radiofrance.fr/chaines/f...

Il en ressort, en gros, que Custer -le colonel massacreur d’Indiens- était quasi un brave homme et que les Indiens, pauvres sauvages, ne comprenaient rien au progrès !!!!

J’ai envoyé un courriel à cette émission dont je vous donne copie ci-dessous.

A qui aura entendu cette émission et aura envie de réagir, de le faire avec sa colère (éventuelle) et ses propres mots.

Je suis furieux !

Amicalement à tous
et VIVE LE NON !

Albert Jenhai


Envoyé sur le site de "2000 ans d’Histoire" :

Bonjour,

Je viens d’entendre votre émission sur les Indiens.

Il m’arrive, parfois, d’être géné aux entournures à l’écoute, fréquente, de "2000 ans d’Histoire".

Dès aujourd’hui, je vous avoue que votre émission me pose problème. Son "sérieux" et sa crédibilité ont, a mes yeux, pris un coup de vieux formidable.

Bonne journée à vous.

Albert Jenhai

Messages

  • ... Révisionisme historique dangereux.

    C’est vrai. J’ai entendu aussi.

    Marc (Brest)

  • Il faudrait reprendre cette émission point par point : c’est en effet un modèle dans son genre, celui de la désinformation. Il ne m’en reste malheureusement que quelques échos en mémoire. Custer forcément un héros puisqu’il était le plus jeune haut gradé de son âge. Criminel ? Impossible vu son éducation. D’abord il n’éliminait que des guerriers alors que les Indiens s’en prenaient à des civils. Sauvagement et gratuitement bien entendu. Le scalp ? Une innovation indienne montrant bien la barbarie de cette mauvaise race. Etc.
    On se croirait revenu au temps des premiers ouèsternes, quand les bons Blancs s’opposaient aux méchants Peaux-Rouges.

    • Bonjour,

      ... c’est tout à fait ca. L’émission est toujours consultable en ligne sur le site de France Inter... jusqu’à 14h, je suppose.

      Hier, l’écoutant, j’étais écoeuré !

      Amicalement.

      Albert

    • Bonjour,
      Je comprends votre réaction, mais je condamne votre empressement à crier au révisionnisme concernant l’intervention de M. Eric Joly
      Je suis un passionné de l’Ouest américain, et je suis en train d’écrire un livre sur Little Bighorn, qui parle aussi de la Washita.

      Il est très clair que Washita n’est pas un massacre. Il n’y a pas de "massacres de Custer", puisque le seul réquisitoire à son encontre est la Washita. Eric Joly ne fait pas du révisionnisme, il rétablit les faits. Vous pouvez lire les biographies de Custer aux Etats-Unis pour constater que Joly a raison.

      J’espère pouvoir vous aider à mieux connaître cette période,
      Amicalement,
      David

      Ci-dessous, quelques compléments historiques sur la bataille de la Washita :


      La bataille de la Washita est une controverse, certes, mais pas chez les
      spécialistes. Le cinéma, une certaine vague d’idéalistes post-vietnam ont
      transformé la bataille en massacre d’innocents. Les études historiques
      démentent, comme bien de fois, cette parade intellectuelle bien trop simple.
      Le film Little Big Man n’est pas la vérité, c’est un défouloir hollywoodien
      pour une nation américaine des années 70 qui doutait, et qui a renversé le
      système des valeurs échafaudé jusque là pour transformer le soldat américain
      en boucher et l’Indien en pacifiste, sans distinction de lieu ou de temps.
      Les massacres de Sand Creek et de Wounded Knee n’ont aucun rapport, ni en
      causes, ni en déroulement, avec la bataille de la Washita.

      Le 27 novembre 1868, le lieutenant-colonel Custer et 800 hommes ont attaqué
      le camp cheyenne de Black Kettle, qui comptait 250 âmes, dont 150 guerriers
      et sept otages blancs. La bataille a duré toute la journée. Les soldats ont
      fait 53 prisonniers, libéré trois otages (les autres ont été assassinés par
      les Cheyennes), et tué 140 guerriers et 18 civils. L’historien Jerome Greene
      note : « Plusieurs preuves montrent que la plupart des civils tués durant le
      combat ont été les victimes des scouts osages [éclaireurs indiens du 7e de
      cavalerie]. […] Les Osages semblent avoir été particulièrement cruels envers
      les femmes cheyennes. » (GREENE, Jerome A., Washita 1868 : The Army and the
      Southern Cheyennes, Norman, University of Oklahoma Press, 2004, p.190-191).
      Custer, qui avait donné des ordres pour épargner les femmes et les enfants,
      ira personnellement arrêter les scouts indiens qui attaquaient des civils.
      Nous avons des témoignages américains et indiens qui confirment tous ces
      faits.

      Voici les commentaires des spécialistes du sujet :
      L’historien Robert M. Utley, la référence de l’histoire de l’Ouest
      américain, auteur d’une biographie de Sitting Bull : « La Bataille de la
      Washita donna à Custer ce qu’il disait à sa femme avoir le plus besoin – une
      défaite indienne qui unirait le régiment […]. Des femmes et des enfants ont
      été tués à la Washita, rarement de façon délibérée à l’exception des scouts
      indiens, mais accidentellement dans le tumulte des combats. […] Des preuves
      montrent que […] plusieurs non-combattants ont été réellement confondus avec
      des guerriers, ou se sont battus comme des guerriers. » (UTLEY, Robert. M,
      Custer, Cavalier in buckskin, Norman, University of Oklahoma Press,
      rééd.2001, pp.74-75)
      L’historien Paul Hutton : « Le combat de la Washita n’était pas un massacre.
      Les Cheyennes de Black Kettle n’étaient pas des innocents désarmés qui ne se
      considéraient pas en guerre. […] Les soldats n’avaient pas pour ordres de
      tuer tout le monde, Custer arrêtant personnellement des soldats qui visaient
      des civils. Les troupes firent 53 prisonniers. » (HUTTON, Paul A. (éd.), The
      Custer reader, Lincoln, University of Nebraska Press, 1992, p.102)
      Le spécialiste de la bataille Lorenzo Gabanizza : « Qu’est-ce que c’était, la
      Washita ? Pas un massacre. C’était une bataille, et le village de Black
      Kettle n’était pas un village pacifique. La bataille eut lieu à cause des
      massacres du Kansas. Black Kettle devait arrêter les meurtriers, il ne l’a
      pas fait. Sa sœur le lui a rappelé plusieurs fois, mais il a refusé, et
      quand le gouvernement lui a clairement dit qu’il n’y aurait aucun accord
      sans l’arrestation des tueurs, il n’a toujours pas pris ses distances avec
      eux. » (Extrait d’une correspondance avec l’auteur. Auteur de nombreux
      articles historiques sur la famille Romanov, Lorenzo Gabanizza est en train
      d’écrire une biographie sur le général Custer qui sera publié en Italie et
      aux Etats-Unis.)
      L’historien Jerome Greene : « Malgré les pertes, il n’y a aucun doute sur le
      fait que les soldats ont pris des dispositions pour protéger les femmes et
      les enfants. […] Cela disqualifie Washita en tant que « massacre ». » (GREENE,
      Jerome A., op.cit., p.190)
      L’historien Lawrence A. Frost : « [Après la bataille de la Washita], un
      groupe de marchands et d’agents indiens dirent que les Indiens étaient
      pacifiques. […] Mais ils savaient bien que ces Indiens étaient responsables
      de multiples déprédations, et qu’ils avaient été surpris avec des preuves –
      des prisonniers blancs. » (FROST, Lawrence A., The Custer Album, a Pictorial
      Biography of General George A. Custer, Norman, University of Oklahoma Press,
      1964, p.94)

      Les « massacres de Custer » n’ont jamais existé. Le seul réquisitoire à
      l’encontre de Custer n’en est pas un.


      SOURCES

      BERTHONG, Donald J., The Southern Cheyennes, Norman, University of Oklahoma
      Press, 1979
      BRILL, Charles J., Conquest of the Southern Plains, New York, Millwood, 1975
      EPPLE, Jess C., Custer’s Battle of the Washita and a history of the Plains
      Indians tribe, New York, Exposition Press, 1970
      GREENE, Jerome, Washita 1868 : The Army and the Southern Cheyennes, Norman,
      University of Oklahoma Press, 2004
      GRINNELL, George Bird, The Fighting Cheyennes, Norman, University of
      Oklahoma Press, 1956
      HOIG, Stan, The Battle of the Washita, Lincoln, University of Nebraska
      Press, 1976
      HUTTON, Paul A. (éd.), The Custer reader, Lincoln, University of Nebraska
      Press, 1992
      SHOEMAKER, Arthur, Osage scouts helped George Armstrong Custer track down
      Cheyennes raiders at the Washita, dans le Wild West, juin 1992
      UTLEY, Robert. M, Custer, Cavalier in buckskin, Norman, University of
      Oklahoma Press, rééd.2001
      WARDE, Mary Jane, Final Report : Conduct of Oral History Research for Washita
      Historical Site, Oklahoma Historical Society/Washita Battlefield National
      Historic Site, 1999
      WASHITA BATTLEFIELD NATIONAL HISTORIC SITE, Act of 1996, 104th CONGRESS, 2d
      Session, H.R., 3099, March 14 1996


      , Voices : the journey to Washita, document interne transmis grâce à
      l’amabilité de la cheffe historienne Mary Davis, 2005

    • Oups, on dirait que la copie à partir du manuscrit de mon livre sur le message a provoqué quelques problèmes...
      J’espère espérer que vous copierez ce message sur une page annexe pour kieux la lire, afin de mieux comprendre l’Ouest américain,
      Amicalement,
      David

    • Custer était un soldat, et un homme, simplement, avec ses qualites et ses fautes. Mais en tout cas, il n’était pas un diable cruel comme il vous plait de le montrer. Donc, s’il s’agit de disinformation historique, je vois ici aussi ce problem, lorsque il y a ici du monde que dessine les choses suivant non pas la verité mais ses propres preferences ou sympaties.
      Custer à payèe avec la perte du command sa denounce contre l’administration Grant, jusq’avant sa tragique mort. Il avait denouncè les irregularité du Ministre Belknap et le fait que soit les indiens, soit l’Armèe étaient trompez, puisqu’ils recevaient en lieu du provisions qu’ils attendaient, des boits avec du pain vieux de deux ans, ou meme pire, rempli avec des cailloux.
      Vous appelez Custer massacreur des indiens, mais en realité, il à eu trois batailles avec les natives : Washita, Yellowstone and LittleBig horn. Au Washita, il Y a eu 35 morts et était une bataille. Au Yellowstone, il ètait attaquè par les indiens. Et Au Little Big Horn, nous savons qu’est qu’il s’est passèz. Custer admirait son enemi et plusieurs fois, il àvait conseillè ses superieurs de ne pas entrer en guerre avec eux.
      Disinformation historique c’est aussi lorsque vous voulez fair croire que les indiens ont appris par les blanche a scalper. Cela n’est pas vrai. En fait, si c’èst aussi vrai que les colonist usais aussi scalper, les indiens avait cette habitude bien avant l’arrivèé de l’homme blanche. Il ya des preuve archeologiques aussi, comme les deux cranes retrouve en Mississippi, datè entre le 2500-500 a.C. Et, aussi, les vieilles langues indiens qui avait plusieurs mots pour decrire la faison de prendre un scalp.
      Excusait mon français...
      F.M.

    • Vous êtes tout excusé pour les fautes de français puisque vous rectifiez des fautes historiques.

      Tout à fait d’accord avec vous en ce qui concerne Custer, qui était un brillant soldat, salué par les Blancs comme par les Indiens. Son image actuelle est le fruit du politiquement correct, mais quiconque s’informe à son sujet, ou sur la Washita, pourra conclure que c’était un brave homme, pour reprendre le titre de ce sujet. Oui, il en était un.

      La bataille de Little Bighorn recelle bien des secrets, et il serait bien réducteur que de penser que Custer a mené ses troupes à la mort. Voyez un peu plus la bataille, et vous pourrez constater que les deux subordonnés de Custer l’ont abandonné en plein milieu de la bataille.